Chaque jeudi, « 20 Minutes » reçoit un athlète qui rêve de podium en 2024 dans son émission « Les Croisés tu connais », tous les jeudis à 17h sur Twitch. Cette semaine, le basketteur Joël Ayayi.
Après une riche expérience aux Etats-Unis, de l’université à la NBA, il a décidé de revenir en France l’été dernier. Le nouveau joueur de Nanterre nourrit de grandes ambitions avec son club et rêve de disputer les JO de Paris avec l’équipe de France.
#basketball #JoelAyayi #Twitch #LCTC #JOParis #JO2024 #Lescroiséstuconnais
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Après une riche expérience aux Etats-Unis, de l’université à la NBA, il a décidé de revenir en France l’été dernier. Le nouveau joueur de Nanterre nourrit de grandes ambitions avec son club et rêve de disputer les JO de Paris avec l’équipe de France.
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NewsTranscription
00:00 Aujourd'hui je suis avec Nicolas à la présentation.
00:02 Salut Antoine.
00:03 Salut Nico.
00:04 Et en studio, Joël Ayahi qui a bravé la tempête pour venir nous rejoindre, basketeur,
00:11 joueur de Nanterre, même département, et au Pomo Studio.
00:16 Comment ça va Joël ?
00:17 Ça va.
00:18 Merci d'être venu.
00:19 Ouais, c'est cool d'avoir quelqu'un en plateau.
00:22 Voilà, ça fait du bien.
00:24 Exactement.
00:25 Petite présentation pour ceux qui ne connaissent pas Joël.
00:28 Il vient de la plus belle ville de France, Bordeaux.
00:31 Et il a fait une grande partie de sa formation aux Etats-Unis, 4 ans à Konzaga dans l'état
00:39 de Washington, une petite bourgade sympatoche.
00:41 Assez mignonne, je vais regarder des photos.
00:44 Finaliste NCAA, après tu as tenté ta chance en NBA, que ce soit au Lakers, à Washington,
00:51 où tu as joué 7 matchs je crois.
00:54 Et des petits tests aussi à Memphis.
00:58 Et t'es de retour depuis cette saison à Nanterre.
01:03 Comment ça fait de passer de la McCarthy Athletic Center au Palais des Sports Maurice
01:10 Torres ?
01:11 C'est différent.
01:12 Généralement, le style est différent, mais l'engouement est assez un peu le même.
01:18 Je pense que depuis une époque où on était champion de titre il y a 10 ans, on voyait
01:27 un peu la ferveur autour de l'équipe.
01:29 C'est une mentalité différente, un peu à la fonction différente.
01:32 Mais tant qu'il y a l'engouement derrière en tant que joueur, tu ne peux pas mentir.
01:35 Comment ça s'est passé ton retour ? Est-ce que tu voulais, on t'a sollicité, tu t'es
01:39 dit pourquoi pas ?
01:40 Pourquoi ?
01:41 Un peu les deux en fait.
01:42 Je pense qu'il faut un peu les deux.
01:44 Je savais qu'il y avait des offres et je savais aussi que c'était un moment pour
01:48 moi dans ma carrière et dans la construction de ma carrière et ça faisait sens de rentrer
01:52 en Europe.
01:53 En plus, j'ai eu la chance de revenir en France, en plus à Paris, dans une belle ville.
01:57 Donc, ça faisait sens pour moi d'aller à Nanterre.
02:00 Aujourd'hui, l'objectif c'est quoi avec Nanterre ? Tu as signé un contrat d'un an,
02:04 avec un an en option si je ne me trompe pas.
02:07 C'est retrouver du niveau pour aller plus haut, peut-être à des clubs de Euroleague
02:12 ou retourner même aux Etats-Unis.
02:14 Oui, voilà, c'est ça en fait.
02:15 C'est de pouvoir gravir les échelons et passer un palier en fait.
02:19 Si c'est l'Euroleague, si c'est les Etats-Unis, si c'est l'Eurocup, ça arrivera.
02:24 Mais le but c'est de pouvoir passer un palier, de me réadapter aux Jeux européens et de
02:28 pouvoir un peu utiliser cette saison comme tremplin.
02:31 Justement, le Championnat de France, depuis que tu es parti aux Etats-Unis, il y a eu
02:37 une évolution grandissante entre l'Azur-El et Monaco.
