De la création du Jeet Kune Do, au succès Hollywoodien, en passant par sa mort tragique, je reviens à travers cette vidéo sur la vie et l'oeuvre d'une des plus grandes stars de cinéma de tous les temps : Bruce Lee.
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Liens annexes :
- Le Jeu de la Mort montage original : https://www.dailymotion.com/video/x2r8y3f
- Bruce Lee A Warrior's Journey : https://www.dailymotion.com/video/x5nc39r
- Interview complète de Bruce Lee : https://www.youtube.com/watch?v=CxWSFDgN7D4&t=81s
- Extrait complet de son casting en 1964 : https://www.youtube.com/watch?v=uOE3P7kDdg0
Musiques :
- 'Stars in Her Skies' by Scott Buckley - released under CC-BY 4.0. www.scottbuckley.com.au
- 'Legionnaire' by Scott Buckley - released under CC-BY 4.0. www.scottbuckley.com.au
- 'Nightfall Dark Dramatic Hybrid' by Scott Buckley - released under CC-BY 4.0. www.scottbuckley.com.au
- good ol western
- Beyond The Lights : Artegon
Filmographie de Bruce Lee :
- Xi lu xiang (1950)
- Gu er xing (1955)
- L'Orphelin (1960)
- La Valse des Truands (1969)
- Big Boss (1971)
- La Fureur de vaincre (1972)
- La Fureur du dragon (1972)
- Opération Dragon (1973)
- Le Jeu de la mort (1978)
#BruceLee #Retrospective
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- 'Nightfall Dark Dramatic Hybrid' by Scott Buckley - released under CC-BY 4.0. www.scottbuckley.com.au
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Filmographie de Bruce Lee :
- Xi lu xiang (1950)
- Gu er xing (1955)
- L'Orphelin (1960)
- La Valse des Truands (1969)
- Big Boss (1971)
- La Fureur de vaincre (1972)
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#BruceLee #Retrospective
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Court métrageTranscription
00:00 *Musique*
00:07 Bruce Lee est considéré aujourd'hui comme une véritable légende.
00:10 Son nom est synonyme de puissance et de charisme.
00:13 Il a été le porte-parole d'un véritable mouvement culturel qui englobe les arts martiaux,
00:17 la philosophie qui en découle et bien sûr le cinéma.
00:20 Mais comment est-il devenu une icône de la culture populaire en seulement 4 films et demi ?
00:24 Comment a-t-il réussi à se positionner comme le porte-étendard de toute une culture orientale bien spécifique ?
00:29 Et comment a-t-il réussi à transmettre cette culture au monde entier ?
00:32 Je vais tenter de répondre à toutes ces questions dans cette vidéo qui reviendra sur la vie de l'homme,
00:36 mais aussi sur l'oeuvre de la légende.
00:38 *Musique*
00:58 *Bruits de chien*
01:00 *Musique*
01:28 Bruce Lee naît le 27 novembre 1940 à San Francisco.
01:32 Son père, un comédien de théâtre hongkongais, va très vite l'initier à la comédie, mais également aux arts martiaux.
01:37 Il commencera sa carrière cinématographique en jouant les nourrissons à l'âge de 3 mois,
01:40 puis enchaînera les petits rôles jusqu'à son premier rôle majeur à l'âge de 8 ans dans le film "The Kid" aux côtés de son père.
01:46 On peut d'ailleurs déjà lui attribuer dans ce film un certain penchant pour la bagarre.
01:50 *Bruits de chien*
02:00 C'est également à cet âge là qu'il commence à prendre des cours de tai chi avec son père,
02:04 jusqu'à ses 13 ans où il commencera son initiation aux arts martiaux chinois.
02:08 A 18 ans, ses parents l'envoient vivre aux Etats-Unis afin de ne pas perdre la nationalité américaine,
02:12 mais aussi car il a un peu trop tendance à se créer des ennuis à Hong Kong en multipliant les bagarres de rue.
02:17 Il fera le voyage en bateau et à son arrivée se dégotera un boulot de plongeur dans un restaurant,
02:21 avant d'entamer des études de philosophie à l'université de Washington à Seattle.
02:25 En parallèle de ses études, il donne des cours de kung fu à certains élèves du campus,
02:28 dont une certaine Linda Emery qui deviendra sa femme en 1964,
02:33 et avec qui il aura deux enfants, Brandon l'année suivante et Shannon en 1969.
02:38 C'est également en 1964 qu'il décide d'ouvrir une école d'arts martiaux,
02:41 désireux de partager sa culture avec tous ceux qui veulent bien la connaître.
02:45 Mais seulement voilà, ce désir de partage culturel est mal vu par la communauté des arts martiaux, si je peux appeler ça ainsi.
02:50 En effet pour eux, l'art du kung fu doit strictement être réservé au peuple chinois.
02:54 Mais Bruce Lee voit en cet art martial le moyen de faire comprendre la beauté de sa culture aux occidentaux,
02:59 qui à l'époque ont tendance à caricaturer et stigmatiser les asiatiques.
