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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à vous et bienvenue à tous pour Midi News.
00:00:04 Voici le programme.
00:00:05 Une marche contre l'antisémitisme pour la République.
00:00:08 Et après, quelles actions, quels sursauts et quelle France étaient dans la rue hier.
00:00:13 L'absence d'Emmanuel Macron, la présence de Marine Le Pen, la stratégie du chaos de Jean-Luc Mélenchon, on va en parler.
00:00:19 Au programme aussi, un hôpital à Gaza devenu un emblème de la guerre.
00:00:23 L'hôpital Al-Shifa au cœur de la propagande aussi.
00:00:26 Et puis sur le front de la guerre, nous resterons avec nos reporters sur place et puis les revirements d'Emmanuel Macron.
00:00:32 Mais qu'est-ce qui guide l'action du président ? De quoi ? De qui ? A-t-il peur ? Nous en parlerons également.
00:00:37 Je vous présenterai avec plaisir nos invités dans quelques instants.
00:00:40 Et tout d'abord, le journal. Bonjour à vous, Miquel.
00:00:42 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:00:43 C'est à la une de l'actualité, les commémorations en mémoire des victimes des attaques du 13 novembre 2015.
00:00:50 Il y a huit ans, jour pour jour, 130 personnes étaient tuées en plein Paris dans des attaques terroristes revendiquées par l'Etat islamique.
00:00:57 Ce matin, une stèle a été dévoilée dans le jardin situé en face du Bataclan.
00:01:02 Plus de 180 000 personnes réunies dans toute la France pour dire non à l'antisémitisme.
00:01:09 Plus de 105 000 rien qu'à Paris, Paris où la marche s'est déroulée dans le calme.
00:01:14 Entre l'esplanade des Invalides et le Sénat, une mobilisation importante dont, comme le témoignent ces personnes interrogées hier.
00:01:21 Aujourd'hui, on voit de plus en plus d'actes antisémites et c'est important pour nous de témoigner de ça et de montrer qu'on est là,
00:01:29 que c'est vraiment une cause et une valeur que la République doit soutenir de manière forte.
00:01:37 Et que c'est inadmissible aujourd'hui de voir tout ce qui se passe en France, que le conflit soit importé de manière inacceptable.
00:01:45 Et montrer au monde entier qu'il ne faut pas qu'on puisse stigmatiser qui que ce soit aujourd'hui dans la société française et partout dans le monde.
00:01:55 Moi je souhaite tout simplement qu'il y ait à la fois des paroles, comme c'est le cas, qui sont d'ailleurs très belles,
00:02:01 qu'il y ait des actes et que la justice joue pleinement son rôle.
00:02:08 Je crois que nous avons tous les instruments et tous les outils pour combattre l'antisémitisme.
00:02:16 En Israël, plus d'un mois après les massacres du Hamas, l'identification des corps n'est pas terminée.
00:02:24 On vous emmène cet après-midi dans le kiboutz de Niros, où certains corps brûlés sont très difficiles à reconnaître.
00:02:30 Des archéologues ont été appelés en renfort. Maxime Loguet.
00:02:34 Des fouilles minutieuses pour essayer d'identifier toute trace de corps humain.
00:02:41 Dans ce kiboutz de Niros en Israël, les corps entièrement calcinés par les terroristes du Hamas ont rendu presque impossible l'identification des victimes.
00:02:50 Le propriétaire de la maison a disparu, alors nous essayons de trouver les restes ici.
00:02:56 J'examine les matériaux pour voir si je peux trouver quelque chose qui ressemble à un os.
00:03:00 Le problème, c'est que le feu était si intense qu'à cette température, même les os se désintègrent.
00:03:05 Le recours à ces archéologues sur des scènes de crime est une première pour les taébreux.
00:03:11 Ces derniers se concentrent également sur des effets personnels, des bagues, des colliers ou même des perles de bracelet.
00:03:18 Tout objet permettant l'identification d'une victime.
00:03:22 Un travail délicat car l'émotion est toujours palpable mais absolument nécessaire pour apporter des réponses aux familles.
00:03:29 Il y a des familles qui ne savaient pas ce qui était arrivé à leurs proches.
00:03:32 S'ils avaient été kidnappés ou assassinés, elles ne le savaient pas.
00:03:35 Et vous leur dites soudain que malgré toute la douleur, leurs proches sont brûlés, mais c'est eux, nous les avons trouvés.
00:03:41 Ce sont des personnes qui n'auraient jamais été retrouvées si nous n'étions pas venus prêter main forte.
00:03:46 Grâce au travail de ces archéologues, au moins dix victimes ont été identifiées.
