Nahel : libération du policier / 5 ans de gilets jaunes / Gabriel Attal populaire

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Fanta Bérété, députée Renaissance de Paris, Jean Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, Lucas Jakubowicz, journaliste politique. Rédacteur en chef de Décideurs Magazine et auteur de “Un animal pour les gouverner tous” (Arkhe editions) et Jérôme Dubus, membre du pôle idées d'Horizons

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-11-17##

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Transcript
00:00 le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:04 Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec Fanta Berrette.
00:08 Bonjour, vous êtes député Renaissance de Paris,
00:11 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant.
00:15 Lucas Jakubowicz, vous êtes journaliste politique, rédacteur en chef de Décideur Magazine.
00:21 Vous avez publié "Un animal pour les gouverner tous" chez Arke-Edition
00:25 et Jérôme Dubu, membre du Pôle Idée chez Horizon.
00:28 C'est toujours ça ? - Absolument.
00:30 Parfait Valérie, parfait.
00:32 On va parler évidemment de la libération du policier,
00:36 on n'a pas eu le temps de le faire, autour du tir mortel sur Naël
00:40 et l'indignation de Rachel Keke, les 5 ans des gilets jaunes,
00:44 Gabriel Attah le ministre le plus populaire, bref beaucoup de sujets.
00:47 Jérôme, on va commencer avec vous, c'est un coup de cœur un peu plus léger.
00:50 Oui, j'essaie de sortir un peu de l'actualité, un peu pessimiste qui nous occupe actuellement.
00:56 Moi j'avais un coup de cœur pour "The Crown", la série qui revient sur Netflix dans sa saison 6,
01:02 qui paraît-il serait la dernière, on nous avait dit que la saison 5 serait la dernière
01:06 et finalement on a une saison 6, donc on est bien contents,
01:10 parce que moi je considère que c'est une très bonne série.
01:12 Alors elle est un peu critiquée par les membres de la famille royale,
01:16 c'est vrai que le rôle de Philippe est extrêmement dur,
01:23 il apparaît comme un mari volage qui n'a aucune idée,
01:28 qui s'embête un peu aux côtés de la reine,
01:30 alors je ne sais pas si c'était le cas, ça a été très critiqué.
01:33 Et puis Charles III, en tant qu'évidemment prince,
01:38 il apparaît aussi dans un rôle un peu critiqué aussi.
01:43 Donc la famille royale s'est un peu émue,
01:46 moi je trouve que c'est une très bonne série, d'ailleurs elle a beaucoup de succès.
01:49 Historiquement elle est assez juste,
01:52 parce qu'on a l'histoire de la famille royale depuis le début,
01:55 et puis on a l'histoire de l'Angleterre, c'est ça qui est intéressant.
01:58 Alors moins dans la série 6, parce qu'il y a 4 épisodes qui ont été mis sur Netflix,
02:02 il y en a 6 qui vont sortir début décembre,
02:05 c'est un peu moins bon la saison 6,
02:08 c'est plus centré sur l'histoire de la famille royale,
02:11 sur les Didi, sur son accident, sur sa mort, son décès, etc.
02:15 Donc c'est moins historique que les séries précédentes,
02:18 mais je voulais donner un coup de cœur à cette série, j'espère qu'on aura une série 7.
02:21 - Oui, bah écoutez, peut-être, le déchirement des deux frères,
02:25 il y a de quoi faire dans la famille royale.
02:28 Moi je vous conseille, puisqu'on est dans les conseils d'argent et de sang,
02:31 sur Canal+, cette série sur la taxe carbone,
02:34 moi je n'y connaissais pas grand-chose,
02:37 Vincent Ladon est exceptionnel, vraiment,
02:40 c'est une série absolument remarquable, réalisée par,
02:43 j'ai plus son prénom, Giannoli,
02:46 qui est un grand cinéaste, franchement c'est remarquable.
02:49 Toute autre chose,
02:52 Fanta voulait revenir sur la polémique
02:55 des tickets restaurants, on en a beaucoup parlé ici,
02:58 mais qu'est-ce que vous vouliez nous dire de plus ?
03:00 - Je pense qu'on arrive à la fin de la polémique,
03:03 mais je voulais surtout parler du traitement médiatique
03:06 qui clive nos sociétés au rythme des clics, finalement,
03:09 parce que moi j'ai suivi cette affaire de près,
03:12 puisque vous savez que je suis suppléante d'une ministre,
03:15 Olivia Grégoire, qui traite ce dossier.
03:18 Donc, effectivement, on lisait cette semaine,
03:21 le gouvernement revient sur les restrictions prévues
03:24 depuis début 2024,
03:27 le gouvernement rétro-pédale sur les courses alimentaires,
03:30 annonce Olivia Grégoire. Résultat, on a eu
03:33 des réseaux sociaux qui ont été complètement saturés sur cette histoire,
03:36 donc on nous prend la gorge, ils n'ont pas de bon sens,
03:39 ils se foutent de notre gueule, ils veulent nous laisser crever de faim,
03:42 j'ai lu, véritablement. Mais moi,
03:45 ce qui m'intéresse, c'est l'historique du ticket.
03:48 Le ticket a été créé en 1967
03:51 pour faire en sorte que les salariés puissent manger
03:54 sur leur lieu de travail.
03:57 Donc voilà. Et en fait, en 2022, on a voté
04:00 un texte concernant
04:03 le fait de pouvoir utiliser
04:06 le ticket restaurant autrement, et
04:09 il y avait une date de fin. Et sur cette date de fin, il fallait trouver
04:12 un véhicule législatif. Le temps
04:15 de trouver le véhicule législatif, tout le monde s'est
04:18 emballé, et je trouve que ça caractérise vraiment ce qu'on est en train de vivre
04:21 à l'heure actuelle sur n'importe lequel
04:24 des sujets. C'est-à-dire que du coup, Twitter
04:27 donne le rythme, et on a l'impression que le gouvernement
04:30 court après les avis
04:33 des uns et des autres. Et je trouve que c'est là que c'est grave,
04:36 parce que véritablement, on a une attention particulière, et on avait
04:39 une attention particulière pour que le système
04:42 soit pérennisé. Il y a eu un certain nombre de PPL qui ont été déposés,
04:45 et je trouve que le traitement médiatique devient
04:48 dangereux au fur et à mesure que le temps
04:51 passe. - Je trouve que c'est un peu des éléments de langage, si vous me permettez,
04:54 parce qu'il y avait peut-être une anticipation
04:57 à prévoir. On a quand même eu le sentiment
05:00 que le gouvernement... Alors peut-être que c'est l'effet médiatique, mais que le gouvernement a été
05:03 un peu pris de surprise, qu'il y a un peu eu une panique
05:06 à un moment, en se disant, effectivement, devant les réactions
05:09 assez violentes. Ici même, lundi,
05:12 c'est Alexandra Spiner qui l'avait évoquée,
05:15 où on avait l'impression qu'il n'y avait pas vraiment de solution.
05:18 Le lendemain, le ministre de l'Economie avait l'air aussi un peu
05:21 tâtonné. On a eu un peu l'impression d'improvisation. - Alors moi,
05:24 qui étais au cœur du réacteur, pour la peine, j'ai pas eu
05:27 cette impression-là. C'est-à-dire que j'avais l'impression qu'on travaillait à trouver
05:30 le bon véhicule. Est-ce qu'on passait par le Sénat ? Est-ce qu'on passait par le Parlement ?
05:33 - On est au mois de novembre. - Comment ? - On est au mois de novembre.
05:36 - On est au mois de novembre, mais c'est vrai que de toute manière,
05:39 là, on était sur les budgets. Donc l'idée, c'était de trouver une solution.
05:42 Et la solution, elle est là. Et la ministre l'a annoncé.
05:45 - Alors ? - Oui, moi, je trouve que je suis assez partagé
05:48 sur cette affaire, parce que d'abord, ça s'appelle un ticket restaurant.
05:51 Bon, alors, si c'est plus un ticket restaurant,
05:54 il faut changer de nom. Il faut plus que ça s'appelle un ticket restaurant.
05:57 Et Fanta a raison de le rappeler. Ça a été créé pour des salariés
06:00 qui n'avaient pas de restaurant inter-entreprise
06:03 et qui n'avaient donc pas de solution dans l'entreprise
06:06 pour manger le midi. C'est ça,
06:09 la création initiale
06:12 du ticket restaurant. Bon, après, on a permis
06:15 à un certain nombre de gens, et c'était normal,
06:18 de pouvoir l'utiliser à autre chose qu'un restaurant
06:21 pour acheter et pour consommer. Bon, moi, je sais pas
06:24 si... Mais alors, à ce moment-là, il faut pas le faire de manière provisoire.
