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Le journal La Croix publie ce mercredi son baromètre de la confiance des Français dans les médias. On y apprend que 75% des Français suivent l'actu avec intérêt mais que 51% affirment que l'actualité les fatigue ! Mais d'ailleurs, comment traite-t-on l'information à France Bleu Roussillon ?

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00:00 Les Français passionnés par l'actu, 3 Français sur 4 disent suivre l'actualité.
00:05 C'est plus que l'an dernier, c'est ce que montre le baromètre annuel du journal La Croix
00:09 qui est publié aujourd'hui, ce baromètre sur la confiance des Français dans les médias.
00:13 Alors nous, pour entretenir cette confiance, Radio France a choisi aujourd'hui de vous ouvrir les portes de ses rédactions.
00:18 Toutes les chaînes du groupe, dont France Bleu, vous racontent comment leurs journalistes travaillent.
00:22 On en parle avec la rédactrice en chef de France Bleu, Roussillon. Nous allons d'ailleurs répondre à toutes vos questions.
00:27 Oui, des questions que vous nous avez posées via notre consultation en ligne sur le site internet de France Bleu Roussillon depuis quelques jours maintenant.
00:35 Ou tout de suite, désormais, vous avez la parole, n'hésitez pas, 0468 35 5000.
00:39 Vous pouvez nous appeler maintenant. Bonjour Stéphanie Maurras.
00:41 Bonjour.
00:42 Rédactrice en chef de France Bleu Roussillon, c'est vous qui allez répondre à toutes ces questions en direct.
00:47 Et d'ailleurs, une question qui nous a été transmise par Xavier de Saint-André, qui nous emmène en Catalogne du Sud.
00:54 Je lis sa question. Pourquoi est-ce que les articles qui parlent de l'Espagne ou de la Catalogne, fait divers ou autres, sur l'application de France Bleu, sont localisés à Perpignan ?
01:03 Pourquoi ne pas écrire Espagne ou Catalogne ? C'est un peu, entre guillemets, mensonger d'écrire Perpignan.
01:07 Alors, votre réponse Stéphanie.
01:09 Alors, Xavier, c'est tout simplement un problème, on va dire, informatique. Un problème du site.
01:14 C'est-à-dire que si vous ouvrez l'article et que vous allez sur le site France Bleu Roussillon, France Bleu.fr, vous allez avoir la localisation.
01:21 Mais quand c'est à l'étranger, cette localisation n'est pas possible pour nous.
01:26 C'est-à-dire que le logiciel ne nous propose pas, quand je dis à l'étranger, attention, n'appelez pas pour hurler.
01:31 Quand je dis de l'autre côté de la frontière, c'est comme ça. Le logiciel est fait de manière nationale.
01:35 Ça pourrait être une information, je ne sais pas, en Allemagne ou au Canada ?
01:38 Absolument. Ce qui nous concerne, on sera obligé de la localiser ici.
01:40 Parce que, imaginons le pire, un accident de bus avec des personnes du département qui sont dans ce bus, effectivement, en Allemagne ou ailleurs.
01:47 On va le localiser ici parce que, tout simplement, le back-office du site ne nous propose pas cette option.
01:54 Mais vous faites bien de le souligner parce que nous, dans le feu de l'action, on ne fait pas attention.
01:57 Donc, on va poser la question à ceux qui s'occupent du site. C'est purement technique.
02:00 On va contacter notre équipe informatique pour vous répondre favorablement.
02:04 Donc, Xavier, merci beaucoup pour cette question.
02:06 Vous avez, vous aussi, des questions sur l'info de France Bleu Roussillon ? 04 68 35 5000.
02:10 Une autre question sur notre consultation en ligne sur le site de France Bleu Roussillon.
02:14 Ricardo de Bagnoles sur Mer nous a posé sa question.
02:18 Pourquoi, sur l'antenne de France Bleu, l'info locale s'arrête à midi et ne reprend qu'à 18h ?
02:23 Du coup, Ricardo, il est obligé d'écouter d'autres radios entre midi et 18h s'il veut entendre des infos locales.
02:29 Donc, Stéphanie, il y a une explication quand même.
02:31 Il y a une explication, effectivement, qui est due, comme tous les services publics et comme beaucoup d'entreprises, hélas,
02:38 à la réduction des moyens ou à des choix qui ont été faits à moyens constants.
02:42 Donc, on ne va pas se mentir. En gros, France Bleu Roussillon, c'est l'info tous les jours, du lundi au dimanche,
02:47 7 jours sur 7 pendant toute l'année.