02:40 Vous avez joué dimanche dernier.
02:42 Tu le situes comment le Championnat de France, par rapport à toi, ce que tu as connu ?
02:46 Je trouve que c'est un championnat très homogène, très athlétique.
02:50 Évidemment, il y a le monstre comme Monaco.
02:53 On voit que la Seville a été mis un petit peu plus en difficulté sur ce début de saison.
02:57 Mais je pense que sur le long terme, avec leurs effectifs à rallonge, ils ne se font pas de soucis.
03:02 Puis après, tu as des équipes en buskath comme Paris-Basque, Haïtébourg, Eurocup.
03:06 Des effectifs pareil, longs, beaucoup de talent.
03:09 Et ensuite, derrière, il y a dix équipes qui se battent pour les quatre dernières places en play-off.
03:15 Dix équipes qui ont tous un style différent.
03:17 C'est vraiment une question de qui va gagner le plus de matchs à l'extérieur,
03:22 qui va gagner les matchs à bascule et les confrontations directes.
03:25 C'est un championnat qui est très dur, parce que ce n'est pas facile de gagner des matchs.
03:30 Chaque semaine, tu es sous pression, parce qu'il y a un concurrent direct en face.
03:34 Vous avez une grosse équipe, avec Johann Begarin, Benjamin Sten.
03:39 Vous avez fixé un objectif, le play-off ?
03:44 C'est sûr que l'objectif, c'est le play-off.
03:47 Surtout en tant que compétiteur, tu ne peux pas vraiment viser moins.
03:50 Je comprends que tu as un budget ou une équipe un peu moins costaud que la nôtre,
03:54 mais je pense qu'avec l'effectif qu'on a, on se doit de viser le play-off.
03:58 Qu'est-ce que tu penses de tes premières semaines ?
04:02 Est-ce que c'est le jour de se réadapter au basket européen ?
04:06 Qu'est-ce qui est le plus difficile, finalement ?
04:08 Où est-ce que tu en es, toi, dans ton jeu ?
04:11 Franchement, c'est juste le style de jeu.
04:13 C'est un style de jeu qui est assez différent.
04:16 Les espaces sont différents.
04:18 Ce qui est recherché dans le jeu est différent.
04:21 Les libertés sont peut-être un peu moindres en Europe,
04:25 parce qu'il y a plus de valeur dans chaque possession.
04:28 Comme je l'ai dit, chaque match compte.
04:30 Donc, évidemment, il n'y a pas vraiment le temps pour prendre un tir un peu pour soi
04:34 ou pour des pertes de balles un peu bêtes.
04:37 Donc, ça, c'est juste une question de rigueur, à laquelle j'ai dû m'adapter.
04:40 Je pense que la rigueur était là aux USA, mais c'est différent.
04:44 Et ensuite, le rythme des matchs, il y a beaucoup moins de matchs,
04:47 donc il y a plus d'entraînement.
04:49 Et ça, je pense que c'est un rythme, même pour le corps, qui est un peu différent.
04:52 Je sais qu'on s'entraînait très peu aux USA, parce qu'on jouait presque tous les deux jours.
04:56 Et oui, je pense que ça prend du temps, mais là, je me sens de mieux en mieux.
04:59 Et je pense que le mois de décembre, fin du mois de novembre, début décembre,
05:03 je pense que c'est un bon moment pour moi et pour l'équipe
05:06 de commencer un peu à monter en puissance.
05:09 C'est mieux ce rythme ou pas ?
05:11 D'avoir moins de matchs et plus d'entraînement,
05:13 tu as plus le temps de prendre soin de ton corps aussi, de gérer les blessures.
05:18 Moi, personnellement, je préfère le rythme américain, parce que je joue des matchs.
05:24 Il y a des moments où c'est sûr que tu as besoin de t'entraîner pour progresser.
05:27 Par exemple, si tu perds deux ou trois matchs à filet,
05:29 c'est vrai que tu dois rejouer encore dans deux jours et tu n'as pas le temps de corriger.
05:33 Mais je pense que c'est ça aussi qui rend vraiment la chose différente.
05:36 C'est que au final, tu règles les problèmes en match ou alors tu règles les problèmes
05:41 juste en regardant du film.
05:43 Alors qu'ici, pendant une semaine, tu as cinq entraînements.