06:27 Il faut dire aux gens définitivement, bon, ben voilà, c'est plus un ticket restaurant,
06:30 c'est un ticket que vous pouvez utiliser quand vous voulez
06:33 pour faire vos courses, pour, effectivement, aller au restaurant,
06:36 mais il faut changer la nature. Mais peut-être définitivement,
06:39 à ce moment-là... - D'ailleurs, il y a des propositions... - Faut pas rester dans l'ambiguïté.
06:42 - Oui, c'est ça. Je me souviens, en quinquennat précédent, on avait travaillé notamment
06:45 sur un chèque alimentation avec Mounir Mahjoubi, avec
06:48 un certain nombre d'autres personnes, avec Julien Denormandie aussi,
06:51 et là, vu le jour... Mais je suis pas sûr, effectivement,
06:54 que ce soit le ticket restaurant le meilleur véhicule pour
06:57 lutter contre l'inflation et pour combler, effectivement,
07:00 ces problèmes d'achat alimentaire qui sont réels sur toute une partie
07:03 de notre population. Et, effectivement, le ticket restaurant,
07:06 il a pas été conçu pour ça au départ. Donc, est-ce qu'il faut pas
07:09 avoir plutôt un nouvel outil différent dans le temps ?
07:12 - Là, vous allez avoir les lobbyistes de
07:15 l'UMI, de l'Union des métiers, qui va monter au créneau,
07:18 et qui vont tirer le marge... - L'UMI, moi, c'est ce que je voulais dire.
07:21 L'UMI, en réalité, ils ont raison, puisqu'au fond, c'est quelque chose...
07:24 C'est du pouvoir d'achat qui ne vient plus chez eux. - Sauf que ça, c'est...
07:27 Les usages ont changé et... - À ce moment-là,
07:30 on vend autre chose. - Et qu'on ne désonne plus de la même manière.
07:33 Et c'est là où, peut-être, le gouvernement va peut-être être plus en amont,
07:36 en voyant les habitudes de consommation changer avec le ticket restaurant.
07:39 Mais on va continuer à débattre
07:42 dans un instant avec vous, sur Sud Radio.
07:45 - Sud Radio, parlons vrai. - Parlons vrai.
07:48 - Sud Radio, parlons vrai.
07:51 - À tout instant, écoutez Sud Radio, en voiture, au travail, depuis votre smartphone.
07:54 Installez l'application Sud Radio depuis le Google.
07:57 - Sud Radio, parlons vrai. - Parlons vrai.
08:00 - Sud Radio, parlons vrai. - 380...
08:03 300... Non, mais 300...
08:06 - Le Black Friday de Costa n'a qu'un seul effet secondaire,
08:09 il laisse 100 voix. - Wow !
08:12 - Réservez votre croisière avant le 30 novembre à partir de
08:15 399 euros par personne. Infos en agence de voyage
08:18 ou sur costacroisière.fr. Costa.
08:21 - Sud Radio, le 10h midi,
08:24 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
08:27 - Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité
08:30 comme tous les jours avec Fanta Berretté. Non, elle est pas là tous les jours,
08:33 mais nous commentons l'actualité tous les jours, point. Avec
08:36 aujourd'hui Fanta Berretté, députée Renaissance de Paris,
08:39 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancienne agriculteur
08:42 et consultant indépendant, Lucas Jacobovit, journaliste
08:45 politique, rédacteur en chef de Décideur Magazine,
08:48 vous avez publié "Un animal pour les gouverner tous" aux éditions
08:51 Arke et Jérôme Dubus, membre du pôle
08:54 ID d'Horizon. On va revenir sur
08:57 la libération du policier autour du tir mortel sur
09:00 Nahel, avec l'indignation de la députée Rachel
09:03 Keke, Emmanuel Macron qui réunit une partie des partis
09:06 à Saint-Denis, 50 Gilets jaunes,
09:09 Gabriel Attal, ministre le plus populaire, bref, pas mal
09:12 de sujets évoqués avec vous. Juste cette campagne
09:15 qui est lancée aujourd'hui pour
09:18 alerter sur le cancer des testicules,
09:21 3000 cancers par an dépistés,
09:24 donc c'est la fondation Arke qui lance une campagne sur
09:27 TikTok, décalée, peut-être un peu trop décalée
09:30 évidemment, il faut beaucoup de prévention, mais ils ont demandé
09:33 une drag queen très connue, très populaire
09:36 et cette campagne c'est palper vos disco balls
09:39 est-ce qu'une drag queen,
09:42 Niki Doll en l'occurrence, est la personne la plus adaptée
09:45 pour communiquer ? Est-ce que trop de branchitude
09:48 ne nuit pas à la communication ?
09:51 - Le but d'une campagne de pub comme celle-là c'est d'en faire parler
09:54 et visiblement ça marche, donc finalement
09:57 je pense que ça a atteint sa cible.
10:00 Il y a deux objectifs, c'est d'en faire parler et c'est de faire
10:03 en sorte qu'on détecte plus. En faire
10:06 parler ça c'est sûr, est-ce qu'on va détecter plus avec ça ?
10:09 - Est-ce que vous vous sentez concerné par Niki Doll ?
10:12 - Ah bah moi je me sens concerné, mais je me sentais concerné avant !
10:15 - Oui, comme la moitié de la population !
10:18 - Mais est-ce que vous vous sentez concerné par Niki Doll ?
10:21 C'est la question, alors après c'est vrai que c'est une campagne TikTok, donc ça s'adresse aux jeunes.
10:24 Bon voilà, on en a parlé en tout cas,
10:27 j'ai parlé de cette campagne. - En tout cas la détection elle est drôlement importante.
10:30 - Absolument, non non mais absolument. - Que ce soit le cancer d'ailleurs.
10:33 - Le cancer prostate, pour vous messieurs on parle beaucoup du cancer du sein,
10:36 mais cancers masculins sont aussi importants
10:39 à dépister.
10:42 C'est très important et les mammographies
10:45 chez les femmes, trop de femmes ne le font pas suffisamment.
10:48 Jean-Baptiste, alors vous allez vous faire
10:51 des amis encore. - Oui, moi j'adore me faire des ennemis.
10:54 - Alors c'est un coup de cœur
10:57 pour le glyphosate. - Pour la réhomologation du glyphosate.
11:00 Le coup de cœur, voilà, c'est un peu fort
11:03 quand même de l'appeler coup de cœur,
11:06 mais globalement, moi j'ai travaillé sur ce sujet pendant deux ans en tant que député,
11:09 j'ai été co-rapporteur avec Jean-Luc Fugit et
11:12 Julien Dive d'une mission parlementaire sur l'usage du glyphosate.
11:15 C'est parti du tweet
11:18 du président en 2017 effectivement qui disait dans les trois ans
11:21 de l'usage du glyphosate, bon on a eu,
11:24 je n'ai pas l'habitude de relayer les discussions que je peux avoir avec le président,
11:27 mais on a eu une discussion suite à ce tweet assez salée
11:30 parce que les trois ans, je savais déjà
11:33 que ce n'était pas jouable.
11:36 Déjà sortir du glyphosate en soi, j'étais pas sûr
11:39 et aujourd'hui je suis sûr que non seulement ce n'est pas possible
11:42 mais en plus, même d'un point de vue écologique, ce serait plus
11:45 problématique que bénéfique
11:48 globalement d'arrêter définitivement le glyphosate
11:51 parce qu'il y a un certain nombre de pratiques culturelles comme l'agriculture de conservation des sols
11:54 qui sont des agricultures hyper vertueuses d'un point de vue environnement
11:57 c'est-à-dire qu'ils ne labourent plus, donc vous n'avez pas de libération du carbone,
12:00 vous avez des couverts végétaux permanents
12:03 qui limitent le lessivage de l'azote,
12:06 c'est hyper important, c'est une pratique
12:09 qui doit se développer mais qui ne peut pas exister sans glyphosate.
