J'avais envie de parler avec vous de méritocratie, de la fameuse phrase "quand on veut, on peut", de dev perso, d'angoisses, d'anxiété, de developpement personnel et tout ça.
Plein d'amour et de déculpabilisation autour de l'echec. L’échec n’existe pas, y a juste une multitudes de chemin et de ligne de courses. Echouer c’est un jugement négatif qu’on met sur une autre opportunité. C’est peut être pas celle qu’on visait de base, mais elle reste tout aussi bien !
⇨ Podcast, Chaîne Neuro, Ebook Objectif réduire nos déchets : https://linktr.ee/choue
Plein d'amour et de déculpabilisation autour de l'echec. L’échec n’existe pas, y a juste une multitudes de chemin et de ligne de courses. Echouer c’est un jugement négatif qu’on met sur une autre opportunité. C’est peut être pas celle qu’on visait de base, mais elle reste tout aussi bien !
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ÉducationTranscription
00:00 Quand je vous ai demandé de me citer des personnes publiques sujettes aux crises d'anxiété,
00:04 vous m'avez cité à la majorité Cindy Hoff, Des Vibrations et Lena Situation.
00:09 Et ces créatrices de contenu ont un gros point commun,
00:11 c'est qu'elles ont un contenu très axé développement personnel.
00:14 Et j'aimerais aujourd'hui qu'on débatte, qu'on discute autour de ce sujet
00:17 et qu'on essaye de comprendre comment développement personnel et anxiété sont liés de très près.
00:22 T'as chaud...
00:23 Mais c'est pas ma faute si t'as en colère...
00:25 Enchantée, c'est Léa et bienvenue sur ma chaîne YouTube.
00:28 Avant de se lancer dans ce vaste sujet qui est l'anxiété,
00:30 je tiens à remercier tout particulièrement le sponsor de cette vidéo qui est la marque Kaya.
00:35 Aujourd'hui je pense que vous connaissez tous cette marque,
00:37 je bosse avec eux depuis le début et c'est pas la première fois que j'en parle.
00:39 Mais en gros Kaya c'est 6 entrepreneurs qui ont décidé de puiser dans la nature
00:43 pour concocter une large gamme de produits 100% naturels, anti-stress et à base de CBD.
00:49 J'ai déjà fait une vidéo sur le CBD etc.
00:51 Donc ce n'est pas une drogue et c'est fait aussi à base de plantes adaptogènes.
00:55 C'est en soi un remède naturel qui nous aide à faire face dans une société qui nous rend de plus en plus malades.
01:00 Mais ça tombe bien parce que c'est absolument le thème de la vidéo du jour.
01:03 Personnellement moi j'ai fait la cure Rise and Shine,
01:06 aujourd'hui je l'ai terminé et je l'avais trouvé très chouette et je l'avais aussi offert à ma maman.
01:10 Et aujourd'hui je prends juste l'huile Sweet Dream,
01:12 genre quand j'ai des grosses périodes d'anxiété etc.
01:15 Ce qui est cool aussi c'est les chewing-gums, je pense que c'est une alternative assez rapide et efficace.
01:19 Mais en ce moment, en toute sincérité, je vais plutôt bien.
01:22 En tout cas si jamais vous voulez tester la gamme à base de CBD etc.
01:25 pour diminuer votre stress, pour x ou y raison, j'ai un petit code qui s'affichera ici.
01:30 Et évidemment si ça ne va vraiment pas ou autre, on pense à consulter.
01:33 Parce que l'anxiété c'est une émotion de base plus ou moins agréable,
01:37 mais qui sert de façon plus ou moins constante à prédire un danger, un problème à venir.
01:42 De base c'est assez rationnel et dosé, et on le retrouve chez quasi tous les êtres vivants.
01:47 C'est un peu l'instinct de survie.
01:48 Mais quand ça devient excessif et que ça nous bouffe la vie, ça devient une pathologie.
01:52 Et cette pathologie, on la nomme "trouble anxieux".
01:54 Donc elle est référencée dans la bible des pathologies, le DSM-5, comme étant une maladie mentale.
01:58 Et à partir de là, j'ai tellement tellement tellement de choses à vous dire sur le sujet.
02:02 Comme je l'ai dit en intro, on le retrouve chez beaucoup de personnes publiques,
02:05 mais pas que, chez beaucoup de personnes tout court.
02:07 Mais les influenceurs que vous m'avez cités, c'est des personnes qui sont dans le mould actuel,
02:11 c'est-à-dire le mould du girlboss.
