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Transcription
00:00 le grand point d'interrogation pour vous,
00:02 ça va être cette nouvelle concurrence qui arrive le 8 janvier
00:04 avec la création d'une matinale sur TF1, présentée par Bruce Toussaint.
00:07 Déjà, est-ce que vous saviez que TF1 avait ce projet en tête
00:10 ou vous l'avez appris en même temps que tout le monde ?
00:12 - On l'a su à peu près en même temps que tout le monde,
00:16 et ça ne me paraît pas illégitime de leur point de vue.
00:19 Ils voient le succès de Télématin.
00:20 L'audience, si on la calcule comme les audiences radio,
00:22 en fait tous les matins on a pratiquement 3,5 millions de personnes
00:25 qui viennent regarder Télématin.
00:26 - Si on cumule toutes les personnes qui passent par l'émission.
00:29 - Tout le monde ne regarde pas 3 heures le matin,
00:30 on a des choses à faire.
00:32 - Sauf ma mère, ma mère regarde les 3 heures.
00:34 - Qui envoie des textos et qui commente en direct, c'est vrai.
00:37 - Passion Télématin.
00:38 - Donc ce n'est pas du tout anormal que TF1 se mette sur ce créneau-là.
00:43 Au contraire, je pense que même ça salue en quelque sorte le succès de Télématin.
00:47 - Et alors derrière, qu'est-ce qui se passe quand vous apprenez quelque chose comme ça,
00:50 ces réunions de crise à Télématin, Marie Portolano ?
00:53 - Non mais en plus il y a quelque chose d'assez excitant finalement.
00:57 Moi ça ne fait pas longtemps que j'y suis, ça fait 4 mois, 3 mois.
01:01 Mais je me dis, moi je viens du sport,
01:03 et dans le sport j'ai interviewé des grands sportifs qui m'ont toujours dit
01:06 "on n'est jamais meilleur que si on est challengé".
01:09 Ce n'est pas du tout français ce que je viens de dire je crois.
01:10 - Non mais on comprend l'idée.
01:12 - Et donc finalement ça nous donne un petit truc d'excitation
01:15 qui fait que nous aussi on va y aller.
01:20 - Mais vous savez aussi qu'ils vont forcément vous piquer des téléspectateurs.
01:22 - Mais c'est sûr, mais c'est le jeu.
01:23 - Ils vont en prendre un peu, c'est normal, et puis nous on va se battre.
01:25 - Pour reprendre la métaphore du sport de Marie,
01:28 si on court en regardant le couloir d'à côté, on va dans le mur.
01:30 Alors que si on court, notre couloir il est quand même solide,
01:33 il est patrimonial pour beaucoup de familles.
01:35 Télématin c'est une émission qui se regarde depuis 35 ans
01:38 de père et de mère en fils et en filles.
01:40 Nous on a des gens qui disent "ah mes parents regardaient, moi je regardais".
01:44 Donc voilà, il n'y a pas de réunion de crise.
01:47 - Par contre, il y a des ajustements ?
01:49 - Mais il y a toujours, c'est une langue vivante une émission,
01:51 c'est comme une émission de radio, c'est-à-dire qu'on cogite en permanence.
01:54 Donc ce n'est pas parce que là, le 8 janvier,
01:56 il n'y aura plus des dessins animés, il n'y aura plus "T'es fou" sur TF1,
01:59 que ça va changer quelque chose pour nous.
02:01 Nous on est toujours dans la même gamberge permanente.
02:03 - Et on ajuste constamment en fait.
02:05 - Il y a une rumeur qui annonce le débauchage de l'une de vos chroniqueuses,
02:08 Maud Décan, ça n'est qu'une rumeur.
02:10 - Je ne l'ai pas du tout.
02:12 - On ne va pas jouer les faux culs, oui Maud Décan s'en va à TF1
02:14 et c'est une excellente journaliste.
02:17 Ça prouve d'ailleurs qu'ils vont s'inspirer sans doute de nous.
02:20 Après, on n'est jamais dans ce métier,
02:23 quoi qu'on fasse, que le micro devant lequel on est assis.
02:25 Nicolas Taverneau, il a toujours une phrase, patron d'M6,
02:29 en général qu'il prononce au mois d'avril,
02:31 au moment où les animateurs renégocient des contrats,
02:33 "le concept est plus fort que l'animateur".
02:37 Donc voilà, on lui souhaite bonne chance,
02:39 c'est un très bon choix et on aura un autre excellent choix
02:42 pour continuer à mener Télématin là où on veut le mener.

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