• l’année dernière
“C’est le projet le plus ambitieux que j’ai eu l’occasion de croiser dans mon métier.” 


Vincent Lindon nous raconte son expérience sur le tournage de la Création Originale D’Argent et de Sang, sa première série, dans laquelle il incarne Simon Weynachter, un personnage qui lui aura laissé des traces.  


Découvrez D’Argent et de Sang Partie 1, disponible en intégralité : https://can.al/yyon


PARTIE 2 : DÈS JANVIER !


Synopsis de la série : L'arnaque du siècle, survenue en France et en Europe entre 2008 et 2009. Des milliards partis en fumée sur le nouveau marché financier des "quotas carbone" inventé pour lutter contre le réchauffement climatique. L'association d'escrocs de Belleville avec un trader des beaux quartiers, traqués par un enquêteur obsessionnel. Quand les passions humaines se déchaînent au-delà du simple intérêt.


Une série de Xavier Giannoli, avec Vincent Lindon, Niels Schneider, Ramzy Bedia, Judith Chemla, David Ayala, Olga Kurylenko, Yvan Attal, André Marcon, Lyes Kaouah, Matthias Jacquin, Victoire Du Bois, Joëlle Haddad Champeyroux, Rayan Bouazza.




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Transcription
00:00 Mais on m'aurait dit ça, qu'il allait falloir faire tout ça,
00:03 mais jamais je l'aurais fait.
00:04 C'est une fresque, c'est une épopée.
00:06 La seule chose qui m'intéresse au cinéma, c'est le scénario.
00:14 Ma raison d'accepter un film, c'est un scénario, deux scénarios, trois scénarios.
00:18 Ensuite vient le metteur en scène, évidemment.
00:20 Ensuite vient les collègues.
00:22 Ensuite, mais qu'est ce que ça raconte?
00:24 Est ce que ça va me passionner?
00:26 Je ne peux pas arriver à essayer d'avoir la prétention éventuelle
00:30 de pouvoir intéresser des gens si moi même, ça ne m'intéresse pas.
00:33 Désormais, les délinquants ont compris qu'il était plus facile d'agir
00:36 directement sur les marchés financiers que de braquer une banque.
00:39 Je voudrais essayer d'enquêter d'une manière plus performante,
00:41 moins prévisible.
00:43 Comme tous les projets, à chaque fois, on se dit qu'on ne va jamais arriver.
00:47 C'est gigantesque et titanesque.
00:50 Moi, c'est le projet le plus ambitieux que j'ai eu l'occasion
00:53 de croiser dans mon métier.
00:56 Je pense que c'est la série la plus ambitieuse que Canal+ n'ait jamais
00:59 mis en oeuvre et c'est le projet le plus ambitieux du metteur en scène.
01:03 C'est Bénure.
01:05 C'est Bénure.
01:06 Ce n'est pas une série.
01:07 C'est un c'est un c'est un grand un grand film.
01:09 C'est une grande fresque.
01:11 Xavier Giannulli, le metteur en scène, l'a fait comme un film de 12 heures.
01:15 C'est que des gens de cinéma qui l'ont fait.
01:16 Tous les techniciens sont les techniciens du metteur en scène.
01:19 En fait, Xavier a eu le privilège et l'opportunité, grâce à la chaîne,
01:24 de pouvoir donner libre cours à son rêve, c'est à dire raconter une histoire.
01:29 Et au lieu d'être contraint à la compresser en 1h40,
01:32 vous lui avez donné la possibilité
01:35 de raconter l'histoire de A à Z en s'attardant,
01:38 comme dans le principe de la série, sur des détails, des personnages
01:42 qui amènent énormément à la psychologie.
01:44 Mais moi, je l'ai vécu comme un rôle que que j'accompagne plus longtemps.
01:48 On l'a tourné deux mois et demi, on a tourné 15 mois.
01:51 C'est un exercice passionnant à faire une fois dans sa vie.
01:54 C'est un souvenir mémorable.
01:55 Ils ont mis de la tévin sur les cotes à carbone.
01:57 Tévin à 19,6.
01:58 Je suis en produit financier, je n'ai jamais lu ça.
02:00 T'as compris ce qu'ils vont faire ?
02:03 Ce qu'ils ont fait avec les jeans, avec les téléphones,
02:05 ils vont faire pareil avec les cotes à carbone.
02:06 C'est un rôle qui me va comme un gant.
02:08 Et en même temps, on est très, très, très, très éloigné
02:11 entre une actrice et un rôle ou un acteur et un rôle.