02:13 Et cette vibe, elle est notamment très portée par l'énasituation,
02:16 avec beaucoup de développement personnel,
02:18 et avec beaucoup de phrases motivantes du style "deviens la meilleure version de toi-même"
02:22 ou encore "vivre sa best life".
02:24 Mais qu'est-ce que ça veut dire réellement ?
02:26 Je vais quand même faire un petit aparté, même si je sais que j'en ai pas besoin.
02:29 Et c'est absolument pas une vidéo critique que je vais faire.
02:31 Y'a pas de thé, tout ça, tout ça.
02:33 Genre c'est pas une vidéo en disant "ah nananinana", c'est pas une vidéo jugement.
02:36 Une vidéo pour comprendre et se questionner sur différents sujets,
02:38 et surtout essayer de déculpabiliser sur beaucoup de choses.
02:41 Bref, donc le girlboss, c'est clairement des filles qui travaillent à mort,
02:44 qui se saignent pour construire un empire,
02:47 et qui font des choses qui sont très bien,
02:49 et qui font des choses qui sont très bien,
02:51 et qui font des choses qui sont très bien,
02:53 et qui font des choses qui sont très bien,
02:55 et qui font des choses qui sont très bien,
02:57 et qui font des choses qui sont très bien,
02:59 et qui font des choses qui sont très bien,
03:01 et qui font des choses qui sont très bien,
03:03 et qui font des choses qui sont très bien,
03:05 et qui font des choses qui sont très bien,
03:07 et qui font des choses qui sont très bien,
03:09 et qui font des choses qui sont très bien,
03:11 et qui font des choses qui sont très bien,
03:13 et qui font des choses qui sont très bien,
03:15 et qui font des choses qui sont très bien.
03:17 Et c'est ça, c'est tout ce que je voulais vous dire.
03:19 Sur Instagram, je vous ai demandé qu'est-ce que ça voulait dire pour vous réussir,
03:23 parce que ce genre de vidéos aussi, je les construis à travers vous,
03:25 donc n'hésitez pas à me rejoindre sur Instagram pour participer aux prochaines.
03:28 Je vais prendre mon petit téléphone.
03:30 Quand je vous ai demandé qu'est-ce que voulait dire pour vous réussir,
03:33 être heureux et insouciant, être heureux dans sa vie épanouie,
03:36 qu'on ait accompli nos objectifs, argent, amour,
03:39 être heureux chaque matin en se levant,
03:41 ayant la certitude d'être là où il faut,
03:43 afin de ne pas mourir.
03:44 Et il y en a eu aussi pas mal qui m'ont dit,
03:46 "Justement, moi j'ai pas vraiment d'idée de ce que c'est réussir."
03:48 Et du coup, je me suis dit, comme vous me dites que réussir c'est être heureux,
03:51 je vais vous demander quels sont les modèles de réussite selon vous en tant que personne publique.
03:56 Évidemment, vous m'avez cité Lena Situation,
03:58 vous m'avez cité Chloé Blum,
04:00 vous m'avez cité Gaël Garcia Diaz,
04:02 My Better Self, ainsi que McFly et Carlito et Amixem.
04:05 Oui, c'est un tout petit peu une question piège,
04:07 parce qu'en vrai, on n'en sait rien si ces personnes sont heureuses.
04:09 En fait, vous m'avez cité que des gens qui ont beaucoup d'argent,
04:11 et du coup, en vrai, d'un point de vue social,
04:13 réussir, qu'on le veuille ou non, c'est avoir de l'argent.
04:16 Vous savez, c'est des gens qui ont de l'argent, qui sont célèbres,
04:18 qui ont un lifestyle.
04:19 Donc, à chaque fois que dans cette vidéo, je vais utiliser le terme "réussite",
04:22 ça voudra grosso modo dire avoir beaucoup d'argent.
04:25 Si vous connaissez mon contenu de base, vous savez que je suis biaisée,
04:27 parce que je ne suis pas du tout une fan de développement personnel,
04:30 peut-être parce que je suis en train de me taper 5 ans d'études pour faire psychologue.
04:33 Cette vidéo n'a pas pour but de dézinguer le def' perso,
04:35 ça sera fait sûrement dans une autre vidéo,
04:37 parce que j'ai un milliard de choses à dire sur le sujet.
04:39 Le but est vraiment d'activer votre cerveau critique.