12:12 Donc voilà, c'est déjà pour cette raison
12:15 et puis l'étude de l'EFSA qui résume quand même
12:18 2400 études, qui reprend
12:21 2400 études scientifiques à travers le monde
12:24 qui a consulté pendant 4 ans
12:27 l'ensemble des agences sanitaires au monde
12:30 sur ce sujet du glyphosate, c'est vraiment
12:33 180 000 pages je crois l'étude de l'EFSA
12:36 bon, je n'ai pas tout lu, je ne vous le cache pas, mais je l'ai lu
12:39 en grande partie parce que c'est un sujet qui m'intéresse
12:42 qui est très passionnel et passionné et qui est devenu un symbole
12:45 l'écologie politique en a fait un symbole, un certain nombre d'acteurs
12:48 et d'ONG en ont fait un symbole
12:51 parce que c'est effectivement l'herbicide le plus utilisé
12:54 aujourd'hui en agriculture, sauf que ce symbole
12:57 il est totalement à côté de la plaque, mais comme ils ont fait avec le nucléaire
13:00 finalement, où ils nous ont poussé dans le corner en disant
13:03 qu'il fallait fermer toutes les centrales nucléaires, l'arrêt du glyphosate
13:06 ça conduirait juste, aujourd'hui d'abord si on le faisait qu'en France
13:09 c'est totalement idiot, mais même au niveau européen, ça conduirait
13:12 juste à diminuer encore la production agricole en France et en Europe
13:15 alors qu'on n'est déjà pas autosuffisant, et à augmenter les importations de produits
13:18 qui eux sont traités sans aucune vergogne au glyphosate
13:21 donc la position de la France, c'était
13:24 on a pris des décisions, suivant notre rapport
13:27 on avait beaucoup changé à l'époque avec Julien Denormandie, le ministre
13:30 et le président de la République, on a pris un certain nombre de décisions d'interdire
13:33 les usages où il y avait une alternative
13:36 possible, et de laisser les usages où il n'y avait pas d'alternative
13:39 ce qui a conduit à diminuer de 30% l'usage du glyphosate en France
13:42 on aurait voulu qu'au niveau européen, l'Europe nous rejoigne parce que
13:45 ça crée des distorsions de concurrence sur un marché commun
13:48 vous avez des usages qui sont autorisés dans certains pays, pas dans d'autres
13:51 hélas, c'est pas ce qui s'est passé, puisque la Commission a avancé
13:54 un peu vers la France, mais elle n'a pas fait la totalité du chemin
13:57 donc voilà, aujourd'hui c'est réhomologué pour 10 ans le glyphosate
14:00 et de toute façon c'était inévitable, parce que
14:03 les écolos vont nous servir toujours les 2 ou 3 mêmes études
14:06 qui disent que le glyphosate est dangereux pour la santé
14:09 il y en a 2000 autres qui disent le contraire, donc je veux dire
14:12 moi je suis un scientifique, la science n'est pas une croyance
14:15 et le fait scientifique dit que quand il y a 2000 études
14:18 qui disent la même chose et 2 qui disent le contraire, c'est les 2000 qui ont raison
14:21 - Mais il y a bien des agriculteurs qui ont été victimes, qui ont eu des cancers
14:24 liés au glyphosate - Alors oui, liés au glyphosate
14:27 ou d'autres produits phytosanitaires, oui ça a existé bien sûr
14:30 liés à une mauvaise utilisation ou à un accident
14:33 effectivement, ça s'est arrivé
14:36 mais ça aussi, il faut combattre un peu les légendes urbaines
14:39 là c'est plutôt une légende rurale, quand on voit
14:42 l'étude d'Agrican, qui est une étude très synthétique
14:45 qui regroupe l'ensemble des données de santé de l'ensemble des agriculteurs
14:48 qui sont affiliés à la mutualité sociale agricole, à la MSA, depuis 30 ans
14:51 et quand on regarde cette étude, on se rend compte que la population
14:54 d'agriculteurs est moins exposée, 35% moins exposée
14:57 au risque de cancer que le reste de la population
15:00 donc on ne peut pas dire que les produits phytosanitaires
15:03 bien sûr, s'ils sont mal utilisés, s'il y a des mauvais usages, c'est risqué
15:06 et il n'est pas question de dire que les produits phytosanitaires sont sans risque
15:09 d'ailleurs il y a un certain nombre de précautions qui sont prises, les agriculteurs
15:12 s'équipent, se protègent les mains, le visage
15:15 voilà, mais après, dans une utilisation
15:18 scientifique et validée par la science, ça fonctionne et c'est pas
15:21 plus dangereux que de laisser développer
15:24 un certain nombre de maladies sur les récoltes qui poseront des problèmes
15:27 de sanitaire aussi au niveau de la population. - Bon, nos auditeurs
15:30 ne sont pas d'accord avec vous, ils disent... - Oui, je me doute que je fais un peu l'unanimité
15:33 - Voilà, que... - Moi je trouve que la position
15:36 de la France, elle est quand même assez incompréhensible, sur un sujet
15:39 aussi important que ça, on a une abstention
15:42 enfin je veux dire, où on est pour, où on est contre, qu'est-ce que ça veut dire
15:45 de s'abstenir, ça veut rien dire, soit on considère que
15:48 le glyphosate, comme ce que vient de dire notre
15:51 collègue, soit on considère que le glyphosate n'est pas dangereux
15:54 à ce moment-là, il faut l'autoriser, il faut en voter pour, soit on considère
15:57 qu'il est dangereux à ce moment-là, il faut voter contre, qu'est-ce que ça veut dire
16:00 que de s'abstenir sur ce sujet, sur un sujet aussi important ?
16:03 Et j'ajoute que, moi je vois quand même l'utilisation
16:06 alors on est toujours dans l'agriculture intensive, c'est comme ça
16:09 on n'en sortira pas demain
16:12 - Sauf à manger des cailloux, c'est toujours possible - Voilà, non mais je n'ai rien
16:15 moi je viens d'une famille d'agriculteurs, donc je connais tout ça un peu assez bien
16:18 mais quand même, quand je vois l'utilisation des sols
16:21 dans un certain nombre de régions
16:24 je pense notamment là où on pratique les grandes agricultures intensives en France
16:27 c'est-à-dire la Beauce, la Brie
16:30 des régions où on fait des récoltes très fortes
16:33 on utilise des sols 3 à 4 fois
16:36 par an ? - Oui - 3 à 4
16:39 productions par an ? Moi ça me paraît aberrant
16:42 - C'est plus complexe que ça, ça dépend
16:45 - On va marquer
16:48 - On va marquer une pause - Et quand vous faites 3 à 4 récoltes par an
16:51 - Et ça dépend ce que vous importez, ça dépend comment vous utilisez vos sols
16:54 - Vous enlevez des sols d'engrais - A tout de suite
16:57 Sud Radio, votre avis fait la différence
17:00 Je tenais à vous remercier pour votre émission parce qu'elle permet à des citoyens
17:03 comme moi de pouvoir s'exprimer
17:06 Sud Radio, parlons vrai
17:09 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord
17:12 J'espère - Et on est ensemble pour commenter l'actualité
17:15 Alors Lucas Jacubovit, je vais revenir sur une affaire qui vous concerne
17:18 C'est votre coup de gueule - Voilà, on va faire
17:21 ce qu'on appelle en bon français du "Name and shame"
17:24 Pour parler d'une personne à l'antenne, j'aimerais bien l'évoquer
17:27 qui s'appelle Mathieu Garnier. Je vais vous expliquer un peu ce qui s'est passé
17:30 Donc moi je suis journaliste politique, j'écris pas mal
17:33 d'articles que je partage sur mes réseaux sociaux
17:36 C'est le jeu, c'est comme ça, sur les réseaux sociaux il y a énormément de trolls
17:39 qui viennent nous insulter et qui bien souvent
17:42 sont anonymes. Moi depuis cet été j'ai reçu
17:45 plusieurs dizaines de messages d'une personne qui s'appelle
17:48 Mathieu Garnier. Alors c'est des messages qui
17:51 d'abord sur la forme sont d'une extrême impolitesse
17:54 on me tutoie, on m'appelle le GQ vraiment de façon très familière
17:57 bon ça c'est pas très grave. Sur le fond
18:00 c'est des messages qui en gros me traitent de
18:03 fasciste, de nazi, ça peut arriver
18:06 on me trompe de mauvais journaliste, de journalope
18:09 la personne en question s'attaque aussi à tous les journalistes