02:14 C'est toujours la même chose.
02:15 C'est une histoire de négoce.
02:16 C'est un arrangement, c'est une danse.
02:18 Et il y a des choses, quelques fois dans la vie, qui ne nous vont pas.
02:22 Mais ça nous va, que ça ne nous aille pas.
02:24 Un personnage et un acteur, c'est pareil.
02:25 Donc, quand je choisis un rôle comme ce personnage,
02:28 ça ne se fait pas tout de suite, mais ça irradie inconsciemment.
02:32 Avoir été ce type en psychanalyse, c'est moi qui étais Simon Wenachter.
02:36 J'ai été lui, j'ai prononcé ses phrases, j'ai vu ce qu'il a vu.
02:39 Je n'en sors pas indemne.
02:41 Et donc, forcément, moi, Vincent, j'ai évolué depuis ce film.
02:45 Que je le veuille ou non, il m'a laissé des traces, des choses, des marques.
02:50 Si un personnage ne me laisse pas des marques, je ne le fais pas.
02:53 Ça ne m'intéresse pas.
02:54 Si c'est juste pour amener mon concours, mon nez, ma bouche, mes yeux,
02:58 ma démarche et ma voix à un personnage pour qu'on me dise, il vous ressemble beaucoup.
03:01 Ce n'est pas intéressant.
03:03 Ce qui est intéressant, c'est de repartir et d'avoir rencontré quelqu'un.
03:08 Moi, j'ai rencontré Simon Wenachter.
03:10 Il me reste des choses. C'est une négoce.
03:12 Voilà. Parce qu'à l'arrivée, cette histoire, elle s'est terminée en Saint Vincent.
03:15 Elle a eu 10 milliards à partir fumée.
03:18 Et quand on est un serviteur de l'État comme moi, ce n'est pas acceptable.
03:22 C'est quelqu'un qui représente la République, l'ordre, la morale.
03:25 C'est Robin Desbois. Il est à l'avant du navire.
03:28 Ce personnage, il essaye de faire en sorte que tout ne parte pas trop à volo,
03:32 pas trop vite.
03:33 Il essaie de freiner le cours tragique, dramaturgique
03:37 et de fuite en avant du monde dans tous les domaines.
03:40 Et lui, il s'attèle à la justice, à la morale,
03:44 essayer de faire en sorte de remettre en équilibre dans la balance le bien et le mal.
03:48 Oui, ils existent, ces gens là.
03:49 Ces héros des temps modernes qui ont encore un peu d'utopie,
03:53 qui pensent que tout n'est pas foutu.
03:56 Il en faut. Sinon, il n'y aurait pas d'association.
03:58 Il n'y aurait pas de mécènes.
04:00 Il n'y aurait pas de généreux donateurs.
04:02 Il n'y aurait pas de gens qui s'entraident.
04:03 Ce serait la Bérezina.
04:04 Alors, il y en a de moins en moins.
04:07 Il en manque de plus en plus.
04:08 Albert Camus, dans son discours pour le prix Nobel en 57 à Stockholm,
04:12 il disait une phrase formidable.
04:13 Je ne la connais pas par cœur, mais il disait
04:16 "Les gens de ma génération savent très bien qu'ils ne vont pas refaire l'histoire
04:19 et on en serait incapables.
04:20 Mais essayons de les atteler à essayer qu'elle ne se défasse pas.
04:23 Ou en tout cas, pas trop vite."
04:26 Ça doit être beaucoup de pression de lancer un nouveau service, non ?
04:28 C'est ça qui vous met sur les nerfs ?
04:30 Dites-moi, maître.
04:32 Il y a quoi derrière ?
04:34 Qui vous l'envoie ?
04:36 Il y a plein de privilèges à faire ce métier.
04:38 Il y a plein de désavantages à le faire aussi.
04:40 Mais s'il y a une chose qui est bien sûre, c'est qu'on se définit par ce qu'on fait.
04:44 Donc à un moment, quand on aligne des films
04:47 et que vous voyez ce que moi, j'ai fait ou ce que une autre a fait
04:51 ou ce que un autre a fait, à un moment, ça raconte quelque chose de la personne.
04:55 Ce qui est intéressant, c'est que les gens et les spectateurs, ils le sentent.
04:58 Donc je n'ai pas l'air d'explicier.
05:00 Rien que là, je viens de l'expliquer.
05:01 Donc déjà, je me suis fait piéger.
05:03 Oui, incarner quelqu'un qui quelqu'un qui veut réparer.
05:06 C'est forcément.
05:08 J'ai envie de réparer.
05:09 Si j'ai envie de réparer, c'est que je pense que tout n'est pas foutu.
05:13 Ça dépend des jours et des matins.
05:14 Merci.
05:15 [SILENCE]

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