03:03 Et afin de s'émanciper de cette règle absurde, il décide de combattre le maître Wan Jackman,
03:07 avec la promesse de pouvoir continuer à enseigner s'il l'emporte.
03:10 Bruce Lee remportera son combat, mais non sans difficulté.
03:13 Et c'est à partir de cette expérience qu'il remettra en question sa condition physique, ainsi que l'efficacité de son enseignement.
03:19 Voilà en partie pourquoi en 1967, il inventera une nouvelle forme de combat, le Jeet Kune Do.
03:24 Un art martial ayant pour but d'allier rapidité, force et ingéniosité,
03:28 notamment en mélangeant les différentes techniques de combat du monde entier,
03:32 comme la boxe thaïlandaise, anglaise, le judo, la lutte, le jiu-jitsu ou l'aïkido.
03:37 Le Jeet Kune Do est une nouvelle manière d'aborder le combat, plus réaliste, plus efficace.
03:41 On peut aussi facilement affirmer que le Jeet Kune Do est l'ancêtre du MMA tel que nous le connaissons aujourd'hui.
03:46 Mais pour Lee, la clé d'un combattant efficace ne réside pas dans sa technique, mais bien dans sa condition physique.
03:51 Pour lui, sans condition adéquate, toutes les techniques au monde sont futiles.
03:55 Il commencera donc à sculpter son corps, parfois jusqu'à la limite de ce que l'être humain peut supporter.
03:59 D'ailleurs, quelques années plus tard, il se blessera gravement au dos durant un entraînement,
04:03 ce qui le clouera sur un lit d'hôpital pendant six mois et le fera passer à rien de la paralysie.
04:07 Bruce Lee a toujours voulu aller plus loin que ce que son corps pouvait accepter.
04:10 Et par peur de ne plus être le meilleur, de paraître faible, il s'entraînera six jours sur sept,
04:15 parfois quatre à cinq heures d'affilée durant des années.
04:18 A la fin de sa vie, il ne pèsera plus que 55 kilos.
04:20 On peut d'ailleurs s'en rendre compte durant la scène d'introduction d'Opération Dragon,
04:24 qui fut tournée quelques mois avant sa mort.
04:26 Ce sera d'ailleurs la dernière scène tournée par le petit dragon.
04:29 Mais revenons à l'année 64, qui fut une année décisive dans la vie et la carrière de l'acteur.
04:33 Cette année-là, Bruce Lee va un jour faire une démonstration de Kung Fu à Long Beach en Californie,
04:37 une démonstration qui s'avérera décisive.
04:40 En effet, c'est cette prestation que le producteur William Dozier découvrira.
04:43 Et c'est cette dernière qui permettra à Bruce Lee d'obtenir un casting pour une série qui ne verra finalement jamais le jour,
04:48 mais qui lui permettra malgré tout d'obtenir un rôle secondaire dans la série The Green Hornet.
04:52 Je vous laisse d'ailleurs admirer un court extrait de ce casting où Bruce apparaît tout de charisme vêtu.
04:57 - Maintenant, montre-nous quelques mouvements de Kung Fu.
05:00 - C'est difficile de les montrer seul, mais je vais essayer de faire de mon mieux.
05:05 - D'accord, peut-être quand les gars vont entrer.
05:06 - Oui, ça serait...
05:08 - Vas-y.
05:09 - D'accord.
05:10 Il y a le tapotement des doigts.
05:12 Il y a le coup.
05:14 Il y a le poing de la poignée et le low.
05:16 Bien sûr, ils utilisent les jambes.
05:18 Droit sur le groin, ou en haut.
05:20 Ou, si je peux me réveiller un peu,
05:22 ils commencent par là et arrivent en haut.
05:25 - All right. - It's kind of work.
05:28 La série sera un échec et stoppera sa production au bout d'une saison,
05:32 mais elle permettra à Lee de se créer une réputation à Hollywood.
05:34 Tout le monde veut connaître les secrets du Petit Dragon
05:37 et ses cours de Jeet Kune Do atteindront la somme astronomique de 275 dollars de l'heure.
05:41 Les élèves prestigieux se succéderont de Steve McQueen à Joe Louis en passant par Roman Polanski.
05:46 Tout le gratin d'Hollywood veut apprendre les techniques de combat de celui qu'on surnomme à travers le monde,
05:50 le Petit Dragon.
05:51 Parallèlement, Bruce Lee enchaîne les petits rôles, notamment dans les séries Batman et Long Street,
05:56 mais aussi en tant qu'acteur ou chorégraphe dans des films comme L'Orphelin, The Working Crew,
06:00 ou encore La Valse Détruant.
06:02 - Ok.
06:07 - C'est bon.
06:09 *bruit de coups de feu*
06:11 Mais malgré ses aptitudes exceptionnelles,
06:26 le cinéma américain ne propose à cette époque que des rôles extrêmement caricaturaux aux Asiatiques.
