avec Clailou
Parce que certaines personnes qui la constituaient, éprouvaient une envie de refonder leurs outils numériques collectifs vers du plus structuré, plus libre, plus associatif, cette association : Rizomes au sein d’un collectif alternatives-agriculturelles a changé ses outils numériques. Partager avec des outils libres et éthiques prenait sens dans le cœur de leurs projets.
Conférence-débat dans le cadre de l'évènement "Entrée Libre #3" organisé par et au Centre des Abeilles de Quimper. Ces 3 jours de conférences et d'ateliers libres et gratuits ont eu lieu pour ne plus se sentir démuni.e avec le numérique.
https://www.centredesabeilles.fr/entree-libre3/
Parce que certaines personnes qui la constituaient, éprouvaient une envie de refonder leurs outils numériques collectifs vers du plus structuré, plus libre, plus associatif, cette association : Rizomes au sein d’un collectif alternatives-agriculturelles a changé ses outils numériques. Partager avec des outils libres et éthiques prenait sens dans le cœur de leurs projets.
Conférence-débat dans le cadre de l'évènement "Entrée Libre #3" organisé par et au Centre des Abeilles de Quimper. Ces 3 jours de conférences et d'ateliers libres et gratuits ont eu lieu pour ne plus se sentir démuni.e avec le numérique.
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00:00 [Musique]
00:10 Moi je suis là parce que je suis une copine de Brigitte, de la Reine des Elfes.
00:15 Complètement.
00:17 Et en fait ce que je vais vous raconter c'est un peu ça aussi,
00:22 c'est-à-dire comment dans là où je milite, là où je bénévole,
00:27 j'aime bien ce terme là, là on voit une photo,
00:33 c'est quelque part par là, avec un mot de colline.
00:41 Comment on fait un commun agricole depuis 2016, 2015-2016,
00:46 et comment du coup, qu'est-ce que c'est que ce commun agricole,
00:50 qu'est-ce que c'est nos activités ?
00:54 Et donc c'est une association mais pas seulement,
00:57 on va parler aussi un peu sikh parce qu'on est en train de monter une sikh.
01:01 Enfin je vais vous expliquer tout ça.
01:03 Et ce que je trouvais intéressant, et c'est ce pourquoi je suis là aussi aujourd'hui,
01:09 parce que dans mes intentions actuelles, donc un peu un préambule,
01:14 actuellement je vais faire en sorte de converger mes luttes.
01:19 Je me suis dit ça ne fait pas tout seule, je vais le faire moi déjà.
01:23 Mes luttes c'est effectivement grosso modo tout ce qui peut faire commun à un moment donné,
01:32 tout ce qui peut faire solidarité, tout ce qui peut faire générosité
01:37 entre tout le monde, entre les diversités.
01:40 C'est pas du tout une uniformisation, les convergences de lutte,
01:44 enfin les convergences de choses, ou faire commun,
01:47 c'est pas une uniformisation ni des pratiques ni des gens.
01:53 Mais bien, et c'est un acte politique pour moi,
01:58 et politique au sens noble du terme, c'est-à-dire s'organiser ensemble
02:04 et arriver à se respecter et à faire de la solidarité entre nous.
02:11 Et notamment, moi ce qui m'intéresse c'est tout ce qui concourt à l'émancipation de tous
02:18 et vers la justice sociale et climatique.
02:21 Voilà, donc ça c'est mon préambule.
02:25 Et c'est d'ailleurs pour ça, et moi j'apprécie beaucoup Entrée Libre,
02:30 c'est la deuxième fois que je viens,
02:33 parce que Brigitte, elle est pas là, j'en profite,
02:36 parce qu'elle aime pas qu'on dise du bien d'elle quand elle est là.
02:39 Brigitte c'est ce qu'elle arrive à faire ici,
02:42 à faire converger, à faire discuter, à faire se rencontrer des gens très différents,
02:48 qui ont des pratiques autour du numérique,
02:51 mais là elle m'a dit "bah c'est pas grave, ça parle d'agriculture, c'est bien, viens".
02:56 Et je trouve que c'est sympa aussi.
02:58 Alors quand même, sérieusement, je vais quand même vous parler du numérique,
03:01 parce qu'une des convergences actuelles que j'essaie de faire,
03:05 au sein de RISO notamment, c'est d'utiliser des outils numériques,
03:12 parce que actuellement, moi je dirais plutôt heureusement,
03:17 parce que j'aime bien, j'ai un peu un côté,
03:21 j'aime bien passer du temps à bidouiller sur les outils numériques et tout,
03:26 je comprends qu'il y en ait d'autres qui n'aiment pas ça,
03:28 mais bon, nous, ici, on aime plutôt bien.
03:33 Et c'est des outils qui permettent de s'organiser en collectif,
03:37 et d'aller plus loin que des communications,
03:46 je dirais de paire à paire, physiques, ou des choses comme ça.
