• l’année dernière
A Grenoble comme dans d’autres grandes villes, ils récupèrent ce que les magasins d’alimentation retirent de la vente, y compris jusque dans les poubelles. On les appelle les glaneurs et glaneuses. Un reportage de Lina Badreddine récompensée du coup de cœur du jury du prix Varennes 2023. Des tables sont déjà présentes dans plusieurs salles de fitness en Isère mais c'est à Meylan que le premier club de bras de fer sportif du département a ouvert cet été. Une discipline méconnue avec des règles bien précises qui séduit déjà de nombreux amateurs de musculation. Et puis à la fin de ce JT on retrouvera Fredi Meignan, vice président de Mountain Wilderness de retour du One Planet Summit, et Eliot Jager, doctorant à l'institut des géosciences de l'environnement qui a contribué à établir que les plateformes de glace du groenland avaient perdu plus d'1/3 de leur volume...

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00:09 A Grenoble, comme dans d'autres grandes villes, ils récupèrent ce que les magasins d'alimentation retirent de la vente, y compris jusque dans les poubelles.
00:15 On les appelle les glaneurs et les glaneuses.
00:17 C'est un reportage de Lina Badreddine qui a été récompensé du coup de cœur du jury du prix Varenne 2023.
00:24 Des tables sont déjà présentes dans plusieurs salles de fitness en Isère, mais c'est à Mélan que le premier club sportif de bras de fer du département a ouvert,
00:34 depuis cet été, une discipline méconnue avec des règles bien précises qui séduit déjà de nombreux amateurs de musculation.
00:42 Et puis à la fin de ce JT, on retrouvera Freddy Mégnon, vice-président de Mountain Wilderness,
00:47 de retour du One Planet Summit, et Elliot Jager, doctorant à l'Institut des géosciences de l'environnement,
00:54 qui a contribué à établir cette mauvaise nouvelle.
00:57 Les plateformes de glace du Groenland ont perdu plus d'un tiers de leur volume.
01:01 Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver dans ce JT du mardi 14 novembre 2023, du lundi au vendredi, à partir de 18h.
01:10 L'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
01:13 On commence par cette alerte crue. La vigilance orange crue a été activée dans le secteur du Grésivaudan et Grenoble,
01:21 en raison de pluies attendues dès ce mardi soir et dans la nuit, mais surtout conjuguées aux fontes de neige importante.
01:27 A Grenoble, la voie sur berge a été fermée jusqu'à nouvel ordre.
01:31 Le niveau devrait encore monter dans les prochaines heures, et le débit passer de 460 à 800 m3 par seconde.
01:38 L'accès est également interdit aux pistes cyclables et aux voies piétonnes longeant l'Isère.
01:43 Les conditions de circulation devraient être difficiles, y compris sur le réseau ferroviaire.
01:48 Les zones en sous-sol, notamment les parkings, pourraient aussi être touchées.
01:53 Le gaspillage alimentaire, un véritable fléau. En moyenne, chaque supermarché jette 20 kilos de nourriture par jour.
02:00 Avant le passage des baies à ordures, la fratrie des glaneurs solidaires grenobloises s'organise chaque lundi
02:07 pour récupérer les produits périmés ou non, mais encore consommables dans les poubelles des supermarchés de l'agglomération.
02:13 Un reportage que nous vous avions déjà diffusé en début d'année, mais que nous voulions remettre en avant puisque ça ne s'arrête pas,
02:20 et que notre journaliste Alina Badreddin vient d'être récompensée pour ce sujet par la fondation Varennes.
02:27 Elle obtient le coup de cœur du jury dans la catégorie "journaliste-reporteur d'image". On regarde son reportage.
02:33 Au total, cinq équipes se sont constituées ce jour-là. Objectif, lutter contre le gaspillage alimentaire
02:43 en récupérant les denrées encore consommables dans les poubelles des supermarchés.
02:48 Depuis huit ans, la fratrie des glaneurs solidaires grenoblois propose une alternative aux associations
02:57 qui exigent des revenus en dessous de 700 euros pour être aidées.
03:01 Ce soir, on a récupéré pas mal de légumes et de yaourts, de choses comme ça, de produits laitiers.
03:10 Et là, on a aussi récupéré des croissants, des noiseries.
03:14 Selon le ministère de la Transition écologique, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an,
03:23 une valeur commerciale estimée à 16 milliards d'euros.
03:26 J'ai deux adultes avec trois enfants et chaque semaine, j'ai calculé environ entre 250 et 300 euros d'économies en course.
03:37 Et après chaque passage, les membres du collectif nettoient et remettent les baines en place.