06:30 La mixité n'est pas le point fort d'Hollywood dans les années 60,
06:33 les premiers rôles étant la plupart du temps donnés aux hommes blancs.
06:36 C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il se verra refuser le premier rôle de la série Kung Fu,
06:39 qu'il a pourtant créé et mis en page afin de mettre en avant la philosophie des arts martiaux,
06:43 mais dont le premier rôle sera finalement donné à un acteur occidental.
06:46 Bruce Lee commence alors à perdre espoir.
06:48 Sa carrière à Hollywood ne parvient pas à décoller comme il le souhaiterait,
06:51 et c'est surtout dû à ses origines qu'il l'empêche d'accéder à des rôles prestigieux.
06:55 *Exemple de Bruce Lee*
07:12 Mais voilà, si The Green Hornet fut un échec aux USA, il n'en est rien en Asie.
07:16 Le peuple chinois découvre les habiletés exceptionnelles de Bruce Lee,
07:19 et ce dernier devient si populaire qu'il se fera démarcher par le producteur Raymond Shaw
07:23 afin de se voir offrir le premier rôle d'une production 100% hongkongaise,
07:27 Big Boss.
07:28 *Exemple de Big Boss*
07:40 Sorti en octobre 1971 à Hong Kong et en mai 1973 en France,
07:44 Big Boss est le film qui propulsera Bruce Lee au rang de star.
07:47 Il raconte comment un Hongkongais débarquant en Thaïlande va devoir enquêter sur une série de meurtres
07:52 impliquant son employeur et ses collègues de travail.
07:54 C'est un des premiers films à mettre en avant les arts martiaux de manière réaliste.
07:57 Et bien qu'il soit à l'origine du mythe de Bruce Lee, on va pas se mentir,
08:01 il ne s'agit clairement pas de son meilleur film.
08:03 C'est même sans doute le pire.
08:04 Ce drame social ne parvient pas à atteindre les sommets dramatiques qu'il s'est sans aucun doute fixé.
08:08 La mise en scène, les dialogues, les effets visuels,
08:11 tout ceci a extrêmement mal vieilli et se veut plus nanardesque qu'autre chose.
08:14 Et si vous ne me croyez pas, regardez-moi ce superbe sang orange et cette belle cascade à la Tex-Avry.
08:20 *Cris de Bruce Lee*
08:25 Maintenant, c'est ce qui va définir le cinéma de Bruce Lee,
08:27 qui se positionnera toujours entre le grotesque et l'épique.
08:30 Grotesque dans les scénarios ultra manichins et pas très recherchés,
08:34 et épique dans la présence quasi divine de l'acteur.
08:36 Le problème principal de ces films, c'est qu'ils sont plus au service de Bruce Lee que l'inverse.
08:40 Tous ses projets auxquels il a pris part ne gravitent qu'autour de sa seule personne.
08:44 C'est lui le projet, lui l'intérêt principal.
08:46 Sa filmographie n'est qu'un prétexte pour mettre en avant ses aptitudes physiques exceptionnelles
08:50 et son charisme à toute épreuve.
08:52 De là à dire qu'il s'agit du premier actionneur de l'histoire du cinéma, il n'y a qu'un pas.
08:56 C'est donc la présence de Bruce Lee qui sauve Big Boss.
08:59 Il jouit d'un charisme tellement imposant qu'on ne voit que lui.
09:01 Et quand au bout d'une heure, il décide enfin de passer à l'action, là tout devient évident.
09:06 Ce qu'il fait est unique.
09:07 Sa manière de se mouvoir, ses coups, ses cris,
09:10 vous avez sans aucun doute déjà vu ou entendu ça dans d'autres films.
09:13 Mais c'est ici que tout a commencé.
09:15 Le film se veut relativement violent pour l'époque,
09:17 à tel point qu'il fut interdit au moins de 18 ans durant sa sortie dans les salles françaises.
09:21 En effet, dans le film, Bruce Lee se bat pour tuer, et il tue violemment.
09:24 Mais cet excès de violence n'empêchera pas Big Boss d'être un succès commercial en Chine,
09:28 ce qui permettra à Bruce Lee de pouvoir enchaîner avec un second film,
09:31 La Fureur de Vaincre.
09:34 *Musique épique*
09:50 La Fureur de Vaincre, sorti en 1972, se veut déjà bien plus travaillé et ambitieux que Big Boss.
09:55 Quelques séquelles se font encore ressentir dans le scénario,
09:58 mais celui-ci est déjà bien plus impactant.
09:59 Il raconte l'une des versions de la mort du légendaire maître Youyou Hanja,
10:03 qui fut un des pionniers dans l'émergence du Kung Fu.
10:05 Il meurt en 1910, et les circonstances de cette mort restent encore controversées.
10:09 Comme un certain Bruce Lee, d'ailleurs, qui joue ici le disciple préféré de ce maître des arts martiaux,
10:13 et qui tente d'élucider les raisons de sa mort,
10:15 dont la cause va petit à petit le faire entrer dans une vendetta qui le mènera jusqu'à une rage ultime.