05:46 C'est long parfois.
05:48 Exactement.
05:49 Et pareil, tu fais un mauvais match, tu as une longue semaine.
05:52 Après, il y a des équipes qui jouent deux fois par semaine.
05:55 Alors qu'aux USA, c'est ça qu'ils disent.
05:58 Tu as un match dans deux jours ou alors tu prends l'avion et tu joues le lendemain.
06:01 Je pense que ça aide aussi mentalement.
06:03 Tu switches et tu fais face à autre chose.
06:05 Avec du recul, tu gardes quoi de ces quatre ans passés à Spokane ?
06:09 Franchement, que du bon.
06:12 Parce que chaque saison, j'ai progressé.
06:16 J'ai passé beaucoup de temps sur le côté.
06:19 Surtout ma première année, j'ai fait une rétard.
06:22 Pour le principe, tu ne joues pas un match.
06:25 Tu te le dis avant même que la saison.
06:28 C'est-à-dire que quand je suis arrivé, je lui ai dit que cette saison,
06:31 quoi qu'il arrive, je ne te jugerai pas une minute.
06:33 Je pense que c'est dur à comprendre.
06:34 Même pour moi, c'était dur un peu au début parce que tout le monde a envie de jouer.
06:37 Je viens de te parler, s'entraîner, s'entraîner, s'entraîner, c'est un peu énervant.
06:41 Mais je l'ai pris avec du bon pied parce que j'avais 17 ans.
06:44 J'avais besoin de m'endurer sur le terrain physiquement.
06:46 Et au final, on finit finaliste NCAA.
06:49 C'est un match de la saison de la finale.
06:52 Je peux difficilement faire mieux.
06:54 Il fallait gagner, mais franchement, j'en retiens que du pied.
06:57 Et au niveau de l'expérience basket, surtout, ce championnat universitaire, c'est quelque chose là-bas.
07:01 C'est ouf. J'ai joué dans des salles de football, 70 000 places.
07:05 Tu joues dans des arénas partout un peu dans le pays.
07:08 Tu as des rencontres sur ESPN.
07:10 C'est un peu le TF1 ou alors le France 2.
07:13 Et tu sens l'engouement.
07:15 Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de gens derrière toi, donc c'est plutôt cool.
07:19 Et de retrouver un peu l'anonymat du championnat de France,
07:22 ça te fait du bien ou c'est un peu pesant de retrouver ?
07:27 Non, moi, je vis l'engouement.
07:31 Comme je t'ai dit, à l'inter, je trouve qu'il est bien.
07:33 Nos matchs à 2006, je trouve qu'il y a du monde.
07:35 Quand on va à l'extérieur, il y a toujours un peu de monde qui suit.
07:37 Mais voilà, après, on ne joue pas.
07:39 C'est un plus on-game.
07:41 Je pense qu'on ne joue pas non plus pour l'engouement.
07:45 C'est vraiment nous qui essayons de le créer, pas par la performance,
07:48 mais vraiment, nous, on est champion les 40 minutes.
07:50 C'est toujours mieux quand tu as quelqu'un qui te pousse.
07:52 Mais bon, après, on est là pour gagner des payes, pour faire un boulot.
07:55 On aime ce sport.
07:57 Sur l'après-universitaire, tu n'avais pas été pris à la draft.
08:01 Les Lakers, tu n'avais pas été conservé après la pré-saison.
08:05 Washington, tu as joué un petit peu, finalement, après-partie aussi.
08:08 Ce n'est pas ce que tu voulais, j'imagine.
08:11 On veut toujours s'imposer et tout.
08:13 Mais tu en gardes quoi de la rancœur, de la bonne expérience ?
08:16 Comment tu as vécu ça ? Est-ce que ça a été dur ?
08:18 Sur le coup, oui, parce qu'évidemment, comme tu l'as dit,
08:22 on a toujours envie de réussir.
08:26 C'est vrai que, surtout après une carrière, un collège qui était plutôt bien passé,
08:31 c'était un peu l'inverse au début.
08:34 Après, je suis rentré dans un monde qui est très business.
08:37 Je pense que pour moi, c'était le plus dur à comprendre.
08:40 Je pensais vraiment que c'était une question de si tu performes,
08:43 tu es sur le terrain ou alors on t'a appris pour ça.