04:42 Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec moi,
04:44 et même de me le dire en commentaire à la fin de cette vidéo.
04:46 Moi, je ne suis pas d'accord pour x ou y raison, c'est hyper intéressant de débat.
04:49 Mais, encore une fois, je vous demande de mettre l'ego d'un côté,
04:52 l'émotionnel de l'autre, et descendre de votre petit cheval.
04:55 Il n'y a pas de but de juger ou autre, c'est vraiment une vidéo réflexion.
04:58 Le concept qu'on retrouve majoritairement chez beaucoup d'influenceurs,
05:01 et aussi dans le développement personnel, c'est un concept qui m'irrisse un petit peu le poil.
05:05 C'est le concept de méritocratie,
05:07 soit la survalorisation des gens qui ont réussi.
05:10 Réussir, c'est avoir de l'argent.
05:12 Et donc, on est matraqué de messages pleins de bonne attention et de motivation,
05:15 qui poussent les gens à suivre ce même chemin, en mode,
05:18 "vas-y, viens saisir la victurelle",
05:20 tous ces messages-là, qui ont pour but de dire,
05:22 "si je l'ai fait, tu peux le faire".
05:23 Et je répète, je ne blâme pas ces personnes à zéro,
05:25 parce que moi, pendant très longtemps, inconsciemment,
05:27 j'ai aussi fait ce genre de choses.
05:29 Quand sur Insta, je vous ai posé la question,
05:31 "est-ce que c'est vrai que quand on veut, on peut ?",
05:33 vous avez été une grande majorité à me répondre que oui.
05:36 J'ai fait des vrais stats.
05:37 Vous étiez environ 4 000, 5 000 à avoir répondu,
05:39 j'ai fait des vrais stats.
05:40 Le "toi aussi, tu peux le faire", c'est un message bienveillant.
05:43 Et en théorie, il est incroyable.
05:44 Mais en pratique, tout simplement, quand on naît,
05:48 on a chacun un petit sac à dos, avec des privilèges ou non,
05:51 et on grandit tous avec notre petit sac à dos inégalitaire.
05:54 Plus vous avez de privilèges dans votre petit sac à dos,
05:57 c'est-à-dire de choses valorisées par la société de base en naissant,
06:00 plus vous allez avancer plus vite sur cette ligne de la réussite.
06:03 Oui, moi, je fais tout dans des lignes de course.
06:05 Tout le temps, c'est des lignes.
06:06 Ce que je veux dire par là, c'est que si vous avez vos deux parents
06:08 qui sont médecins, il y a beaucoup de chance que vous fassiez de grandes études.
06:11 A l'inverse, si vous venez d'un petit village de 70 habitants
06:14 et que votre père et votre mère ne savent ni lire ni écrire,
06:17 alors oui, c'est possible que vous fassiez des grandes études,
06:19 mais vous voyez bien que quand on veut,
06:21 c'est pas la même course, c'est pas la même ligne de départ.
06:24 Quand tu pars d'en bas, c'est-à-dire avec le plus d'inégalités,
06:27 c'est-à-dire que tu vas devoir trimer x 2000 fois plus qu'une personne privilégiée.
06:31 Je vous ai ensuite posé un sondage qui m'a littéralement retourné le cœur.
06:34 C'est donc la question fatidique "Est-ce que vous êtes heureux
06:36 ou vous vivez un jour dans l'espoir de l'être ?"
06:38 Et majoritairement, vous vivez un jour dans l'espoir d'être heureux.
06:41 L'espoir, pour moi, c'est la carotte au bout du bâton.
06:43 C'est donc indirectement le moteur de la société.
06:46 Sans espoir, on n'avance pas.
06:47 Mais ça, on va y revenir juste après.
06:49 Donc le concept de développement personnel,
06:51 c'est reprendre un petit peu ce dont on marine depuis notre plus jeune âge,
06:55 c'est-à-dire réussis ta vie, soi et beaucoup d'argent,
06:58 avec donc ce concept de méritocratie.
07:00 En gros, on réussira en fonction du travail qu'on fournit.
07:03 Plus on travaille, plus on devrait être récompensé.
07:06 C'est ce qu'on appelle donc le mérite.
07:07 Quand je vous pose la question "Est-ce que plus on travaille, plus on est récompensé ?"
07:10 vous êtes quand même assez lucide à me dire non.
07:12 Parce que le système de mérite fonctionne très bien dans des petites entreprises,
07:16 dans des petites structures,
07:18 mais au niveau d'une société, c'est une supposition.