10:20 À travers son découpage, Lo Wei, le réalisateur, fait honneur aux chorégraphies de Bruce Lee,
10:24 qui atteignent ici un niveau encore aujourd'hui inégalé.
10:27 Lee manie son corps comme une arme de destruction massive.
10:29 Sa rapidité d'exécution est inhumaine,
10:32 à tel point qu'il peut enchaîner 8 coups de pied en moins de 6 secondes.
10:35 Du jamais vu.
10:36 D'ailleurs, ce combat à plusieurs dans le dojo japonais
10:38 va énormément influencer le cinéma d'action des années 80, 90 et aussi 2000.
10:43 Notamment dans Kill Bill de Quentin Tarantino,
10:45 qui va jusqu'à reprendre toute une partie de la chorégraphie,
10:47 et la fameuse tenue de Bruce Lee dans le jeu de la mort.
10:50 C'est également là qu'on peut voir pour la première fois Bruce Lee se servir d'un nunchaku.
10:54 Une arme qu'il a réussi à rendre universelle à travers le monde,
10:57 et qu'il manie avec une aisance déconcertante.
10:59 Soyons honnêtes, on a tous déjà essayé de l'imiter,
11:01 et on a tous fini avec un bleu sur le front.
11:03 Les deux combats finaux sont eux aussi totalement novateurs.
11:06 Mais j'ai ma petite préférence pour le combat contre Robert Baker,
11:09 un disciple de Bruce Lee dans la vie.
11:10 Un combat où on peut d'ailleurs s'en apercevoir à travers la technique de Baker,
11:14 identique à celle de Lee.
11:15 La vitesse et l'aisance en moins, bien entendu.
11:17 Un combat mis en scène de façon plus qu'honorable.
11:19 Les lents silences entre deux coups, les jeux de regards,
11:22 l'absence de musique offrent à la scène une ambiance à la fois envoûtante et pesante.
11:26 Le désespoir et la rage vont monter crescendo chez le personnage joué par Bruce Lee.
11:29 Il se montrera de plus en plus impitoyable au fur et à mesure des discriminations qu'il va subir.
11:34 Parce que c'est bien ce que Lee défend dans ce film,
11:36 et défendra jusqu'à la fin de sa vie.
11:37 Une culture que beaucoup méprisent, car beaucoup l'ignorent.
11:40 Et Bruce Lee souffrira plus d'une fois de discriminations raciales.
11:43 Voilà pourquoi il consacrera sa vie à faire connaître cette culture au monde entier.
11:46 Il portera seul sur ses épaules le cinéma hongkongais,
11:49 et le propulsera vers des sommets.
11:51 Même si, malheureusement, il n'a jamais pu en prendre conscience.
11:54 Le film se termine sur une ultime scène exaltante.
11:56 Le personnage de Bruce Lee se précipitant tout droit vers la mort,
11:59 sans peur, sans regret.
12:01 La caméra figeant le personnage dans une ultime posture guerrière.
12:04 Magnifique.
12:05 C'est dans la furore de vaincre qu'on se rend compte à quel point Bruce Lee a marqué de son empreinte le 7ème art,
12:10 et la manière de l'aborder.
12:11 Il est le précurseur d'énormément de procédés qu'on voit encore dans certains films actuels.
12:15 Mais ça ne s'arrêtera pas là, car avec son prochain film,
12:18 il va encore pousser son art jusqu'à la limite de la perfection.
12:22 [Générique]
12:36 Également sorti en 1972,
12:38 La furore du dragon est pour beaucoup le meilleur film de Bruce Lee.
12:40 Un des plus gros succès de l'histoire du cinéma hongkongais,
12:43 et plus de 4 millions d'entrées en France à l'époque.
12:45 On y retrouve les thématiques propres à la filmographie de l'acteur.
12:48 Le héros solitaire qui vient en aide aux siens persécutés par des antagonistes étrangers.
12:52 Dans Big Boss, Bruce Lee débarque en Thaïlande et va déjouer les plans d'un trafiquant de drogue malhonnête.
12:56 Dans la furore de vaincre, il revient chez lui après un long voyage,
12:59 et va devoir défendre l'honneur de son peuple contre la tyrannie japonaise.
13:03 Et ici dans la furore du dragon, Tang Lung vient en Italie afin de venir en aide à un ami de son oncle,
13:08 propriétaire d'un restaurant chinois,
13:09 et qui se voit subir des pressions par la mafia locale afin de vendre son établissement.
13:13 Mais contrairement aux deux films précédents, même si l'intrigue navigue sur les mêmes thématiques,
13:17 elle est ici traitée avec bien plus de légèreté.
13:20 Tang Lung se bat, mais ne tue pas.
13:21 Et quand il tue, c'est dans la contrainte et non sans remords.
13:24 Bruce Lee va également étoffer sa palette d'acteurs,
13:26 en nous présentant un aspect comique qu'il doit sans aucun doute à son père,
13:29 lui-même acteur comique en son temps.