03:42 Nos actions se basent sur de la désobéissance civile, sur de l'action directe et non violente,
03:49 on fait de l'écologie positive et radicale et nous sommes assez fiers de ce que nous faisons.
03:56 On n'a même pas besoin de se cacher parce qu'on assume ce qu'on fait.
03:59 Mais pour empêcher les glaneurs, certaines enseignes ont leur technique.
04:03 Ils mettent des trucs en verre volontairement pour blesser les personnes qui tenteraient de monter.
04:12 Si j'étais à la place d'un supermarché, je préférais que les gens aillent fermer les poubelles que de voler dans les rayons.
04:21 Dans ce magasin, il y a eu un passif, il y a eu des gens qui ont foutu le bordel.
04:25 Or, ce n'était pas nous.
04:27 Alors depuis, dans ce supermarché de Fontaine, les produits jetés sont éventrés.
04:33 Avec soin, chaque aliment a été transpercé d'un coup de cutter.
04:37 Coup de cutter, ils ouvrent bien le truc pour que ça soit irrécupérable.
04:42 Pourtant, depuis 2016, la loi Garot interdit les pratiques de destruction d'aliments encore consommables.
04:48 Même les yop, ils sont crevés.
04:50 Oui, ils sont crevés. Ils sont jusqu'au bout de ciste.
04:55 Mais les glaneurs réussissent quand même à récupérer certains produits.
04:59 Un butin qu'ils partagent ensuite équitablement avec les autres équipes de collecte.
05:04 Tous ces aliments qui auraient dû être jetés serviront donc à nourrir des étudiants,
05:09 personnes âgées, travailleurs et classes moyennes précaires,
05:12 personnes en situation de handicap.
05:14 La liste est longue, autant que le combat qu'ils mènent contre le gaspillage alimentaire.
05:19 Lina se verra remettre son prix le 7 décembre à Paris.
05:23 Encore bravo à elle qui avait déjà reçu le prix du journalisme local de la Fondation Varennes
05:29 il y a deux ans avec son sujet sur l'association Street Coiffe à Grenoble.
05:33 Qui coiffe les plus démunis.
05:35 Le conseil municipal de Grenoble a journée avant la fin dans la nuit de lundi à mardi.
05:40 Après un peu plus de 9 heures de débat, le maire Eric Piolle a dû clore la séance un peu après minuit
05:46 en raison d'un manque de corps homme alors qu'il restait une trentaine de délibérations à étudier.
05:51 L'opposition ayant décidé de quitter la salle durant une suspension de séance
05:55 pour protester contre le refus du maire d'écouter en conseil un commerçant habitué du marché de Noël
06:00 et débouté cette année. Et du côté de la majorité, les 28 élus sur 30 ne pouvaient suffire à poursuivre la séance.
06:07 Le conseil sera reprogrammé avant la fin de la semaine.
06:10 Les oppositions continuent elles de demander un début des débats en matinée pour éviter de terminer à des heures induites.
06:18 Et notre épreuve de force est sans doute l'une des épreuves les plus ancestrales voire archaïques.
06:23 Le bras de fer, c'est un vrai sport que l'on pratique dans un vrai club.
06:27 Mirko Pessi a posé ses coudes sur la table de Freedom Fitness à Mélon.
06:32 Paume contre paume, face à face, c'est une guerre de force qui se joue sur la table de bras de fer.
06:40 Freedom Fitness est le premier club à proposer ce sport en Isère.
06:44 Depuis son ouverture en juillet, le club accueille de nouveaux adhérents toutes les semaines.
06:49 J'ai rejoint le club il y a à peu près un mois. J'ai commencé cette discipline parce que j'ai vu les autres pratiquer.
06:55 Ma curiosité a pris le dessus et j'ai voulu en savoir plus.
07:00 C'est pour aller chercher mes limites parce que je sais que ce n'est pas uniquement la force qui joue dans cette discipline, c'est également beaucoup de technique.
07:06 Ça fait 3-4 ans que je me suis intéressé au bras de fer.
07:10 Et puis là, ça fait 6 mois qu'on commence à s'entraîner pas trop mal. Mais bon, on t'attonne.
07:15 Même en s'entraînant pas très bien techniquement, au début on a une bonne progression.
07:19 Cette épreuve de force est une activité millénaire pratiquée pour se comparer à un ami, à un rival ou à un membre de sa famille.
07:27 Le bras de fer a été reconnu comme discipline sportive en 1977.
07:32 C'est aujourd'hui un sport codifié avec ses règles et ses techniques.
07:36 C'est pas le bras de fer qu'on peut faire dans les bars ou autre. Il y a des règles. Il y a un travail spécifique à faire pour pouvoir progresser dedans.
