[DOC EN STOCK] L'orthopédiste 2.0 - Le débrief

  • l’année dernière
Le débrief de la table ronde Doc en Stock sur les innovations en orthopédie à la Sofcot.

Ca bouge en orthopédie, des robots chirurgiens pour les prothèses du genou, des lunettes de réalité mixte, de l’impression 3D, de l’IA ou des bases de données, on a rencontré des chirurgiens biens dans leur époque, et qui au-delà du geste, testent, inventent, sont des pionniers des blocs. Ils vont chacun vous présenter une innovation et surtout quand est ce qu’elle sera disponible au plus grand nombre. Avec Pr Stéphane Boisgard qui vient nous parler de Renacot, le Dr Michel Bonnin qui va présenter Ganymed Robotic, le Dr Marc-Olivier Gauci pour parler IA et lunettes en réalité mixte et le Dr Rémy DiFrancia pour l’impression 3D.
Transcript
00:00 Qu'est-ce que l'AVAL ?
00:03 A Nice, on est un centre de chirurgie augmentée, un centre pilote,
00:07 dans lequel on développe plusieurs innovations,
00:09 et en particulier une des dernières innovations concerne la réalité mixte.
00:12 Pour simplifier le contexte, on a le modèle numérique,
00:15 c'est-à-dire le jumeau numérique du patient,
00:17 qui est issu des données d'imagerie qui vont permettre de créer un modèle numérique.
00:21 Ça, c'est la chirurgie computationnelle.
00:23 Et puis en AVAL, on a la chirurgie augmentée,
00:26 qui a des déclinaisons différentes, qui sont le robot,
00:28 qui sont la réalité mixte, qui sont la pression 3D, la navigation.
00:31 Et donc, à la fin, on opère le patient et on a des résultats.
00:35 Et la réalité mixte, c'est donc un outil qui, aujourd'hui,
00:38 permet d'appliquer et d'emmener la donnée au bloc opératoire.
00:41 Alors, sur la première phase, on l'emmène au bloc opératoire,
00:45 on télécharge la planification, c'est-à-dire la simulation préopératoire
00:48 qu'on a faite tranquillement dans son bureau sur les données du patient,
00:52 et on les emmène, grâce à la réalité mixte, au bloc opératoire.
00:56 L'innovation, aujourd'hui, qui est vraiment développée au CHU de Nice
01:00 et dans mon équipe de recherche, c'est de rendre tout cela collaboratif.
01:04 Et donc, on se connecte, en fait, à une plateforme cloud,
01:08 c'est ce qu'on appelle, en fait, le Metaverse.
01:10 Et le fait de se connecter à ce cloud permet, finalement,
01:13 d'avoir des interactions et de réellement nous libérer,
01:15 puisque quand on opère, on est habillé en stérile,
01:18 de vraiment nous libérer, de nous donner un accès à toutes les données
01:21 qui peuvent nous permettre de prendre en charge le patient
01:24 de façon optimale au bloc opératoire, en ayant accès à des imageries.
01:29 Et même en faisant appel, des fois, à des experts,
01:32 et donc on a la possibilité de mettre en place une téléassistance,
01:35 et ça nous aide aussi, ça nous permet aussi de faire appel
01:39 à plusieurs étudiants qui peuvent regarder en même temps que nous
01:42 la chirurgie et donc leur communiquer, finalement,
01:45 nous transmettre nos trucs et astuces pendant l'intervention.
01:52 La robotique de nouvelle génération, telle que nous l'avons imaginée
01:55 avec Ganymed Robotics, est une robotique basée sur trois piliers.
02:00 Premièrement, il y a un scanner préopératoire.
02:03 Ce scanner est fusionné avec la scène opératoire
02:07 automatiquement grâce à une caméra fixée sur le robot,
02:11 ce qui permet d'éliminer les trackers, les caméras infrarouges
02:15 et le matching des surfaces articulaires pendant l'intervention.
02:19 Ça fait gagner du temps, ça évite toute la complexité opératoire.
02:24 Et puis le troisième pilier, c'est un système robotisé simple
02:28 qui n'est pas motorisé, qui est manipulé par le chirurgien
02:32 et le robot place la lame de scie automatiquement
02:36 dans les bons plans de coupe, mais c'est actionné par le chirurgien.
02:40 Donc il n'y a plus de moteur, plus d'ingénieurs en salle
02:44 et plus de recalibrage régulier à faire.
02:48 Le but étant de faire une robotique finalement amie du chirurgien
