La bande de 22H Max réagit à la nouvelle émission de téléréalité lancée sur MTV et Paramount+.
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00:00 On voulait parler ce soir de Frenchy Shore.
00:02 Vous voyez que le franglais c'est pour lui.
00:03 Oui c'est vrai. Frenchy Shore c'est le nom d'une nouvelle émission de télé-réalité.
00:07 Alors je le précise, elle est visible sur MTV et Paramount+.
00:10 Le principe…
00:11 Plus de 16 ans, faut que l'on le noté.
00:13 Oui, pour les plus de 16 ans, on voit la photo derrière vous.
00:15 On va voir un extrait.
00:17 Je vous donne le principe.
00:18 10 jeunes en vacances dans une villa au Cap d'Agde.
00:20 Je vous dis comment c'est résumé, notamment par le parisien.
00:22 Sexe, alcool et une bonne dose de vulgarité.
00:25 Visiblement, on n'a jamais vu aussi trash à la télé.
00:28 En France, regardez la bande-annonce.
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01:07 Je vous donne encore les commentaires du parisien.
01:09 L'obsession de la jeune couple. Copulé, c'est dit.
01:12 Télérama, dit un pâté bien vulgaire et des grumeaux graveleux.
01:15 Oui, parce que là, ce que vous montrez dans la bande-annonce,
01:18 plutôt ce que montre la bande-annonce, c'est la version vraiment très, très, très…
01:21 C'est très soft.
01:22 Parce que je peux vous dire que j'ai regardé des extraits.
01:26 Je ne me serais même pas…
01:28 Je n'aurais même pas tenu, je pense, un épisode.
01:30 C'est d'une vulgarité, mais c'est-à-dire en plus avec des floutages.
01:35 Parce que quand même, ils sont obligés de flouter les parties intimes qui sont très, très exhibées.
01:39 Vraiment les scènes de sexe, etc.
01:40 Les scènes de sexe. Mais c'est flouté vraiment à l'arrache.
01:43 Le mec ne maîtrisait pas vraiment Photoshop ou After Effects, parce qu'il a fait les floutages.
01:47 Parce que quand même, il en reste la moitié à chaque fois qui déborde du floutage.
01:51 Mais c'est hyper cul, c'est hyper trash.
01:53 Ça déborde.
01:54 Ça déborde, exactement. Oui, parce que c'est…
01:55 D'ailleurs, il est beaucoup question de la taille de tout ce qui est flouté.
01:59 Donc, à la fois des sexes des hommes, des seins des femmes, etc.
02:03 Bon, c'est vrai que c'est hallucinant.
02:05 Bon, c'est sûr, ce n'est pas apostrophe pour parler d'une référence de Christophe qui revient à la télé.
02:11 En fait, à chaque fois qu'on se dit que ces émissions de télé-réalité, on est dans le pire,
02:15 à chaque fois, ils inventent encore pire, encore plus dégueu, encore plus vulgaire.
02:19 Mais quand même, j'ai quand même quelque chose de positif à dire.
02:22 C'est qu'il y a certaines problématiques qui sont abordées de façon…
02:26 Je veux dire, surnage au milieu de tout ça, des choses qui ne sont pas forcément inintéressantes.
02:30 Notamment la transsexualité.
02:33 Une des candidates étranges.
02:35 Exactement, étrange genre.
02:36 Et c'est abordé de façon pas si inintéressante.
02:41 C'est même très bien accueilli, très bon enfant, par les autres acteurs, on va dire, de cette télé-réalité.
02:48 Après, ils ont 23 ans, donc c'est une très jeune génération.
02:52 Même la question… Vous avez des femmes, en fait, qui assument aussi leur sexualité débridée,
02:58 ce qui est parfois…
02:59 On va entendre une des candidates dont on parlait et le présentateur de l'émission,
03:04 qui est un candidat aussi de télé-réalité d'autres émissions, regardez.
03:06 Des Marseillais.