07:21 On base toute notre vie sur une supposition.
07:24 Et en étant, en plus de ça, indirectement conscient que c'est quand même plutôt de la merde.
07:28 Ça, je l'ai compris très tôt avec les stages.
07:29 Moi, je me saignais de ouf.
07:31 Avoir des stages, je sonnais partout, j'envoyais un milliard de CV.
07:34 Ma meilleure amie, elle avait juste à demander à son père
07:36 qu'il lui fasse rentrer chez je sais pas qui des trucs de luxe.
07:38 Le mérite, il était où ?
07:39 C'est celui qui, dans son sac à dos, a le plus de privilèges qui aura le stage.
07:42 C'est pas celui qui travaille le plus.
07:44 Le mérite, c'est assez utopique.
07:45 Ça serait bien, certes, mais en vrai, la vie est injuste.
07:48 Le "tu peux le faire" pour moi est quand même une vaste blague.
07:51 On est tous différents, on vient tous de milieux différents,
07:53 on a tous une éducation différente.
07:55 Il y a tellement de maladies psy invisibles
07:57 qui fait qu'on ne avancera jamais pareil qu'une personne qui est valide.
08:00 Et même Einstein disait lui-même "tout le monde est un génie,
08:03 mais si vous jugez un poisson à sa capacité à grimper à un arbre,
08:06 il vivra toute sa vie en pensant qu'il est stupide".
08:09 Et dans le def perso, il y a un truc, même quand j'en ai consommé,
08:12 qui m'a toujours tellement, tellement, tellement dérangée.
08:14 C'est le concept qui dit "grosso modo, c'est de ta faute".
08:17 Si t'échoues, c'est de ta faute, c'est parce que t'es une merde.
08:19 Ils disent pas ça comme ça, mais c'est l'autre, tout entendu.
08:21 Si t'y arrives pas et que les autres y arrivent,
08:23 c'est que toi, t'es pas assez dans le mindset, t'es pas assez conditionné,
08:26 tu n'as pas assez de discipline, tu n'as pas assez de motivation.
08:29 Regarde comme lui a réussi.
08:30 C'est aussi carrément ce qui est utilisé dans les MLM.
08:32 Il y a des gens qui réussissent, mais combien échouent,
08:34 combien tentent d'avoir la carrière de l'énas situation ?
08:37 Combien y arrivent ? Combien on laisse foire d'eux ?
08:40 Et combien se rendent malade pour réussir ?
08:42 Mais c'est un peu comme au loto, évidemment.
08:44 En jouant tous les jours, t'as peut-être une chance de gagner.
08:47 C'est pas parce que tu joues au loto toute ta vie que tu gagneras forcément un jour.
08:50 C'est une minorité qui arrivera à gagner plein d'argent.
08:53 Alors oui, évidemment, ces gens travaillent quand même pour en arriver là.
08:56 Quoique, y en a, c'est vraiment des imposteurs.
08:58 En tout cas, sur YouTube, je pense que tout le monde travaille un minimum
09:01 pour en arriver où il en est, ou pour maintenir ça.
09:03 Et c'est pour ça aussi qu'ils se rendent autant malade
09:05 et qu'ils sont autant sujets à l'anxiété.
09:07 Et même le concept de "je me suis fait tout seul, je pars de rien",
09:10 qu'on valorise à mort, à mort, à mort, pour nourrir l'espoir, pour motiver,
09:14 bah non, en fait, on ne se fait pas tout seul.
09:16 On ne part jamais de rien.
09:18 Enfin, si, mais ça reste genre vraiment des miracles.
09:20 On va rencontrer des gens qui vont nous faire avancer, qui vont nous aider.
09:23 On a nos parents, on a parfois de l'argent déjà de départ, etc.
09:26 On va avoir de l'aide.
09:27 Et dans ce modèle de méritocratie, beaucoup disent très fort "je me suis fait tout seul"
09:31 et thèsent très très fort le fait qu'ils sont déjà archi privilégiés de base.
09:34 Et on le retrouve, notamment en politique.
09:36 Et vu qu'on est éduqué là-dedans, très jeune, on commence à se dire
09:39 "oui mais moi, à 30 ans, j'aurais réussi, j'aurais donc de l'argent,
09:43 j'aurais une maison, une famille, un chien, enfin bref."
09:45 Mais pas la maison midouaïenne, celle qu'on voit partout.