03:50 Donc ça c'est tout à fait intéressant, c'est des choses, vous allez voir,
03:53 je vais vous donner un petit peu l'histoire de nos outils numériques,
03:55 et puis pourquoi maintenant, et qu'est-ce qu'on tente de faire,
04:01 notamment avec Zourit, qui est une solution proposée et développée
04:07 par les CMEA, mais aussi une entreprise à La Réunion,
04:11 tu pourras en dire plus si tu veux,
04:16 et qui propose justement aux associations,
04:20 et aux organisations, je dirais non lucratives,
04:23 on va dire comme ça,
04:25 d'intégrer au sein d'un outil, une sorte d'interface, je vous montrerai.
04:34 Voilà, ce que j'ai compris aussi,
04:36 parce que là, cette conférence, c'est le point de vue de l'utilisateur,
04:40 c'est le point de vue de la personne qui n'y connaît rien en informatique,
04:44 pas grand-chose, en tout cas je le revendique comme Brigitte,
04:47 c'est-à-dire, moi je ne suis pas informaticienne,
04:51 j'ai un petit peu codé comme ça, parce que ça m'amusait,
04:54 c'est pas mon taf, et ça me fait chier vite,
04:57 donc je le fais pas, je le fais faire,
05:00 mais c'est des choses que j'aime bien,
05:04 et je m'intéresse, et quand je ne comprends pas,
05:06 je pose la question, comme Brigitte.
05:09 On a d'ailleurs fait un groupe sur Mastodon,
05:12 des personnes qui ne savent pas, mais qui questionnent,
05:16 et je trouve que c'est très intéressant d'être curieux,
05:19 et ça fait partie notamment de l'émancipation,
05:22 cette curiosité, cette curiosité collective.
05:25 J'aime pas du tout les diaporamas,
05:30 mais je vous en ai fait un quand même,
05:33 parce que je me suis dit, pour certains, c'est important,
05:36 c'est des supports, puis bon, voilà, j'ai essayé.
05:40 Ce diaporama-là, il y a plusieurs sens,
05:49 alors moi ce qui m'intéresse aussi, c'est de réfléchir sur les outils,
05:52 vous verrez pourquoi, je vous en parle un tout petit peu plus loin.
05:56 Et ce diaporama-là, ça va être plutôt pour vous donner quelques illustrations,
06:02 parce que c'est difficile de décrire des schémas, ou des photos, etc.,
06:06 donc là, il y aura quelques illustrations,
06:09 et puis un petit peu pour structurer mes propos,
06:11 pour que vous soyez un peu perdus, mais perdus de toute façon un peu intelligentes,
06:16 et intelligence, c'est hyper important pour moi,
06:19 c'est faire des liens entre des choses que sans toi, t'aurais pas fait le lien.
06:25 Voilà.
06:28 (Rires)
06:32 Pardon ?
06:35 Intelligence, c'est faire des liens entre des choses,
06:39 c'est toi qui fais le lien entre des choses,
06:42 et ce lien, il se ferait pas sans toi.
06:47 C'est raccourci, c'est ma définition, vous avez le droit de la faire votre.
06:54 Et puis on peut discuter, y'a pas de soucis.
07:00 Alors j'aime mes copines, j'en ai parlé très longuement,
07:03 mais je pense que c'est hyper important aussi de passer par autre chose que,
07:07 enfin les affinités, les copinages,
07:11 c'est aussi le moment de faire du lien avec des choses qui se passent autrement
07:17 que par une certaine rationalité, etc.
07:20 Donc c'est important, et je suis très contente d'être là pour ça.
07:23 Puis le reste je vous ai déjà dit.
07:25 (Public) - Tu veux dire qu'on est pas rationnels ?
07:30 - Les humains ?
07:33 Je pense que les humains en général ne sont pas forcément rationnels.
07:36 (Rires)
07:40 Alors par ailleurs, moi je suis ici en tant que militante,
07:45 en tant que bénévole, etc.
07:48 Mais par ailleurs je suis aussi un peu chercheuse en sciences humaines et sociales,
07:54 et notamment en sciences de l'éducation,
07:57 mais je m'intéresse à la formation professionnelle.
08:01 J'ai hésité à vous le dire, mais quand même je trouve que c'est intéressant,
08:05 parce que là aussi, il faut vraiment qu'on le prenne comme ça,
08:09 il faut désacraliser, il faudrait faire vraiment un arpentage,
08:13 et un travail sérieux, sérieusement déstructurant,
08:18 et de réappropriation des outils des sciences humaines et sociales.
08:22 Mais franchement, il y a beaucoup d'outils intéressants,
08:27 des outils de pensée, des outils symboliques, dans les sciences humaines et sociales.
08:31 Et tout ce que je vais vous raconter après,
08:34 moi il s'est sous-tendu par tout ça, par ces théories-là.
08:39 Je vous les ai mis comme ça, et je vais vous les expliquer,
08:42 parce que là vous n'allez pas forcément comprendre,
08:44 mais vous allez voir que c'est assez simple quand même.
08:46 Mais ce qui est intéressant dans les sciences humaines et sociales,
08:49 c'est que ça décale le propos et la pensée,
08:52 je dirais la pensée magique, dominante, actuelle.
08:55 Et par exemple, moi je suis très intéressée,
08:59 et on le développe à plusieurs équipes,
09:02 et à plusieurs sciences humaines et sociales,
09:05 il n'y a pas que en sciences d'éducation,
09:08 mais il y a tout un tas de trucs sur des théories de l'activité.
