Otages du Hamas : faut-il s'attendre à une libération imminente ?

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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent d'une potentielle libération prochaine de certains otages du Hamas.
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00:00 18h19, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:03 Je l'évoquais au début de cette émission, il y a d'intenses négociations autour de la libération de certains otages aux mains du Hamas.
00:09 Le Premier ministre Benjamin Netanyahou se dit confiant, il dit "nous faisons des progrès",
00:14 il est optimiste sur le fait qu'il pourrait y avoir de bonnes nouvelles bientôt.
00:17 On va faire le point sur les toutes dernières informations avec Max Lavandier, on en débat ensuite en plateau.
00:21 La libération des otages ne serait plus qu'une question d'heure ou de jour.
00:27 Ce mardi, le Qatar, médiateur entre le Hamas et Israël, affirme qu'un accord pour la libération des otages est tout proche.
00:35 Une information confirmée par Benjamin Netanyahou.
00:38 Deuxième objectif, le retour des otages. Nous faisons des progrès.
00:43 Je ne pense pas qu'il soit utile d'en dire trop, pas même en ce moment, mais j'espère qu'il va y avoir de bonnes nouvelles bientôt.
00:50 Si les négociations avancent, les modalités pour libérer les quelques 240 personnes emmenées de force à Gaza restent encore floues.
00:57 A commencer par le nombre, l'accord porterait sur un échange de 50 à 100 otages contre 300 femmes et enfants détenues par Israël.
01:05 Un transfert qui se ferait par étapes, 10 otages contre 30 palestiniens par jour.
01:10 Le Hamas aurait également fait part d'une cinquantaine de détenus en urgence absolue souffrant de pathologies graves
01:17 qui ne pourront pas être soignées par manque de médicaments.
01:20 Les conditions de leur libération n'ont pas été abordées.
01:24 Une trêve de cinq jours serait aussi envisagée, avec un cessez-le-feu complet
01:28 et un arrêt des vols des avions israéliens dans la bande de Gaza, sauf au nord du territoire.
01:33 L'accord comprendrait également l'entrée de 100 à 300 camions d'aide alimentaire et médicale dans la bande de Gaza,
01:39 y compris dans le nord, où quelques 800 000 personnes s'y trouvent encore.
01:44 Merci beaucoup Maxime Lavandier, Louis de Ragnel.
01:47 Est-ce qu'on sait à peu près combien d'otages pourraient être libérés, à quel moment, dans quelles proportions,
01:51 tous en même temps ou en décalé, perlé ?
01:54 Pour l'instant, on parle de la libération possible d'une cinquantaine d'otages qui ont été identifiés,
01:58 des listes de noms qui ont été établis, principalement des femmes et des enfants.
02:02 Aucun soldat israélien ne figure dans cette liste.
02:05 Plusieurs sources nous expliquent qu'il y a manifestement un ou une Française qui figure dans cette liste.
02:12 Ce qui est très important aussi, c'est qu'il ne faut pas s'attendre ce soir ou dans les prochaines heures
02:17 à voir d'un coup 50, 51, 52, 53 otages libérés.
02:22 Ça va se faire de manière échelonnée, par groupe de 12 otages libérés.
02:26 Et ça va être sous une forme un peu de donnant-donnant,
02:29 puisque le Hamas va libérer 12 otages de son côté,
02:33 là où Israël accepte de libérer à chaque fois qu'il y a une sorte de transaction,
02:38 de libérer une trentaine de détenus palestiniens qui sont actuellement dans les prisons israéliennes.
02:44 Et ça, Israël serait d'accord pour libérer quelques prisonniers palestiniens ?
02:48 Nous, selon nos informations, ça faisait partie des termes de l'accord qu'ils étaient prêts à accepter.
02:56 Ensuite, il y a eu beaucoup de tractations.
02:59 Là, on en est un peu à l'heure de la réécriture des dernières phrases dans le communiqué final,
03:04 puisqu'il faut que ça convienne à toutes les parties.
