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00:00 C'est une belle victoire, une belle performance.
00:04 Parce que ce soir, on prend 4 points au classement.
00:09 Et le Marseille, on prend 0.
00:11 C'est le premier match à l'extérieur où ils ramènent 0 point.
00:13 Donc, ça, c'est quand même très positif, il me semble.
00:17 Très positif pour notre équipe.
00:21 Et puis, j'ai trouvé, puisque j'étais venu ici en tant qu'adversaire, mais je trouvais
00:28 un public derrière l'équipe.
00:30 On m'avait dit que c'était compliqué, qu'il y avait beaucoup de sifflets, etc.
00:32 Mais j'ai trouvé un public présent ce soir.
00:35 Et c'était important de faire cette fin de match, de maîtriser cette fin de match,
00:42 de dominer notamment sur les dernières mêlées l'équipe de Demande-Marsan.
00:48 Et de préparer la suite du championnat.
00:51 Alors, on a un déplacement à Colomiers.
00:53 Ça va être très compliqué, on le sait bien.
00:55 Mais on a aussi une réception de Vannes où je pense que ça va être une belle fête
01:01 un jeudi soir à Brive.
01:03 C'est ce que j'ai découvert ici.
01:05 Et c'est pour ça qu'on va être compétitif dans ce Pro D2.
01:11 C'est la formation du club.
01:15 Je suis arrivé depuis deux semaines et je vois des gosses s'entraîner tout le temps
01:20 ici.
01:21 Pourtant, je vous assure, il n'a plus.
01:24 Il a beaucoup plu.
01:25 Il n'a pas fait chaud le soir.
01:27 Mais je vois des garçons tout le temps sur le synthétique.
01:31 J'ai le bureau juste en face.
01:33 Tout le monde est habillé en noir et blanc.
01:36 Il n'y a pas de maillot du stade français ou du stade toulousain ici.
01:40 Je trouve qu'ils ont une appartenance à ce club, à cette région, à ce département.
01:47 Et ça, ça doit être notre force aussi.
01:53 Vous comprenez ? Vous pouvez prendre des endroits en France, vous ne pourrez jamais
01:58 créer cet environnement.
02:00 Il est meilleur que son père.
02:02 Après, son père avait les meilleures défenses.
02:07 Donc, s'il est haut, il doit améliorer quelque chose.
02:09 C'est prendre l'exemple de Philippe au niveau de la défense.
02:12 Un contre-homme, c'était un gros défenseur.
02:14 C'est ça les gosses qui jouent au rugby depuis tout petit dans les jardins.
02:20 Je trouvais qu'on avait un banc qui apportait beaucoup.
02:24 Une première ligne notamment qui apportait beaucoup.
02:27 Que ce soit dans le jeu ou en mêlée fermée.
02:29 À ce propos, j'ai une pensée pour Issam Amel ce soir, qui devait débuter la rencontre
02:36 et qui malheureusement est au chevet de son papa depuis mercredi soir à Lyon.
02:44 Donc, je lui souhaite bien sûr beaucoup de courage.
02:48 Et je félicite les deux autres talonneurs qui ont rempli leur rôle ce soir.
02:54 Le public doit être vraiment une force.
02:58 Je peux comprendre les sifflets contre Angoulême.
03:01 Mais ce soir, la fin de match, les derniers quart d'heure, c'est le public qui remporte
03:08 les mêlées.
03:09 C'est le public qui nous permet de mettre Monde-Marsan à zéro point ce soir.
03:15 On a besoin d'une grosse connexion et de communion entre notre équipe, avec ses défauts,
03:23 mais notre équipe qui va travailler vraiment dur et notre public.
03:27 D'abord, je voudrais montrer une image simplement d'arrêter de surjouer dans notre camp.
03:32 Parce que ça, dans le rugby actuel, c'est d'abord pas respecter l'adversaire.
03:39 C'est se faire une fausse idée du rugby d'attaque.
03:44 Je pense qu'on est sur un rugby aujourd'hui de territoire, d'occupation et de ce qu'on
03:52 appelle contre-attaque ou turnover.
03:53 Il y avait ça.
03:54 Et après, la deuxième chose, c'était que ça m'a dérangé le début du match.
03:59 Parce que les chop d'accueil, c'est-à-dire les claquages très bas, on a attendu la mi-temps
04:05 pour les faire.
04:06 C'est là qu'il faut que l'équipe grandisse, mûrisse et qu'on soit plus solide là-dessus.
04:11 Parce qu'on a besoin de joueurs qui se baissent, qui claquent très bas.
04:14 Mais ça, c'est un peu de suffisance à part de notre équipe aussi.
04:19 Parce qu'on se sent costaud et on a l'impression qu'on va prendre les adversaires en haut
04:23 et qu'on va les faire reculer ou tomber très vite.