09:12 Les théories de l'activité, c'est pour expliquer
09:17 comment les gens, les humains, se développent eux-mêmes,
09:22 et se développent avec l'organisation,
09:24 et en faisant des choses collectivement.
09:27 C'est notamment des théories qui ont été développées
09:32 par les chercheurs soviétiques, mais pas seulement.
09:37 Actuellement c'est très porté par des courants,
09:41 notamment suédois, je ne sais pas si vous connaissez,
09:44 mais Engelström par exemple, c'est quelqu'un qui a théorisé
09:48 comment est-ce qu'on se développe,
09:51 et une société, et une institution, et une personne,
09:55 psychologiquement, dans cette relation à l'autre.
10:00 Ce sont des théories qui sont tout sauf individualisantes.
10:04 On va penser, et je trouve que c'est très important,
10:10 j'y ai insisté un peu juste avant, dans mes interventions,
10:15 sur l'histoire des choses, sur le développement, le potentiel.
10:19 On va à l'encontre, par exemple, de tout ce qui peut être prédictif,
10:23 de tout ce qui peut être contrôlable,
10:26 parce que ça c'est contre l'émancipation.
10:29 On sait que ce n'est pas comme ça que ça marche.
10:32 C'est pas en contrôlant l'humain, c'est pas comme ça qu'il se développe,
10:36 c'est pas en le contraignant, c'est pas en le contrôlant, le surveillant.
10:39 Ça on peut le penser de façon militante et politique,
10:42 mais de façon, en prenant les sciences sociales et humaines,
10:46 on le montre par les travaux,
10:50 et par des preuves scientifiques.
10:57 Alors, quand je mets les chasseurs, activités collectives et communes,
11:01 ça c'est un mythe dans les théories de l'activité,
11:06 c'est le mythe de la chasse.
11:08 C'est pour vous expliquer ce que ça veut dire une activité.
11:10 Une activité c'est complexe.
11:12 C'est pas seulement un comportement,
11:14 et c'est pas seulement un comportement,
11:19 c'est pas seulement ce qu'on observe,
11:21 c'est pas seulement ce qu'on voit que la personne fait.
11:24 Une activité collective et commune, ça c'est la chasse par exemple,
11:28 et c'est au fondement de l'homme,
11:31 de l'homme tel qu'il est, l'homme humain.
11:33 Moi je dis homme, homme, femme, c'est vrai.
11:38 Et donc la chasse par exemple, c'est une activité très...
11:45 Alors c'est la chasse pas au sens maintenant,
11:49 même si on peut le théoriser aussi,
11:52 mais c'est la chasse à l'époque où ils ont commencé à vivre ensemble et en groupe,
11:56 et notamment avec les idées de...
12:01 L'activité globale de la tribu, entre guillemets, c'est la chasse,
12:06 et chaque individu va faire des actions.
12:10 L'action, c'est par exemple, à un moment donné, de tuer l'animal.
12:15 Mais pour qu'il y en ait un qui tue l'animal,
12:18 il y a des actions très diverses de l'ensemble de la tribu.
12:21 Il y a une organisation du travail, une division du travail.
12:25 Et notamment il va y avoir une action qui est contre-intuitive,
12:30 si on regarde que le comportement d'une seule personne, c'est le rabatteur,
12:35 celui qui va faire fuir l'animal vers la personne qui veut le tuer.
12:40 Vous comprenez ? Celui qui va faire fuir l'animal.
12:43 Son action, elle peut paraître contradictoire avec l'activité,
12:46 en disant "il fait fuir l'animal, or il veut le chasser".
12:50 Mais c'est parce que dans son activité, dans son action de fuite de l'animal,
12:56 il a pensé l'activité commune collective de tout le monde.
13:00 Vous comprenez ?
13:01 Donc ça, c'est des choses qui sont très intéressantes pour les sciences humaines et sociales.
13:05 C'est de penser le collectif, de penser les rapports du collectif et de l'individuel, etc.
13:11 Je ne vais pas aller plus loin, parce que je pourrais vous en dire beaucoup,
13:15 et puis il y a plein de livres externes,
13:17 mais je trouvais ça intéressant de revenir à ce genre de choses.
13:20 En disant, quand on parle d'activité, par exemple,
13:23 et moi il me semble que dans les outils numériques, par exemple,
13:27 on est confronté à ce genre de choses,
13:29 c'est qu'il y a des choses qui ne vont pas forcément être...
13:35 qui ne vont pas être compréhensibles si on ne s'intéresse qu'à l'action d'une personne.
13:41 Et qu'il faut regarder l'organisation et l'activité collective et commune.
13:45 C'est ça qui va faire sens et c'est ça qui va être productif.
13:49 Alors, il y a d'autres choses aussi que je trouve très intéressantes
13:52 dans les sciences du travail et de la formation,
13:55 et notamment ce qu'on appelle l'ergonomie.
13:58 Et les UX Design, je veux dire, l'utilisent beaucoup.
14:02 Et il y a des fois, c'est bien qu'ils y retournent aussi,
14:05 à l'ergonomie ou des choses comme ça.