09:47 Mais nous, on veut un truc de luxe.
09:48 Alors qu'en vrai, il y a plus de chances qu'on finisse là que là.
09:51 On n'accepte pas cette vérité qui est très dure à entendre,
09:54 qui est que nous sommes des gens moyens.
09:56 Parce que être moyen, socialement, c'est-à-dire échouer.
09:59 Et que échouer, c'est très dévalorisé aux yeux des gens.
10:01 Ça, on le voit très vite en classe.
10:03 Dans une classe de 30 élèves, combien sont dans la moyenne ?
10:06 Il y a 3 personnes qui sont super intelligentes,
10:08 3-4 personnes qui sont en dessous de la moyenne,
10:11 et la grosse majorité qui vont se battre toute leur vie pour essayer de lever l'œuf.
10:14 On se met tous une pression incroyable pour garder le cap,
10:18 avec toujours plus de rigueur et de discipline,
10:20 par peur d'échouer.
10:21 Peur de rater sa vie, peur de ne pas réussir, peur tout simplement.
10:25 Ce rythme de vie de vouloir toujours plus,
10:27 c'est se mettre toujours plus de pression,
10:29 et ainsi avoir toujours plus peur,
10:30 et avoir toujours, toujours plus d'anxiété.
10:32 Nous ne sommes pas du tout conditionnés à vivre comme ça.
10:35 On aura beau réussir, on ne sera jamais réellement apaisé,
10:38 parce qu'on aura toujours peur de tout perdre.
10:40 C'est sans fin, et en plus de ça, on a beaucoup plus de chances d'échouer.
10:43 Et là vous allez me dire "Mais meuf, t'es horrible, laisse-nous y croire."
10:46 "Sara, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous laisser comme ça."
10:48 On ne peut pas être heureux en vivant dans l'illusion.
10:50 Il faut au bout d'un moment dire "Ok, pas cool."
10:52 Mais il y a plein d'autres solutions.
10:53 Parce que oui, on t'explique comment réussir,
10:55 comment te motiver, comment ne jamais baisser les bras,
10:58 mais est-ce que les gens qui se mettent cette rigueur et cette discipline,
11:00 est-ce que tout comme vous, ils ne sont pas heureux,
11:02 et vivent un jour dans l'espoir de l'être,
11:04 ces gens qui pour vous ont réussi,
11:05 est-ce qu'ils sont réellement conscients d'avoir réussi ?
11:07 Ou est-ce qu'eux aussi se disent "Ah là là, j'aimerais bien réussir un jour."
11:10 Qui a une fin à tout ça ?
11:11 Réussir, c'est quoi au final ?
11:12 On nous pousse depuis tout petit à être le meilleur,
11:14 à performer, à challenger,
11:16 mais échouer au final, c'est quoi ?
11:18 Mais est-ce que c'est grave ?
11:19 Est-ce que les échecs n'étaient pas juste la preuve
11:21 que depuis le début, vous n'étiez juste pas sur le bon chemin ?
11:23 Et si au lieu qu'à chaque échec, vous vous disez
11:25 "Je suis une merde et j'en suis incapable."
11:27 Vous vous dites juste "Ok, c'est juste pas fait pour moi."
11:29 Et si on prenait réellement le temps de s'interroger
11:31 sur ce qui était réellement fait pour nous,
11:33 sans le regard de l'autre, sans vouloir performer,
11:35 sans vouloir flexer,
11:36 qu'est-ce qui, pour vous, vous rend heureux aujourd'hui à l'instant T ?
11:39 Ces règles de motivation, de développement personnel,
11:41 de miracle routine se vendent de plus en plus.
11:43 Ça dit toujours, toujours la même chose au fond.
11:46 Et vous vous sentez de plus en plus mal,
11:48 parce que vous vous sentez de plus en plus merdique
11:49 à vous dire "Mais pourquoi moi j'y arrive pas ?
11:51 Pourquoi les autres y arrivent ?" etc.
11:53 Et du coup, vous rachetez des livres, vous essayez à nouveau
11:55 et c'est un petit peu ça le secret du def' perso.
11:57 C'est des règles.
11:58 Mais si c'était si miraculeux que ça,
12:01 pourquoi y a si peu de gens qui réussissent
12:03 avec tous les livres de développement personnel qu'ils vendent ?
12:05 Toutes ces règles qui nous disent comment être
12:07 et comment ne surtout pas être.