07:43 On peut croire que celui qui est le plus fort, le plus costaud va être forcément le meilleur sur table.
07:47 Or, ça n'a rien à voir. Des personnes de 80 kg peuvent battre des personnes de 100 kg.
07:51 Au bras de fer, la clé c'est le poignet. Les adhérents travaillent spécifiquement les muscles pronateurs et fléchisseurs des avant-bras.
08:00 Dans le bras de fer, il y a deux axes à travailler. Ce qu'on appelle le "rise" et le "cup".
08:06 Le poignet est super important au bras de fer. C'est avec le poignet qu'on peut désactiver la force de l'autre, le déconnecter sur les chaînes musculaires.
08:14 Il faut contrôler la main de l'autre, c'est-à-dire voir où est-ce qu'il va attaquer, où sont ses forces, ses faiblesses, et lui, qu'est-ce qu'il fait.
08:21 Chacun applique sa technique et puis s'adapte à la technique qu'il subit. Donc c'est très rapide.
08:25 Un match ne dure que 5 secondes. Les plus serrés peuvent s'allonger jusqu'à 40 secondes. Dans de nombreux pays de l'Est, le bras de fer est le sport national.
08:34 En France, la discipline ne compte que 17 clubs pour 350 licenciés.
08:40 Et parmi les variantes, il paraît qu'en Angleterre, on pratique le bras de fer d'orteil. Shocking !
08:46 Je ne vais pas vous demander de pratiquer un bras de fer, mais de nous parler des glaciers qui sont en train de fondre.
08:51 C'est une réalité en France, mais aussi un peu partout, y compris au Pôle. On va donc en parler avec mes deux invités.
08:57 Frédéric Meillon, bonsoir.
08:58 Bonsoir.
08:59 Vous êtes vice-président de l'association Mountain Wilderness, ancien gardien de refuge.
09:03 Je sais bien ça.
09:04 Et Eliott Jager, vous êtes doctorant à l'IEG, l'Institut des géosciences de l'environnement de l'Université Grenoble-Alpes. Bonsoir.
09:11 Bonsoir.
09:12 On va commencer avec vous, si vous le voulez bien, avec d'autres chercheurs de Grenoble, mais aussi aux Etats-Unis, je crois, d'autres endroits.
09:20 Vous vous êtes penché sur les plateformes de glace du Groenland. On pouvait se dire qu'à priori, on était tranquille, il faisait suffisamment froid, c'était pas prêt de fondre.
09:31 Et pas du tout. D'abord, il ne faut pas confondre plateforme et banquise. Est-ce que vous pouvez nous expliquer la différence ?
09:37 Oui. Du coup, la différence, c'est que la banquise, c'est de la glace de mer.
09:42 Donc, durant l'hiver, ça va se former parce que la mer, elle va geler. Et pendant l'été, ça va globalement fondre.
09:48 Alors que la plateforme, c'est également de la glace qui est sur l'eau, mais elle est rattachée en fait à la calotte polaire du Groenland.
09:57 Et là, on voit des gros blocs de glace, donc c'est des gros icebergs. Et la plateforme, c'est ce qui est plus en amont, au-dessus, au fond.
10:07 Et donc, c'est vraiment raccroché au glacier, alors que la banquise, ça va être un peu le brouillis devant les petits blocs.
10:16 Et quand on parle de permafrost, c'est encore autre chose ?
10:19 Oui, c'est encore autre chose. Le permafrost, ça va être la glace, enfin le sol qui est gelé en permanence.
10:25 Donc là-bas, par exemple, on voit au fond des terres, ça, ce sera le permafrost.
10:31 Alors, comment est-ce que les chercheurs, vous, vos équipes, comment est-ce que vous avez travaillé pour récupérer des données,
10:38 aller étudier ces plateformes de glace ?
10:42 Ça se fait principalement grâce à des données satellites.
10:46 Donc les glaciers, c'est vraiment des grosses masses de glace qui avancent doucement, un peu comme du miel, ça avance doucement.
10:57 Et donc, on peut mesurer la vitesse du glacier en regardant juste, par exemple, comment les failles se déplacent.
11:03 On va voir un déplacement et selon la distance, le temps qu'a mis la faille à se déplacer dedans, on va remonter à la distance.
11:11 Là, on voit très bien le glacier qui avance.
11:14 En quelques années, il y avait beaucoup de glace et puis il y en a beaucoup moins.
11:20 À présent, il y a quand même des chercheurs qui ont eu la chance de se rendre sur place.
11:25 Et alors, tous ces éléments, ça vous a permis de faire une constatation assez édifiante ?