14:08 Et notamment, il y a un truc, ça c'est un résultat des sciences humaines, et j'y tiens.
14:15 C'est que, dans le travail, dans toute activité,
14:19 je veux dire, alors, travail, pour moi, ce n'est pas le travail salarié.
14:23 Salariat et travail, ce n'est pas la même chose.
14:26 Le travail, c'est une activité productive,
14:29 une activité collective, commune, qui produit pour tout le monde.
14:33 C'est tout. Donc, il peut être salarié, pas salarié, il peut être bénévole.
14:37 On va prendre le travail au sens très large.
14:40 Dans tout ce qui est travail, il peut y avoir un prescrit,
14:44 c'est-à-dire, ce qu'on demande de faire,
14:48 la façon dont vous allez le réaliser, le réel de l'activité,
14:52 il est toujours, toujours différent.
14:55 On ne peut rien prescrire de façon absolue.
14:59 Je veux dire, même un mec en salarié, là, pour le coup,
15:03 sur une chaîne industrielle, qui met des légumes dans une boîte,
15:09 même là, on sait que la prescription ne sera pas complètement
15:14 la même chose que ce qu'il va réaliser.
15:17 À chaque fois, l'humain, et ça, c'est comme ça,
15:21 c'est ce qui différencie des robots, ce qui est très intéressant,
15:25 de ce que tu disais hier sur les robots,
15:28 c'est que l'humain, il est intelligent.
15:32 Il va toujours mettre, même dans un boulot con,
15:36 il va toujours mettre un peu de sens, un peu de ceci, un peu de cela,
15:40 et s'il n'y arrive pas, il tombe malade.
15:42 C'est des théories assez fortes, et c'est des choses qu'on a
15:46 en ergonomie, en psycho du travail, en socio du travail.
15:50 C'est vraiment très important et intéressant.
15:54 Donc, pareil, il y a aussi un autre truc que je trouve
15:58 très intéressant et que j'utilise, y compris dans ma militance,
16:02 on va dire, ou dans mon bénévolat, c'est la théorie des instruments
16:06 de Rabardel et de Vygotsky.
16:08 C'est Vygotsky qui avait commencé à étudier un certain nombre
16:11 de choses, et puis Rabardel l'a théorisé il n'y a pas longtemps.
16:14 C'est un psychologue français, Rabardel, qui a mort il n'y a pas longtemps.
16:19 Donc la théorie des instruments, et ça je trouve que c'est
16:22 hyper important pour nous, c'est de dire qu'un objet,
16:28 un stylo par exemple, ça c'est un artefact.
16:34 C'est un outil à partir du moment où il y a l'objet et l'usage
16:40 de l'objet et l'usager.
16:43 Il y a une transformation par l'action psychologique de la personne,
16:47 voire l'action sociale aussi, quand c'est une activité collective commune,
16:52 d'un objet, un artefact, quelque chose d'artificiel, si vous voulez,
16:57 qui a été créé par d'autres, notamment, en instrument.
17:01 Et pour ça, il faut qu'il y ait l'usage.
17:05 Après, il y a plein de trucs sur la théorie des instruments,
17:08 parce qu'il explique par exemple que certains usages,
17:12 certains objets, il y a l'usage qui va différer de l'usage
17:18 pour lequel on y avait pensé avant.
17:22 Alors en linguistique, par exemple, ils appellent ça une catachrèse.
17:26 Une catachrèse.
17:29 (Rires)
17:31 Une catachrèse, c'est par exemple, en linguistique, une bretelle d'autoroute.
17:37 La bretelle, c'est la bretelle de vêtement.
17:43 On utilise l'idée de la bretelle pour expliquer un fait autoroutier, si vous voulez.
17:51 Voilà. Donc ça, c'est une catachrèse.
17:54 Mais ça, c'est hyper important, parce que la théorie des instruments,
17:57 quand on est ergonome, c'est galère si on ne va pas voir les usagers.
18:02 Parce que justement, c'est non seulement, il faut aller voir les usagers
18:07 pour savoir ce qu'ils font des outils, des artefacts,
18:10 mais moi, ce que je revendique, notamment en tant que, là pour le coup,
18:16 usagère des logiciels libres, ou du commun agricole,
18:25 c'est qu'en tant qu'usagère, il faut collectivement qu'on se réapproprie
18:31 des outils et qu'on s'émancipe de la conception des artefacts.
18:35 Et qu'on crée nos usages des outils.
18:39 Donc se réapproprier des outils, c'est participer à la création de l'outil,
18:44 et notamment de l'usage qu'on a de l'artefact.
18:48 Alors, l'éducpop, j'ai mis ça comme ça, c'est hyper important,
18:52 et moi, à mon avis, c'est le moyen le plus...
18:55 Et c'est ce qu'on fait, là, ne vous inquiétez pas.
18:57 Ce ne sont pas des trucs farfelus et tout.
18:59 En fait, c'est en faisant, et en militant, en faisant la cuisine, tout ça,
19:05 on apprend en même temps qu'on fait.
19:08 Moi, je simplifie, mais je trouve que c'est la plus belle définition qui existe.
19:13 Alors, sans transition, je passe à autre chose.
