Depuis plus de 15 jours, certains panneaux d'entrée de ville ont été retournés en France, la tête en bas, sans dégradation. Il s'agit d'un mouvement d'agriculteurs pour dénoncer la politique agricole actuelle du gouvernement.
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00:00 Des communes renversées, retournées, les unes après les autres.
00:04 Une, puis deux, puis trois, et des centaines au total dans toute la France.
00:09 Cette opération nommée "On marche sur la tête" a été menée par plusieurs syndicats agricoles.
00:14 L'objectif ? Dénoncer la concurrence déloyale du marché.
00:18 Aujourd'hui, il faut savoir que plus de 50% de notre alimentation est importée.
00:22 Donc des importations, que je vous le dise, qui n'ont même pas du tout les mêmes façons de travailler que nous,
00:29 qui n'ont pas du tout les mêmes normes à respecter.
00:30 Et à côté de ça, on va diminuer les aides qui y sont attribuées.
00:35 Donc c'est pour ça qu'on marche sur la tête.
00:38 Les syndicats réclament notamment l'application de la loi EGalim,
00:41 qui protège les agriculteurs face à la grande distribution.
00:44 Un message qu'ils tentent de faire passer grâce à cette action pacifique.
00:48 On n'embête personne, on ne dégrade rien.
00:50 Mais par contre, on a quand même pas mal de visibilité,
00:53 parce que tout le monde prend la route, surtout dans nos campagnes, pour aller travailler le matin.
00:56 Donc ils vont se poser la question pourquoi les panneaux ont été retournés.
00:59 En s'enseignant un peu, ils vont pouvoir écouter et entendre notre message.
01:03 Et c'est ça le but de notre action.
01:04 Une action largement soutenue par les maires des communes renversées.
01:08 Stéphane Tricard, lui, laissera le panneau comme ça le temps qu'ils voudront.
01:12 S'ils veulent les laisser comme ça pendant 15 jours, moi, je n'y vois aucun inconvénient.
01:15 Ce sont des amis.
01:17 Nous, on est dans un milieu rural, les agriculteurs, on vit avec eux.
01:20 Donc on est là pour les aider et on travaille avec eux.
01:22 On a besoin d'eux. On vit et on mange grâce à leur travail.
01:26 D'autres actions pacifiques ont été menées, notamment dans les supermarchés,
01:30 où les agriculteurs ont étiqueté les produits non français.