18:12 toi et tes potes journalistes, vous êtes nazi, vous êtes raciste, etc
18:15 bref la totale. Et c'est des messages qui sont assez
18:18 immondes, d'autant plus qu'assez souvent
18:21 cette personne s'en prend à ma famille. Donc ça c'est quelque chose
18:24 qui passe pas. Donc j'ai décidé de rendre public
18:27 le nom de cette personne, d'autant plus que cette personne en question
18:30 Mathieu Garnier, n'est pas un troll anonyme
18:33 - Il vous troll anonymement ou pas ? - Non, c'est son vrai nom
18:36 et je vais vous dire qui c'est
18:39 c'est un ancien candidat à la France Insoumise aux législatives
18:42 en Seine-et-Marne, qui aujourd'hui travaille à l'Assemblée nationale
18:45 comme assistant parlementaire de la députée LFI
18:48 de Seine-et-Marne, Herzilia Soudet
18:51 le fait que cette personne m'envoie des messages infâmes
18:54 quelque part je m'en fiche, c'est pas très grave, mais il faut avoir à l'esprit
18:57 qu'un assistant parlementaire est payé
19:00 par nos impôts, par vos impôts
19:03 et que cette personne, sur son temps de travail probablement
19:06 insulte un journaliste, c'est-à-dire moi
19:09 peut-être d'autres personnes, donc ça en dit beaucoup
19:12 sur d'abord le fonctionnement de la France Insoumise
19:15 qui est vraiment un parti, parce que cette personne est représentative
19:18 peut-être, j'en sais rien, c'est un cas isolé
19:21 c'est une personne représentative du parti, mais vraiment
19:24 va insulter des journalistes, va faire des insinuations
19:27 sur la famille, qui sont vraiment immondes
19:30 - Sur votre religion ? - Plus ou moins voilées
19:33 donc voilà, moi je trouve qu'il faut le dire à l'antenne
19:36 que vraiment, il y a des assistants parlementaires
19:39 qui se permettent d'être comme ça avec des journalistes
19:42 et ce que je voudrais dire, c'est que
19:45 on est déjà dans un système qui est assez difficile
19:48 dans un monde qui est assez difficile, où le politique est totalement
19:51 décrédibilisé, donc ça rend pas du tout service
19:54 à la politique, et voilà
19:57 - Rien de plus à dire ? - Non mais c'est vrai que c'est inadmissible
20:00 les réseaux sociaux, et particulièrement X
20:03 anciennement Twitter, c'est un déversoir à agressivité et insultes
20:06 j'en prends à mon tour, que ce soit sur physique ou sur le reste
20:09 je commence à avoir l'habitude, parfois je me laisse aller
20:12 et je réponds ce qui n'est pas très bien
20:15 pas ce qu'il faut faire certainement, mais il y a des fois où il y a des overdose
20:18 mais en plus quand on est collaborateur parlementaire
20:21 on a une certaine tenue à faire, mais c'est pas tellement
20:24 étonnant à la France Insoumise, ces gens sont endoctrinés totalement
20:27 soumis à un dogme, et sont prêts à toutes les agressivités
20:30 ils veulent cliver, opposer, et n'importe quoi
20:33 est bon pour le faire dans n'importe quelle direction
20:36 - Vous n'avez pas porté plainte ? - Je ne vais pas porter plainte parce que c'est une vingtaine
20:39 de messages, enfin moi personnellement
20:42 à part le fait qu'on insulte ma famille, c'est pas quelque chose
20:45 qui va me déranger plus que ça, j'y suis habitué
20:48 - Il faut vraiment que les citoyens sachent qu'il y a vraiment un parti
20:51 dans lequel des assistants parlementaires insultent
20:54 des journalistes, mais de manière gratuite et diffamatoire
20:57 - Moi je vais passer au cran au-dessus, c'est à dire que vous parlez de l'assistant parlementaire
21:00 moi je vais parler de députés, de députés comme Rachel Keke
21:03 Rachel Keke
21:06 qui a tweeté après la libération
21:09 du policier, moi j'ai été très choqué par son tweet
21:12 "Le policier qui a tué Naël gratuitement à bout portant est libéré
21:15 il ressort de cette affaire millionnaire
21:18 Message envoyé aux jeunes des quartiers populaires, votre vie ne vaut rien
21:21 et pire on s'enrichit de votre meurtre
21:24 on ne lâchera jamais le combat pour la justice"
21:27 Je l'ai vu hier chez nos confrères de BFMTV
21:30 où elle racontait un certain nombre de choses
21:33 assez sidérantes
21:36 où elle parlait de son neveu par exemple, qui n'a pas eu de stage
21:39 donc s'estimant victime encore une fois
21:42 et bien j'en connais plein des jeunes qui n'ont pas de stage
21:45 j'en connais beaucoup, donc ce côté que j'ai connu
21:48 avec un autre participant à des plateaux
21:51 qui disait "je n'ai pas pu obtenir mon certificat
21:54 de résidence parce qu'il faut des années
21:57 des années, moi j'ai eu le même problème
22:00 je ne m'en suis pas fait victime pour autant"
22:03 et je trouve que ce tweet de Rachel Keke est absolument scandaleux
22:06 pour une députée. - Bon alors ça pose le problème
22:09 sur l'affaire de ce policier et de ce jeune
22:12 mais Rachel Keke à titre personnel
22:15 elle a fait tout et n'importe quoi
22:18 quand vous regardez un peu sa biographie c'est stupéfiant
22:21 avant d'être députée elle soutenait Marine Le Pen
22:24 elle applaudissait Marine Le Pen
22:27 bon maintenant elle est passée à la France Insoumise donc c'est tout et n'importe quoi
22:30 en permanence. Bon elle a été élue, il faut reconnaître à la démocratie
22:33 le fait qu'elle existe
22:36 le fait que Rachel Keke ait été élue par le suffrage universel
22:39 mais pour moi les bras m'entombent quand je vois ça et d'ailleurs
22:42 la réaction de la mère du jeune qui a été tuée
22:45 est extrêmement virulente
22:48 alors je la comprends parce que c'est affectif, elle a perdu son fils
22:51 elle appelle à une manifestation samedi je crois
22:54 ou dimanche en mémoire de ce jeune
22:57 bon je comprends très bien qu'on célèbre la mémoire
23:00 moi je suis effectivement aussi dans l'affectif
23:03 et c'est affreux ce qui s'est passé pour cette mère
23:06 mais elle appelle aussi à manifester contre la décision de la justice
23:09 et ça c'est beaucoup plus grave
23:12 peut-être aussi quelque chose à dire sur ces propos de députés insoumis
23:15 qui peuvent choquer certaines personnes en fait
23:18 il faut revenir à la jeunesse du truc qui sont les législatives de 2022
23:21 il y a un point commun entre le RN et la FI
23:24 c'est qu'ils ont eu beaucoup plus de députés qu'espérés
23:27 et donc certains députés sont entrés à l'Assemblée Nationale
23:30 alors que personne n'imaginait une seule seconde qu'ils seraient élus
23:33 c'est peut-être le cas de...
23:36 - Richard, en 2017 c'était la même chose
23:39 - Oui, mais laissez-moi terminer peut-être
23:42 ce qui se passe aussi c'est que quand un parti arrive à l'Assemblée Nationale
23:45 assez souvent il va essayer d'avoir de la respectabilité
23:48 par exemple le RN s'est très vite rendu compte
23:51 que certains députés n'étaient pas au niveau
23:54 qu'est-ce qu'ils ont fait ?
23:57 - En 2022 il y a peut-être une petite dizaine de députés
24:00 qui s'expriment publiquement dans les matinales, sur les radios
24:03 à la télé, sur les réseaux sociaux et les autres se taisent
24:06 parce que l'état-major a peur de boulettes
24:09 à la France Insoumise tout le monde a le droit de la parole
24:12 notamment sur les réseaux sociaux
24:15 - Sauf Raquel Garrido des fois quand même
24:18 - Oui, pour avoir la parole il ne faut pas critiquer le chef
24:21 mais c'est ce qui explique pourquoi il y a beaucoup de propos
24:24 qui sont tenus, d'autant plus que le RN
24:27 essaye d'être dans une logique de respectabilisation
24:30 alors que la France Insoumise est dans une logique de conflictualisation
24:33 donc en interne tenir des propos infâmes quelque part
24:36 c'est bien vu et c'est encouragé et pour revenir à
24:39 Mathieu Guernier je pense que lui en interne il est félicité
24:42 on lui a dit "ah bah bravo, bien joué"
24:45 - Je ne sais pas, mais je voudrais qu'on revienne à notre...
