Emilion Esnault détaille le nombre de caméras et de policiers municipaux à Toulouse.
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00:00 La mairie de Toulouse met le paquet sur la sécurité, on en parle pendant cinq minutes avec l'adjoint Homer en charge de ce dossier.
00:05 Il répond à toutes vos questions. Clément, celui-là.
00:07 Oui, bonjour Emilio Rezno. Merci d'être avec nous ce matin.
00:09 Toulouse avait 21 caméras en 2014, je crois 585 aujourd'hui, ça fait quasiment 30 fois plus.
00:16 Est-ce que ça permet vraiment aux Toulousains d'être plus en sécurité ?
00:19 Oui, ça y contribue. D'abord les caméras de vie de protection, elles sauvent des billes.
00:22 En 2022, les opérateurs vidéo, ils ont déclenché plus de 500 opérations de police municipale
00:27 parce qu'il y avait des personnes inanimées en détresse sur la voie publique.
00:30 Ça a déclenché près de 100 opérations du SAMU, des pompiers pour sauver des vies.
00:34 Ensuite, ça permet aussi à la justice de mieux condamner et d'avoir des preuves irréfutables.
00:39 Et enfin, ça permet aux policiers municipaux de constater les choses.
00:42 Les opérateurs vidéo voient les choses se passer en direct, ça permet d'avoir des preuves.
00:47 Et ensuite, on envoie les policiers municipaux qui peuvent se déplacer en voiture, à vélo, à pied pour interpeller.
00:51 Je vous posais la question parce qu'on en avait parlé sur France Bleu.
00:54 Il y a des statistiques de la sécurité intérieure qui recensaient le nombre d'infractions et effets de violences
00:59 proportionnellement au nombre d'habitants.
01:01 Et Toulouse, comme d'autres métropoles, est en bas du classement.
01:04 Malheureusement, c'est le lot des grandes villes et des grandes métropoles
01:07 qui connaissent malheureusement beaucoup d'infractions, beaucoup de situations compliquées.
01:10 Pour autant, les caméras de vidéo de protection, l'augmentation des policiers municipaux,
01:14 on a doublé les policiers municipaux dans le mandat précédent,
01:17 on a augmenté le nombre de caméras de vidéo de protection,
01:19 on a multiplié par 8 les interpellations en même temps qu'on doublait simplement les policiers municipaux.
01:24 Donc on a plus d'engagement en matière de sécurité pour améliorer les choses.
01:27 On fait face effectivement à une société plus violente avec plus d'infractions.
01:31 Pour autant, on est très engagé sur le sujet.
01:33 Et tout ça, ça a un coût ? Vous en parlez peu, ça, finalement, à la mairie de Toulouse.
01:37 Les caméras de vidéosurveillance, vidéosurveillance, vidéosurveillance,
01:40 par exemple, combien ça coûte ?
01:42 Une caméra de protection, entre la fibre optique qu'il faut installer,
01:45 le branchement et la caméra elle-même, on en a à peu près pour 30 000 euros.
01:48 La caméra ?
01:49 La caméra. Il faut savoir que c'est subventionné pour 50% par les services de l'État.
01:53 Parce que les images, elles sont très utilisées aussi par les services de l'État,
01:56 les pompiers, le SAMU et la justice aussi.
01:59 Vous allez en mettre d'autres ?
02:01 Oui, l'idée c'est de continuer à mailler le territoire toulousain.
02:04 On a fait beaucoup pour le centre-ville dans le mandat précédent.
02:06 Dans ce mandat, on fait beaucoup dans les quartiers.
02:08 Et puis on continuera à mailler le réseau de caméras de vidéo protection dans les quartiers.
02:12 Et puis aussi dans les quartiers qui sont naissants, qui sont émergents,
02:15 à Malepère, à la cartoucherie, voilà, dans tous les quartiers qu'on aménage.
02:20 Ce matin sur France Blanc, on parle du média Disclose,
02:22 qui parle d'une utilisation d'un logiciel israélien de reconnaissance faciale pour la police nationale.
02:27 Ce n'est pas utilisé par la police municipale.
02:30 En revanche, je crois que la mairie de Toulouse a signé avec IBM un système d'alerte intelligent
02:34 avec des algorithmes qui permet de signaler les images suspectes aux opérateurs.
02:38 C'est utilisé ?
02:39 C'est un logiciel qui a été ajouté de mémoire il y a quelques années dans le mandat précédent.