12:08 Si pour une fois vous jetez tout, vous brûlez tout
12:10 et vous dites "Moi qu'est-ce que j'ai envie d'être moi-même ?"
12:12 Vous n'êtes pas des merdes, vous êtes comme tout le monde
12:14 des personnes qui essayent de joindre les deux bouts.
12:16 Et qu'on ait réussi ou non socialement,
12:18 on essaye tous de joindre ces deux bouts et d'être heureux.
12:20 On essaye tous de s'accrocher pour ne pas couler.
12:22 Vous n'êtes pas des robots.
12:23 Et votre santé mentale, même si elle ne se voit pas,
12:25 elle est primordiale.
12:26 L'anxiété, les crises d'angoisse sont un signe
12:28 que vous devez ralentir, vous questionner
12:30 et surtout comprendre pourquoi vous en faites autant.
12:33 L'anxiété quotidienne, toutes ces crises,
12:34 c'est un signe de trop-plein.
12:36 Ce n'est pas un signe de réussite.
12:37 C'est même un signe qui, moi, personnellement,
12:39 me fait dire "Je ne veux jamais ce genre de vie".
12:41 Et je tiens vraiment à dire que ce n'est pas une honte.
12:44 La maladie mentale n'est pas une honte.
12:46 On est dans une société qui nous pousse à toujours, toujours plus.
12:49 Et c'est quand même assez effarant de se dire
12:51 qu'être dépressif, être anxieux, être pas bien,
12:53 c'est devenu une norme.
12:54 Alors que non.
12:55 Et je remercie vraiment tous les influenceurs
12:57 qui parlent de ça, qui osent ouvrir le débat sur ça.
12:59 Même si beaucoup ne précisent pas que ce sont des maladies mentales.
13:01 Je pense qu'elles ne sont même pas au courant de ça.
13:03 Et du coup, inconsciemment, sans s'en rendre compte,
13:05 ils vendent le mode d'emploi pour générer
13:08 encore plus d'angoisse, d'anxiété,
13:10 avec des contenus des fois très anxiogènes.
13:12 Et si je fais cette vidéo aujourd'hui,
13:13 c'est parce que, comme je vous l'ai dit plus tôt,
13:15 j'ai participé à tout ça.
13:16 Parce que pour moi, c'était quelque chose de normal
13:18 et je ne m'étais jamais réellement questionnée sur tout ça.
13:20 Moi, la meuf très anxieuse qui a des tocs
13:22 et qui a des phrases du style
13:23 "Tu n'es pas occupée, tu performes."
13:25 Alors qu'en vrai, c'est juste trouver un mot
13:27 qui est plus valorisé.
13:28 Mais en soi, je suis en train juste de me niquer ma santé mentale.
13:30 Je gère mes études, mes réseaux sociaux,
13:32 ma vie personnelle, mes projets pros.
13:34 J'ai toujours mille et une idées,
13:35 toujours envie de faire plus,
13:37 toujours envie d'évoluer,
13:38 toujours envie de performer en fait.
13:39 Tout dans une journée, je dois jongler
13:40 entre la vie d'étudiant, femme au foyer
13:42 et la gestion de mon entreprise.
13:43 Donc oui, je ne porte aucune tenue de luxe,
13:46 mais j'en chie de ouf.
13:47 Parce qu'évidemment, je dois manger, je dois vivre.
13:49 Que je dois accepter de ne plus faire de vues sur YouTube,
13:52 mais quand même réussir à en vivre
13:54 parce que c'est quand même plus viable
13:55 que se taper 20 heures en claillé
13:56 comme je l'ai fait l'année dernière
13:57 qui m'a quasi poussée au burnout.
13:59 Merci malheureusement le confinement.
14:00 J'ai des crises d'anxiété trop fortes,
14:01 quand je perds le contrôle,
14:02 quand tout est millimétré.
14:03 J'arrive tellement à être trop plein
14:04 que j'en viens à me mordre.
14:05 Tellement je suis en train de péter un câble,
14:07 tellement que je ne supporte pas les imprévus.
14:09 J'ai besoin de toujours tout contrôler
14:11 et ça me rend très anxieuse.
14:12 Mais j'ai toujours eu cette impression assez fausse au final
14:15 que si je ne contrôle pas tout, je me noie.
14:16 J'ai comme tout le monde une corde au cou
14:18 et c'est en mode marche ou crève.
14:19 Avec tous ces questionnements,
14:20 aujourd'hui je n'ai plus d'espoir.
