• il y a 2 ans
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était l'invité de BFMTV pour évoquer les négociations sur la libération des otages du Hamas, à propos desquelles le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a évoqué ce mardi des "progrès".

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Transcription
00:00 Et justement sur cette histoire de, vous disiez, il y a le trépied de la politique française,
00:04 on a pu avoir le sentiment que vous bougiez le curseur au fur et à mesure depuis le 7 octobre,
00:10 au départ dans l'insistance sur le droit d'Israël à se défendre,
00:16 aujourd'hui davantage sur la pression mise à Israël vis-à-vis des civils dans la bande de Gaza.
00:23 Comment a évolué le curseur ?
00:25 C'est presque comme vos allers-retours là-bas,
00:28 on a l'impression parfois qu'il y a eu un peu des allers-retours dans la politique, dans la voie de la France.
00:33 Et pourtant non en fait, et c'est ça qui est difficile,
00:35 on est dans le bureau du général de Gaulle,
00:36 donc on sait à quel point tenir une position d'équilibre c'est compliqué.
00:40 Et c'est encore plus compliqué aujourd'hui avec les réseaux sociaux,
00:43 avec la guerre informationnelle qui nous est menée par certains compétiteurs.
00:46 Mais les dires pas eux-mêmes se sont dit décontenancés.
00:49 Oui, la note des ambassadeurs en question a été quand même largement montée en épingle,
00:53 elle dit juste l'état de l'opinion publique dans les pays arabes,
00:56 et on le sait, on la connaît, et donc c'est aussi normal que des hauts fonctionnaires de l'État
01:00 fassent remonter l'état des opinions publiques des pays concernés.
01:03 Non, en tout cas la position est équilibrée, elle n'a pas changé.
01:06 Elle est cohérente et constante.
01:07 La difficulté que nous avons, comme toutes les positions équilibrées,
01:11 c'est qu'elle soit entendue par toutes les parties et tous les acteurs.
01:14 Et c'est pour ça qu'il faut être pédagogue, il faut aussi répéter souvent les mêmes choses,
01:18 il faut se déployer comme on l'a fait dans la région,
01:20 le président de la République a pris plusieurs fois la parole.
01:22 Mais au fond on voit bien, le problème de ce dossier, on le sait tous,
01:25 c'est que les drames humains, l'émotion qui est sous-jacente,
01:28 fait qu'il faut toujours choisir son camp.
01:30 Or, l'histoire même de la diplomatie française et de la politique française,
01:33 du général De Gaulle à Emmanuel Macron, en passant par les autres présidents de la République,
01:37 c'est cet équilibre-là.
01:38 Et cet équilibre-là, il n'a jamais été consensuel, parce que par définition,
01:41 je le disais récemment, la diplomatie française n'est pas là pour faire plaisir à tout le monde,
01:46 elle est là pour traduire et nos valeurs d'une part, mais aussi nos intérêts.
01:49 C'est là où le ministre des armées rentre aussi peut-être davantage en ligne de compte,
01:52 puisque dans nos intérêts, il est nos intérêts de sécurité.

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