03:06 Et puis, il n'y a pas uniquement Israël, le Qatar et le Hamas.
03:10 Il y a aussi la France, qui joue un rôle notamment sur le volet de l'aide humanitaire.
03:13 L'Égypte, il y a aussi d'autres pays arabes de la zone, qui jouent un rôle dans ces négociations.
03:18 Et ce qu'il faut aussi savoir, c'est que les échanges ont principalement porté sur le nombre d'otages.
03:24 Le Hamas voulait ne libérer qu'une cinquantaine d'otages,
03:28 donc manifestement, ils ont obtenu gain de cause là-dessus.
03:30 Israël était plus maximaliste, voulait une centaine d'otages.
03:34 Et en plus, voulait avoir aussi la cinquantaine d'otages qui sont en état d'urgence absolue.
03:39 Parce que malades ?
03:40 Voilà, parce que malades, en raison de pathologie qu'ils avaient évidemment bien avant leur enlèvement par le Hamas.
03:45 On parle de gens qui sont diabétiques, qui ont besoin de faire des dialyses,
03:48 de gens qui ont des traitements pour des cancers.
03:51 Et le Hamas a fait savoir en fin de semaine dernière qu'il n'était plus ou pas en mesure de les soigner.
03:56 Et donc, c'est aussi une des raisons qui a expliqué cette partie.
04:00 Et dernière chose, je donne un exemple pour vous expliquer la complexité que ça peut représenter,
04:06 ce type de négociations et d'accords.
04:09 Typiquement, le Hamas a demandé à ce qu'il y ait plus de...
04:12 Pendant les quatre jours pendant lesquels ces cinquante otages pourraient être libérés,
04:16 pendant ces quatre jours, il n'y ait plus de survols par des drones d'observation israéliens.
04:21 Du territoire de Gaza.
04:23 Israël n'était pas du tout favorable à ça.
04:25 On comprend, pour des raisons militaires, Israël, son unique objectif,
04:29 certes, de négocier, d'obtenir la libération d'otages,
04:31 mais en aucun cas de permettre au Hamas de se reconfigurer,
04:35 se repositionner, reprendre des forces et surtout échapper à la vigilance d'Atsahal.
04:40 Mais général Vincent Desportes, on va voir dans un instant la situation militaire dans la bande de Gaza,
04:43 mais d'abord un mot sur ces négociations.
04:45 Il est courant dans ce type de conflits qu'il y ait des négociations ainsi pour libérer,
04:49 parce qu'il y a tellement d'otages, là on parle de 240 otages.
04:52 C'est habituel ou pas ?
04:54 C'est habituel, je ne sais pas, mais dans tous les conflits, il y en a.
04:57 Par exemple, la guerre de Corée a achoupé pendant deux ans,
05:00 elle a duré de 51 à 53, parce que les Américains et les Coréens du Nord
05:04 n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la libération des otages.
05:08 Donc ça, ça paraît tout à fait possible.
05:10 Je pense que, évidemment, c'est le Hamas qui a la main aujourd'hui,
05:16 parce qu'Israël a absolument besoin de cette libération
05:20 pour justifier ce qu'elle a fait jusqu'à présent.
05:23 Donc il y a fort à parier qu'ils obtiendront à peu près ce qu'ils veulent.
05:26 Il y a fort à parier aussi qu'ils feront traîner.
05:29 Pour l'instant, on dit 12, 10 otages par jour,
05:31 je pense qu'ils en seront peut-être à 5 ou à 6,
05:34 et jamais, évidemment, M. Netanyahou ne pourra recommencer cette guerre
05:37 tant qu'ils n'auront pas libéré l'ensemble des otages qui sont promis.
05:42 On voit bien que, pour l'instant, c'est le Hamas qui dirige cette opération.
05:45 Donc ça veut dire pour vous que, là, on parle non pas d'un cessez-le-feu,
05:49 mais d'une trêve humanitaire qui serait acceptée par Israël
05:52 tant que les otages ne seraient pas libérés ?
05:54 Exactement. Enfin, c'est pas un cessez-le-feu.