14:22 Je n'ai aucun espoir.
14:23 Je sais que les gens me font les gros yeux en mode
14:25 "mais comment tu es pour vivre sans espoir ?"
14:26 Mais pour moi l'espoir aujourd'hui c'est inutile.
14:28 C'est très personnel.
14:29 Mais l'espoir c'est quoi en fait ?
14:31 Vivre sa vie dans le futur.
14:32 Dans l'espoir un jour de voir la fin du tunnel,
14:35 de sortir la tête de l'eau.
14:36 Combien j'entends de personnes me dire
14:37 "oui ça ira mieux quand j'aurai ma maison"
14:39 "oui ça ira mieux quand j'aurai ma voiture"
14:40 "oui ça ira mieux quand j'aurai des enfants"
14:42 etc.
14:43 "ça ira mieux dans le futur"
14:44 Donc pour l'instant je subis
14:45 mais ça ira mieux demain.
14:46 C'est pas demain que ça se passe.
14:47 C'est aujourd'hui, c'est à l'instant présent.
14:49 Oui, je ne suis pas le modèle de réussite
14:51 parce que je n'ai pas plein d'argent,
14:53 que je n'ai pas une grande maison,
14:54 que je n'ai pas un lifestyle incroyable
14:56 parce que je ne suis pas incroyablement belle.
14:57 Pourtant, je suis heureuse.
14:58 Et comme j'ai dit sur Instagram,
14:59 je n'ose jamais dire aux gens que je suis réellement heureuse.
15:01 Je ne pensais pas un jour que ça soit possible
15:03 d'être aussi épanouie, serein et apaisée
15:05 que ce que je suis aujourd'hui.
15:06 Et même ça, je n'ose pas le dire
15:08 parce que je trouve ça très péteux et très prétentieux
15:10 de dire "moi je suis super heureuse".
15:11 Mais c'est la vérité.
15:12 Et c'est dommage qu'être malheureux,
15:14 ça soit quelque chose de normal.
15:15 Alors évidemment, dans la vie, il y a des hauts et il y a des bas.
15:17 Mais même quand il y a des coups bas,
15:18 j'arrive à me dire "meuf, on s'en fout".
15:20 À l'instant T, je ne veux rien de plus.
15:22 Alors oui, il y a des choses qui arrivent dans le futur.
15:23 Je ne veux pas vivre là.
15:25 Pour l'instant, je vis maintenant.
15:26 Et maintenant, j'ai besoin de rien.
15:27 Et à l'inverse, oui.
15:28 Si vous passez toute votre vie isolée,
15:30 à chiller, à rester enfermée dans votre chambre,
15:32 à dormir, à ne pas avancer ou à prendre x ou y drogue,
15:35 les choses ne vont pas tomber du ciel.
15:37 Il faut quand même un minimum essayer de se bouger.
15:39 Ce n'est pas ce que je dis non plus.
15:40 Il y a quand même des règles de base dans une société
15:42 qu'on ne peut pas non plus contourner.
15:43 Néanmoins, si vous vous retrouvez isolée,
15:45 à ne plus avoir envie de sortir,
15:46 à vouloir dormir tout le temps,
15:47 à avoir peur d'aller dehors,
15:48 c'est bien un signe que quelque chose ne va pas
15:50 et vous devez aller consulter.
15:51 L'humain est un être social.
15:52 On a besoin de l'autre pour exister,
15:54 pour avancer, etc.
15:55 Pour saisir la vie, etc.
15:56 Pour info, évidemment, les sondages que je fais,
15:58 ça reste quand même très biaisé,
15:59 mais j'ai demandé qui c'est qui disait du développement personnel,
16:01 qui c'est qui n'en lisait pas.
16:02 Donc majoritairement, vous m'avez répondu "moyen".
16:05 Je ne sais pas ce que ça veut dire "moyen".
16:07 Soit vous en lisez, soit vous n'en lisez pas.
16:08 Ensuite, je vous ai demandé
16:09 est-ce que si vous en lisez, vous êtes anxieux ?
16:11 Et c'est marrant parce que les gens qui lisent moins de développement personnel,
16:13 globalement, moins anxieux que ceux qui en lisent.
16:15 Et il y a Epithet qui disait pour être heureux,
16:17 il faut être libre.
16:18 Et t'es pas libre quand tu subis la pression
16:20 et l'influence du regard de l'autre.