24:48 - Alors, Fanta, Fanta Vérité
24:51 - Oui, parce que là on a ouvert un certain nombre de thèmes
24:54 - Je voulais qu'on revienne sur l'histoire du policier
24:57 et du tweet, effectivement, de Rachel Keke
25:00 qui n'est, vous vous êtes députée, qui ne me semble pas être digne
25:03 puisque c'est un appel
25:06 - C'est un appel à l'insurrection
25:09 - Effectivement, moi j'ai du mal à dire
25:12 ou à commenter ce genre d'affaires pour mes collègues
25:15 mais je trouve que c'est indigne
25:18 et c'est une marque de fabrique de toute manière
25:21 chez les députés de la France Insoumise
25:24 pas la première fois, ça ne sera pas la dernière, je ne dis pas qu'il faut s'habituer
25:27 mais je trouve que ça va trop loin
25:30 on a discuté il y a quelques semaines ici aussi du fait d'être
25:33 quelque part un influenceur, que vous soyez en politique
25:36 que vous soyez dans le sport, etc. Je pense qu'en fait il faut une responsabilité
25:39 commune sur les propos que nous partageons sur les réseaux sociaux
25:42 parce que là, effectivement, il y a une décision
25:45 de justice et au moment où
25:48 deux jours après, le policier avait donc
25:51 été privé de liberté, donc les commentaires
25:54 étaient plutôt positifs, tout le monde l'acceptait
25:57 et là la justice prend une décision
26:00 après quatre mois et demi de détention pour un policier
26:03 ce qui est quand même quasiment inédit
26:06 et on a ses réactions. Moi je pense qu'il faut faire confiance à la justice
26:09 on parlait de la maman de Naël, moi je crois que
26:12 la maman de Naël, effectivement, son fils ne reviendra pas
26:15 mais qu'elle doit éviter de se faire
26:18 quelque part orienter de façon maladroite
26:21 par un certain nombre de partis politiques ou par
26:24 des influenceurs des réseaux sociaux parce que rien ne ramènera
26:27 son fils et ce qu'elle peut attendre c'est la décision de justice
26:30 finale sur la sanction éventuelle
26:33 du policier. Et juste si je peux
26:36 prendre une minute, je ne connaissais pas Lucas
26:39 je lui ai adressé un message la semaine dernière
26:42 en message privé parce que j'avais été véritablement
26:45 heurtée, choquée par ce que j'avais
26:48 pu lire et je pense que quand c'est comme ça il faut aussi
26:51 pouvoir se dire en responsabilité, même si je ne connais pas la personne
26:54 je lui envoie un petit message pour lui dire que ce n'est pas normal et que je comprends
26:57 parce que pour avoir, comme nous tous
27:00 recevoir un certain nombre de messages, on se sent
27:03 parfois perdu et seul.
27:06 - Là il y a eu beaucoup de réactions positives mais vraiment moi
27:09 ce qui n'est pas passé c'est qu'on attaque ma famille.
27:12 - Jean-Baptiste, il y a deux sujets, il y a à la fois le niveau
27:15 des assistants parlementaires et de
27:18 certains députés et puis le sujet du policier.
27:21 - C'est surtout quand on est... La mère de Naël, elle est dans l'émotion
27:24 ça peut se comprendre qu'elle soit instrumentalisée, c'est possible
27:27 et c'est dramatique et franchement très cynique de la part
27:30 de ceux qui s'amusent à ça. Par contre quand on est député
27:33 on doit respecter l'état de droit, il y a une séparation des pouvoirs
27:36 entre le législatif, l'exécutif et le judiciaire et donc
27:39 on s'adstreint à éviter de commenter à tort
27:42 et à travers une décision de justice et surtout
27:45 pour la critiquer de façon aussi inappropriée
27:48 puisque, je veux dire, il a fait de la prison
27:51 provisoire
27:54 la justice s'estime qu'aujourd'hui il ne peut plus interagir
27:57 sur une enquête, puisque l'enquête est quasiment
28:00 je pense au bout ou tout du moins bien avancée
28:03 et donc elle le remet en liberté en attendant la décision définitive de justice
28:06 je veux dire, on est dans un état de droit, les députés
28:09 si elles ne connaissent pas la loi, c'est dommage, moi je ne suis pas juriste non plus
28:12 mais il y a un moment, on doit un minimum de respect de l'état de droit
28:15 parce que sinon on fonce à tous les fondements de la démocratie.
28:18 - Elle ne connait pas les faits non plus, parce que quand elle a dit que le policier est devenu millionnaire
28:21 c'est totalement faux, la cagnotte a été bloquée, un million d'euros
28:24 il est pas allé dans sa poche. - Il y a deux choses si vous voulez
28:27 de ce policier, effectivement Fanta a raison
28:30 4 mois et demi de détention provisoire c'est un record
28:33 ça n'a jamais eu lieu. Le policier de Marseillais
28:36 qui a été mis en détention provisoire à la suite des événements
28:39 à la même période, en juillet
28:42 il a fait 1 mois et demi à 2 mois de détention
28:45 il a été libéré en septembre.
28:48 Alors il n'a pas tué quelqu'un, il l'a gravement blessé
28:51 enfin quand même, entre 2 mois et 4 mois et demi
28:54 elle en a justifié ça en disant "oui mais il faut qu'il soit en détention provisoire
28:57 parce qu'il ne faut qu'il n'y ait aucun contact
29:00 avec ses collègues". Enfin, il y a d'autres moyens
29:03 et qu'il n'y ait aucun contact avec ses collègues que de la détention provisoire
29:06 donc moi je trouve qu'il y a eu une certaine injustice, alors je ne vais pas critiquer
29:09 à mon tour les décisions de justice, maintenant
29:12 il y a une décision de justice de libération, je trouve qu'elle est fondée
29:15 et je trouve que... alors
29:18 Rachel Keke elle arrive à l'Assemblée Nationale, pour reprendre ce que tu disais tout à l'heure
29:21 mais enfin, ça fait quand même
29:24 un peu plus d'un an qu'elle est dans les codes
29:27 et ceux de LFI, il y a des nouveaux
29:30 comme partout, il y a aussi des anciens
29:33 Clémentine Autain, elle était adjointe au maire de Delanoë
29:36 au conseil de Paris, Alexis Corbière
29:39 il a été très longtemps conseiller de Paris, on était ensemble
29:42 ils ont beaucoup changé, mais ils connaissent les codes
29:45 donc ils sont absolument...
29:48 on ne peut pas les excuser, ils sont inexcusables
29:51 petite pause et on se retrouve dans un instant
29:54 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord
29:57 Valérie Exper...
30:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord
30:03 Valérie Exper...
30:06 et on est ensemble jusqu'à midi, on peut revenir sur les 5 ans
30:09 des gilets jaunes, c'est aujourd'hui, jour pour jour
30:12 que démarrait le mouvement des gilets jaunes
30:15 qu'est-ce qu'il se passe-t-il aujourd'hui ?
30:18 petit tour de table, vous vous regardez tous
30:21 - Vous connaissez mon appétence pour les gilets jaunes
30:24 - Oui, mais c'est un mouvement qui a marqué
30:27 à chaque fois qu'il y a des événements, on se dit "est-ce que le mouvement pourrait reprendre ?"
30:30 - Autant on pouvait comprendre au début
30:33 les revendications légitimes, l'affaire des 80 km/h
30:36 enfin il n'y avait pas que ça, mais la surimposition
30:39 le prix de l'essence, etc.
