«Mucha, Maître de l’Art Nouveau» : l'exposition recommandée par Sarah Doraghi

Europe 1

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Transcript

00:00 On va aller se balader un petit peu maintenant du côté d'Aix-en-Provence avec Sarah Doraghi.

00:04 Et alors, on dit de lui qu'il est l'inventeur de l'image populaire,

00:08 que c'est un artiste visionnaire génial, prolifique,

00:10 qui a définitivement apporté sa pierre à l'édifice de ce qui caractérise le style belle époque.

00:15 Cet artiste, c'est Mucha et c'est de lui dont vous vouliez nous parler ce matin, Sarah.

00:19 - Et oui, car attention, je déclare ouverte l'exposition Mucha.

00:22 Je vous emmène à Aix-en-Provence aujourd'hui, cher Thomas, chers amis auditeurs d'Europe 1,

00:25 en direction de l'Hôtel de Caumont.

00:27 Et l'Hôtel de Caumont, je le rappelle avant que quelqu'un ne bourde,

00:30 ne fasse la gaffe à me demander le prix des chambres et quid de l'accès au spa,

00:34 est un centre d'art situé à Aix-en-Provence.

00:36 Un musée exceptionnel, il faut le dire, dont chaque expo est une réussite.

00:40 Au minimum, un succès national.

00:42 Alors, la toute nouvelle expo donc, est consacrée à Mucha, Alphonse de son prénom,

00:47 surtout appelé par les historiens de l'art, le maître de l'art nouveau.

00:51 Vous connaissiez Mucha ?

00:52 - Oui, un petit peu, mais je le connais surtout pour des boîtes en fer

00:55 de biscuits sur lesquelles sont imprimées...

00:57 - Exactement, et vous l'avez dit Thomas, on le connaît tous finalement, un petit peu, Mucha.

01:02 En fait, on le connaît plus qu'on ne le pense.

01:04 Un design en fer forgé sur une porte d'immeuble,

01:07 une vieille réclame, format carte postale,

01:10 ou boîte à biscuits venant, vantant les bienfaits d'un savon,

01:13 ou justement les biscuits ou les chocolats,

01:15 l'affiche d'une pièce de théâtre, tout en longueur, en verticalité.

01:18 Sans doute, on a sans doute tous croisé un peu du regard,

01:22 le travail de cet immense artiste,

01:24 lui qui avait compris que le beau faisait vendre,

01:27 que le beau attirait l'attention du badeau,

01:29 et que surtout le beau devait être populaire et accessible à tous.

01:33 L'image des belles femmes, des fleurs, des plantes, de la sensualité et des lignes épurées,

01:37 voilà à peu près les ingrédients secrets d'Alphonse Mucha.

01:41 Alors son style graphique et humaniste,

01:43 ancré dans sa culture slave qui était très importante pour lui,

01:45 est devenu une signature, le style Mucha,

01:48 que l'on retrouve aussi bien dans la pub, la déco, l'architecture, le théâtre,

01:51 et toutes les affiches qu'il va réaliser, notamment pour "La Divine",

01:55 l'actrice Sarah Bernard,

01:57 celle pour qui, soit dit en passant, Victor Hugo a inventé l'expression "monstre sacré".

02:02 Alors à travers plus d'une centaine d'oeuvres,

02:04 des oeuvres que vous connaissez, celles que vous croyez connaître,

02:07 mais en fait, vous ne connaissiez pas ou l'inverse,

02:10 et bien, c'était signé Mucha.

02:12 Plus méconnu aussi, vous allez retrouver une série photographique

02:16 du Paris fin de siècle prise par Mucha en personne.

02:19 L'expo présente aussi bien l'artiste que son engagement,

02:22 que sa vertigineuse créativité.

02:24 Attention, jeu de mots,

02:26 ah c'était la belle époque !

02:27 Allez, notre envoyé sur place au micro d'Europe,

02:30 eh bien c'est Emmanuelle Lucier,

02:32 la directrice des expositions de l'Hôtel de Caumont,

02:34 en personne, on l'écoute.

02:36 Alors au premier étage,

02:38 on trouve toutes les oeuvres iconiques de Mucha,

02:41 les grandes affiches pour Sarah Bernard,

02:43 qui étaient placardées dans le tout Paris de la belle époque,

02:47 et que les Parisiens s'arrachaient pour les garder avec eux.

02:51 Puis on montre tous les panneaux décoratifs,

02:53 avec ses femmes iconiques,

02:55 aux courbes majestueuses, aux chevelures envoûtantes.

02:59 Puis on redécouvre ensuite les célèbres publicités,

03:03 donc le Mucha publicitaire,

03:04 avec notamment les pubs pour le champagne Moët et Chandon,

03:08 pour les cigarettes Job, etc.

03:11 Donc voilà, la première partie de l'exposition,

03:13 on présente vraiment le Mucha célèbre du Paris de la belle époque.

03:16 Et puis dans la deuxième partie de l'exposition,

03:18 donc au deuxième étage,

03:19 on présente l'autre versant de Mucha,

03:21 donc le côté plus engagé, plus politisé,

03:24 le fervent défenseur du peuple islave,

03:27 qui a dédié sa peinture au grand combat

03:29 pour l'indépendance et la reconnaissance de son peuple.

03:33 - Mucha, je suis en train de regarder toutes ces publicités.

03:37 En fait, il y avait énormément de produits

03:38 qui utilisaient l'oeuvre de Mucha, c'est intéressant.

03:41 Vous le connaissiez ou pas, cet artiste?

03:43 - Oui, sans savoir qu'on le connaissait,

03:45 on en regardait aussi à l'instant.

03:46 - C'est-à-dire qu'on reconnaît, quand on ne le connaissait pas.

03:49 - Il y a un côté Madeleine de Proust un peu.

03:52 - Et oui, alors l'exposition Mucha,

03:54 franchement, elle est sublime, celle-là.

03:55 Maître de l'art nouveau à l'hôtel de Caumont,

03:57 centre d'art Aix-en-Provence.

03:59 C'est jusqu'au 24 janvier 2024.

04:02 Toutes les infos, évidemment, sur notre site europe1.fr.

04:05 - Merci beaucoup, Sarah Doraghi.

04:07 On vous retrouve dès jeudi dans cette émission.

04:09 Qu'a-t-elle qu'il y ait réanalyse de Moustier dans un instant sur Europe 1 ?

04:12 Nous serons avec un invité inattendu spécialement pour vous.

04:15 - Oh, ça lui fait peur !

04:16 - Pour moi ?

04:17 - Peut-être.

04:18 A tout de suite.

04:19 - Ouh là !

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