13:31 Il avait déjà tenté la comédie dans la furore de vaincre,
13:33 mais c'était plutôt malvenu au vu du sérieux avec lequel le scénario était traité.
13:37 Qu'on soit agréablement surpris par ce changement de ton,
13:39 ou consterné par son jeu d'acteur,
13:41 il n'empêche que Bruce Lee tente des choses,
13:43 et personnellement, je prends un petit plaisir à le voir cabotiner de la sorte.
13:46 Son arrivée à l'aéroport de Rome en introduction m'a d'ailleurs fait penser au style de finesse,
13:50 toute proportion gardée bien entendu.
13:52 Il faut savoir qu'à cette époque, Bruce Lee est une méga star,
13:54 à tel point qu'il obtient carte blanche pour ce film.
13:57 Voilà comment il va se retrouver au poste d'acteur, de chorégraphe, de scénariste et de réalisateur.
14:01 La furore du dragon, c'est son bébé.
14:03 Il y insère tout ce qui fait de lui un homme d'exception,
14:06 sa philosophie, son humour, et plus que jamais son art ultime, le Jeet Kune Do.
14:10 Il se bat avec un bâton, deux nunchakus, à main nue, il désarme ses adversaires.
14:15 Bref, il nous montre tous les atouts qu'offre sa discipline.
14:18 Bruce Lee prend également le temps de nous faire admirer sa musculature
14:21 à travers des séances d'échauffement tout aussi impressionnantes que les combats qui y succèderont.
14:25 Bruce Lee se regarde jouer dans ce film, il aime l'homme qu'il est,
14:28 mais pouvons-nous vraiment lui en vouloir ?
14:30 En termes de réalisation, on pourra trouver sa moyen en dehors des combats,
14:34 notamment tous les plans à Rome qu'il a dû tourner en à peine 15 jours
14:37 avant de tourner le reste des scènes dans des studios hongkongais.
14:39 Allant jusqu'à tourner en cachette dans le Colisée au petit matin
14:42 avant de se faire prendre et de négocier l'autorisation avec un gardien sur place.
14:46 C'est dans les chorégraphies et la mise en scène des combats que Bruce Lee va encore briller.
14:50 Et évidemment, je ne peux pas ne pas vous parler de ce combat entre Bruce Lee
14:53 et le 7 fois champion du monde de karaté, un certain Chuck Norris.
14:57 Un pur moment de cinéma, unique en son genre,
14:59 où on est tout simplement envoûté par chaque coup de ces deux athlètes hors pair.
15:03 C'est le point d'orgue du film, et sans aucun doute celui de la carrière de Bruce Lee.
15:07 Ici, pas de haine, pas de vengeance, simplement un combat à mort entre deux gladiateurs des temps modernes.
15:12 Et quel plus bel symbolique que de le tourner dans l'enceinte du Colisée.
15:15 On est face à un duel digne des plus grands westerns, adoptant le même rythme de quiétude,
15:20 reprenant par moments la mise en scène de ces derniers,
15:22 allant même jusqu'à jouer de l'Egno Moricon à chaque apparition de l'Américain.
15:26 Qui joue ici de sa plus belle moquette ?
15:38 Ah... Ah ben non, finalement, je... j'ai rien dit.
15:41 Cette scène est un monument du cinéma.
15:44 Elle rejoint le panthéon des moments cinématographiques gravés dans le subconscient de chaque être humain.
15:48 Et la renommée de Chuck Norris par la suite en sera aussi la cause.
15:52 Après le succès retentissant de La Fureur du Dragon,
15:55 Bruce Lee retourne derrière la caméra pour commencer le tournage d'un tout nouveau film,
15:59 Le Jeu de la Mort.
16:00 Mais il interrompera ce tournage afin de tourner en priorité la première production hollywoodienne
16:04 qui décide de lui offrir un rôle titre,
16:06 Opération Dragon.
16:09 [Musique]
16:21 Opération Dragon, sorti en août 1973,
16:24 est le premier film réalisé en collaboration entre Hollywood et Hong Kong.
16:27 Le film mêle à merveille les moyens américains et le savoir-faire asiatique
16:30 afin de nous offrir un divertissement totalement barré,
16:33 qui mélange à la fois le genre espionnage, la blaxploitation,
16:36 le film de Kung Fu et le blockbuster américain.
16:38 Un espèce de pot pourri donc où gravite en son sommet le talentueux Bruce Lee.
16:42 Premier chinois de l'histoire à obtenir un rôle principal à Hollywood.
16:46 L'histoire nous raconte comment Lee va devoir infiltrer un tournoi d'arts martiaux
16:49 afin de se venger de ceux qui ont voulu déshonorer sa famille.
16:52 Et pour une fois on va pouvoir s'arrêter sur l'ensemble du casting plus qu'intéressant.
