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Marc Roger

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Transcription
00:00 Écoutez France Bleu, Garlozet à notre invité donc maintenant en studio, l'adjoint responsable direct d'Emmaüs à Alès Quentin.
00:06 Oui bonjour Marc Roger.
00:07 Bonjour.
00:08 Merci d'être avec nous donc ce matin.
00:10 Pour parler de cette opération, vous recevez en fait des pourboires à Emmaüs que vous transformez en bons d'achat
00:17 que vous allez ensuite remettre au Resto du Coeur.
00:20 Pourquoi ce coup de main Marc Roger ?
00:22 Parce que je crois que c'est le but d'Emmaüs, d'aider les autres.
00:26 Et donc il y a eu un partenariat qui a été signé hier avec le Resto du Coeur du Gard.
00:31 Alors concrètement ça se passe comment ?
00:33 Nous récoltons des pourboires au quotidien chez Emmaüs à Alès.
00:38 Et donc ensuite ces pourboires sont transformés à la fin du mois en bons d'achat
00:43 et ils seront remis au Resto du Coeur du Gard.
00:46 Ce qui représente à peu près 800 à 1000 euros mensuellement.
00:49 De bons d'achat. Ce sera remis quand ça cette somme là ?
00:52 Chaque fin de mois, c'est à dire à la fin du mois de novembre.
00:55 Donc en clair Marc Roger, si je résume, c'est à dire qu'on a une association
00:59 donc vous Emmaüs, qui vient en aide à une autre association en grande difficulté financière.
01:04 On en a beaucoup parlé. Sans cette solidarité, il se passerait quoi ?
01:08 Il se passerait quoi ? C'est à dire que c'est le but d'Emmaüs déjà d'aider les autres.
01:13 C'est sa vocation.
01:16 Donc aujourd'hui on a les moyens de le faire.
01:18 Donc on le fait avec plaisir.
01:20 D'autres Emmaüs d'ailleurs aident en France beaucoup d'associations.
01:24 Est-ce que vous voyez qu'effectivement il y a de plus en plus de Français qui sont dans le besoin ?
01:29 Oui, on le ressent tous les jours.
01:31 Donc nous notre clientèle, ce sont des gens qui sont dans le besoin, qui sont en grande difficulté.
01:35 Donc on fait beaucoup de remises pour les étudiants à ce moment.
01:39 Et effectivement notre clientèle augmente.
01:41 Donc on s'aperçoit que la précarité progresse.
01:45 Elle augmente dans quelles proportions ?
01:47 Depuis un an, un à deux ans, on a une forte inflation en France.
01:52 D'après le Restos du Coeur, elle a doublé en une année.
01:56 Donc sur l'année 2022-2023.
01:59 Et nous elle est en forte progression aussi.
02:01 Donc chez nous on le ressent au quotidien.
02:03 Et ça se traduit comment concrètement, chez vous ?
02:05 Ça se traduit par des gens qui ont de grosses difficultés à acheter des produits de première nécessité.
02:13 Et donc c'est à dire qu'ils viennent chez vous ?
02:15 Ou alors peut-être est-ce qu'ils se tournent vers d'autres associations de plus en plus ?
02:20 Peut-être du fait d'internet aussi, pour être aidés ?
02:24 Oui, ils se tournent autour de nous beaucoup vers la Croix-Rouge, vers les Restos du Coeur.
02:28 Donc pour ce qui est alimentation.
02:30 Et chez nous, c'est surtout sur des vêtements, sur de l'électroménager.
02:35 Donc on fait des remises importantes pour les étudiants et pour les gens qui nous sont envoyés par des assistantes sociales.
02:44 Parce que vous, c'est par exemple, vous vendez quoi concrètement ?
02:46 Des vêtements ? À quel prix ? Et pour quel public aussi ?
02:49 Qui vient chercher ces vêtements chez vous ?
02:51 Des gens qui sont en difficulté financière.
02:53 Donc il y en a de plus en plus.
02:55 Donc nous on vend des vêtements, on vend des livres, on vend de l'électroménager, des meubles, des disques.
03:02 Enfin on vend beaucoup de choses.
03:04 Tout ce qu'Emmaüs récupère donc sur les donations.
03:07 Est-ce que vous voyez peut-être des gens aussi qui, dit-on, ont les moyens et qui viennent quand même chez vous ?
03:13 Ou ça reste rare ?
03:15 Non, je pense que les gens qui viennent chez nous,
03:16 bon, mais ils viennent parce qu'effectivement, ils manquent de moyens pour acheter du neuf.
03:21 Et on a de plus en plus de monde, oui c'est vrai, on a des gens qui sont salariés,
03:26 qui viennent chez nous alors que par le passé, ils allaient certainement ailleurs.
03:29 Est-ce que les dons sont en baisse chez vous ?
03:32 Non, pas du tout, non, on ne ressent pas de baisse de dons.
03:35 Dans ce contexte, non ?
03:37 Non, non, non.
03:38 Non, Emmaüs, je crois qu'il a un don relativement important de par son créateur, l'abbé Pierre,
03:44 et son fondateur, et non, on a de plus en plus de dons.
03:47 Est-ce que vous avez peut-être des objets que vous recherchez en particulier, dans ce contexte ?
03:55 Non, on ne recherche rien en particulier, donc on a beaucoup de donations de vêtements,
04:00 je vous dis, de livres, d'électroménagers, de meubles,
04:04 donc on ne recherche rien en particulier, on prend ce qu'on nous donne.
04:08 Marc Roger, je voulais revenir aussi sur vous, votre destin à vous, autre sujet,
04:16 donc vous étiez ex-agent de star de footballeur.
04:20 Oui, ça c'est le passé.
04:21 Oui, justement, est-ce que l'engagement que vous avez aujourd'hui,
04:25 c'est peut-être pour tourner cette page que vous avez connue pendant des années,
04:30 et qui est du foot et de l'argent fou aussi ?
04:35 Oui, mais ça c'était le passé, c'était une période de ma vie,
04:38 mais je préfère mon présent aujourd'hui, donc d'aider les autres,
04:42 et puis de défendre Emmaüs qui est une noble cause.
04:46 Vous avez voulu tourner la page complètement ?
04:48 Oui, oui, j'ai voulu la tourner, effectivement.
04:50 Est-ce que c'est pour vous une manière aussi de vous racheter peut-être un peu ?
04:53 Non, je n'ai pas pensé à ça, je n'ai pas réfléchi,
04:56 non, pour moi Emmaüs c'était une belle cause,
05:00 aider, donner, donc c'est ce qui me faisait envie.
05:04 Oui, Marc Roger, je vous remercie beaucoup d'avoir été avec nous sur France Blog,
05:07 à Arlozers ce matin, donc je rappelle que vous êtes l'adjoint responsable direct d'Emmaüs à Alès, merci à vous.
05:13 Merci à vous.

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