03:08 Dans d'autres télé-réalités que j'ai pu faire, j'ai pu voir ce qui s'est passé dans les Frenchy Shores.
03:13 Seulement, ce n'était pas diffusé, donc ce n'est pas des extraterrestres.
03:16 C'est juste qu'en fait, on a filmé des choses et on a diffusé des choses
03:20 que dans les autres télés, on ne pouvait pas se permettre de les diffuser.
03:23 Mais effectivement, ça ne peut pas plaire à tout le monde.
03:25 Maintenant, c'est un programme précis qui est diffusé à des heures précises,
03:28 qui cible une tranche d'âge et de personnes précises.
03:31 Donc, quand on regarde ce programme, on sait ce qu'il en est.
03:33 Maintenant, les gens aiment jaser.
03:34 De toute manière, du moment que tu es une personne qui t'assume, ça dérange les gens.
03:37 Donc, nous, on s'assume, on est bien dans nos corps.
03:39 Tout ce qu'on a fait, c'est en notre âme et conscience.
03:40 Et si ça dérange, ce n'est pas notre problème.
03:42 Je sens qu'on vous a donné envie de regarder, Christophe Barbier.
03:45 Mais moi, je ne vais pas jouer les perles à pudeur là-dessus.
03:47 La sexualité de la jeunesse actuelle est celle-là.
03:50 Débridée, désorientée, déstructurée, peut-être libertaire,
03:53 perturbée aussi par plein d'angoisse et plein de phénomènes.
03:55 La télévision...
03:56 Peut-être pas non plus la sexualité de toute la jeunesse.
03:58 Bien sûr que non, c'est un échantillon.
04:00 Mais il y a ces phénomènes-là.
04:01 Il y a aussi une jeunesse, on le sait, qui s'est retirée de la sexualité depuis la Covid,
04:04 qui consomme beaucoup moins, qui a beaucoup moins de pratiques sexuelles.
04:07 Donc, il y a un nouveau désordre sexuel, un nouveau désordre érotique dans notre pays.
04:11 La télé le montre avec ses limites, évidemment.
04:13 C'est rien d'autre qu'une machine à faire de l'audience.
04:15 Mais la télé est là aussi pour mettre des effets de loupe sur des bouts de la société.
04:19 Moi, j'ai deux questions à poser.
04:20 La première, c'est, je crois que dans le mode de production par des plateformes,
04:24 ça échappe aux règles de l'art com.
04:26 C'est-à-dire que si on voulait attaquer, protester...
04:28 Alors oui, attendez.
04:29 Oui et non.
04:30 Oui, parce que c'est diffusé sur Paramount+, qui est une plateforme,
04:33 mais non, parce que c'est aussi diffusé sur MTV, qui est là pour le coup et qui le sème.
04:37 Qu'est-ce que le droit de l'audiovisuel va nous dire par rapport à cela ou d'autres choses ?
04:41 Deuxièmement, il y a un producteur, il y a cette émission, c'est Arthur, je crois.
04:44 Arthur, il a de l'ancienneté, il a produit beaucoup de choses,
04:46 il a souvent été attiré par des aventures un peu extrêmes.
04:49 Il était chez Andemol à un moment donné.
04:51 Qu'est-ce qu'il a à dire ? J'aurais bien aimé l'entendre parler.
04:54 Mais on l'invite.
04:55 Est-ce qu'il viendra simplement dire...
04:56 Il a d'autres choses à dire en ce moment.
04:57 Moi, j'ai besoin de faire de l'audience.
04:58 Donc voilà.
04:59 Ou est-ce qu'il viendra nous dire quel intérêt il a vu dans cette émission ?
05:02 En tout cas, on l'invite évidemment.
05:03 Arthur, s'il veut venir défendre cette émission, nous expliquer ce qu'il y a derrière.
05:07 Olivier.
05:08 J'ai une phrase que je n'aurais jamais cru dire, mais c'était mieux avant.