08:46 Donc, en gros, on va te faire confiance et on va te donner un peu de temps.
08:49 Ce n'était vraiment pas le cas.
08:51 Ça m'a mis un peu de temps à comprendre.
08:53 Je pense que c'est pour ça que j'ai eu quelques pépins au début.
08:56 Mais après, avec du recul, franchement, j'en garde que du positif
08:59 parce que j'ai mis un pied là où j'ai toujours rêvé d'être depuis que je suis tout petit.
09:04 Et au final, je pense que que j'y retourne ou que je n'y retourne pas,
09:07 ce sera une expérience qui restera gravée à tout jamais dans ma vie.
09:11 Le fait d'avoir réussi ça aussi jeune, ça me donne envie, même aujourd'hui,
09:16 de continuer à travailler pour retourner.
09:19 Tu as fréquenté les Lakers. Il est comment, les Brony James, en vrai ?
09:23 Tu peux tout nous dire.
09:24 Non, non, sérieusement. Franchement, c'est un travailleur.
09:27 Je pense que moi, il avait 36, 37 ans déjà.
09:31 Mais c'est un gars qui, comme j'ai déjà dit, il est tout le matin à la salle.
09:36 Il a sa journée, elle est planifiée.
09:38 Et évidemment, il a beaucoup de choses encore plus maintenant dans le business.
09:41 Mais c'est vraiment une machine, en fait, dans tout ce qui est répétition,
09:46 tout ce qui est à l'entraînement.
09:48 Il voit le jeu d'une manière qui est plutôt affolante.
09:52 De le voir me proposer, c'était assez affolant.
09:54 Il y a beaucoup de joueurs qui ont un gros cul basket.
09:56 Mais je pense que la façon dont il décrypte les situations sur le terrain, c'est assez...
10:02 Quoi, ces mecs-là, ils ont quoi en plus ? C'est la vitesse de décision ?
10:05 Ouais, en fait, ils le disent en avance.
10:07 Et tu as l'impression que tous leurs pas sont calculés, qu'ils savent ce que la défense doit faire.
10:12 Et ils te disent en même temps ce que toi, tu dois faire si jamais la défense fait ça.
10:16 Au final, c'est des pas que lui, il voit qu'autrui ne va pas.
10:19 C'est des angles de finition qu'il va voir.
10:22 Ou alors, c'est même des fois des systèmes adverses pour nous qu'il voit.
10:27 C'est vraiment... Leur cerveau, c'est un peu des ordinateurs.
10:31 Et son comportement vis-à-vis des rookies comme toi, il allait vers eux ?
10:35 Ouais, moi, j'avais une bonne relation avec lui.
10:38 J'avais aussi... Je sais qu'il y avait Westbrook, il y avait Rajon Rondo, pareil.
10:41 C'est des gars qui sont plutôt cool. Carmine Anthony aussi.
10:44 C'est des gars qui m'ont aidé, qui parlaient.
10:48 Et au final, je pense qu'ils avaient le droit de ne pas vraiment se soucier de nous,
10:53 de leur carrière au vu de leurs objectifs.
10:56 Mais c'est des gens qui n'avaient pas peur de prendre le temps d'expliquer des choses,
11:00 ou alors de venir vers nous pour des services ou quoi que ce soit.
11:03 Et c'est pour ça aussi que je pense que j'ai une bonne expérience.
11:06 C'est parce que les joueurs que je regardais quand j'étais jeune,
11:10 ils ont des bonnes personnalités.
11:13 Ils ne sont pas là que parce qu'ils sont forts et que dans l'humain, ce n'est pas bien.
11:17 C'est des gars qui sont cools et je pense que ça aide beaucoup.
11:20 Tu parlais du côté business. Pour toi, ça a manqué un peu. Tu n'étais pas prêt à ça.
11:26 On a vu récemment aussi, Nicolas Batum a transféré...
11:30 Il l'a appris au réveil le lendemain.
11:32 Le lendemain de Los Angeles.
11:36 Est-ce qu'on se prépare à ça, à être du jour au lendemain envoyé dans une équipe ?
11:43 Je pense que l'exemple de Nico, c'est parfait parce que tu as un gars qui,
11:48 sur la durée de toute sa carrière, a prouvé qu'il y a des choses,
11:52 quand il est sur le terrain, il va le faire et qu'il va rendre ses coéquipiers meilleurs.