16:22 Du coup, Epithet, il a fait deux distinctions.
16:24 Donc il y a des choses qui ne dépendent pas de nous,
16:26 c'est-à-dire la célébrité, notre corps, nos privilèges.
16:28 Mais il y a des choses qui dépendent totalement de nous.
16:30 Notre jugement sur les choses,
16:32 notre questionnement, nos désirs,
16:34 nos aversions, etc.
16:36 Et être libre, pour lui,
16:37 c'est dépendre des choses que nous pouvons nous-mêmes contrôler.
16:40 Et accepter qu'il y a des choses que nous ne pouvons absolument pas décider et contrôler.
16:44 Parce qu'on ne dépend pas de notre bonne volonté.
16:46 Il y a énormément de hasards.
16:47 Et plus on essaye de tout contrôler,
16:49 plus on se rend malade, moins on est heureux.
16:51 Beaucoup de nos jugements sont très négatifs.
16:53 On est des êtres qui passent notre temps à juger l'autre,
16:56 en disant "Agnani, nanana",
16:57 et à se juger soi-même de façon impartiale.
16:59 Et ça, ça exprime une angoisse, une haine,
17:01 ou un refus de voir la réalité telle qu'elle est.
17:03 On se conforte beaucoup en dénigrant l'autre,
17:05 on projette sur l'autre.
17:06 Et du coup, Epictète dit que pour être heureux,
17:08 il faut avant tout travailler sur ses jugements.
17:11 Moi, personnellement, j'étais devenue mon propre bourreau.
17:13 Alors qu'en vrai, est-ce que j'ai réellement besoin de devenir riche et célèbre ?
17:16 Les plannings, les listes, les to-do-listes, trucs précis, etc.
17:20 C'est très anxiogène.
17:21 Personnellement, depuis que j'ai accepté qu'échouer, c'était honteux,
17:24 pour les gens que je n'avais absolument pas envie d'impressionner,
17:27 ou que les ragots, les jugements, etc.
17:29 venaient des personnes que, personnellement, je trouvais vraiment très tristes,
17:32 donc au pire, s'ils ont envie de courir sur cette ligne et continuer de me juger,
17:35 grand bien leur face.
17:37 Et je pense que réussir à être conscient de tout ça,
17:39 réussir à prendre du recul sur tout ça,
17:41 réussir à se dire "là, j'ai pas trop le choix que de suivre ce modèle,
17:44 mais là, j'ai carrément le choix de le faire ou non",
17:46 ça aide énormément à appréhender les choses de façon plus simple et plus facile.
17:50 Et quand j'ai un choix à faire dans ma vie,
17:52 ça m'aide à ne plus céder à la pression,
17:54 et à prendre le chemin qui est le moins tortueux et douloureux pour ma santé mentale.
17:58 Et tant pis si ce chemin n'est absolument pas valorisé socialement.
18:01 Suivre des gdums, consommer toujours plus,
18:03 c'est des illusions spontanées, qu'un jour on sera peut-être heureux.
18:06 Mais ça mène à la fatigue mentale, à la dépression, à l'anxiété, à l'addiction.
18:10 On vit dans la peur, peur de voir la réalité en face,
18:13 peur d'échouer, peur d'être soi-même,
18:15 peur d'être jugé, peur d'être rejeté.
18:17 Mais personnellement, je reste intimement persuadée qu'il faut cesser de vouloir
18:21 pour réussir enfin à désirer à nouveau.
18:23 Voilà !
18:24 J'espère, encore une fois, que cette vidéo vous aura plu.
18:27 Vous êtes de plus en plus à me dire "Mais Léa, c'est trop bien ton contenu,
18:29 c'est dommage que tu fasses autant, autant, si peu de vues, etc."
18:31 Du coup, je compte sur vous pour partager les vidéos qui vous plaisent le plus.
18:34 C'est peut-être celle-là, c'est peut-être pas celle-là.
18:36 Mais à commenter, à mettre des petits likes, etc.
18:38 Ça prend trois secondes, mais ça m'aide énormément.
18:40 Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que j'en mérite tant plus ?
18:42 Je ne sais pas, c'est un autre débat.
18:43 Et du coup, je vous remercie du fond du cœur tous les gens qui me soutiennent financièrement
18:47 pour pouvoir faire ces vidéos et avoir une aussi bonne qualité,
18:49 un aussi bon cadrage, etc.
18:51 Voilà, voilà !
18:52 Ciao !
18:53 [Musique]