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00:00 Le 105e salon des maires de France ouvre aujourd'hui porte de Versailles à Paris dans un contexte particulièrement tendu.
00:07 Trop de paperas, pas assez de moyens et des agressions qui se multiplient, les maires en ont ras-le-bol et ils n'ont pas peur de le dire.
00:15 Et dans leur longue liste de griefs, ils regrettent également le cumul des mandats supprimés en 2014
00:21 mais qui leur permettaient d'avoir un pied à l'Assemblée nationale, Alexandre Chauveau.
00:25 Oui, c'est le cas notamment de Carl-Olive. Il a renoncé à son mandat de maire de Poissy lors de son élection à l'Assemblée l'an dernier
00:32 et regrette cet éloignement entre les communes et le Palais-Bourbon.
00:35 Lorsqu'un maire devient député, à l'Assemblée, rencontrer un ministre c'est presque un claquement de doigts.
00:41 Rien que cela permettrait de redonner de la confiance au maire.
00:44 Jean-François Copé, lui, a fait le chemin inverse. Après avoir été notamment chef de la majorité à l'Assemblée,
00:49 il renonce à la députation en 2017 pour se consacrer à sa ville de Meaux.
00:53 L'ancien ministre dénonce l'impossibilité pour les maires, au contact direct des habitants,
00:58 de faire remonter les préoccupations du terrain et en fait l'une des causes du désenchantement d'une partie des élus.
01:04 Quand vous êtes le patron de votre territoire et que vous venez porter la parole de votre territoire à la tribune de l'Assemblée nationale,
01:09 vous êtes entendu et vous êtes respecté. Tout ça aujourd'hui a complètement disparu.
01:13 Ça accroît ce pouvoir de dépossession et puis en même temps ça renforce terriblement la centralisation.
01:18 Et comme Jean-François Copé, de nombreux élus plaident pour le retour du cumul des mandats,
01:22 qu'il voit donc comme un moyen de résorber la fracture entre les territoires.