11:56 Ce qui est une qualité qu'il n'y a pas beaucoup de joueurs qui ont au final.
11:59 D'être capable de rendre ses coéquipiers meilleurs sans avoir la ballon tout le temps,
12:04 sans avoir des plays pour nous.
12:08 Dans un effectif où vraiment, au final, leur coach vient dire
12:11 qu'ils ont perdu des gars qui font le sale boulot.
12:15 Et que là maintenant, c'est le star qui doit faire le sale boulot.
12:18 Et c'est pareil, ils ne sont pas habitués à ce genre de choses.
12:20 C'est beaucoup leur demander.
12:22 Je pense que ça prouve un peu la valeur de ce qu'il produit sur le terrain.
12:26 Et malgré tout, du jour au lendemain, après avoir été à LA pendant un bon bout de temps,
12:32 c'est en se levant qu'il se rend compte qu'il a été envoyé de l'autre côté du pays.
12:36 Tu te dis un peu, qu'est-ce qu'il aurait pu faire de plus
12:39 pour peut-être avoir un coup de fil ?
12:42 Parce qu'ils en parlent pendant un bon bout de temps.
12:44 Donc peut-être que 3 ou 4 jours après, tu lui dis qu'il y a des chances que ça arrive.
12:49 Ou alors peut-être qu'il n'apprend pas en se levant.
12:52 Ou alors sur les réseaux sociaux.
12:54 Ou alors tu ne le trades pas.
12:56 Mais c'est les Américains.
12:58 Au final, ils sont très cutthroat.
13:01 Pour le business et pour l'argent, les relations sont futiles.
13:07 Tu as connu cette été ta première sélection.
13:10 L'équipe de France, pendant la préparation pour les Mondiaux.
13:13 Tu étais à la base venu pour un partenaire d'entraînement.
13:19 Ça t'a fait quoi ce sentiment de sélectionner ?
13:24 C'est assez fou en fait.
13:27 Parce que c'est pareil, c'est un peu comme NBA, c'est un objectif.
13:29 Au début, c'est plus un rêve.
13:31 Et puis petit à petit, on se rapproche et on se dit
13:35 qu'il faut que je mette ça dans ma liste d'objectifs un peu plus proche.
13:38 Et moi, j'ai eu la chance.
13:40 Après, c'est très différent.
13:42 Je n'étais pas sélectionné dans un groupe de prépa à 16-17.
13:45 C'est différent, je sais vraiment partenaire d'entraînement.
13:47 Je pense que c'était plus une question d'opportunité.
13:50 Tu étais René Zann, premier équipe qui était au mieux au repos.
13:54 Oui, voilà.
13:56 Moi, j'étais là, je suis à son poste et ça a marché.
13:59 Et après, j'étais là.
14:01 Ça veut dire qu'il y a peut-être des choses qu'ils ont aimées auparavant.
14:04 Je suis très remerciant.
14:06 Et je trouve que c'était vraiment gratifiant.
14:09 Une super manière de finir l'été, de pouvoir aller au parc avec le maillot bleu.
14:15 Ça donne des idées, du coup.
14:18 C'est comme je dis, une fois que tu mets le pied à un niveau aussi grand,
14:22 quand tu touches ton rêve, ça te donne encore plus envie d'y retourner,
14:26 d'y rester sur le long terme.
14:28 Donc, évidemment, ça donne des idées.
14:30 Ça monte un peu dans la liste des objectifs.
14:33 Et puis, ça motive beaucoup.
14:35 Les JO, quoi !
14:37 Entre autres.
14:39 On sait que ça va être une bagarre.
14:42 Est-ce que c'est un autre point de ta tête ?
14:45 Oui, parce que je me dois de penser comme ça.
14:51 Sinon, je ne suis pas un compétiteur.
14:54 Et évidemment, là, c'est les JO en France.
14:59 Ce n'est même pas une fois dans la vie de tous les athlètes.
15:03 Qui sait quand ce sera encore les JO à Paris ?
15:06 Et d'avoir cette opportunité, à 24 ans, de jouer pour son pays, à Paris,
15:10 c'est une opportunité que tout le monde veut garder dans le coin de sa tête.
15:14 Il doit l'avoir dans le coin de sa tête.