05:56 C'est la fin de la guerre, c'est le 11 novembre, il y a un cessez-le-feu,
05:59 la guerre s'arrête.
06:01 Donc c'est une trêve. Est-ce qu'elle est humanitaire ? Je ne sais pas.
06:04 C'est une trêve qui permet de ramener des otages
06:07 et qui permet de faire un peu d'humanitaire.
06:10 On va repartir sur place à Tel Aviv, rejoindre Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner.
06:15 Bonsoir à tous les deux.
06:16 On va faire un point avec vous de la situation militaire sur le terrain,
06:20 avec les bombardements qui n'ont pas cessé.
06:23 On va voir si on peut faire bien cela, Thibault.
06:25 Effectivement, Laurence, on vous entendait parler en plateau d'une éventuelle trêve
06:30 qui pourra arriver dans quelques heures seulement.
06:32 On peut vous assurer avec Ferme et Cessez Terre qu'on a pu constater aujourd'hui
06:35 que les combats ont encore fait rage dans la bande de Gaza
06:38 et particulièrement au nord de celle-ci, avec des soldats qui sont au sol,
06:43 qui ont découvert d'ailleurs hier sous une mosquée une fabrique de roquettes.
06:47 Il y a également l'artillerie de l'armée de terre israélienne
06:50 qui tire sur de nombreuses cibles à l'intérieur de la bande de Gaza,
06:53 mais également aussi l'aviation.
06:55 Cela fait maintenant plusieurs semaines que l'armée israélienne est rentrée dans la bande de Gaza.
06:59 On pourrait penser le Hamas un petit peu affaibli par la présence de l'armée israélienne.
07:03 Il n'en est rien.
07:04 Hier encore, plus d'une centaine de roquettes sont tombées en même temps sur la ville de Tel Aviv.
07:08 Encore aujourd'hui, plusieurs villes israéliennes ont été visées par des roquettes du Hamas.
07:13 Il y a également un deuxième front que doit gérer Israël, c'est le front nord,
07:16 avec de nombreuses attaques du Hezbollah, notamment par des drones.
07:19 Suicide.
07:20 L'armée israélienne a vite répliqué avec des tirs sur les positions du Hezbollah au sud du Liban.
07:25 Ici Thibault Marchoteau avec Fabrice Elsner depuis Israël.
07:28 C'est intéressant, Général Vincent Desportes,
07:31 il y a encore beaucoup de roquettes qui sont tirées depuis Gaza.
07:34 C'est-à-dire que la capacité d'action du Hamas n'est pas encore affaiblie.
07:38 Sûrement pas pour plusieurs raisons.
07:40 D'abord, ça a l'annoncer entre 25 000 et 30 000 combattants du Hamas.
07:44 Il y a sûrement quelques dizaines ou centaines de combattants qui sont morts,
07:47 mais il en reste quelques milliers, voire quelques dizaines de milliers.
07:51 Et d'autre part, l'action d'Israël s'est portée sur le nord de la zone.
07:56 Maintenant, les coups partent très sûrement du sud de la zone.
07:59 C'est pour ça d'ailleurs qu'Israël a dit, et c'est assez normal,
08:02 qu'après avoir rasé le nord, ils allaient continuer à aller vers le sud.
08:06 Donc l'avenir ne laisse présager rien de bon.
08:09 Le Drignel, vous voulez rajouter quelque chose ?
08:11 Il y a un deuxième front qui a été évoqué tout à l'heure,
08:13 et qui est dans les têtes de l'état-major israélien.
08:18 C'est ce qui se passe au Liban, au nord d'Israël, avec l'Hezbollah,
08:22 qui est quand même une armée autrement plus nombreuse.
08:25 Ça ne veut pas dire qu'elle est moins ou plus dangereuse,
08:27 mais elle est plus nombreuse, mieux équipée que le Hamas.
08:30 Comment est-ce que vous analysez la situation au nord d'Israël avec l'Hezbollah ?