02:49 Mais on démarre à 6h, on termine à 19h pour l'antenne.
02:55 En revanche, dans cette période-là, on a des périodes où on est présent et d'autres où on ne l'est pas parce qu'on fait des choix.
03:00 Parce qu'aujourd'hui, la rédaction de France Bleu Roussillon, ce sont 8 journalistes au total.
03:04 Et sur une journée, donc pour produire de l'information toute l'année,
03:08 ce qui veut dire que sur une journée, avec le jeu des repos, des dispatching,
03:13 on a deux reporters pour couvrir le département, on a trois présentateurs.
03:18 Oui, parce que 8 journalistes pour couvrir 7 jours sur 7, 375 jours de l'année.
03:22 Exactement. Donc, avec cette équipe-là, il faut qu'on fasse la couverture.
03:27 On vous fournit à peu près une vingtaine de rendez-vous d'info quotidien.
03:31 Et on a aussi le site internet que l'on alimente, nous.
03:34 Donc, forcément, il y a des choix à faire. Et c'est vrai que l'après-midi, du coup,
03:38 vous avez un journal à 18h. Je précise juste une chose,
03:42 s'il se passe n'importe quoi dans le département, on prend la main.
03:46 Ça a été le cas pour l'incendie de Cerbère. C'était pas un moment où on avait de l'antenne locale.
03:51 On a pris la main et on vous informe. Donc, l'info et la gravité de l'info primera toujours.
03:56 Mais effectivement, au quotidien, entre midi et 18h, vous êtes un petit peu sevré. Je dis un tout petit peu.
04:01 Une question de moyens.
04:02 Absolument, c'est un choix.
04:03 En ce moment, dans les locaux de France Bleu Roussillon, on a des stagiaires de 3e,
04:06 comme beaucoup d'entreprises. Donc, on en a profité pour demander à l'un d'entre eux
04:11 s'il avait des questions sur notre travail.
04:13 Je m'appelle Thomas, j'ai 14 ans, je vis à Perpignan et j'ai deux questions à vous poser.
04:18 Donc, la première, ce serait comment vous êtes au courant quand il y a une urgence ?
04:23 Puis, comment vous vérifiez vos informations ?
04:25 Alors, question très importante, Stéphanie Maura, on va prendre les choses dans l'ordre.
04:29 Déjà, comment l'information nous parvient ?
04:31 Alors, l'information nous parvient par plein de canaux.
04:33 On a des informateurs qui peuvent être vous, les auditeurs, et souvent d'ailleurs,
04:37 on a des appels d'auditeurs pour nous prévenir.
04:40 Par exemple, on en parlait à l'instant d'un début d'incendie, d'un fait divers, d'un accident.
04:45 Ensuite, nous, on vérifie l'information, on prend la mesure,
04:48 et puis on vous retransmet l'information aussi rapidement que possible.
04:52 On a aussi, sur des urgences, des appels de ce qu'on appelle les autorités.
04:56 Police, gendarmerie, préfecture, mairie, toutes ces institutions-là nous contactent.
05:01 On a également des agences de presse, comme l'AFP, qui nous contactent.
05:06 On a l'agence de Radio France, on y reviendra probablement,
05:09 sur son rôle, qui peut nous prévenir sur certaines actualités.
05:12 Et puis, parfois aussi, les confrères, il ne faut pas se mentir,
05:15 entre confrères, certains sortent l'info avant nous,
05:18 on peut prendre la mesure d'une information, c'est une urgence.
05:20 On vérifie, et on se met sur le sujet, comme on dit dans le jargon.
05:23 Alors justement, on vérifie, et ça c'est une étape primordiale avant de diffuser une information,
05:28 même si elle nous parvient depuis le standard de France Bleu Réunion,
05:31 sur internet, des appels, ou chez nos confrères, on vérifie.
05:34 On vérifie toujours, et on a l'agence de Radio France,
05:37 qui est un organisme interne à Radio France, et à toutes les chaînes de Radio France,
05:41 qui sont des journalistes, qui sont là pour certifier l'information.
05:45 C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'une seule source,
05:47 que nous expliquait le directeur de l'information dans le journal de 7h30,
05:50 nous parvient, que forcément cette information est immédiatement vérifiable.
05:54 Alors, sauf à ce que ce soit la préfecture, ou d'autres autorités de ce type-là,
05:59 où on va avoir peut-être une confiance, suivant les sujets un petit peu plus accrus,
06:03 mais on cherchera toujours à vérifier l'information avant de vous la retranscrire.