30:42 - On peut tout écouter et essayer de comprendre
30:45 les dérives qui ont eu lieu dans ces mouvements sont absolument
30:48 impardonnables, enfin je suis désolé, on nous a dit
30:51 "oui mais il y a des casseurs qui se sont mis dans ces mouvements
30:54 ils ont complètement désorienté le mouvement
30:57 d'origine, etc. ils l'ont récupéré"
31:00 non, en réalité, il y avait dès l'origine un certain nombre de gilets jaunes qui voulaient casser
31:03 qui voulaient contester, voilà, donc ceux qui sont allés
31:06 casser les stèles à l'Arte de Triomphe
31:09 moi je ne repardonnerai jamais ce qu'ils ont fait
31:12 - Oui, non, mais c'était, le gilet jaune c'était le reflet
31:15 d'un malaise qui, à mon avis, existe toujours
31:18 avec une partie du pays qui ne se sent plus écoutée, plus entendue
31:21 par, d'une, la classe politique
31:24 par les élites, alors c'est avec toutes des guillemets
31:27 parce que je ne sais jamais bien ce qu'on entend par "élite" mais il y a
31:30 effectivement toute une partie du pays et qui est
31:33 plutôt dans la ruralité, dans l'hyper-ruralité
31:36 donc d'où je viens et où je vis et d'où je suis né
31:39 il y a ce sentiment de déclassement
31:42 de plus être entendu, de se faire attaquer sur son mode de vie
31:45 parce qu'au départ c'est parti de la taxe carbone
31:48 et que l'écologie est uniquement
31:51 destinée, décidée, la lutte pour l'écologie
31:54 est décidée par des urbains, pour des urbains, contre les ruraux
31:57 ça, ce sentiment, il existe toujours. Par contre, les manifestations
32:00 qui ont eu lieu avec les débordements, avec de l'antisémitisme
32:03 avec du racisme, c'était Twitter
32:06 version réelle sur les ronds-points avec de la violence
32:09 physique, verbale, des dégradations
32:12 c'est inadmissible. Je comprends le malaise
32:15 je l'entends et parfois je peux même partager
32:18 un certain nombre de leurs positions et de leurs colères
32:21 mais pas l'expression et pas le mode d'expression
32:24 où c'était la loi de la jungle, où personne
32:27 pouvait représenter personne, dès qu'il y avait une tête qui dépassait
32:30 de la coupée. Moi, j'ai passé
32:33 un dimanche toute la journée à les recevoir
32:36 autour d'une table, c'était lunaire
32:39 c'était que des gens qui avaient des problèmes, beaucoup de gens qui avaient des problèmes avec l'administration
32:42 alors du coup j'ai mis mes équipes pendant 10 jours
32:45 à débrouiller les problématiques des uns et des autres et au final
32:48 une fois qu'on a résolu leurs problèmes
32:51 voilà, ils sont pu retourner sur les ronds-points pour un certain nombre
32:54 mais c'était un peu du tout et n'importe quoi
32:57 c'était un conglomérat de colères qui peut s'entendre
33:00 sauf que dans les fêtes, c'est pas admissible que ça se passe comme ça
33:03 - Oui, sauf que ça a été un mouvement de poids, un mouvement d'ampleur
33:06 un mouvement de mobilisation important
33:09 et qui marquera l'histoire de la France
33:12 - Alors peut-être Lucas, peut-être après comme ça
33:15 - Déjà, il faut vraiment avoir à l'idée que le mouvement
33:18 des Gilets jaunes, c'est pas un phénomène purement français
33:21 ce sentiment de déclassement des classes périphériques
33:24 des classes populaires qui sont hors grande métropole
33:27 ça s'est vu en Grande-Bretagne avec le Brexit, ça s'est vu en Allemagne
33:30 ça s'est vu aux Etats-Unis avec l'Overtrump, donc c'est pas franco-français
33:33 c'est quelque chose qui a mis du temps à se créer
33:36 et en fait, malgré toutes les mesures qui peuvent être prises
33:39 à l'instant T, ça met du temps à se résorber
33:42 et aujourd'hui, effectivement, je pense que la situation n'a pas assez changé
33:45 qu'une petite étincelle pourrait faire renaître le mouvement
33:48 et alors, moi, ce que je trouve assez cocasse
33:51 c'est les réactions de la classe politique
33:54 parce que depuis les Gilets jaunes, on n'a jamais entendu autant les partis dire
33:57 "on va parler du peuple, on va remettre les classes populaires au centre"
34:00 dans toutes les universités d'été, tous les partis politiques en parlent
34:03 et je reviens encore aux législatives
34:06 et j'aimerais citer un excellent livre
34:09 qui est le dernier livre de Jérôme Fourquet
34:12 qui montre le nombre de députés issus justement
34:15 de cette France périphérique qui ont été élus en 2022
34:18 qui dit que la France est divisée en trois grands blocs
34:21 il montre que par exemple, dans le bloc Renaissance, donc centre progressiste
34:24 il n'y a pratiquement aucun député
34:27 qui vient des classes populaires ou qui vient de la France périphérique
34:30 il y a une surreprésentation de cadres
34:33 à gauche, donc dans le bloc NUPS
34:36 il y a une surreprésentation de fonctionnaires, d'universitaires
34:39 issus des grandes métropoles et de facto
34:42 le RN en fait occupe la place vide
34:45 comme représentant des classes populaires
34:48 LFI ? Non, LFI est une surreprésentation
34:51 de gens qui sont fonctionnaires, qui sont issus
34:54 de milieux CSP+, alors il y a effectivement certains députés
34:57 comme Rachel Keke et autres qui sont des anciens
35:00 agents d'entretien, mais c'est vraiment une minorité
35:03 et de facto, effectivement, c'est le groupe RN qui ressemble le plus
35:06 à la sociologie de la France périphérique
35:09 donc là, il faut dire "attention aux autres partis"
35:12 revoyez peut-être vos processus de nomination parce que
35:15 vous avez perdu... - Non mais c'est pas que ça
35:18 c'est que dans la France périphérique, moi j'en viens
35:21 et j'ai été battu aux dernières élections par LFI avec un appel
35:24 au vote de la part d'une partie du RN et d'une partie
35:27 de la droite, pour LFI on a quand même
35:30 une jonction des extrêmes dans ces territoires-là
35:33 qui fait qu'effectivement ces territoires-là ont porté
35:36 que de l'extrême gauche ou de l'extrême droite au pouvoir quasiment
35:39 effectivement dans les campagnes, c'est soit LFI soit RN
35:42 mais c'est rarement entre les deux. - Oui.
35:45 Fantin ? - Ce que je trouve intéressant c'est qu'il y a une étude du CNRS
35:48 qui est sortie sur ce sujet avec plus de 1000 personnes interrogées
35:51 donc qui apporte un certain nombre d'éléments
35:54 mais surtout, je pense qu'au-delà de tout ce que vous avez pu dire
35:57 il y a aussi des sujets qui ont émergé sur lesquels en fait
36:00 on doit faire face au niveau de nos politiques publiques, je pense notamment
36:03 aux familles monoparentales, je dis pas parce que je travaille
36:06 sur ce sujet-là mais c'est vrai qu'autour de ces ronds-points
36:09 au-delà de la violence, il y avait aussi ces femmes qui sont venues nous dire
36:12 des choses qui étaient très très très vraies, pour lesquelles
36:15 vous avez eu un certain nombre d'actions, pour lesquelles là on a
36:18 encore une action il y a deux semaines sur 70 millions
36:21 sur une prime de fin d'année et sur lesquelles par exemple
36:24 il y a un groupe trans-partisan à l'Assemblée Nationale
36:27 qui est d'ailleurs de coup géré par l'EPS
36:30 qui a vocation à apporter des réponses
36:33 parce qu'on met trop de temps, sans nul doute peut-être
36:36 mais en tout cas on a pris en compte ces voix-là
36:39 à ce moment-là et moi c'était la première fois que j'entendais parler
36:42 véritablement dans l'espace public de ces moments-là
36:45 et de leurs difficultés. Donc je trouve qu'il y a aussi
36:48 des choses qui sont intéressantes et que nous devons donc tisser
36:51 et d'ailleurs il y a certaines collectivités qui à partir
36:54 de ce moment-là ont elles-mêmes dit "l'État ne peut pas
36:57 tout faire" et on se rend compte qu'elles sont nombreuses dans nos collectivités
37:00 et donc on va avoir des politiques publiques qui vont leur permettre
37:03 en fait d'aller vers... - Beaucoup trouvent
37:06 qu'il n'y a pas eu de réponse politique adaptée
37:09 au mouvement des Gilets jaunes, les cahiers de doléances
37:12 - Alors c'est vrai mais il y en a eu un certain nombre
37:15 on va parler ce matin dans cette table ronde du référendum d'initiative
37:18 partagée, ce qui n'est pas tout à fait la même chose
37:21 mais enfin c'est un progrès par rapport à ce qui existe et donc ça ça vient quand même
37:24 du mouvement des Gilets jaunes, ça c'est clair
37:27 on en parle quand même actuellement donc tout n'a pas été mis à la poubelle
37:30 mais moi plus largement je rejoins
37:33 un peu ce que disait Lucas
37:36 c'est vrai que d'abord ce sont des gens qui se sont manifestés