02:43 Il n'a jamais vraiment été utilisé.
02:45 Aujourd'hui, je ne suis pas du tout.
02:46 Toutes les utilisations des images vidéo aujourd'hui sont humaines.
02:50 On l'a présenté d'ailleurs à vos confrères hier dans une visite du nouveau PC sécurité vidéo de la ville.
02:56 Donc, on a des opérateurs vidéo qui regardent derrière les écrans
02:58 et on n'a pas d'intelligence augmentée derrière les écrans.
03:01 Pour autant, je trouve que ça pourrait être intéressant dans certaines situations.
03:05 Je présentais hier, par exemple, les caméras de vision nocturne,
03:08 les caméras infrarouges qu'on a à Saint-Pierre,
03:10 qui filment la Garonne et qui permettent de voir quelqu'un qui serait éventuellement tombé dans la Garonne.
03:14 Si on pouvait avoir un petit peu d'intelligence augmentée qui nous signale
03:17 qu'une personne a franchi le paille et tombé malheureusement dans la Garonne,
03:21 ça pourrait être intéressant.
03:22 Et il y a des situations qu'on pourrait déceler plus facilement avec un peu d'intelligence augmentée.
03:26 Et donc, c'est un débat qui mérite d'être regardé précisément quand même.
03:29 On lancera le débat sur France Bleue.
03:30 La préfecture utilise des drones, par exemple, pour surveiller et éviter les rodeos urbains.
03:35 Est-ce que la mairie y pense ?
03:36 D'abord, on est aux côtés de la préfecture sur la question des rodeos.
03:39 On est aux côtés de la police nationale.
03:41 La brigade moto de la police municipale intervient beaucoup pour interpeller les rodeos.
03:45 C'est plus facile en moto, c'est plus rapide.
03:47 On en fait près de 70 par an avec interpellation, saisie du véhicule.
03:51 Et on fait beaucoup d'opérations conjointes avec la police nationale sur ce sujet.
03:55 Mais sans drone à vous, je veux dire.
03:57 D'abord, c'est la police nationale qui a les drones et qui les utilise.
03:59 C'est très encadré par des arrêtés préfectoraux et du préfet qui le permettent.
04:03 Aujourd'hui, la loi, à ma connaissance, ne permet pas à la municipalité de le faire.
04:08 Si un jour la loi évolue, on y regardera, on y réfléchira.
04:11 Pour l'instant, l'important pour nous, c'est de participer aux opérations,
04:14 de mettre à disposition des moyens, la vidéo aussi, et d'aider à interpeller.
04:18 Et parmi les moyens, les moyens humains, vous le disiez,
04:20 vous recrutez encore des policiers municipaux.
04:22 Ils sont 380 aujourd'hui, objectif 430 en 2026.
04:27 Est-ce que vous allez y arriver quand on sait la crise du recrutement dans un peu tous les secteurs ?
04:31 C'est vrai qu'en France, on estime à 6 000 le manque de policiers municipaux
04:35 entre les policiers municipaux qui sont en fonction et les annonces de chaque maire.
04:40 On essaye de bien les payer à Toulouse.
04:42 Je crois d'ailleurs qu'on est au maximum de ce qu'on peut faire.
04:44 Il faudra aussi revoir le statut social des policiers municipaux en France.
04:47 La question des retraites est sur la table.
04:49 La question de leur statut et de leurs prérogatives aussi est sur la table.
04:52 Ça fait des années que leur formation s'améliore, leur armoire s'améliore,
04:56 les missions changent, les missions évoluent.
04:58 Il va falloir s'adapter sur ce plan-là.
05:00 Pour autant, à Toulouse, on n'a pas attendu tout ça.
05:02 On investit beaucoup, on a des moyens et des locaux qu'on a présentés hier qui sont modernes.
05:06 On a un PC vidéo qui est moderne, un armement moderne.
05:08 On accompagne au mieux les policiers municipaux à Toulouse
05:11 et puis on les soutient aussi dans leurs missions.
05:13 On arrive encore à recruter et à augmenter les effectifs.
05:15 Ce n'est peut-être pas forcément le cas de toutes les grandes villes en France.
05:18 Objectif donc 430 en 2026 et ce nouveau centre de la police municipale
05:22 qui est situé à Basso-Cambon à côté des locaux de la police nationale.
05:25 Merci Emilion Esnault, adjoint au maire de Toulouse en charge de la sécurité.