15:16 Après, arrivera ce qui arrivera.
15:18 Mais c'est sûr que c'est dans le coin de ma tête.
15:21 On ne peut pas glisser un petit billet à Pascal Donadio,
15:24 pour entraîneur de Nanterre et assistant coach.
15:27 Si c'était aussi facile, je pense qu'on aurait un roster de très grande qualité.
15:31 Je pense qu'on serait beaucoup à avoir glissé le billet.
15:35 Je vous en chère, Pascal, je serais très riche.
15:38 Tu l'as vécu comment, leur échec à la Coupe du Monde ?
15:41 Tu les avais côtoyés pendant l'été.
15:43 On n'avait pas senti le truc arriver.
15:45 Moi non plus.
15:47 C'était dur, parce que je n'ai pas senti arriver.
15:51 Au final, tu te repenses un peu à ce qui s'est passé.
15:55 Tu te dis, mais quand même, où est-ce que ça a cloché ?
15:59 Après, je pense que la blessure de Franck a handicapé le groupe.
16:03 Je pense que Vincent avait créé un groupe qui était très complémentaire.
16:07 Et donc, quand tu crées un groupe aussi complémentaire,
16:09 c'est sûr que si jamais, quand il y a une blessure comme ça,
16:12 en plus Franck peut jouer à plusieurs positions,
16:14 il a des qualités de défense, de meneur.
16:16 Je pense que c'était une pièce maîtresse de son groupe.
16:19 Je pense que les amateurs de basket connaissent la valeur de Franck.
16:23 Ça, je pense que ça a été un coup dur.
16:26 Mais après, je pense qu'en interne, je ne sais pas tout.
16:32 Je ne peux pas vous dire pourquoi ou comment.
16:35 Mais avec un groupe de telle qualité, c'est normal qu'on soit déçus du résultat.
16:39 Il y a eu une introspection faite par la FFF après.
16:42 La FFF.
16:44 L'Opération Française de Basket, pardon.
16:47 En disant, "Pain-Boris Dieu et Vincent Collet, on fait leur autocritique en gros.
16:52 Est-ce que toi, tu as compris que Vincent Collet puisse être mis en doute
16:58 sur ce qu'il y a de gros objectif des Jeux ?
17:03 Moi, j'ai envie de dire oui et non.
17:05 Oui, parce que les gens vont évidemment vouloir…
17:08 Tout le monde n'est pas fan de Vincent Collet, tout le monde n'est pas fan de Boris Dieu.
17:13 Donc, il y a évidemment des gens qui vont vouloir un peu lever la voix.
17:18 Mais non, parce que sur le long terme, Vincent Collet, je pense qu'il a prouvé
17:23 que c'est un entraîneur de qualité.
17:26 Ce petit accro, si jamais on pense plus à ça plutôt que au résultat précédent,
17:32 je pense que ça serait un peu être hypocrite et même malsain.
17:35 Je pense que c'est plus des personnes qui ont profité un peu pour lever la voix.
17:40 Mais au final, je pense que surtout avec les JO en vue, vraiment changer maintenant,
17:45 alors qu'on a un entraîneur qui sur le long terme a prouvé et a ramené des médailles,
17:50 je pense que ça aurait été vraiment pas bien.
17:52 Et au final, je pense qu'il a la confiance des joueurs et de son staff.
17:55 Donc, ça fait sens qu'il soit resté.
17:57 C'était peut-être juste pour secouer un peu tout le monde et dire là, il reste 8 mois.
18:02 Oui, et puis je pense que les JO à Paris, je pense que c'est ça qui met de la pression
18:05 dans toutes les fédérations au final.
18:07 Dans toutes les fédérations, je pense que si jamais il n'y avait pas les JO à Paris
18:11 ou peut-être que les JO n'étaient pas là, je pense qu'on aurait moins tiré ou voulu tirer la sonnette d'alarme.
18:17 Je pense que j'espère que ça aura l'effet positif que ça peut avoir.
18:22 Mais je pense qu'au final, ça aurait été un peu mal.
18:26 Moi, j'aurais mal vu, je pense.
18:28 Quand tu vois que les États-Unis vont débarquer avec la grosse, grosse, grosse équipe à Paris,
18:33 ce que Lebron James visiblement veut,
18:36 tu penses que la médaille d'or est possible pour l'équipe de France
18:40 ou ça va être vraiment compliqué ?