16:56 John Saxon, Jim Kelly et le très imposant Bolo Young,
16:59 qu'on connaît surtout pour son rôle dans Bloodsport,
17:02 où d'ailleurs il rendra hommage à Bruce Lee en reprenant ses mots.
17:05 "Bien joué, mais une brique ne rend jamais les coups."
17:09 "Le bois ne rend pas les coups."
17:17 On peut également voir dans ce film une scène où Bruce Lee affronte des gardes dans un tunnel,
17:21 et parmi ces gardes se trouve un certain Jackie Chan,
17:23 qui a d'ailleurs une belle anecdote sur ce tournage.
17:25 "I was behind the camera, waiting, waiting, I just see Bruce Lee.
17:29 *imitation de Bruce Lee*
17:31 Then I just run up, just *imitation de Bruce Lee*
17:35 Suddenly, my eyes all black, because he just one stick right on my head.
17:42 *imitation de Bruce Lee*
17:46 He missed it, but I just, I do nothing, I just *imitation de Bruce Lee*
17:50 And I just felt a little dizzy, but it's okay, I look at Bruce Lee,
17:55 Bruce Lee doesn't do anything, he look at everybody,
17:58 and keep acting, turn around, back, until the director say "cut".
18:03 Then he just throw the two sticks, just turn around,
18:06 "Oh my god", he run to me and lift me up,
18:10 "I'm sorry, I'm sorry", and actually I'm not pain anymore,
18:14 because you know, young guy like me, very tough.
18:17 But then suddenly, I don't know why, I just pretend very painful.
18:20 *imitation de Bruce Lee*
18:22 I just want Bruce Lee hold me as long as he can.
18:26 I was doing the whole day, every time he look at me, like this, I said "okay, okay".
18:34 Jackie Chan ayant déjà travaillé avec Bruce Lee dans La Fureur de Vaincre en tant que cascadeur,
18:38 là, juste là, c'est lui.
18:40 Le film fait aussi beaucoup penser à un film James Bond,
18:42 et c'est plutôt logique en sachant qu'à l'époque, la franchise britannique cartonne à travers le monde.
18:46 On a tout d'abord cette base secrète sur une île bien gardée,
18:49 Bruce Lee qui va s'introduire dans cette base afin de découvrir les plans machiavéliques du grand méchant,
18:53 et le méchant en question d'ailleurs, qui est un clin d'œil plus qu'évident au Dr. No,
18:57 antagoniste légendaire de la saga James Bond.
18:59 Maintenant, on peut dire que c'est de bonne guerre,
19:01 puisque un an après la sortie d'Opération Dragon, sortira L'Homme au Pistolet d'Or,
19:04 qui s'inspirera à son tour du style hongkongais.
19:06 J'aimerais également m'arrêter sur ce fabuleux climax,
19:09 qui utilise à bon escient les fameux procédés des miroirs,
19:11 qui offre à la scène un rendu très intéressant,
19:14 et qui offre aussi un effet assez unique au combat entre Bruce Lee et son adversaire.
19:17 Le film n'offre pas les plus beaux combats de Lee,
19:19 mais celui-ci est un de mes préférés, de par sa mise en scène très originale pour l'époque.
19:23 Et vous l'avez sans doute remarqué,
19:25 ce procédé sera repris et utilisé encore et encore à Hollywood pour les décennies à venir.
19:29 On peut d'ailleurs souligner que Bruce Lee a toujours été très minutieux
19:32 en ce qui concerne les décors de ses films.
19:34 Ils ne sont jamais là par hasard,
19:36 ils servent l'intrigue et sont toujours utilisés comme un véritable personnage
19:39 durant les scènes de combat,
19:40 que ce soit à travers leur architecture,
19:42 ou simplement dans la symbolique qu'ils représentent.
19:44 L'usine de glace dans Big Boss,
19:46 où les éléments du décor vont être utilisés au combat,
19:48 et vont créer une véritable atmosphère.
19:50 Le jardin japonais dans La Fureur de Vaincre,
19:52 qui sous-entend que Lee, avec sa technique, peut s'imposer chez l'opposant étranger.
19:55 Le colisée de Rome, qui renvoie bien entendu au combat à mort entre gladiateurs,
19:58 où il affrontera son plus redoutable adversaire.
20:01 La salle miroir dans Opération Dragon,
20:03 qui permet de jouer sur une illusion constante,
20:05 et de ce fait faire gagner à la scène une certaine tension.
20:07 Et même la pagode dans Le Jeu de la Mort,
20:09 qu'il devra gravir étage par étage,
20:11 afin d'y dénicher un trésor.
20:12 Mais ça, nous y reviendrons un peu plus tard.
20:16 Opération Dragon sera un succès mondial dès sa sortie,
20:19 et il propulsera Bruce Lee au rang de star mondial.
20:22 Celui qui cherchera toute sa vie le respect et la reconnaissance du monde occidental,
20:25 l'obtiendra enfin.