02:52 qui reste le chef d'orchestre.
02:54 Pour l'instant, la technologie Ganymede est encore au stade de recherche.
02:59 De nombreuses prothèses ont été implantées en laboratoire d'anatomie.
03:03 Les premières séries cliniques seront réalisées en 2024
03:07 pour une commercialisation à partir de 2025.
03:11 RENACODE, c'est le registre national de chirurgie orthopédique.
03:17 On a créé ce registre, mais c'est bien plus qu'un registre.
03:20 L'idée, c'est qu'on ait un dossier patient,
03:22 c'est-à-dire qu'ils vous permettent de suivre votre patient
03:25 avec des données minimales cliniques,
03:27 avec les données minimales dont vous avez besoin pour remplir les registres.
03:30 Et remplir ces registres, cela va devenir une obligation
03:33 pour avoir les autorisations de chirurgie
03:35 et également pouvoir améliorer votre relation avec le patient
03:39 parce que ce dossier patient est interactif avec le patient
03:42 qui pourra répondre à des proms, qui pourra vous alerter,
03:45 qui pourra échanger avec vous.
03:47 Et dans ce cadre, vous serez plus efficients,
03:49 votre patient sera mieux soigné,
03:51 mais également, vous aurez une partie de votre certification
03:54 qui sera remplie car dans la certification à venir,
03:57 qui viendra complètement de l'accréditation que vous connaissez à l'heure actuelle,
04:00 il faudra avoir une relation privilégiée avec le patient.
04:04 Donc, RENACODE, c'est bien plus qu'un registre,
04:07 c'est améliorer vos soins, améliorer la relation avec vos patients
04:11 et donner de la puissance à toute l'orthopédie française
04:13 parce qu'avec toutes ces données, nous pourrons vis-à-vis des pouvoirs publics
04:16 mieux organiser les soins, mieux rémunérer ces soins
04:19 et donc à terme, avoir une meilleure pratique pour tous les confrères.
04:24 Donc, une seule chose à faire,
04:26 allez sur www.renacode.org, inscrivez-vous,
04:30 même si vous ne l'utilisez pas tout de suite,
04:32 vous allez nous renforcer et nous permettre d'avancer tous ensemble
04:36 pour améliorer la prise en charge de nos patients.
04:42 L'impression 3D, qu'est-ce que c'est ?
04:44 C'est un procédé de fabrication additive,
04:46 alors qu'il est largement répandu.
04:48 Ce n'est pas juste une nouvelle technologie,
04:49 c'est une vraie révolution industrielle
04:51 qui tend à se démocratiser en médecine,
04:55 notamment en orthopédie-traumatologie.
04:57 Alors, qu'est-ce qu'on peut faire en orthopédie-traumatologie ?
04:59 On peut imprimer des modèles, c'est-à-dire de l'os,
05:01 qu'il soit sain ou fracturé.
05:03 Les champs des possibles sont immenses
05:07 puisqu'on peut juste regarder, le toucher,
05:10 pour comprendre mieux les fractures.
05:12 On peut aussi faire de l'enseignement avec nos internes
05:14 sur la compréhension des fractures.
05:15 On peut proposer la pièce aux patients
05:17 pour qu'ils puissent comprendre sa pathologie.
05:20 On peut aussi être dans des choses un peu plus compliquées
05:22 avec des guides de coupe, des guides personnalisés.
05:25 Bien sûr, on peut aller sur de l'implant imprimé en 3D,
05:27 mais ça c'est dans une autre dimension.
05:31 Les bénéfices de l'impression 3D dans nos spécialités sont immenses
05:34 puisque toutes les études montrent
05:38 qu'il y a moins de pertes sanguines, moins de rayons X,
05:40 un temps opératoire diminué.
05:42 Il y a vraiment un avantage à utiliser cette technologie,
05:46 surtout qu'elle ne coûte pas très cher.
05:49 Nous, à Brest, on a la chance d'avoir un coordinateur
05:53 de la plateforme d'impression 3D
05:54 qui va centraliser toutes les demandes de l'hôpital
05:57 et qui va s'occuper de ça.
05:59 Mais une imprimante d'entrée de gamme ne coûte pas très cher,
06:02 on peut faire beaucoup de choses avec.
06:04 Il ne faut pas hésiter à se lancer avec l'impression 3D.
06:07 Pour plus d'informations, visitez www.imprimera.com
06:09 Imprimera.com
06:11 Imprimera.com
06:13 Merci à tous !
06:15 Merci à tous !

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