19:23 Ça, c'est ce qu'on fait à Malin.
19:28 Ne vous inquiétez pas, je vais vous l'expliquer, ça ne fait rien.
19:33 Je ne sais pas si vous avez des questions sur les théories,
19:39 mais on pourra en discuter à l'apéro, si vous voulez.
19:42 Donc là, ça, c'était les théories que j'utilisais.
19:54 Il y a plein d'autres trucs à dire, mais je vais en rester là.
19:58 Et moi, je vais vous raconter maintenant pourquoi je vous parle
20:03 et du commun agricole et des outils numériques.
20:06 Donc là, ça, c'est notre commun agricole qu'on a créé en 2016.
20:14 Moi, je n'étais pas là au tout début, je suis arrivée en 2016,
20:18 à peu près dans les premiers mois.
20:20 Alors, qu'est-ce que c'est ? C'est à côté de Dijon.
20:24 Alors, vous êtes tous invités, notamment fin août, on a notre festival.
20:31 Donc si vous voulez, il n'y a pas de souci, je vous en reparlerai.
20:34 Et qu'est-ce qu'on y fait ?
20:36 Ce qui s'est passé, notre volonté, c'était de mettre en place
20:41 des alternatives agriculturelles.
20:43 Qu'est-ce que c'est une alternative ?
20:45 Une alternative, ce n'est pas un autre choix dans ce qui se passe dans l'agriculture.
20:50 C'est pour transformer le modèle agricole, notamment pour avoir une...
20:55 Là, pour le coup, on a... Enfin, lisez le rapport du GIEC, c'est urgent.
21:00 Je ne vais pas le développer là.
21:02 Mais il y a vraiment nécessité de transformer,
21:06 notamment nos modèles d'agriculture, notamment en France.
21:12 Ce que fait actuellement le ministre de l'Agriculture,
21:15 c'est qu'il y a une catastrophe sur les pesticides,
21:18 sur plein de trucs, sur l'eau, etc.
21:21 Les soulèvements de la terre, je vais le dire comme ça, ça ira plus vite.
21:26 C'est illégal, mais c'est juste, ce qu'ils font.
21:30 Ce qu'ils font, mais ce que... Enfin, moi, je me mets dedans, j'en fais partie.
21:34 Et c'est urgent de faire autrement et de trouver un autre modèle.
21:39 Quand on a dit ça, ça ne suffit pas.
21:42 Et donc, avec un certain nombre de personnes,
21:46 on a décidé de sortir la terre, notamment,
21:52 de la spéculation immobilière sur la terre agricole.
21:59 Ça, c'est un des gros, gros problèmes actuellement en France.
22:03 C'est l'accès aux fonciers pour les agriculteurs.
22:06 Deuxième gros problème, c'est que les agriculteurs,
22:10 par leur activité, arrivent à vivre de ce qu'ils font.
22:13 Donc, il y a deux choses catastrophiques actuellement.
22:16 C'est que, un, ils n'ont pas accès aux fonciers.
22:18 Quand ils ont accès aux fonciers, ils n'ont pas les revenus nécessaires.
22:21 Ils ont une activité de dingue.
22:24 Je regardais, là, dans le hall, un truc de consommateur,
22:29 je ne sais plus comment il s'appelle,
22:31 qui parlait du low cost comme avenir de l'alimentation.
22:36 Je me disais, non, mais...
22:38 Enfin, bon.
22:40 (Rires)
22:41 Allo, quoi.
22:42 Enfin, bon.
22:43 Donc, c'est vraiment important.
22:46 Donc, qu'est-ce qu'on a fait ?
22:47 On a dit, ça ne suffit pas de dire des bons discours, etc.
22:49 À un moment donné, il faut agir.
22:51 Donc, à quelques-uns, on a monté plusieurs trucs et des outils.
22:55 Et là, pour ça, et ça, je trouve que c'est hyper important,
22:58 on a choisi de le faire dans la légalité, nous.
23:02 Dans les soulèvements de la terre, on le fait dans l'illégalité.
23:05 Là, on essaie de le faire dans la légalité.
23:09 Et donc, on a monté plusieurs structures juridiques différentes
23:13 pour pouvoir promouvoir,
23:16 et c'est ce que vous voyez là, je vais vous l'expliquer très rapidement,
23:19 des paysans et l'installation de paysans.
23:23 On a réussi en partie, parce qu'en 2016,
23:27 sur Malin, il y avait deux paysans,
23:30 qui étaient par ailleurs, deux paysans conventionnels.
23:33 Maintenant, il y en a un qui est parti à la retraite.
23:36 Mais comme il a vu que, notamment,
23:39 le paysan boulanger et l'éleveuse de brebis,
23:44 c'était du sérieux, ils faisaient correctement leur travail et tout,
23:47 il leur a légué un certain nombre de choses, dont la ferme.
23:51 Pour racheter le foncier agricole, qu'est-ce qu'on a fait ?
23:54 On a monté un GFA,
23:57 un groupement foncier agricole.
24:01 Actuellement, on a 45 hectares,
24:04 bientôt une ferme, on a 208 sociétaires.
24:08 C'était avant la GUE d'avril.
