Vincent Hervouët : «En réalité, on est à la merci de terroristes»

  • l’année dernière
L’éditorialiste en politique étrangère à Europe 1, Vincent Hervouët, était l’invité de l'Heure des Pros, ce vendredi 24 novembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur le début de la trêve 4 jours entre Israël et le Hamas : «En réalité, on est à la merci de terroristes».

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Transcription
00:00 Est-ce qu'on peut dire qu'avec certitude ?
00:03 Non, parce que d'abord, ça se passe en secret,
00:06 ça se passe cet après-midi, d'ici cet après-midi,
00:09 ça se passe... Il y a un compte à rebours qui vient de commencer, en quelque sorte.
00:13 Là, les premiers camions d'aide humanitaire sont rentrés,
00:17 ont passé le terminal de Rafah,
00:20 les Palestiniens profitent de la trêve,
00:23 parce que l'incroyable...
00:26 Il y avait une véritable boire de menthe ce dernier jour,
00:28 tout s'est arrêté, côté israélien,
00:30 donc ils en profitent, ils se sont retournés chez eux,
00:32 ça pose d'ailleurs un problème aux Israéliens,
00:35 parce qu'il y a des gens qui tentent de remonter vers le nord,
00:36 et on attend. Et cette attente, elle est pleine d'espoir, bien sûr,
00:40 mais il y a quelque chose d'incroyablement amer, évidemment.
00:44 Par exemple, on dit que c'est les femmes et les enfants d'abord,
00:47 mais il n'y a pas toutes les femmes, et même pas tous les enfants.
00:50 Donc il y a quelque chose qui est parfaitement tragique
00:52 dans ce début de libération.
00:54 Et puis ça va s'étaler sur quatre jours,
00:57 et peut-être au-delà, sait-on jamais,
01:00 mais on est à la merci de terroristes, en réalité.
01:06 Le Hamas, ce n'est pas un interlocuteur
01:08 comme un État avec lequel on deal,
01:10 les prises d'otages habituelles, c'est comme ça que ça se passe.
01:12 Vous avez en face de vous des gens qui exigent une rançon.
01:17 Donc on s'interroge sur est-ce qu'il faut payer cette rançon,
01:20 on risque de les armer, on risque que ça recommence,
01:23 ou est-ce qu'on ne paye pas ? Les Israéliens payent toujours.
01:25 Les Israéliens payent toujours.
01:26 Les Israéliens pensent que concrètement,
01:27 il faut ramener l'otage à la maison.
01:29 Mais là, ce n'est pas le cas.
01:31 Ce n'est pas du tout ce cas de figure.
01:33 C'est donc véritablement un choix cornelien,
01:35 un choix, un dilemme moral et une très grande angoisse.
01:39 Donc il n'y a pas d'euphorie du tout.
01:41 Et ça se passe en secret.
01:42 Ce matin, paraît-il qu'il y a eu des tirs de roquettes du Hamas sur Israël.
01:46 Est-ce que ça peut changer les choses ?
01:48 Est-ce que d'abord, c'est vérifier ce que je veux dire là ?
01:51 Ils s'attendaient à ce qu'il y ait beaucoup de tirs,
01:53 beaucoup de bombardements juste avant que l'heure de la trêve sonne.
01:59 C'est toujours comme ça que ça se passe.
02:00 Il y a toujours, dans le dernier moment avant l'accord,
02:02 il y a toujours une volonté de marquer le territoire.
02:05 Bon, il y a eu une alerte un quart d'heure après à 6h15 local.
02:12 Bon, a priori, il n'y a pas d'obus qui sont tombés.
02:14 Et puis, ce n'est pas parce que le djihad islamique va tirer trois roquettes
02:18 que ça va remettre en cause cet accord si péniblement...
02:21 Comment ce... ?
02:22 [Musique]
02:25 [SILENCE]

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