06:06 Ce qui peut expliquer aussi parfois, qu'on est en retard par rapport à d'autres,
06:09 mais parce qu'on a eu besoin donc de cette certification de l'info.
06:12 Si vous avez des questions, n'hésitez pas, 0468 35 5000,
06:17 la rédactrice en chef de France Bleu Roussillon est là pour vous répondre.
06:20 Alors, on s'est dit aussi que ce serait bien peut-être de vous expliquer
06:23 comment on décide de traiter un sujet ici à France Bleu,
06:26 pourquoi ce sujet et pas un autre, et comment on procède.
06:29 On va donc prendre un exemple très simple.
06:31 Ce matin, dans la matinale de France Bleu Roussillon,
06:33 vous entendiez un reportage sur les restrictions d'eau en Catalogne du Sud.
06:37 Mélanie Juvé, c'est vous qui êtes allée à Figuerres hier.
06:40 Alors, est-ce que vous pouvez nous expliquer comment ce reportage est né ?
06:44 Alors, ce sujet sur justement la nouvelle restriction de l'eau à Figuerres,
06:49 il s'est décidé en conférence de rédaction.
06:51 C'est un journaliste, c'est l'adjoint justement qui a eu l'idée de ce sujet-là,
06:55 qu'il a proposé, qu'il a soumis, et donc on en a retenu qu'on le ferait aujourd'hui.
07:00 Donc, c'est moi qui suis allée tout simplement parce que je parle catalan,
07:04 donc c'est beaucoup plus facile pour m'entretenir avec les personnes sur place.
07:09 Et je me suis dit que j'allais me rendre directement à la mairie
07:12 pour voir si je pouvais avoir un interlocuteur qui m'explique justement
07:16 pourquoi on met en place ces restrictions-là,
07:18 qui est un petit peu à contre-pied de celles qu'on a nous dans les Pyrénées-Orientales
07:22 concernant la sécheresse.
07:24 Donc, je suis allée à la mairie, on m'a indiqué qu'il n'y avait pas d'interlocuteur,
07:28 pas de chargé de communication qui s'occupe des journalistes.
07:31 On m'a donné une adresse mail, adresse mail à laquelle j'ai écrit,
07:34 j'ai demandé un rendez-vous avec une personne à la mairie.
07:37 Alors, en attendant une réponse, je vais aller dans la rue interroger les gens
07:40 pour leur demander ce qu'ils pensent de cette nouvelle restriction.
07:43 J'ai été très surprise parce qu'ils étaient tous plutôt favorables à la mesure,
07:49 ils l'apprennent de manière assez philosophique.
07:51 Ils sont bavards spontanément ?
07:53 Ils sont très bavards spontanément.
07:55 Ils répondent au micro de suite et ils disent c'est une bonne chose
07:58 parce qu'on est habitué ou on est résigné parce qu'on fait déjà ça, ça, ça.
08:03 J'ai tourné les interviews de ces personnes-là.
08:05 Je suis ensuite rentrée à ma rédaction en voiture
08:08 et j'avais eu entre-temps une réponse par mail de l'adjointe à la mairie à l'environnement,
08:13 l'adjointe à la mairie de Figuerres,
08:15 qui me donnait rendez-vous à 17h pour faire une interview par téléphone.
08:19 Combien de temps ça prend le montage de ces deux éléments dans le reportage ?
08:22 Alors, le montage de l'enroubé, celui où on entend uniquement les habitants de Figuerres,
08:28 il prend, on va dire, moins d'une heure normalement.
08:32 Mais là, la petite subtilité, c'est qu'il y a du catalan à traduire.
08:36 Donc je dois solliciter mes collègues, collègues féminins et masculins,
08:40 je dois leur écrire un petit script pour savoir ce qu'ils doivent traduire.
08:42 Ils doivent le traduire et moi ensuite je dois apposer leur traduction
08:46 sous mon montage, on va dire, sous la piste de montage
08:49 pour pouvoir faire coïncider la voix originale en catalan et leur traduction en français.
08:53 Donc ça, ça rajoute une vingtaine, trentaine de minutes, grosso modo.
08:56 Donc voilà, on passe à une bonne heure de montage par rapport à ce reportage.
09:01 Et pour l'interview, alors l'interview en lui-même, il dure quinze minutes
09:06 et le montage, il dure une quinzaine de minutes aussi.
