• il y a 2 ans
Lors de l'inauguration de FLUX, tiers lieu inclusif et apprenant de Quimper, nous avons interviewé Perrine Larvol Simon, ergothérapeute à l'initiative du projet "Un HumanLab à Quimper"

Le projet "Un HumanLab à Quimper" vise à faire découvrir la culture fablab aux résident?es du foyer d'accueil médicalisé de Kerodet à Plomelin, association Kan Ar Mor. Avant tout, c'est un échange de cultures associatives et de deux univers qui était visé, entre les résident?es et professionnel.les de l'association gestionnaire d'établissements médico-sociaux Kan Ar Mor et les salarié.es et bénévoles de l'association Les Portes Logiques, éducation au numérique libre ludique et créatif.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:11 Je suis ergothérapeute et habitante quimperoise depuis maintenant 10 ans de nouveau,
00:18 et native de Quimper sinon, mais j'ai voyagé un petit peu.
00:23 Je suis arrivée de nouveau à Quimper en 2014,
00:26 et très vite avec des amis on a voulu créer un espace, un atelier partagé,
00:32 qui n'a pas vu le jour, mais on a fait plusieurs réunions,
00:35 et il y avait une énergie autour de ça parce que justement,
00:38 déjà à l'époque c'était une volonté de croiser nos savoir-faire et nos compétences,
00:43 et puis ça n'a pas vu le jour, on a fait plusieurs réunions au Kelly,
00:47 et par contre en 2016 j'ai découvert l'atelier partagé La Balène,
00:51 qui a été créé avec Laure, Pierre et d'autres amis à eux,
00:55 et c'était vraiment un très très château en drac, dans la même rue,
00:59 et un atelier autogéré où on partage un espace,
01:03 avec plus des compétences artistiques et d'artisanat.
01:08 Ça m'a beaucoup plu, mais je me suis dit, je ne vois pas trop comment je peux,
01:12 en tant qu'ergot, accompagner des personnes que j'accompagne au quotidien,
01:17 parce qu'ergothérapeute, je ne vais pas expliquer ce que c'est,
01:21 je travaille dans le médico-social, et j'aide des personnes en situation de handicap
01:25 à gagner en autonomie, en aménagement de leur logement,
01:29 ou alors en mettant en place des aides techniques,
01:33 des solutions qui favorisent leur autonomie au quotidien,
01:37 que ce soit une cuillère adaptée, un fauteuil roulant,
01:41 ou un emploi du temps pour une personne autiste, pour l'aider à structurer son temps.
01:47 Partant de ce constat, avec Laure, Pierre et Julia,
01:51 on a souhaité ouvrir un lieu qui permettrait davantage d'accessibilité aux personnes en situation de handicap,
01:57 et qui puisse réellement s'approprier un endroit, développer des activités,
02:03 et participer aux différentes activités, comme tout un chacun,
02:07 dans un esprit d'égalité d'accès, d'échoissance des droits.
02:11 On a rencontré un peu après Guenini, et ça a été une belle révélation,
02:15 c'était aussi pris, je pense que c'est aussi avec ces personnes-là,
02:19 que cette dynamique-là elle se fait, parce qu'on est un groupe maintenant soudé,
02:23 et on est vraiment différent, mais on se complète très bien,
02:29 et donc ça a permis de créer en trois ans ce lieu,
02:33 qui voilà, c'est un bel aboutissement cette inauguration,
02:38 parce qu'on est complètement dépassé, mais hyper content.
02:41 Ce qui fait vraiment plaisir, c'était la grande diversité de personnes qui sont venues hier,
02:48 de tous âges, de tous niveaux sociaux,
02:53 ça nous laisse à penser que ce sera un nouveau lieu qu'un perroi,
02:58 donc qui fera bon vibre.
02:59 En tant qu'ergothérapeute, moi c'était aussi un constat assez fort,
03:03 en travaillant, là je ne travaille plus, mais en IME, avec des enfants polyhandicapés,
03:07 que beaucoup de parents se retrouvaient à confronter, à fabriquer eux-mêmes des aides techniques,
03:10 parce que ça coûte très cher, et souvent ça manque de personnalisation,
03:14 donc c'était pas réellement adapté à leurs enfants.
03:18 J'ai découvert comme ça le principe des Fab Labs et des Human Labs,
03:22 ça a été lancé par My Human Kit à Rennes,
03:24 par un gars qui s'appelle Nicolas Huchet, qui a fabriqué sa propre prothèse en Fab Labs,
03:30 parce que pareil, c'était quelque chose qui était beaucoup trop cher, qu'il ne pouvait pas acquérir,
03:36 et il a souhaité en faire partager le plus possible de personnes en situation de handicap,
03:42 donc il a lancé ce projet-là.
03:45 Maintenant, ils peuvent fabriquer plein de solutions,
03:48 la particularité des Human Labs, c'est vraiment d'accompagner la personne en situation de handicap,
03:52 c'est elle qui porte le projet, c'est fait avec elle, pour elle, par elle,
03:57 et ça crée aussi un projet qui a du sens pour des personnes qui ont envie de s'investir,
04:03 et de bricoler, et du coup de pouvoir réfléchir ensemble à une solution
04:09 qui va vraiment servir au quotidien, s'elle plaît.
04:12 Donc il y a ça, et il y a également la possibilité maintenant de...
04:16 quelque chose qu'on a pu éprouver avec les portes logiques,
04:19 c'était aussi de faire découvrir toutes les capacités,
04:22 enfin les potentiels du numérique en établissement médico-social,
04:25 et du coup on est allé en foyer médicalisé, avec des adultes qui portent une déficience intellectuelle,
04:32 on a fait des ateliers numériques là-bas, une découverte des pratiques sonores,
04:38 d'assemblage de composants électroniques pour faire de la musique électro,
04:41 des montages d'ordinateurs, de création d'avatars, d'images animées sur ordi,
04:48 et ils ont pu venir au Fab Lab qu'on avait déjà,
04:51 et voilà, ils sont revenus ici encore hier, c'est parti !
04:56 [Musique]