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Robert Guédiguian explique ses choix musicaux dans son univers cinématographique au micro de Jean-Baptiste Urbain dans Musique Matin.

L'interview complète est à retrouver ici :
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/l-invite-e-du-jour/et-la-fete-continue-robert-guediguian-le-cinema-en-choeur-3264499

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Musique
Transcription
00:00 En général, je vais piocher dans des musiques que j'aime, a priori souvent dans des musiques très connues.
00:06 Je ne vais pas chercher une musique de derrière les fagots que j'avais vu, personne n'a entendu.
00:10 Je vais plutôt, que ce soit du classique ou que ce soit de la variété, je vais chercher des tubes en fait.
00:15 Voilà.
00:16 Parce que je pense que ça crée, quand une musique est très connue, c'est vrai de l'as d'abord de bien la parler,
00:22 ça crée immédiatement quand même une familiarité avec le public.
00:25 C'est comme une langue qu'il reconnaît tout de suite.
00:28 Je trouve ça met à l'aise un spectateur de reconnaître l'air tout de suite, il peut le fredonner,
00:33 ça lui rappelle forcément des émotions, des moments où il a entendu.
00:37 Et j'aime bien d'entraîner comme ça immédiatement le public dans le film, quoi.
00:41 Pour qu'il soit le moins extérieur possible au film.
00:44 Après c'est vrai que je m'en sers toujours pour être à la bonne distance de ce qu'on voit à l'image.
00:49 C'est-à-dire je mets toujours une musique qui colle et qui à la fois rend un peu étrange.
00:53 Il faut que ça marche avec le film, c'est le cas du mépris, de la musique et du mépris.
00:57 Tout le monde se dit que la musique du mépris qui arrive là, ça dérage un peu.
01:03 Et puis après on s'aperçoit que ça marche très très bien avec le film.
01:06 Donc ça crée cette espèce de...
01:08 Ça nous met comme un funambule un peu entre dedans et dehors, entre émotion et intelligence, je pourrais dire.
01:15 Donc j'y tiens beaucoup à la musique, en fait.

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