Ces pays feront bientôt un coup d'Etat selon ce expert
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00:00 Le Cameroun, Bia est très malade, il a plus de 90 ans, il est très malade, il est jamais sur place.
00:05 Il est évident que le coup d'État est pour bientôt.
00:08 Et le Tchad, ce sont les Français qui ont imposé, après l'assassinat de Déby,
00:14 parce que c'est pas une histoire de combat, ils se sont battus entre généraux à coup de revolver.
00:19 Quand Déby a été tué, les Français ont imposé le fils Déby comme patron, comme président,
00:25 alors que toute la population ne voulait plus de la famille Déby.
00:29 [Musique]
00:35 Sur l'Afrique, c'est très intéressant de voir ce qui se passe sur la zone sahélienne, vous avez tous suivi.
00:42 Le moins qu'on puisse dire, c'est que la France a perdu pied, puisqu'on s'est fait chasser de partout.
00:48 Non, on ne s'est pas fait chasser de partout, excusez-moi, il reste le Cameroun, ça ne va pas tarder,
00:52 et le Tchad, ça ne va pas tarder non plus.
00:55 Alors il restera la Mauritanie, parce qu'elle est très bien tenue par les gens qui sont en place,
01:00 et le Sénégal, parce qu'ils ont une équipe qui est très bonne, mais qui est déjà démarquée de la France.
01:05 Parce qu'on les a vexés en exigeant que le président ne se présente pas plus de deux fois,
01:12 parce que c'était scandaleux de notre point de vue à nous.
01:15 Bon, Macky Sall l'a accepté, c'est son candidat qui va évidemment passer à sa place,
01:20 mais il a dit que c'est quand même invraisemblable que les Européens continuent à nous donner des leçons sur tout.
01:25 Et quand on a fait l'indépendance de ces pays-là, on n'a jamais réussi,
01:32 à part, enfin non, on n'a jamais réussi dans les pays du Sahel dont je parle,
01:36 on n'a jamais réussi à imposer aux dirigeants de ces pays de faire une politique qui tienne compte aussi des gens du Nord.
01:43 C'est-à-dire qu'il faut aider les gens du Nord, en développement et autres.
01:48 On n'a pas fait. Et c'est en plus de ça...
01:51 Alors ça, c'est le premier problème, si vous voulez. Donc il y a une opposition.
01:55 On a souvent confondu le terrorisme dans ces pays-là. On dit des bandes terroristes.
01:59 Ce n'est pas vrai. Le Moudjaho, ça n'a jamais été des terroristes islamiques.
02:05 C'est des contrebandiers qu'on empêche de travailler en ayant bloqué une passe,
02:10 ce qu'on appelle la pince de crabe, une passe entre la Libye et le Niger.
02:16 Il faut le savoir. Mais quand les gars ne peuvent plus travailler, ils crèvent la faim,
02:20 parce que dans ces pays-là, ils sont très pauvres, ils crèvent la faim.
02:23 Qu'est-ce qu'ils font ? Ils prennent les armes. Normal. Donc première erreur.
02:28 La deuxième, c'est que nous avons laissé des dirigeants dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont corrompus.
02:35 Mais c'est peut-être une spécialité occidentale de favoriser certains dirigeants corrompus,
02:40 parce qu'on le voit dans beaucoup d'endroits.
02:43 Là, c'est sûr que vous prenez le président du Mali, c'était un corrompu notoire.
02:49 Il touchait de l'argent même sur les rançons, c'est vous dire.
02:53 Et la question qu'on peut se poser aujourd'hui, c'est effectivement pourquoi ou comment ?
02:59 Eh bien, on n'a pas vu tout ça, alors qu'on le sait, on le disait, on l'affirmait.
03:04 Pourquoi on n'a pas vu tout ça ? Parce qu'on n'a pas voulu le voir.
03:08 Bon, l'année est arrivée, là. Et c'est pour ça que je vous dis, le Cameroun, bien, Bia, il est très malade.
03:14 Il a plus de 90 ans. Il est très malade. Il n'est jamais sur place.
03:17 Il est évident que le coup d'État est pour bientôt. Et le Tchad, ce sont les Français qui ont imposé,
03:23 après l'assassinat de Déby, parce que ce n'est pas une histoire de combat,
03:28 ils se sont battus entre généraux à coups de revolver.
03:31 Quand Déby a été tué, les Français ont imposé le fils Déby comme patron, comme président,
03:37 alors que toute la population ne voulait plus de la famille Déby.
03:41 Donc, il ne faut pas s'étonner si, dans les mois à venir, Déby va être renversé.
03:46 Donc, si vous voulez, toute l'histoire de l'Afrique, nous avons perdu l'Afrique.
03:50 Oui, maintenant, c'est sûr. La question, ce n'est pas pour des raisons de terrorisme.
03:56 Le terrorisme, c'est un problème mineur.
03:58 Alors, je ne dis pas que beaucoup à Rame, c'est mineur, ou que les génies, c'est mineur.
04:01 Mais par rapport à l'ensemble du problème, c'est un problème mineur.
04:05 Et ils sont capables de le régler tout seuls, en plus.
04:07 Si on les laisse faire, on leur donne les moyens, ils sont capables de le régler tout seuls.
04:11 Le problème de l'Afrique, c'est que pour la France, il va falloir redéfinir une politique africaine.
04:16 [SILENCE]