11:32 Du coup, pour la première fois, on a réussi à remontrer à la fonte qui se passait sous ces plateformes,
11:39 dans le temps, depuis les années 2000, alors qu'avant, on avait seulement des données, par exemple, une année 2010.
11:46 Donc, ça nous permet de construire des séries temporelles, des longues séries, et voir,
11:51 est-ce que ça fond plus selon les années et en fonction aussi de la température de l'océan.
11:57 Et du coup, on a vu qu'avec l'augmentation de température de l'océan, ces plateformes étaient également touchées.
12:03 Alors, c'est ce qu'on va voir justement sur un croquis, c'est qu'en fait, ça se passe par en dessous.
12:07 Voilà, c'est ce que vous nous avez apporté, c'est ça, c'est que c'est l'océan qui va se réchauffer.
12:13 Tout à fait. Et on va avoir ce qu'on appelle la ligne d'échouage,
12:18 qui est le moment où la plateforme, elle quitte le sol, qui va reculer.
12:22 Et comme on relâche en fait des contraintes, un peu comme un bouchon de champagne qui part,
12:28 le glacier, il va accélérer et du coup, il va perdre plus de masse.
12:31 Alors ça, ça paraît loin comme ça, mais en fait, ça peut avoir des conséquences très importantes, y compris dans nos vies.
12:38 Oui, oui. Déjà, ça va contribuer à l'élévation du niveau des mers.
12:42 Donc à gros doble, on ne va pas être directement touché, mais ça va également modifier les courants marins.
12:47 Et donc, tout, tout de là, également la biodiversité.
12:51 Quel niveau d'eau ? Est-ce que ce que vous nous racontez, c'est un peu le scénario du film "Le jour d'après" de 2004 ?
12:57 Non, non, non, pas si dramatique. Ce film, il exagère un peu les conséquences.
13:04 Mais bon, c'est un peu dans l'idée. Les glaces du pôle vont fondre.
13:08 Ça va faire monter les niveaux des océans un peu partout.
13:11 Voilà, c'est ça. Mais il faut quand même se dire que c'est un processus lent.
13:15 Mais vous avez quand même été étonné des résultats ?
13:18 Que ce soit, oui, que les plateformes soient autant touchées, surtout qu'avant, on pensait que justement,
13:23 ces zones qui sont très au nord, du coup, où il fait très froid, étaient plutôt épargnées par le changement climatique.
13:29 Et donc, avec cette fonte, ces endroits qui sont très stables et qui aujourd'hui ne contribuent pas trop à l'élévation du Nid de mer,
13:35 il y a le risque que ça devienne un contributeur important à cette élévation du Nid de mer.
13:41 Dans les prochaines dizaines, dans les prochaines décennies.
13:44 Frédéric Mégnan, plus près de nous, mais on le voit, tout ça, c'est très lié, finalement.
13:49 Vous avez assisté au premier One Planet Summit, c'était la semaine dernière, à Paris, au Muséum d'Histoire Naturelle.
13:56 Vous étiez avec d'autres membres de l'association, mais vous étiez avec un petit nouveau, un gros glaçon.
14:02 Pourquoi vous avez apporté ce glaçon ?
14:04 On l'a appelé Gaspard, parce qu'il venait des glaciers de la mèche, Gaspard de la mèche.
14:09 Voilà, le glaçon qui a été récupéré, donc, là-bas, il pesait 35 kilos quand on l'a récupéré sur le bord du glacier.
14:18 Là, on le voit dans le TGV, un morceau de glacier qui a pris le TGV.
14:22 On avait demandé au barman quand même.
14:25 Mais au-delà de ça, c'était un sacré symbole, parce que ces glaces-là, elles ont parfois des centaines d'années, parfois même plus.
14:34 C'est quelque chose qui met énormément de temps.
14:36 C'est notre histoire.
14:38 Et là, symboliquement, vous le voyez sur les marches du palais, il a fondu en trois jours.
14:43 Donc, le symbole est très fort de ce qui est en train de se passer.
14:46 On parlait du Groenland là, mais en France et dans nos Alpes, juste au-dessus de chez nous, c'est assez hallucinant quand même ce qui se passe, parce que...
14:56 Et, fin de compte, les glaciers, ça rend visible ce qui est parfois invisible.
15:01 Le réchauffement, on en parle, on en parle, mais là, les glaciers, on n'en parle pas.
15:04 Ils fondent et ils fondent très, très vite.
15:07 Et bon, ce qu'on a apprécié là-haut, c'est qu'on a senti quand même qu'il y a une prise de conscience.
15:13 On a senti qu'il y avait une mobilisation un peu générale.