24:11 Là, maintenant, on est 270 sociétaires,
24:14 et on a un capital de 179 000 euros,
24:17 qui nous a permis d'acheter, pour l'instant,
24:20 45 hectares, bientôt 50, plus la ferme, sur Malin.
24:25 Donc ça, c'est la première chose, foncier agricole.
24:28 Ça suffit pas. Alors là, ça marche comment ?
24:31 C'est un GFA citoyen.
24:34 Les gens, comme vous et moi, moi j'y ai fait,
24:37 on achète des parts,
24:40 et ce part fait le capital social de la société.
24:44 Et on achète des terres agricoles, etc.
24:48 Et c'est géré par... Là, actuellement,
24:51 on est 7 co-gérants, moi j'en fais partie.
24:54 Et donc, j'y apprends, parce que ça, c'est le truc,
24:57 le truc de dingue. Tu découvres la saffaire,
25:00 tu découvres les problèmes de l'eau,
25:03 tu découvres le prix d'un terrain,
25:06 comment on fait un bail agricole, tout ça.
25:09 C'est dingue, mais c'est super.
25:12 Ensuite, pour que les paysans puissent vivre,
25:15 on dit qu'il faut qu'ils puissent avoir
25:18 des bâtiments de travail et d'habitation.
25:21 Donc, pareil, on crée une ESCI,
25:24 le Convivial de Malins,
25:27 et cette ESCI, elle achète un grand truc d'élabris,
25:30 elle fait des travaux. Donc là, maintenant,
25:33 il y a 5 logements, une brasserie, un fournil,
25:36 qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
25:39 Et il y a des locaux associatifs.
25:42 Parce que du coup, on se dit, bon, c'est bien joli,
25:45 mais là, actuellement, ils sont 9 paysans.
25:48 Là, on est 250 sociétaires.
25:51 Là, ils sont 19. Moi, j'y suis pas.
25:54 Et il y a une association, Grisome,
25:57 qui fait vivre tout ça et qui fait notamment
26:00 vivre le bénévolat. Dans cette association,
26:03 Grisome, là, on est à peu près 200, mais en fait,
26:06 c'est pas vraiment 200, je vais vous en parler,
26:09 parce que c'est un vrai problème pour nous
26:12 de gérer les adhérences et le bordel.
26:15 Et tout ça, ça fait une alternative agriculturelle
26:18 avec beaucoup de choses qui se passent
26:21 et beaucoup d'échanges d'idées. Vous voyez,
26:24 il y a des échanges d'idées, des machins.
26:27 Il y a des us-flèches dans tous les sens.
26:30 Elles ont tout un lien, elles ont toutes des gens derrière.
26:33 Mais du coup, c'est pas forcément facile de s'y retrouver.
26:36 Et ce qui est intéressant par rapport à ça,
26:39 c'est que l'association, c'est pas une association
26:42 qui se veut...
26:45 C'est pas une association très classique,
26:48 c'est pas une fédération sportive, par exemple,
26:51 avec le chef, le bureau. L'association Grisome,
26:54 c'est des groupes d'activités.
26:57 Donc là, vous voyez, ils sont là,
27:00 les groupes d'activités. Par exemple, il y a
27:03 le groupe biodiversité qui fait des balades
27:06 où tu reconnais les plantes, il y a plein de choses.
27:09 Ils apprennent aussi à faire des semis, des choses comme ça,
27:12 ils ont des ruches. Solidarité en Nouch,
27:15 c'était parce qu'on accueillait un certain nombre de migrants.
27:18 Il y a un groupe qui est en train
27:21 de se monter de sécurité sociale de l'alimentation.
27:24 Je pourrais vous en reparler, mais voilà,
27:27 c'est balbutiant. L'université populaire ébullitionnaire,
27:30 on fait... Par exemple, je vous parlais tout à l'heure
27:33 de Dardot, on l'a fait venir dans ce cadre-là,
27:36 de l'université populaire ébullitionnaire.
27:39 C'est aussi une partie des conférences du festival
27:42 sont parties par là. Et on a le festival
27:45 tous les deux ans, c'est cette année, ne loupez pas.
27:48 (Rires)
27:51 Je vous accueille avec plaisir.
27:54 Et on a deux activités un peu
27:57 plus, je dirais, ancrées sur le lieu.
28:00 Le Chauve-Savate qui est le café associatif
28:03 qu'on a retapé par activité bénévole
28:06 et où on ouvre et on fait des concerts
28:09 tous les vendredis soirs notamment, mais après,
28:12 ça nous sert aussi de salle de réunion, etc.
28:15 Et la Tourniquette, on est très bourrées du viandre.
28:18 (Rires) La Tourniquette, c'est
28:21 l'épicerie coopérative et associative.
28:24 Donc là, c'est à peu près, on a calculé,
28:27 parce que là, pour le coup, on avait été un peu obligés.
28:30 Les épiceries coopératives qui existent
28:33 dans pas mal de coins. Et donc, c'est des bénévoles.
28:36 Il n'y a aucune activité salariée
28:39 pour la distribution.
28:42 C'est pour rémunérer notamment nos différents producteurs.