05:11 Et on regrette presque même l'élégance de la scène de la piscine dans Love Story.
05:17 Parce que même ça, qui paraissait à l'époque déjà très scandaleux avec le RNA...
05:21 On n'avait pas vu grand-chose à l'époque.
05:22 Justement, c'était un peu plus élégant.
05:24 Là, on a l'impression qu'on voit tout.
05:25 Et surtout, la sélection des candidats, et ils le disent bien,
05:30 ils sont allés sélectionner sur les réseaux sociaux pour chercher ce qu'il y avait de plus trash possible.
05:34 Donc, ce n'est pas du tout une image de la jeunesse.
05:36 C'est vraiment la marge de la marge de la marge,
05:39 pour avoir quelque chose qui soit le plus scandaleux possible.
05:42 Vous voulez réagir à la ligne du reste de thème, comme vous voulez.
05:44 Non, mais juste que moi, je souhaite à la jeunesse un peu moins des inhibitions débridées.
05:49 Et un peu plus de sentiments.
05:51 Non, ce n'est pas plus de sentiments, même plus de sexualité,
05:53 mais disons une sexualité plus érotique, qui a plus d'intérêt.
05:59 On va laisser les avoir, la sexualité qu'ils veulent.
06:01 Il y a quelque chose d'assez triste, au fond.
06:05 Et quand je vous entends, Christophe, dire que c'est une image de la sexualité des jeunes d'aujourd'hui,
06:09 j'espère que vous avez grand tort, cher Christophe, sur ce point.
06:13 C'est un petit bout, quand même.
06:14 La chair est triste, et là, j'ai lu tous les livres.
06:16 Eux, ils n'ont pas lu beaucoup de livres, à mon avis.
06:18 Mais ça, moi, c'est rien, en fait.
06:19 Ça, c'est facile.
06:20 Non, mais en fait, c'est des gens...
06:21 C'est facile.
06:22 Moi, je suis assez content d'avoir eu l'interview du producteur et d'une des participantes,
06:26 parce que, en fait, ce qu'ils disent, c'est...
06:27 C'est le présentateur, c'est ça.
06:28 Oui, le présentateur.
06:29 C'est le livre, en fait, de ce qu'on fait.
06:30 Et on est maître de notre corps, et on est maître de ce qu'on dit.
06:32 Et si on a envie de parler de cul, si on a envie de faire des fellations devant une caméra,
06:35 eh bien, on les fait.
06:36 Et pour ça, c'est vrai que je trouve ça pas mal, en fait, qu'ils assument cette liberté-là.
06:40 Après, il faudra voir dans le temps comment ils le vivront, quand ils auront 35, 40 ans,
06:43 quand ils auront un retour...
06:44 Mais on peut être libertaire sans être dans...
06:45 Le recodifré des Foustards.
06:46 Pablo, on peut être libertaire sans avoir besoin de cette exhibition-là.
06:50 C'est-à-dire que c'est...
06:51 Non, mais le libertarisme n'a pas besoin de se mettre devant une caméra télé.
06:54 Mais le libertarisme, c'est pas Anna Cabana qui va donner les règles du libertarisme.
06:57 Non, mais c'est du libertarisme triste, ça.
06:59 Non, mais c'est vous qui...
07:00 Ceux qui ont participé à du cinéma pornographique, là, on n'est pas là-dedans, mais on est quand même à la marge.
07:05 Il y a souvent eu des retours beaucoup moins heureux que la carrière de Rocco Siffredi.
07:09 Il y a des gens cassés par ça, quand même.
07:10 Aussi, d'ailleurs, on a plein d'enquêtes en ce moment sur l'industrie du porno qui sont absolument...
07:16 Moi, je préfère lire Catherine Millet, quand même, sur le terrain du libertarisme.
07:19 Pas moi.
07:20 Le plaisir est dans l'entrebaillement, disait Roland Barthes.
07:22 Ils entrebaillent un peu trop, je crois.
07:24 *Rires*