37:39 d'abord pacifiquement puis ensuite violemment par une petite minorité
37:42 les autres ayant disparu, ayant peur
37:45 des dérapages évidemment qui étaient très violents
37:48 ça c'est le premier point et deuxième point ça doit nous interpeller
37:51 élus, citoyens, membres
37:54 de partis politiques sur le fait qu'on a quand même
37:57 maintenant une abstention qui est supérieure
38:00 à la participation sur une élection nationale à deux reprises
38:03 qui sont les législatives. - Et notamment dans ces territoires ruraux où avant
38:06 la participation était massive et il y avait très peu d'abstention
38:09 sur les législatives, d'habitude pour le député ça vote
38:12 très bien et aux dernières élections ça n'a pas bien voté
38:15 - On a une législative en 2017 où on a une abstention qui est supérieure
38:18 et amplifiée encore en 2022
38:21 ça pose quand même un vrai problème
38:24 - D'autant plus que malgré tout la population s'intéresse quand même à la politique
38:27 - Oui mais ce qu'ils attendent c'est pas qu'on leur parle
38:30 c'est qu'on les écoute surtout en fait et ce qu'ils ont l'impression c'est que
38:33 plus personne ne les écoute, qu'on les écoute deux mois avant les élections, deux mois après les élections
38:36 et je me mets dedans - Mais qu'on leur réponde
38:39 qu'on les écoute et qu'on leur réponde - Qu'on les écoute, qu'on leur réponde
38:42 et qu'on ait des politiques avec une vraie vision d'aménagement du territoire
38:45 et qu'on leur rapporte une réponse, est-ce qu'on veut demain que tout le monde
38:48 habite dans des métropoles ou est-ce qu'on veut encore qu'il y ait de la vie sur ces territoires-là
38:51 est-ce qu'on veut encore qu'il y ait de l'emploi sur ces territoires-là
38:54 et aujourd'hui depuis, moi je dirais une bonne trentaine d'années
38:57 il n'y a pas d'homme politique qui développe une réelle vision d'aménagement du territoire
39:00 de complémentarité entre les territoires
39:03 les territoires sont traités en silos, il y a les quartiers d'un côté, les villes de l'autre
39:06 les campagnes de l'autre et il n'y a jamais de vision globale
39:09 à court, moyen et long terme sur l'aménagement du territoire
39:12 sur comment on fait dans ces territoires éloignés des villes pour conserver de la population
39:15 voir en attirer de nouvelles parce que demain
39:18 même d'un point de vue écologique, on n'a pas intérêt à concentrer tout le monde au même endroit
39:21 c'est une ineptie totale, donc voilà
39:24 mais tout ça, ils ne l'entendent pas, ils ne le voient pas
39:27 et surtout ils ne voient pas les élus le prendre en compte
39:30 - Deux députés écologistes ont demandé à ce que soient rendus publics
39:33 les cahiers de doléances qui ont été ouverts
39:36 pendant le mouvement des gilets jaunes
39:39 tout ça moisi au fond d'une cave où est bien entreposé
39:42 le gouvernement de la république a quand même mis en place, alors ça n'a pas très bien marché
39:45 il faut bien le reconnaître, le conseil national de la refondation
39:48 où un certain nombre de gens pouvaient s'exprimer
39:51 - Une dizaine de chercheurs y ont eu accès
39:54 tant mieux mais ce n'est pas suffisant
39:57 - Ca a été un peu enterré parce que bon, il a semblé que
40:00 les thèmes choisis, le déroulement
40:03 et puis le fait qu'on ne puisse pas les exploiter directement
40:06 notamment par des projets de loi ou des propositions de loi
40:09 ça a un peu nuit au résultat du conseil national
40:12 mais c'était quand même une belle idée
40:15 - Oui c'était une belle idée mais qui n'est peut-être pas allée jusqu'au bout
40:18 - Ce que nous reprochent aujourd'hui les gens c'est cette espèce d'impuissance politique
40:21 quels que soient les partis, c'est-à-dire qu'on nous dit "mais vous êtes trop compliqués"
40:24 alors effectivement la société est très compliquée
40:27 elle est même très complexe et elle se complexifie petit à petit
40:30 mais en réalité les gens nous reprochent ça "vous êtes dans l'impuissance politique"
40:33 - Et puis ils ne voient pas ce que ça change dans leur vie surtout
40:36 - Oui c'est ça, c'est une conséquence politique
40:39 - Mais conséquence directe quand on parle éducation, sécurité
40:42 santé, on ne voit pas très bien
40:45 ce qui change pour les populations
40:48 - Par exemple si on prend le thème de la santé et toutes
40:51 ces personnes en réalité ou dans des petites villes
40:54 qui avaient poussé en disant "nous on a un problème, on n'a pas de médecin"
40:57 il y a des mesures qui ont été prises il y a des mesures qui ont été prises il y a 5-6 ans
41:00 - Parlez-en à ma mère, parlez-en à mon frère
41:03 - Parlez-en à des gens qui habitent dans le centre de la France
41:06 - Vous allez me dire "c'est un élément de langage"
41:09 mais sur les médecins, effectivement le fait
41:12 de casser le numerus clausus, ça a été fait
41:15 - Sauf que concrètement aujourd'hui vous cherchez un ophtalmo
41:18 à Bourges, bon courage
41:21 - Exactement, mais en ce moment je suis en train de prendre des rendez-vous
41:24 et je me rends compte, même à Paris, même à Paris il y a des difficultés
41:27 surtout si vous voulez du conventionné
41:30 - Mais il y a un certain nombre de mesures
41:33 qui ont été mises en place, que ce soit sur des questions d'éducation
41:36 de santé, etc. mais qui mettent du temps aussi
41:39 et ça c'est notre ennemi le temps, je vous le dis en tant que parlementaire
41:42 c'est vrai que j'aimerais pouvoir trouver quand les gens viennent
41:45 trouver une solution tout de suite, mais sur certains sujets il y a cette question
41:48 de temps et on est dans une société d'immédiateté
41:51 où on veut des résultats tout de suite
41:54 - C'est-à-dire que les procureurs aimeraient bien que leur photocopieuse fonctionne
41:57 aussi, donc là on n'est pas sur du temps, on est sur
42:00 du concret, on aimerait bien que...
42:03 - Non mais il y a eu des choses de faites
42:06 il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain
42:09 mais effectivement trop tard, sur le numérosus clausus
42:12 ça fait 20 ans qu'on aurait dû le faire, mais ce n'est pas que la responsabilité des politiques
42:15 les médecins se sont bien acharnés à surtout ne pas faire supprimer le numerus clausus
42:18 - C'est une multi-cause, mais on a le sentiment
42:21 - Et la justice, effectivement le sous-investissement dans la justice date de nombreuses années
42:24 - Et on a mis le bac à la rue - Oui, ça a été un peu redressé ces dernières années
42:27 mais forcément ça ne va pas se rattraper, 20 ans ne se rattrape pas en deux
42:30 - On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio
42:33 - Allez, avec vous sur Sud Radio, on a un sondage
42:48 Ifop Filussiel pour Sud Radio qui
42:51 interrogeait la confiance envers Gabriel Attal
42:54 comme ministre de l'éducation nationale
42:57 faites-vous confiance ou pas à Gabriel Attal ? Total confiance, 55%
43:00 en août c'était 45%
43:03 donc 10 points de plus
43:06 en quelques mois, c'est assez spectaculaire
43:09 en même temps c'est un ministre qui agit
43:12 qui n'est pas langue de bois et qui a pris
43:15 un certain nombre de décisions, Jean-Baptiste Moreau
43:18 - Oui, c'est totalement mérité, Gabriel
43:21 je suis député avec lui en 2017
43:24 donc c'est quelqu'un que je connais bien
43:27 c'est quelqu'un de volontaire, qui a envie de faire avancer, de faire bouger le chose
43:30 je ne vais pas aller jusqu'à dire dégraisser le mammouth
43:33 parce que ça n'a pas porté bonheur au dernier ministre de l'éducation nationale
43:36 qui a dit ça, mais il a vraiment envie de faire bouger les lignes
43:39 il a pris des décisions courageuses, d'autres restent à prendre
43:42 il ne fait pas l'autruche
43:45 il ne s'enterre pas la tête dans le sable devant les problèmes
43:48 on a vu sur l'évaluation des 4e, qu'il comptait bien prendre le taureau par les cornes
43:51 pour essayer de corriger ces problèmes de niveau
43:54 des élèves globalement
43:57 c'est quelqu'un de courageux
44:00 qui ne fait pas de la langue de bois et qui essaye de faire bouger les lignes
44:03 tant mieux, on verra après
44:06 je me méfie des projections, je vois déjà
44:09 sondées pour la présidentielle et autres
44:12 2023, 2027 c'est loin
44:15 c'est une photographie à l'instant T
44:18 je souhaite qu'il réussisse
44:21 en plus j'étais avec lui quand le Premier ministre l'a appelé pour proposer
44:24 le ministère de l'éducation nationale, ça m'a fait rigoler rétrospectivement
44:27 mais voilà, c'est très bien