15:16 D'abord, l'État qui a pris l'initiative du premier sommet international.
15:23 Les scientifiques, les glaciologues, on a lancé un appel avec eux pour les glaciers avec quatre mesures, mais il y a eu une mobilisation sans précédent.
15:32 Les scientifiques, souvent, ils travaillent dans leur coin, mais là, ils ont le sentiment que vraiment, il y a quelque chose qu'il faut faire.
15:37 Apporter leur glaçon à l'édifice.
15:39 Voilà ce qu'on peut dire. Et puis, le public, parce qu'on a lancé une pétition, une coalecte.
15:45 Enfin bon, bref, il y a eu une vraie, une vraie, vraie mobilisation.
15:48 On sent qu'il y a une prise de conscience sur le fait que c'est un symbole fort.
15:52 Et l'un de ces symboles forts, ça se passe dans les... près de la mèche, justement, sur le glacier de la Girose.
16:02 Il y a un projet de troisième tronçon du téléphérique de l'Agrave.
16:06 Alors, on va voir quelques images de ce projet.
16:09 Donc, il y a déjà deux tronçons qui permettent notamment d'aller faire du ski hors piste, d'aller se balader l'été.
16:15 Mais il y a un projet de troisième tronçon.
16:17 Vous, vous demandez l'arrêt de ce projet. Pourquoi ?
16:19 - Bah, tout simplement parce que les glaciers, ils sont en train de disparaître.
16:22 Clairement, dans 10, 20, 30 ans, il n'y en aura plus.
16:26 Donc, à quoi ça rime d'aller artificialiser, d'aller mettre des pelleteuses en avie, d'aller mettre des dameuses, d'aller mettre des pylônes ?
16:33 À quoi ça rime ? Pourquoi on a besoin ?
16:36 Quelque part, ça n'a plus de sens. On était tous d'accord au One Summit à Paris.
16:40 Ça n'a plus de sens, ces projets-là.
16:42 OK, si, pour faire des dollars. Mais bon, on parle d'autre chose. On parle de notre avenir.
16:46 Donc, quelque part, oui, on pense que non seulement il ne faut pas le faire, mais par contre, ce qu'on pourrait développer, c'est à 3200 en haut du téléphérique actuel,
16:55 là, il pourrait y avoir une superbe base de découverte du glacier et du glacier pas aménagé, du glacier naturel.
17:02 On va voir le glacier naturel parce que vous avez fait une manifestation en septembre.
17:06 Vous étiez nombreux à monter. Alors là, il faisait encore beau, mais en haut, il y avait encore de la neige.
17:13 Un petit peu, une petite neige.
17:14 Une petite neige. Et c'est ce principe-là parce que ce que vous dites, c'est pas... Bon, ben, nous, on en a bien profité. Tant pis pour les autres.
17:21 Non, c'est ça, absolument. Regardez ce glacier de la Girose. Regardez la neige. Regardez ce... C'est magnifique. C'est féérique, là-haut.
17:28 Il y a encore... C'est encore un géant de glace. Mais pourquoi on n'en ferait pas un objet de contemplation, d'émerveillement,
17:36 plutôt que d'aller foutre des pylônes ? Excusez-moi.
17:39 Mais comment on monte ? À pied ?
17:40 Ah ben non, mais là, on peut déjà monter jusqu'à 3200 mètres. Donc on est juste en bordure du glacier.
17:46 Vous savez, ce qu'on a à mesurer, on l'a dit d'ailleurs, on l'a dit au chef de l'État et au ministre, c'est le dernier endroit en France,
17:53 la grave, où on peut monter et être à côté du glacier. On a fait un cœur sur le glacier, on le voit sur l'image.
17:58 C'est le dernier endroit où on peut monter, où tout le monde, même une famille, les enfants, peuvent monter.
18:03 Il n'y a plus d'endroits en France où on peut aller à proximité du glacier.
18:07 Donc on respecte ce glacier et on en fait une base d'observation, même sur le plan touristique.
18:12 Ça pourrait être génial, mais il faut changer de projet, quoi. Il faut arrêter de vouloir aménager à tout prix.
18:17 Merci beaucoup à tous les deux. La question des glaciers, on l'espère, sera abordée, on l'espère, lors de la COP28,
18:23 la conférence mondiale sur le climat, qui aura lieu du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.
18:28 Mieux vaut en rire qu'en pleurer. Merci beaucoup encore à tous les deux.
18:34 C'est la fin de ce JT. Retour de l'actu dans une heure et un replay sur telegrenoble.net.
18:38 Excellente soirée à tous.
18:40 Merci.
18:41 (Générique)

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