France-Antilles a reçu le représentant Marie-Galantais de l'association Nou Kat Sé Yonn. L'association née il y a un an, allie les représentant les îles de l'archipel, pour faire monter plus clairement leurs problématiques auprès des pouvoirs publics.
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00:00 C'est ça le problème à Mariana, je disais, une démographie qui ne peut plus se faire
00:05 où l'état civil compte que des décès.
00:08 Nous sommes tous, tous les quatre liés à l'éventualité, comme la roulette russe,
00:13 d'un hélico qui viendra nous chercher s'il y a un problème grave.
00:16 On est arrivé à ça d'aujourd'hui, on est français, on est Guadeloupéens,
00:20 on est une île à côté, il n'y a pas de médecins.
00:29 On oublie que la Guadeloupéenne est un archipel, on le vit depuis des années,
00:33 c'est historique, de génération en génération, on entend de temps en temps
00:36 qu'il y a des problèmes de triples insularités,
00:39 on entend qu'il y a des problèmes de santé,
00:42 mais on a l'impression, comme dans tout petit pays,
00:47 le malheur d'autrui est un songe, du moment que ça va bien chez moi,
00:51 on entend tel ou tel choc, mais on n'est pas conscient,
00:54 on n'est pas motivé, on ne voit pas l'importance.
00:56 À l'époque à Marégaland, il y avait pratiquement deux compagnies d'avions,
01:00 il y avait des bateaux bien sûr, mais il y avait un système sur place
01:05 avec des dispensaires, avec des ambulances, avec des médecins bien sûr,
01:09 il y avait aussi un bloc opératoire qui fonctionnait,
01:13 il y avait la clinique Saint-Christophe qui fonctionne toujours,
01:17 et il y avait aussi l'hôpital Sainte-Marie.
01:19 Je pense qu'au niveau des îles autour, ça fonctionnait plus ou moins.
01:24 La situation de Marégaland, je dis, bien, il y a des médecins,
01:28 mais il n'y a pas de spécialistes, les spécialistes viennent de temps en temps,
01:31 mais le problème c'est le fait de ne pas pouvoir naître à Marégaland,
01:35 et aussi le problème du bloc opératoire, où on veut faire de l'événementiel.
01:39 Terre de haut et Terre de bas, il y a un médecin pour Terre de haut et Terre de bas,
01:43 donc le médecin qui va ausculter du monde, fait deux jours à Terre de haut,
01:48 deux jours à Terre de bas, ça veut dire que si la Terre de bas,
01:50 quelqu'un est malade, il doit avoir un médecin, la personne est obligée d'attendre.
01:53 Si il y a une urgence, comment on fait ? Il faut appeler l'hélico et voir comment on pourrait faire.
01:58 Donc ça cause réellement un problème.
02:00 Et pour la Désirade, c'est pire.
02:02 Le problème pour la Désirade, c'est qu'il n'y a pas de médecin depuis le début de cette année.
02:07 Nous sommes dans une situation de fait,
02:10 où les supportables sont en train de nous pousser à réagir en tant que société civile,
02:16 pour dire à l'État, pour dire aux décideurs de ce domaine, qu'à Zotka fait.
02:21 On ne peut pas plus longtemps fonctionner, regarder une île agonier,
02:25 ou des îles, ou les îles du Sud en train d'agonier,
02:28 avec des problèmes liés au phénomène de santé, et sans rien faire.
02:33 On dit tout simplement à l'État, au préfet,
02:36 qu'il puisse intervenir en tant que premier gendarme, ou premier représentant français.
02:42 Nous, nous subissons un dysfonctionnement du phénomène de la santé.
02:47 C'est lui, en tant que bon père de famille, en tant que responsable,
02:51 je ne m'adresse même pas au préfet, je m'adresse à l'homme.
02:56 On ne peut pas avoir des responsabilités aussi haut niveau dans un pays,
03:01 entendre ce genre de choses, et ne pas mettre les gens autour d'une table pour régler ce problème-là.
03:07 C'est quand même une urgence.
03:09 Ou à moins que moi je sois en train de me faire, je ne sais plus, dans la tête,
03:13 et nous sommes complètement à côté de la plaque,
03:15 nous sommes dans un monde dépourvu de bon sens, je dirais de rectitude et de verticalité.
03:20 S'il faut se battre contre des moulins à vent, comme Don Quichotte,
03:24 dire "enfoncer les portes ouvertes", dire que la mer est salée, que le ciel est bleu,
03:29 si nous devons discuter de ça, dans une humanité aujourd'hui en Guadeloupe,
03:33 je dis que c'est une catastrophe.
03:35 Nous sommes en train de plonger verticalement dans les abysses, dans le fond du fond, de la médiocrité.