18:42 Il y a la Slovénie, il y a l'Allemagne aussi qui a été changée du monde.
18:45 Il y a une grosse concurrence.
18:47 Moi, je pense qu'il y a des chances parce qu'au final, oui, ils ramènent la grosse équipe.
18:52 Mais voilà, en 2012, ils avaient ramené la grosse équipe et l'Espagne avait joué les yeux dans les yeux.
18:57 Évidemment, ils avaient gagné.
18:59 Mais si on regarde le match, on voit que l'Espagne est vraiment là pendant tout le match.
19:02 Et pourtant, il y avait vraiment la grosse armada aussi.
19:05 En 2012, ils roulaient sur tout le monde.
19:07 Moi, je pense que surtout avec de nos jours, je pense que les gens ont plus peur.
19:12 Ils ont plus peur des États-Unis.
19:13 Je pense qu'il y avait ce facteur à l'époque qui influençait beaucoup.
19:16 Quand tu prends un run, un 8-0, tu baisses les bras.
19:19 Je pense que de nos jours, il n'y a plus ça.
19:21 Et on a des joueurs qui sont aussi en NBA et qui sont meilleurs que certains joueurs que les États-Unis ramènent.
19:27 Et au final, ça reste un basket FIBA, qui est un basket très différent.
19:31 On l'a vu, dans les dernières Coupes du monde, ils ramènent des joueurs qui sont excellents aux États-Unis.
19:36 Sauf que le basket FIBA, c'est vraiment un basket différent.
19:38 Un gros collectif européen peut rivaliser, c'est ça qu'il faut se dire.
19:42 Exactement. Et c'est pour ça que rester dans la continuité de ce qu'on a fait,
19:46 avec les coachs, avec le staff, etc., je pense que ça fait sens.
19:51 Parce qu'au final, eux, c'est toujours un peu…
19:53 Au final, ils ont un mois, c'est des gars qui se connaissent,
19:55 mais ils n'ont jamais vraiment cette alchimie, surtout sur le basket FIBA.
19:59 Alors que nous, on l'a via le staff et les joueurs.
20:02 Donc, je pense que c'est ça qu'il faut continuer à…
20:04 Qu'ils pensent à ramener James Harden pour rire totalement leur équipe
20:08 et donner une chance à l'équipe de France.
20:12 Parce que depuis qu'il est arrivé, Los Angeles, c'est catastrophique.
20:15 C'est déjà…
20:17 Ta sœur Valériane risque une chance de jouer les Jeux.
20:22 Est-ce que tu t'imagines avec elle aux Jeux de Paris ?
20:26 Ou c'est dans ta tête, un coin de ta tête ? Vous en parlez un peu ou pas du tout ?
20:31 Oui, c'est dans le coin de la tête. Si le sujet vient, on va en parler.
20:35 C'est sûr que ce serait assez incroyable de pouvoir jouer les Jeux à domicile, ensemble.
20:40 Pour la famille, pour nos parents, ce serait assez ouf.
20:43 Donc, on espère évidemment que ça arrivera de cette manière.
20:46 Mais je pense qu'elle a une longueur d'avance sur ça, comparé à moi.
20:51 Donc, tu as ta sœur Valériane qui joue à Prague, tu as un frère qui joue à Cholet.
20:55 Au bout de combien de temps vous parlez basket quand vous vous retrouvez ?
20:59 Vous ne parlez pas basket ?
21:02 On essaye, je pense. Mais en vrai, c'est vrai que très souvent, ça revient sur le basket,
21:07 parce que c'est nos vies.
21:10 Mais on essaye, je pense que naturellement.
21:13 Elle a une fille, j'ai un petit, donc au final, il y a beaucoup de choses dans nos vies
21:17 qui nous permettent de parler d'autres choses.
21:20 Mais c'est sûr que le basket, c'est surtout là maintenant,
21:23 avec mon frère en jeu dans le même championnat, c'est sa chambre et tout ça.
21:28 Je ne sais pas, vous vous êtes déjà retrouvé face à face ?
21:31 Malheureusement, oui. On a perdu là-bas.
21:34 Et ça s'est passé comment, de jouer face à ton frère ?
21:37 Franchement, c'était super cool.