44:30 mais effectivement le ministère de l'éducation nationale c'est quand même
44:33 plus un cimetière à politique
44:36 qu'un ministère où beaucoup ont émergé, à part Jospin
44:39 qui a survécu, beaucoup ont
44:42 enterré leur carrière politique
44:45 c'est quand même compliqué
44:48 comme ministère, c'est pas simple
44:51 Dans le baromètre IFOP Fils du Ciel pour Paris Match et Sud Radio
44:54 il arrive en deuxième place des personnalités politiques préférées des Français
44:57 Derrière Edouard Philippe
45:00 Indétrônable Edouard Philippe
45:03 Lucas Jacques-Yves-Ovissi
45:05 Non mais en fait ce qui est intéressant c'est de savoir comment il a fait pour monter
45:08 aussi haut et aussi vite, parce qu'en fait une technique
45:11 pour l'instant on est plutôt dans de la communication politique
45:14 qui est assez habile, c'est à dire qu'en fait Gabriel Attal c'est pas un responsable
45:17 politique qui va faire des grandes phrases
45:20 qui va être pétri d'idéologie, il va prendre des sujets
45:23 qui sont importants dans l'opinion publique en se référant au sondage
45:26 et il va s'accaparer les sujets
45:29 ça avait été le cas par exemple avec la baïa, ça avait été le cas quand il était
45:32 à Bercy avec "Où va mon argent ?" en fait
45:35 "Où va mon argent ?" et il prend ces sujets
45:38 et en fait stratégiquement c'est assez habile et politiquement
45:41 c'est très astucieux parce qu'il va prendre des idées
45:44 qui sont majoritaires dans l'opinion publique, quand il va dire
45:47 "On va réfléchir à où vont les impôts, on va interdire la baïa"
45:50 "On va buter contre le harcèlement" tout le monde
45:53 globalement est d'accord avec lui et en fait c'est un piège pour l'opposition
45:56 parce que soit on va dire "Oui Gabriel Attal a raison"
45:59 et donc en fait l'opposition se tire entre guillemets une balle dans le pied
46:02 soit elle va attaquer Gabriel Attal mais dans ce cas là
46:05 l'opposition est, on va dire
46:08 pas conforme à l'état de ses électeurs, à l'état d'opinion de ses électeurs
46:11 par exemple quand El-Affi a attaqué Gabriel Attal
46:14 sur la question de la baïa, El-Affi était minoritaire
46:17 dans son propre camp, donc pour l'instant
46:20 c'est peut-être de la politique politicienne et il faut surtout
46:23 voir si toutes ces paroles, toutes ces déclarations
46:26 seront suivies d'actes concrets. - Mais j'ai une auditrice
46:29 qui me dit "Oui c'est facile de s'emparer du harcèlement scolaire"
46:32 Ouais c'est peut-être facile mais personne ne le fait
46:35 de cette manière là jusqu'à maintenant. - Exactement
46:38 vous avez complètement raison et
46:41 je pense qu'il fait consensus même au sein
46:44 de l'éducation nationale. - Ça ça va pas durer, faut pas rêver
46:47 - Oui, non mais on sait que c'est notre plus grosse maison
46:50 avec effectivement tous ses professeurs
46:53 tous ses administratifs mais en tout cas moi je crois qu'il y a
46:56 un point important, déjà il fait ce qu'il dit, quand il est arrivé
46:59 qu'il nous a dit "la baïa", on a été nombreuses dire "il va jamais y arriver"
47:02 c'est fait, il agit donc le plan
47:05 effectivement sur le harcèlement scolaire
47:08 c'est le premier plan interministériel
47:11 et puis effectivement il sait faire de la com' c'est-à-dire que
47:14 sur une séquence de deux semaines en fait, il a été sur
47:17 de multiples déplacements, il a été à la rencontre de ceux qui font sur le terrain
47:20 il a été valorisé aussi parce qu'il dit pas qu'il a
47:23 inventé quelque chose, il dit "moi j'ai vu dans certaines écoles
47:26 des choses qui fonctionnaient bien et on va pouvoir les dupliquer"
47:29 et ça je trouve que c'est important aussi pour la valorisation
47:32 des personnels, les visites multiples
47:35 et il considère les équipes, moi j'ai un certain nombre
47:38 de proviseurs qui m'ont dit dans le 15ème et dans le 7ème
47:41 il a organisé des visioconférences
47:44 c'est la première fois qu'on est aussi en possibilité de pouvoir
47:47 discuter directement et poser une question à un ministre
47:50 et ça je pense que c'est important parce que c'est aussi cette question
47:53 de sens au travail, c'est vrai qu'on a l'impression dans certaines
47:56 administrations que les gens sont là pour répondre
47:59 à un certain nombre de documents administratifs, là
48:02 le ministre est au cœur de la machine, il donne la possibilité
48:05 à chacun de pouvoir poser des questions et répondre en direct
48:08 donc je pense qu'il y a une question d'innovation aussi
48:11 politique et de méthode et je tiens à saluer aussi
48:14 l'équipe parce que derrière ce genre
48:17 de monsieur il y a aussi des équipes... - Il a toujours la même équipe
48:20 depuis le premier ministère qu'il a fait... - Exactement, je voulais pas trop en dire
48:23 mais du coup une équipe effectivement qui est aussi assez jeune
48:26 avec des gens qui ont aussi une expérience en politique
48:29 et qui osent... - Et qui le suivent depuis le début... - Exactement
48:32 et oser c'est important. - Pour le moment il fait un sans faute
48:35 et ça a été rappelé par Fantin sur les thèmes
48:38 qu'il s'est emparés qui sont des thèmes effectivement difficiles
48:41 il faut le reconnaître, c'est pas des thèmes faciles, d'ailleurs il est en miroir
48:44 par rapport à son prédécesseur qui surtout ne voulait pas
48:47 sortir la poussière du tapis ou qu'il la mettait sous le tapis
48:50 donc effectivement l'action qu'il mène qui est une action forte
48:53 moi je le soutiens et je pense qu'il faut qu'on le soutienne
48:56 parce que c'est pas facile, il a quand même
48:59 un peu plus de 900 000 fonctionnaires sur ses ordres
49:02 - Oui on connait pas le chiffre, ça c'est aussi un truc formidable - Entre 900 000 et 1 million on sait pas très bien
49:05 mais enfin c'est en tout cas énorme
49:08 et j'insiste pour dire que
49:11 si il fait un parcours sans faute à l'éducation nationale
49:14 il y a pas de raison que ça continue pas, il fera un très bon Premier ministre
49:17 du Président Edouard Philippe en 2027
49:20 - Juste parce que des auditeurs me disent
49:23 "il a pas de mérite, beaucoup de blabla, rien de bien concret"
49:26 moi je suis pas d'accord avec ça, je pense que
49:29 je veux dire la baille à ses concrets, le harcèlement scolaire
49:32 - Il a mis des choses en place qui sont très concrètes
49:35 ça va pas se résoudre en claquant des doigts parce que c'est des problèmes qui durent depuis longtemps
49:38 notamment le harcèlement, donc il a mis des choses concrètes en place
49:41 et c'est pas que de la com' alors, il sait très bien faire de la com'
49:44 sa présence à la manif l'autre jour en pull au milieu de tout le monde
49:47 alors que tous les ministres étaient ensemble devant, c'est super bien joué
49:50 - Après l'éducation nationale, ça va se... - Non, non, son interview
49:53 à TF1 pour parler de son homosexualité
49:56 c'est aussi... - Et c'est super bien joué, et c'est pas joué parce que c'est quelqu'un
49:59 qui est profondément humain - C'est très politique - C'est une manifestation naturelle
50:02 - C'est quelqu'un qui est profondément humain, c'est quelqu'un qui emmène bien les équipes
50:05 - C'est un porte-parole, j'étais porte-parole du parti présidentiel à l'époque
50:08 et lui était porte-parole au gouvernement, il nous réunissait toutes les semaines
50:11 en visio à l'époque parce que c'était au moment du Covid, ou juste après
50:14 et toutes les semaines, voilà, on faisait un briefing
50:17 il nous écoutait, donc c'est vraiment quelqu'un en plus
50:20 qui sait écouter, qui sait consulter
50:23 et qui sait assumer son rôle de leader
50:26 - Après l'éducation nationale est dans un tel état de dégradation
50:29 malgré ce qu'a fait, et je voudrais saluer parce qu'on l'a un peu oublié
50:32 ce qu'a fait Blanquer
50:35 il a beaucoup travaillé
50:38 - L'histoire lui donnera raison - Je crois que l'histoire lui donnera raison
50:41 alors ça a été très contesté, la réforme du bac, par contre, SUP etc
50:44 - Il y a eu des petits couacs - Oui il y a eu des petits couacs effectivement
50:47 mais je pense qu'il connaissait bien son sujet, que ça a été un très bon premier mise de l'éducation nationale
50:50 et j'espère que Gabriel Attal va réussir aussi
50:53 - Eh bien ce sera le mot de la fin, merci à tous les 4
50:56 très bon week-end sur Sud Radio, dans un instant
50:59 c'est Alexis Poulin qui sera avec vous, bonne journée
51:02 Parlons vrai.

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