20:27 Mais il n'en sera malheureusement jamais témoin,
20:29 puisque le 20 juillet 1973,
20:31 quelques mois avant la sortie du film,
20:33 Bruce Lee meurt à 32 ans d'un œdème cérébral,
20:35 dû d'après les documents officiels,
20:37 à une réaction allergique suite à la prise d'un antidouleur.
20:40 Il laissera derrière lui une femme, deux enfants,
20:42 tout un peuple en deuillé,
20:44 et un magnifique héritage.
20:45 Un héritage que certains n'auront aucun scrupule à souiller,
20:48 à travers un mouvement qu'on appellera la Bruce-ploitation.
20:51 Un sous-genre du film de Kung-Fu,
20:52 qui proposera des longs-métrages hyper cheap,
20:54 copié-collé avec ceux de Bruce,
20:56 et utilisant des sosies de l'acteur,
20:58 afin de tirer profit de sa récente disparition.
21:00 Car sa mort représente également un énorme gouffre financier pour le cinéma hongkongais,
21:04 qui va devoir recourir à ses procédés malsains,
21:06 par peur de perdre en bénéfice.
21:08 Le mouvement prendra fin avec l'émergence de la future star des arts martiaux,
21:11 celui que beaucoup considèrent comme le digne successeur de Bruce Lee,
21:14 un certain Jackie Chan.
21:16 Mais Bruce Lee n'avait pas encore totalement tiré sa révérence.
21:19 Il restait quelque part des séquences inédites tournées par l'acteur avant sa mort.
21:23 Et ces séquences tomberont entre les mains de producteurs hollywoodiens,
21:25 qui vont tenter de tirer profit de ces quelques extraits,
21:28 afin de vendre aux spectateurs du monde entier le soi-disant dernier film de Bruce Lee.
21:32 *Musique*
21:46 D'août à novembre 1972,
21:48 Bruce Lee tourne une partie de son nouveau film,
21:50 "Le jeu de la mort".
21:51 Le film devait initialement raconter l'histoire d'un ancien champion d'art martiaux,
21:54 contraint par la mafia coréenne à prendre part à une chasse au trésor un peu spéciale,
21:58 puisque ce dernier est gardé au cinquième étage d'une pagode,
22:01 par quatre champions d'art martiaux différents sur les quatre étages du dessous.
22:04 Le personnage de Bruce Lee devait donc affronter et battre un champion différent par étage,
22:08 afin de gravir la pagode jusqu'au trésor.
22:10 Un scénario hyper alléchant,
22:12 qui va encore une fois inspirer bon nombre de fictions modernes.
22:15 Pour vous citer la plus récente, je dirais le climax de "John Wick 3",
22:18 qui reprend le même principe.
22:19 Mais cette trame narrative astucieuse,
22:21 qui consiste à battre des adversaires de plus en plus redoutables,
22:24 afin de pouvoir avancer vers son but,
22:26 inspirera surtout le monde du jeu vidéo,
22:28 qui s'en servira un nombre incalculable de fois.
22:30 Malheureusement, la mort prématurée de Bruce Lee empêchera ce projet de voir le jour.
22:34 Il faudra attendre des années pour que les fans du monde entier
22:37 puissent voir une dernière fois leur héros en action.
22:39 Et pour ce faire, Hollywood fera appel au réalisateur d'"Opération Dragon",
22:42 Robert Klaus,
22:43 afin de raccorder les rushs de Bruce Lee à une histoire crédible.
22:46 Malheureusement, il n'en saura rien,
22:48 puisque Klaus, également au scénario,
22:50 nous pondra une histoire hyper maladroite sur un acteur de film hongkongais,
22:53 qui va subir des pressions de la mafia,
22:55 qui va se faire passer pour mort après une tentative d'assassinat ratée,
22:58 afin de pouvoir se venger contre l'organisation criminelle
23:01 qui le fait chanter depuis bien trop longtemps.
23:03 Alors oui, le scénario en lui-même tient la route,
23:05 mais le problème ici, c'est le procédé.
23:07 Les trois quarts du film utilisent des sosies pas du tout convaincantes de Bruce Lee,
23:11 et la production en a sans doute conscience,
23:13 puisqu'elle cherchera par tous les moyens possibles à dissimuler leur visage
23:16 en les filmant de dos,
23:17 en les affublant d'énormes lunettes de soleil,
23:19 de straps,
23:20 et même d'une fausse barbe.
23:21 Le montage insérera également de la pire des manières
23:23 des plans fixes de Lee dans ses anciens films.
23:25 Et le réalisateur ira jusqu'à coller une photo en carton du visage du regretté comédien sur sa doublure.
23:30 Évidemment, tout ceci est ridicule,
23:32 mais le sement de l'indécent, ce sera de se servir des véritables images des funérailles de Bruce Lee.
23:37 Bref, au-delà du fait que les doublures ne sont pas convaincantes pour un sou
23:40 à tel point qu'on planque leur visage dès que possible,
23:42 le film n'est qu'une opportunité de plus pour des vautours
23:45 de se faire de l'argent sur le dos d'une personne décédée,
23:47 et d'un artiste très minutieux qui n'aurait sans doute pas accepté
23:50 que son image et son nom soient associés à cette immondice.