21:40 C'est une motivation et une fierté, je pense, qui est dure à recréer,
21:45 qui est dure à expliquer aussi, mais c'était vraiment cool.
21:48 On a fait un bon match. Malheureusement, il est reparti avec la victoire.
21:52 Pendant combien de jours ça a été dur ?
21:55 Là, je pense qu'à cinq jours, il en parlait.
21:59 Il faut que je souffre un peu jusqu'à février, jusqu'à Styrane.
22:04 Là, par contre, il y a un temps à gagner.
22:07 Pour les Mondiaux, on a vu l'Allemagne. Est-ce que toi, tu les voyais arriver à ce niveau-là ?
22:13 Ils avaient un très bon coach, Schroder, qui est un top joueur NBA,
22:19 qui s'est mis au niveau aussi, Philippe.
22:22 Est-ce que toi, tu les imaginais à ce point-là ?
22:25 Même la finale face à la Serbie, c'était deux équipes qui n'étaient pas tellement attendues au départ de la compétition.
22:30 Oui, la Serbie a eu beaucoup de blessures.
22:32 Il y a peut-être quatre ou cinq joueurs, Yoki et tout ça, qui n'étaient pas là.
22:37 Mais l'Allemagne, quand on regarde un peu plus près,
22:40 je pense qu'en fait, on ne les attendait pas parce qu'on n'a pas fait attention.
22:43 Et puis, on se disait qu'il y a tellement d'équipes qui ont un effectif peut-être plus flashy.
22:48 Mais quand tu regardes de près, ils ont les frères Wagner, ils ont les Shooter Come-Ups,
22:52 ils ont quand même des joueurs de très grande qualité.
22:55 Et je pense que ce qu'ils ont fait à Djibin, c'est que tout le monde s'est mis au service de l'équipe.
23:00 Et ils se sont dit qu'ils avaient une mission, c'est de ramener l'équipe le plus loin possible.
23:06 Et après, dans ce genre de compétition, il y a toujours des facteurs qui aident ou qui n'aident pas.
23:10 Et ils ont pu surfer sur cette vague et ils ont fait de très grosses compétitions.
23:14 Je ne sais pas si tu as regardé leur page YouTube, c'était le compte Zaga récemment.
23:19 Tu es encore dessus.
23:21 Tu l'expliques, tu as vraiment laissé une trace là-bas.
23:25 Tu as vraiment pu surfer un tout petit peu.
23:28 Et là, il y a Aydi.
23:30 Franchement, j'ai toujours de très bonnes relations.
23:34 Je retourne à Toulouse été, je m'entraîne avec les gars et puis je parle aux gars pendant l'année.
23:40 Mais je pense qu'ils m'ont vraiment accepté de l'art culture et moi j'ai fait la même.
23:45 Et au final, j'ai une très bonne relation là-bas.
23:47 Dans la ville de Spokane, je suis très bien là-bas.
23:50 Et je pense qu'on a cette relation qui est très forte.
23:56 Et ça explique que je suis encore en page.
24:01 Tu as beaucoup de textes qu'on peut lire.
24:04 C'est vraiment une partie de l'excellence.
24:09 Je crois qu'on a 9 joueurs.
24:11 Je crois qu'on est la 4e ou la 5e université à avoir ça.
24:13 Et justement, il y a cette fierté là.
24:15 Tu parlais justement de productivité.
24:19 Il y a une sorte de fierté là-dedans.
24:22 Quand même.
24:23 Parce que surfer, c'est un truc qu'il y a toute la vie.
24:26 100% en fait.
24:27 Il n'y a jamais un boudin de Gonzaga.
24:29 Quand on est par exemple au Final Four, il y avait des anciens joueurs.
24:33 Il y avait des fans de Spokane un peu partout.
24:37 Des gens, leurs grands-parents étaient à Gonzaga.
24:40 C'est vraiment ce sentiment d'appartenance.
24:42 Et au final, si tu marches dans la rue et que tu vois quelqu'un avec le logo de Gonzaga,
24:47 tu sais qu'en gros, c'est un peu comme ton frère.
24:50 Alors, j'ai dit Spokané.
24:52 Tu l'as dit en espagnol.
24:55 Sans raison apparente.
24:58 Malheureusement, le temps file.
25:01 Merci beaucoup Joël.