28:45 Mais là, vu que c'est aussi pour nourrir
28:48 et pour avoir une alternative au supermarché,
28:51 du coup, il y a les bénévoles,
28:54 les coopérateurs,
28:57 qui donnent 3 heures de leur temps minimum par mois.
29:00 Et ça, on avait calculé, ça faisait à peu près
29:03 un peu plus de 2 équivalents temps pleins
29:06 en bénévolat sur la Tourniquette.
29:09 Avec, alors c'est écrit,
29:12 on a un chiffre d'affaires de 240 000 euros par an.
29:15 234 coopérateurs.
29:18 Alors là, il y a un souci, par exemple,
29:21 parce que normalement, tous les coopérateurs doivent être adhérents.
29:24 Et là, on a 200 adhérents.
29:27 Donc là, c'est là où on s'est dit, ah, on a des problèmes
29:30 de gestion des adhérents. Donc c'est là où on s'est dit, tiens,
29:33 il y a peut-être des logiciels. Donc on a trouvé Galette.
29:36 On a mis ça en place. Je vous en parle tout de suite après.
29:39 Voilà, voilà. Ça, c'est donc l'alternative.
29:42 Vous avez des questions ?
29:45 - Est-ce que vous connaissez Terre de Liens ? - Oui, très bien.
29:48 Oui, c'est un peu le même principe, sauf que Terre de Liens,
29:51 ils ne sont pas sur un lieu.
29:54 Ils sont sur l'ensemble de la France, effectivement.
29:57 Mais on fait partie, effectivement.
30:00 Terre de Liens a commencé à répertorier,
30:03 parce que ce jour de GFRA, il y en a quand même de plus en plus.
30:06 Ils en ont répertorié une centaine en France, dont nous.
30:09 - Et Terre de Liens n'accepte pas de porter tous les projets.
30:12 Donc du coup, ça peut...
30:15 - Oui, oui.
30:18 Oui, oui.
30:21 Terre de Liens, ils vont aider au financement.
30:24 Ils peuvent faire des prêts, etc.
30:27 Là, le GFRA, c'est que... Là, nous, on est les propriétaires.
30:30 On a sorti, en fait, la terre de la spéculation foncière,
30:33 puisque les propriétaires, c'est le GFRA,
30:36 qui est une société immobilière.
30:39 Donc on sort la terre. Et dans nos statuts,
30:42 on a dit "aucune revente possible".
30:45 Et ils durent au moins 99 ans.
30:48 Donc on a sorti la spéculation foncière sur ces 45 hectares.
30:51 On ne peut plus les vendre.
30:54 On les a forcément en commun.
30:57 On est obligé à vivre en commun sur les terres.
31:00 Là, on est en propriété en commun.
31:03 Et on est obligé de le gérer en commun.
31:06 - Est-ce que vous fonctionnez en coopération
31:09 avec des syndicats paysans, comme la Confédération paysanne, par exemple ?
31:12 - Alors, nos...
31:15 ...
31:18 Nos paysans, au nombre de 9 à peu près...
31:21 - Je dois avoir un truc... Non.
31:24 - Voilà. Ça, c'est le GFRA.
31:27 Donc là, c'est les...
31:30 Ça, c'est les co-gérants, les sociétaires.
31:33 On a un certain nombre de fonciers.
31:36 Et ça, c'est nos producteurs.
31:39 Donc, on a des co-gérants, des sociétaires.
31:42 On a des co-gérants, des sociétaires.
31:45 On a des co-gérants, des sociétaires.
31:48 On a des co-gérants, des sociétaires.
31:51 On a des co-gérants, des sociétaires.
31:54 On a des co-gérants, des sociétaires.
31:57 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:00 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:03 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:06 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:09 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:12 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:15 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:18 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:21 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:24 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:27 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:30 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:33 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:36 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:39 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:42 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:45 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:48 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:51 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:54 On a des co-gérants, des sociétaires.
32:57 On a des co-gérants, des sociétaires.
33:00 On a des co-gérants, des sociétaires.
33:03 Il n'y a pas dans le bail, et qu'on leur fait,
33:06 une obligation d'aller dans un syndicat.
33:09 Ils ne sont pas tous syndiqués.
33:12 Oui, il y a une liberté syndicale.
33:15 Oui, il y en a qui sont.
33:18 C'est intéressant, par exemple, le menier,
33:21 le paysan boulanger-menier,
33:24 il est au syndicat, il est représentant syndical
33:27 et il est représentant s'affaire du coin.
33:30 C'est très intéressant.
33:33 Petit à petit, on fait notre nid dans le coin.
33:36 Il a accès à toutes les ventes qui se font
33:39 et qui passent par la s'affaire de terre.
33:42 C'est très intéressant.
33:45 La s'affaire, je ne sais pas la chronique.
33:48 La s'affaire, c'est...
33:51 L'agriculture, en France, c'est un état dans l'état.
33:54 Regardez les algues vertes.
33:57 Il y a une très bonne série.
34:00 Je n'aime pas trop les séries, mais là,
34:03 c'est "Jeu d'influence" sur Arte.
34:06 C'est exactement ce qui se passe en France.