04:26 Mais ça, ça n'existe pas dans le rugby professionnel.
04:30 Il faut vraiment chopper, claquer très bas, se replacer, mettre beaucoup de pression
04:36 sur le ballon.
04:37 Donc ça, c'était les deux consignes à la mi-temps.
04:41 Ça va être compliqué.
04:43 Parce que moi, je suis très rugby-passion.
04:45 Et ils le sont aussi.
04:47 Ce soir, ça va.
04:48 Quand tu gagnes et quand tu perds, je pense que ça va être compliqué d'aller chez
04:51 le boulanger.
04:52 Ou un peu partout.
04:54 Mais sincèrement, je suis rentré le week-end dernier, je ne sais plus quand.
05:01 Je suis rentré une journée chez moi.
05:04 J'habite à Colomiers, je ne vais pas être loin jeudi.
05:07 Je suis rentré chez moi.
05:09 Et à ma femme et mes enfants, je leur disais que je pense que je vais me plaire ici.
05:15 Parce que c'est une ville très rugby et que j'adore ça.
05:22 Et que je sens qu'il y a aussi un potentiel ici.
05:26 Quand j'ai rencontré M.
05:30 Le Maire et M.
05:31 le Président du Conseil Général, c'est deux supporters.
05:35 Tu peux les mettre à la tribune en face avec des tambours, c'est pareil.
05:39 Mais c'est incroyable.
05:40 C'est incroyable, cette passion qu'il y a.
05:43 On peut trop, peut-être parfois.
05:45 Mais c'est vrai qu'on me dit souvent que c'est l'Olympique de Marseille du rugby.
05:48 Après, il pleut, il n'y a pas le soleil et la mer.
05:54 Ça n'étonne pas qu'il y ait des champignons.
05:58 Toujours mieux qu'après une défaite, c'est sûr.
06:02 Non, franchement, ça fait du bien de regagner.
06:06 Parce que le bloc précédent, ce n'était pas facile.
06:09 On a enchaîné trois défaites d'affilée.
06:12 Franchement, ce n'était pas facile dans la tête pour le groupe, pour tout le monde.
06:17 Ça fait du bien ce soir, mais il faut repartir au travail dès la prochaine journée d'entraînement
06:23 pour le week-end prochain.
06:24 Je pense que ça fait du bien de prendre le lead d'entrée.
06:28 Et puis, c'est sous sept points d'avance.
06:30 C'est quand même assez conséquent dans un match.
06:32 C'est sûr que, pour une fois qu'il y a quelque chose qui nous sourit, et que c'est
06:38 d'un autre sens que ça va, ça fait du bien.
06:40 Je pense que ça a lancé tout le monde.
06:43 Ça a enlevé un peu de pression à tout le monde.
06:45 Plutôt qu'un début de match, je pense que si ça avait été tendu jusqu'à la vingtième,
06:49 avec un 3-3 ou 3-0, ça aurait peut-être pu basculer dans un autre sens.
06:53 Parce que c'était une belle équipe en face quand même.
06:56 Donc là, d'avoir pris le lead d'entrée, ça fait du bien à tout le monde.
07:00 Non, franchement, je n'ai pas senti l'équipe douter.
07:03 Vous savez, un match de rugby, c'est toujours tendu.
07:08 Il y a toujours des temps forts et des temps faibles.
07:11 On a eu un petit temps faible de la cinquantième à la cinquante-cinquième, où on a fait
07:16 je crois deux fautes et on a pris un essai.
07:18 Mais autour de ça, je trouve qu'on était assez confiants.
07:23 Et surtout, on était tous ensemble.
07:24 Donc même quand on faisait une erreur, on allait tous dans la même direction.
07:29 Donc je pense que personne n'a paniqué.
07:33 On est resté concentré, lucide, de la première à la dernière minute.
07:38 Même quand on a eu deux ou trois ballons chauds à 30 centimètres de notre ligne,
07:43 on a réussi à s'en sortir convenablement et à inverser la pression.
07:48 Donc non, franchement, c'était plutôt positif sur la sérénité et la confiance.
07:52 C'était plutôt bien.
07:53 Ce qui est bien, c'est que là, avec Pierre-Henri, on a vraiment un petit peu plus cadré.
08:00 Peut-être qu'avant, on laissait un peu plus la place à l'initiative des joueurs.
08:10 Alors que là, on est vraiment plus carré.
08:14 Elle a fait du bien par rapport aux dernières défaites qu'on a eues.
08:18 Mais on a senti l'équipe plus en joue avec l'arrivée de Pierre, qui a changé quelques
08:25 trucs.
08:26 Et avec ce soir, cette victoire, c'est que du plus.
08:29 Très content.
08:31 [SILENCE]