08:35 Vous parlez du Liban, vous avez raison, et puis il y a aussi la Cisjordanie,
08:39 parce qu'en fait, l'ensemble, évidemment, peut prendre feu.
08:42 Pour l'instant, il y a des échanges de tirs de part et d'autre de la frontière libano-israélienne,
08:47 mais ça ne va pas plus loin.
08:49 Parce qu'on a compris que, pour l'instant,
08:52 le Hezbollah ne voulait pas véritablement rentrer en guerre,
08:56 et Israël n'a pas intérêt à avoir ce deuxième front supplémentaire
09:00 par rapport au front du Hamas.
09:02 Donc il y a un danger, c'est une poudrière qui peut sauter,
09:05 mais je pense que ni les uns ni les autres n'ont véritablement envie
09:09 d'avoir ce nouveau combat à conduire.
09:11 La question des drones qu'évoquait Louis de Ragnel, le général des portes,
09:14 c'est-à-dire qu'Israël ne veut pas cesser le survol de ses drones
09:18 dans la bande de Gaza, parce que ce serait être aveugle, évidemment,
09:21 dans ce conflit.
09:22 Bien sûr, bien sûr.
09:23 Et le problème du Hamas au nord,
09:26 c'est d'arriver à se repositionner pour conduire le combat.
09:29 C'est bien exactement pour cette raison-là qu'Israël ne voulait pas
09:32 qu'il y ait de trêve.
09:33 Alors tant qu'il y a des drones, ils sont obligés de passer par les tunnels,
09:36 quand il n'y a pas de drones, on peut reconstruire plus rapidement
09:39 et se déplacer.
09:40 Et c'est pour ça aussi que le Hamas va évidemment faire traîner
09:44 cette libération d'otages.
09:46 Mais l'armée israélienne est présente dans la bande de Gaza,
09:48 pour l'instant dans le nord de la bande de Gaza.
09:50 Elle est présente au nord.
09:51 Et stationnée, absolument.
09:52 Absolument.
09:53 Même s'il y avait une trêve qui était mise en place,
09:55 elle ne quitterait pas pour autant la bande de Gaza.
09:57 Elle y resterait.
09:58 Alors comment seraient libérés les otages ?
10:00 Probablement pas dans le nord, mais plutôt au sud, bien sûr.
10:02 Voilà, avec le point de passage de Rafa peut-être avec l'Egypte.
10:05 Peut-être en revient.
10:06 Rachel Khan, peut-être un mot sur cette lueur d'espoir
10:09 concernant les libérations d'otages ?
10:11 On les espère, on ose les espérer.
10:14 Voilà, on attend.
10:16 Oui, on attend.
10:17 Et merci pour l'édito que vous avez fait tout à l'heure,
10:20 qui relatait parfaitement le sentiment que l'on a
10:24 de cette attente depuis le 7 octobre.
10:26 C'est vrai, chaque jour, chaque heure, chaque minute.
10:29 Et puis aussi, la forme que prend cette guerre,
10:33 cette guerre psychologique pour ces familles,
10:36 pour tout un peuple, et puis pour le monde entier, au fond,
10:41 puisque ce qui s'est perpétré le 7 octobre,
10:43 c'est un crime contre l'humanité, c'est un génocide,
10:46 et donc qui concerne l'humanité tout entière.
10:48 Donc effectivement, c'est une lueur d'espoir,
10:50 ce soir, peut-être cette libération.
10:53 Attendons-là.
10:54 Vous avez une attente de verbe,
10:55 vous voulez nous rajouter un petit mot
10:57 sur ces libérations d'otages qu'on espère ?
10:59 Oui, c'est une lueur d'espoir.
11:01 Évidemment, on l'a dit, vous l'avez montré,
11:04 ça se passe sur fond de tragédie,
11:06 qui se passe dans un contexte tragique,
11:08 et avec une situation où le sort de la totalité des otages
11:11 risque encore d'avoir un dénouement particulièrement tragique,
11:15 puisque, comme on l'a dit, le paradoxe de ces négociations,
11:18 c'est qu'Israël voulant éradiquer le Hamas
11:20 et le Hamas voulant éradiquer Israël,
11:22 plus les négociations vont avancer
11:24 et plus ça va mener à une sorte d'aporie.