09:08 Donc on va dire, grosso modo, on arrive à deux heures de boulot sur ce reportage-là.
09:14 Voilà, donc vous avez une petite idée de ce que ça représente un reportage, et c'est pareil.
09:18 La rédactrice en chef de France Bleu Roussillon, Stéphanie Borat,
09:21 visite avec nous les coulisses de la formation et répond à vos questions
09:24 comment ça marche l'info sur France Bleu Roussillon.
09:26 En accueil, Stéphanie, Suzanne, Pierre de Serres. Et bonjour Pierre.
09:29 Oui, bonjour Sébastien, bonjour Suzanne et Stéphanie.
09:33 On souhaitait vous parler sport, je crois Pierre.
09:35 Oui, le grand amateur de sport, et puis comme beaucoup de gens dans le département
09:42 qui suivent les résultats sportifs, on va dire de l'USAB jusqu'au petit club du département
09:49 et dans toutes les disciplines.
09:50 On avait avant, un petit coup de nostalgie, on avait une émission le dimanche soir
09:56 qui récapitulait, alors j'ai oublié un peu le nom de l'émission.
10:00 Sport +, en cœur.
10:02 Sport +, voilà, chez Textilor.
10:05 Et est-ce qu'il ne serait pas possible d'avoir, ou pourquoi il n'y a plus cette émission
10:11 et est-ce qu'il ne serait pas possible justement d'avoir ça ?
10:13 C'était sympa justement quand on rentrait de voir une compétition sportive,
10:19 d'écouter les résultats, les autres résultats et puis voir quoi.
10:23 Elle manque à beaucoup de monde cette émission Stéphanie.
10:26 Effectivement Pierre, vous n'êtes pas le premier à nous contacter à ce sujet.
10:30 D'abord sachez que ça a été très douloureux d'arrêter Sport +.
10:32 Ce n'est pas simple d'arrêter une émission.
10:34 Quand on fait de la radio, on a forcément envie de parler avec vous tout le temps,
10:37 de vous donner le maximum de choses.
10:39 Mais un peu pour les mêmes raisons que vous n'avez pas d'info entre midi et 18h,
10:44 ce sont des questions de moyens tout simplement.
10:46 On n'a pas les moyens aujourd'hui d'assurer ce qui était 2 à 3 heures d'émission en direct le dimanche.
10:52 On le regrette, on est les premiers à le regretter.
10:55 Il y a des arbitrages qui sont faits et du coup on en est tributaires.
10:59 Donc voilà, peut-être qu'un jour cette émission reviendra,
11:02 si vous êtes de plus en plus nombreux à protester.
11:04 Aussi parce que la matinale s'enrichit d'année en année
11:06 et que du coup les moyens sont un petit peu redirigés par la matinale.
11:09 On fait des choix, on est un moyen constant donc on fait des choix.
11:11 Effectivement pour nous le prime time, comme pour la télé c'est le 20h ou le soir,
11:15 nous c'est la matinale et donc si on veut vous proposer un maximum de choses le matin,
11:19 avec plus d'invités, avec plus de chroniques,
11:21 ça veut dire que nos journées n'étant pas extensibles, on est obligé de faire des choix.
11:25 Pour unir un univers quoi en fait.
11:27 Hélas, oui.
11:28 Je précise quand même qu'on a 100% USAP, 100% Dragon,
11:31 qu'on a des retransmissions de nos deux clubs et des retransmissions en long format,
11:36 donc on n'est pas sevré de sport sur l'antenne.
11:38 Mais c'est vrai que pour les petits clubs, on vous les donne souvent en bref,
11:42 peut-être même qu'on vous les donne aussi entre le 18 et le 19 parfois.
11:46 On va essayer en tout cas d'agrandir la fenêtre,
11:49 mais pour le moment ce n'est pas d'actualité.
11:51 Merci Pierre de serrer. A bientôt, au revoir.
11:54 Bonne journée à vous.
11:56 Merci Stéphanie Maura d'être venue en direct,
11:58 comme ça de répondre aux questions sur les coulisses de la formation.
12:01 Et sachez que vous pouvez retrouver sur notre site internet,
12:03 le site de France Bleu Roussillon, la charte de Radio France.
12:06 La charte pour une information de confiance,
12:08 donc vous pourrez visionner des petites vidéos sur le travail d'une rédaction,
12:11 le reportage, la présentation de journaux, la rédaction en chef, etc.
12:15 Vous avez tout ça sur francebleu.fr

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