34:09 A la limite, c'est euphémisé,
34:12 mais ce n'est même pas aggravé.
34:15 C'est pire que ça, mais c'est dégueulasse.
34:18 Il y a vraiment un lobby entre la terre,
34:21 la chimie, la banque, la mutuelle,
34:24 tout est l'enseignement agricole.
34:27 J'en sais quelque chose, mais j'y travaille.
34:30 C'est vraiment un état dans l'état.
34:33 La s'affaire, ça a été fait...
34:36 C'est plutôt intéressant.
34:39 Il y a un droit rural aussi.
34:42 On a un droit rural.
34:45 Le GFA, par exemple, est inscrit dans le droit rural.
34:48 La s'affaire, c'est un organisme paritaire
34:51 où il y a les représentants de la profession.
34:54 Par exemple, la Confédération Paysanne.
34:57 Plus souvent, la s'affaire,
35:00 c'est en coalition avec la FNSEA.
35:03 Tu ne veux pas expliquer ?
35:06 Je ne sais plus trop.
35:09 [Rires]
35:12 - En France, il y a des gens
35:15 qui organisent la répartition des terres.
35:18 Ils ont des droits de préemption
35:21 pour dire que telle vente à tel agriculteur
35:24 sera plutôt telle autre.
35:27 Il y a beaucoup d'enjeux politiques
35:30 autour de la répartition.
35:33 - Oui.
35:36 Il y a pas longtemps dans l'oeuvre,
35:39 il y a 2100 hectares
35:42 qui ont été cédés à un seul exploitant.
35:45 On peut dire "exploitant" à ce moment-là.
35:48 - Ce qu'ils ne sont pas censés faire.
35:51 - Oui.
35:54 Normalement, c'est pas...
35:57 Mais bon, voilà.
36:00 Ça, c'est le GFA.
36:03 Rizom, l'association avec la pub
36:06 pour "à tout bout de champ".
36:09 Réseau d'initiatives solidaires,
36:12 mutuelles et écologiques.
36:15 La politique ou l'organisation
36:18 interne collective de Rizom,
36:21 elle se veut démocratique
36:24 et partagée.
36:27 Il n'y a pas de président,
36:30 il n'y a pas de bureau, etc.
36:33 Dans la loi 1901, c'est possible.
36:36 À la préfecture, on a déposé un collectif.
36:39 Il y a 11 personnes,
36:42 dont je fais partie,
36:45 qui organisent et qui prend un certain nombre
36:48 de décisions pour l'année.
36:51 Et puis, on a des AG.
36:54 Et ensuite, les différents groupes
36:57 sont autonomes, dont je vous parlais tout à l'heure.
37:00 Voilà.
37:03 C'était la partie
37:06 explication du commun agricole.
37:09 Ça, c'est ce que j'appelle le commun agricole,
37:12 en sachant qu'il y a bien la partie associative
37:15 et, je dirais, productive.
37:18 Pour la petite histoire, on est en train de monter une cycle.
37:21 Parce que quand vous avez...
37:24 C'est un peu compliqué.
37:27 Et on s'est dit, actuellement,
37:30 qu'il y a une sorte d'organisation interne,
37:33 à travers nos outils, notamment numériques,
37:36 mais pas seulement, mais aussi...
37:39 Pour l'instant, notamment, c'est l'histoire
37:42 de l'éleveuse de poules qui a arrêté.
37:45 Ça nous a embêtés, parce que les paysans,
37:48 ils n'ont pas vraiment de place institué.
37:51 Institué au sens...
37:54 On n'a pas créé l'institution
37:57 qui nous permet, collectivement,
38:00 de régler et de réguler
38:03 les différentes règles qu'on veut mettre en commun.
38:06 On n'a pas de lieu de discussion.
38:09 Si ce n'est, on a les AG du GFA,
38:12 on a les AG de la SCI et de l'association,
38:15 mais on n'a rien pour discuter ensemble.
38:18 Du coup, on s'est dit qu'il faut qu'on trouve une structure.
38:21 Et on est partis sur les SCIC,
38:24 Société coopérative d'intérêt collectif.
38:27 On a le droit de le faire,
38:30 parce que dans les SCIC,
38:33 il peut y avoir des personnes morales,
38:36 des personnes physiques,
38:39 et on peut avoir différents collèges,
38:42 des collèges usagers,
38:45 les différents collèges, là,
38:48 et on peut, dans les statuts,
38:51 faire des décisions et dire comment on prend les décisions.
38:54 Donc on se dit, on va essayer ça.
38:57 Encore une fois, on a choisi le moyen légal.
39:00 Il y en a d'autres qui font autrement,
39:03 et c'est aussi intéressant.
39:06 Je vous conseille d'aller voir ce qui se passe du côté des Lantillères,
39:09 qui est un squat de jardin illégal à Dijon.
39:12 Ils ont plusieurs hectares,
39:15 notamment marichés, partagés, plus ou moins,
39:18 avec des squats, notamment, d'habitation.
39:21 Ils ont une autre organisation,
39:24 qui n'est pas légale, mais ça marche bien aussi,
39:27 c'est du commun aussi.
39:30 Donc voilà, ça c'est notre expérience, mais il y en a d'autres.
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