11:26 On pourrait juste dire une chose,
11:28 c'est que du point de vue des sociétés civiles israéliennes,
11:30 internationales, israéliennes, évidemment,
11:32 il y a une mobilisation massive pour les otages,
11:34 internationales, on peut regretter que ça n'ait pas
11:36 suscité davantage de soutien.
11:39 Mon oncle me racontait que quand il était petit,
11:41 les otages français à l'étranger,
11:43 il y avait au JT leurs photos tous les soirs.
11:45 Mais bien sûr, vous parlez de Jean-Paul Kaufmann,
11:47 il y avait Jean-Louis Normandin.
11:49 Alors vous l'avez rappelé en effet dans votre éditorial,
11:52 vous avez montré ces images,
11:54 mais c'est vrai que toutes les chaînes ne l'ont pas fait,
11:56 c'est vrai qu'on a vu un certain nombre de personnes
11:58 arracher des affiches, c'est vrai qu'on a vu même la Croix-Rouge,
12:00 peut-être fidèle à son histoire,
12:02 être dans une forme de balbutiement aussi
12:04 par rapport à cette question, c'est le moins qu'on puisse dire.
12:06 Donc c'est aussi quelque chose qui doit nous interroger,
12:08 parce que quelles que soient les positions
12:10 que les uns et les autres peuvent avoir sur le conflit israélo-palestinien,
12:12 on peut être absolument pro-palestinien,
12:14 on peut même être anti-Israël,
12:16 on peut même être contre l'existence de l'État d'Israël,
12:18 quand vous avez des gens qui sont des civils,
12:20 des enfants, des personnes malades,
12:22 qui ont des cancers, etc., qui sont reclus
12:24 comme des chiens dans des tunnels,
12:26 qu'il n'y ait pas eu une mobilisation plus forte,
12:28 c'est quand même quelque chose qui doit nous interroger.
12:30 Mais vous savez aussi pourquoi,
12:32 parce que la façon dont Israël conduit sa guerre,
12:34 qui n'était pas absolument obligatoire,
12:36 efface ou fait oublier ces otages-là.
12:38 Et c'est pour ça qu'il y a eu...
12:40 La guerre, c'est toujours une guerre de communication,
12:42 une guerre des récits,
12:44 et cette guerre-là, elle a été mal conduite.
12:46 Il était pratiquement évident que,
12:48 conduisant la guerre comme ils la conduisent,
12:50 et les messages enflammant
12:54 les foules arabes,
12:56 et même les autres foules à Paris,
12:58 à Berkeley, etc.,
13:00 on oublierait les 240 otages,
13:02 et on parlerait des, probablement,
13:04 10 000 morts gazaouis.
13:06 Mais nous n'oublions pas les autres otages.
13:08 Mon étonnement et mon indignation
13:10 étaient faussement naïfs,
13:12 c'est-à-dire que je suis bien conscient que,
13:14 dans cette archipélisation des esprits et des opinions,
13:16 la plupart des gens, en tout cas l'ont montré,
13:18 ne sont pas capables de penser jusqu'à deux.
13:20 Et en effet, je pourrais dire la même chose,
13:22 que je regrette
13:24 que ce n'ait pas eu davantage,
13:26 même de la part des gens qui soutiennent Israël,
13:28 une réflexion critique sur la politique israélienne depuis des années,
13:30 vous avez parlé de la Céjordanie,
13:32 sur ce qui se passe en Céjordanie,
13:34 et sur la manière aussi dont le gouvernement a agi depuis le 7 octobre,
13:36 que ce soit sur le plan militaire,
13:38 que ce soit sur le plan politique ou de la communication.
13:40 Et les deux auraient été possibles, et c'est dommage,
13:42 pour notre débat public, qu'il n'y ait pas eu ça en France et dans le monde.

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