23:52 Le film n'a que deux choses à sauver,
23:54 la musique de John Berry, compositeur légendaire de la saga de James Bond,
23:58 et le climax qui offre au film une toute autre ampleur
24:01 dès que la véritable vedette entre en action
24:03 et nous fait grâce pour la dernière fois de son immense talent.
24:06 A noter également que la tentative d'assassinat
24:08 que subit le personnage censé être joué par Bruce Lee
24:11 sera la même que celle qui tuera réellement son fils Brandon en 1993,
24:15 ce dernier ayant succombé à une blessure par balle
24:18 durant le tournage d'une scène du film The Crow.
24:20 Évidemment quand on sait ça et qu'on voit le jeu de la mort,
24:23 ça rend son visionnage encore plus malaisant.
24:25 Le film sera évidemment et malheureusement un énorme succès,
24:29 à tel point qu'une suite verra le jour trois ans plus tard,
24:32 une suite que je ne prendrai même pas la peine de traiter ici.
24:34 Heureusement, quelques années plus tard,
24:36 les notes de Bruce Lee sur sa vision du film seront retrouvées
24:39 ainsi que d'autres rushs.
24:40 En sortira une version de 40 minutes
24:42 qui ne constitue pas un support assez consistant
24:44 pour en dégager une trame cohérente,
24:46 mais qui a au moins le mérite de faire honneur
24:48 à la vision du véritable réalisateur, acteur, chorégraphe
24:51 et scénariste du film, Bruce Lee.
24:53 Le montage original est disponible sur internet
24:56 et mérite bien plus votre intérêt que le pseudo dernier film du Petit Dragon.
24:59 Je vous conseille également le reportage
25:01 Bruce Lee, A Warrior's Journey,
25:03 qui revient sur la vision de Lee concernant les arts martiaux
25:06 et sur les étapes créatives de ce dernier film
25:08 qui devait à la base mettre en scène Bruce Lee,
25:10 un combattant complet mettant à mal les autres styles de combat
25:12 jusqu'à atteindre le sommet représentant le Jehn Kundo
25:15 à travers le basketeur et ancien disciple de Bruce Lee,
25:18 Karem Adujabar.
25:19 Bruce Lee voulait que cette ascension
25:21 ait plusieurs niveaux de lecture pour le spectateur.
25:23 Car on peut y voir Lee tenter de s'emparer du trésor
25:25 en affrontant tous ses combattants,
25:27 mais on peut aussi le voir s'émanciper
25:29 de toutes sortes de règles et de coutumes.
25:31 Vêtu d'un habit neutre et s'adaptant à chaque type de combat
25:33 afin de se connaître soi-même
25:35 et de gravir les échelons de son soi intérieur.
25:37 Car, comme il le dit très bien,
25:39 toute forme de connaissance est une connaissance de soi-même.
25:42 C'est une vision très philosophique,
25:44 mais c'est celle de Bruce Lee.
25:45 Ne suivre aucune voie,
25:47 n'avoir aucune limite,
25:48 s'adapter à l'adversité pour mieux la combattre.
25:51 Mais il explique ça bien mieux que moi.
25:54 "Emptiez votre esprit.
25:55 Soyez formel,
25:56 sans forme,
25:58 comme l'eau.
25:59 Vous mettez de l'eau dans un cup,
26:01 elle devient un cup.
26:03 Vous la mettez dans un pot,
26:05 elle devient un pot.
26:07 L'eau peut flower,
26:09 ou crever,
26:10 ou se déchirer,
26:11 ou se casser.
26:12 Soyez de l'eau, mon ami."
26:15 Avec le jeu de la mort,
26:20 Bruce Lee allait sans doute passer un cap décisif.
26:22 Et le succès d'Opération Dragon
26:24 lui aurait ouvert la voie du cinéma américain
26:26 et de ce fait mondial.
26:28 On est donc en droit de se demander
26:29 quel rôle il aurait joué dans la période du Nouvelle Hollywood des années 70,
26:32 ou celle des films d'action des années 80.
26:35 Malheureusement, personne ne le saura jamais.
26:37 Et c'est aussi pour ça que Bruce Lee est aussi légendaire.
26:40 C'est sa disparition soudaine
26:41 qui a laissé tellement d'interrogations autour de l'homme et de l'acteur
26:44 qui fait qu'il est resté sur toutes les lèvres encore aujourd'hui.
26:47 Et c'est l'ensemble de son oeuvre,
26:49 aussi courte soit-elle,
26:50 qui ouvre la voie à tellement d'autres stars occidentales et asiatiques.
26:54 Il marque encore aujourd'hui de son empreinte le cinéma,
26:57 les arts martiaux,
26:58 les jeux vidéo,
26:59 la littérature.
27:01 Il continue d'inspirer plusieurs générations
27:03 et continuera encore et encore
27:05 pour les générations à venir.
27:07 [Musique]