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Transcription
00:00 -Vous avez des phrases terribles.
00:02 Avec vos parents, ça a été difficile.
00:04 Avec votre mère, notamment.
00:06 "Elle préférait me voir mort plutôt qu'homosexuel."
00:09 -Elle m'a dit "je préfère te savoir mort qu'homosexuel".
00:12 Je lui ai dit "ça va être difficile".
00:14 Rires
00:15 -Non, mais c'est vrai.
00:17 -C'est fréquent.
00:18 -Je sais, c'est pour ça que je me suis battu.
00:21 C'est pour ça, je sais, j'ai toujours écouté beaucoup
00:24 avec attention ce que vous avez dit de Prétau.
00:27 J'ai vécu des trucs que vous n'imaginez pas.
00:30 Vous n'imaginez pas ce qu'on peut vivre
00:32 quand on est à la fois de façon intrafamiliale
00:35 et au-delà.
00:36 Des gens vous font des trucs.
00:38 Je me souviens, un jour, je suis dans un château
00:41 en train de faire une interview,
00:43 et le propriétaire m'amène tous les bouquins de Roger Perfit
00:47 en me disant "ça, c'est bon pour les PD".
00:49 C'est la poubelle.
00:50 -Votre mère, "je te préférais mort qu'homosexuel".
00:53 -Oui, la pauvre.
00:54 -On en dit des bêtises.
00:56 -On en dit des bêtises.
00:57 -Vous lui avez pardonné ?
00:59 -J'ai tout pardonné à mes parents.
01:01 Ils m'ont donné une très bonne éducation,
01:04 je les ai aimés. On aime toujours Rambourreau.
01:06 Et ils ont été très...
01:08 C'est difficile de parler de ses parents,
01:10 mais ma mère était une femme qui avait beaucoup souffert,
01:13 qui était malade, qui est morte, elle avait 53 ans.
01:16 J'ai perdu ma mère très jeune.
01:18 Elle me disait "tu serais pas un peu gay ?"
01:21 -Eddy !
01:22 -Eddy, c'est une autre époque.
01:24 -Les mères savent, les mères savent.
01:26 Le tout, c'est que moi, ensuite, j'ai eu envie de me battre
01:29 pour aider tous les gamins qui, eux, sont rejetés.
01:32 J'appartenais à la petite bourgeoisie,
01:35 donc on avait les moyens de s'en sortir intellectuellement.
01:38 A 17 ans, je suis parti, je faisais mes études,
01:41 ça marchait, je suis rentré une fois à la maison,
01:43 ma mère m'a commencé à me faire une remarque,
01:46 j'ai dit "c'est bon, au revoir".
01:48 Je suis parti, mais j'ai fait des bêtises.
01:50 -Il y en a qui ne peuvent pas.
01:52 -C'est pour eux que je me bats.
01:54 -C'est pour eux que vous posez avec votre mec en une de match ?
01:57 -Exactement. Je vous donne un exemple.
02:00 Quand j'ai posé en une de match,
02:01 un secrétaire d'Etat m'a dit qu'il n'assumait pas
02:04 son homosexualité, il m'a dit...
02:06 C'est la première fois qu'il y a eu un pari-match
02:09 avec deux garçons.
02:11 Il y avait eu, je crois, Amélie Mauresmo qui l'avait fait,
02:14 mais c'est la première fois que deux garçons
02:16 ont posé en une de match.
02:18 Il m'a dit "j'ai posé le pari-match sur la table de mes parents".
02:21 Ca m'a permis de leur dire.

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