00:03:50 Autant de familles qui ont alors pu commencer leur deuil.
00:03:54 Et puis retour en France à présent avec les tempêtes Carannes et Domingos.
00:03:59 La Fédération France Assureur estime les dégâts causés par ces tempêtes à 1,3 milliard d'euros.
00:04:05 Il s'agit de l'un des plus importants bilans financiers liés à des vents violents dans le pays.
00:04:09 Des intempéries qui ont occasionné au total 517 000 sinistrés.
00:04:13 Et voilà Sonia ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à midi sur C News.
00:04:19 A tout à l'heure.
00:04:20 Merci, à tout à l'heure, Michael.
00:04:22 Nos invités, nous avons autour de la table Judith Vintro.
00:04:25 Bonjour à vous. Merci d'être là, Judith.
00:04:27 Vous êtes grand porteur au Figaro Magazine.
00:04:29 On est également heureux d'accueillir Elie Chouraki. Bonjour.
00:04:32 Vous êtes réalisateur, vous êtes scénariste, vous êtes producteur.
00:04:35 Merci d'être là, Elie. Je vous ai demandé de venir hier alors que vous étiez dans la manifestation.
00:04:40 Nous avons, dans la marche, échangé.
00:04:42 On voudrait avoir vraiment votre sentiment, tout ce que vous avez vécu hier.
00:04:46 Nous sommes avec France, Olivier Gisbert. Merci également d'être là.
00:04:49 Bonjour à vous, France. Vous êtes journaliste, écrivain à succès.
00:04:52 L'histoire intime de la Ve République, la trilogie, ba la bam, ça rentre là.
00:04:58 C'est fracassant, c'est vrai. Non mais ça fait plaisir.
00:05:00 C'est-à-dire qu'il y a une appétence pour l'histoire.
00:05:02 Ah bon, sur le travail, oui, oui, bien sûr, bien sûr.
00:05:04 Oui. On va en parler parce qu'on est un peu loin de cette époque.
00:05:07 Oui, mais enfin, on parle de ça. On parle de ça, hélas, parce que c'est…
00:05:12 Hélas, ce n'est pas seulement l'actualité récente, c'est un long, un long chemin.
00:05:17 C'est un toboggan. Un toboggan.
00:05:19 Oui, je pense qu'on est dans le toboggan. On va voir comment se freiner quand même.
00:05:21 Je salue également Régis Le Sommier. Merci, Régis.
00:05:24 Bonjour Sonia. Bonjour à vous.
00:05:25 Vous êtes spécialiste des questions internationales.
00:05:26 Vous êtes à l'origine du média Omerta.
00:05:30 Vous en êtes directeur de la rédaction et Florian Tardif, votre journaliste politique.
00:05:33 Bonjour à vous, Florian. Bonjour Sonia.
00:05:35 Beaucoup de sujets à vous soumettre, vraiment beaucoup de problématiques très importantes.
00:05:39 Mais d'abord, je voudrais commencer par cela, parce que ça m'a beaucoup interpellée.
00:05:43 J'imagine que vous aussi. Nous en avions parlé très tôt, ici même, à CNews,
00:05:47 les champs antisémites entonnés dans le métro parisien.
00:05:50 Et bien depuis ce matin, on a appris qu'il s'agit de mineurs, en grande partie.
00:05:54 Oui, mineurs ont été interpellés. Écoutez bien l'âge. 11 à 16 ans. 11 à 16 ans.
00:06:01 J'ai vraiment envie de vous entendre. Quelles sanctions dans ce cas-là ?
00:06:05 Comment on fait ? Est-ce que l'école, aujourd'hui, c'est le rempart, le bouclier ?
00:06:09 Écoutons d'abord les précisions de Sandra Buisson, et puis on en parle.
00:06:13 Ils sont huit jeunes mineurs âgés de 11 à 16 ans, arrêtés vers 6 heures ce matin
00:06:19 parce qu'ils sont suspectés d'avoir proféré des paroles antisémites
00:06:23 alors qu'ils étaient dans une rame du métro parisien le 31 octobre dernier.
00:06:28 La séquence avait été filmée par une passagère et on y entendait un chant
00:06:32 dans lequel des adolescents s'attaquaient aux juifs et se revendiquaient nazis,
00:06:37 disant même en être fiers. L'enquête est ouverte pour apologie du terrorisme,
00:06:41 injure publique à raison de l'appartenance à une ethnie, à une nation, à une race ou à une religion
00:06:47 et enfin pour provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale.
00:06:53 Selon nos informations, deux de ces mineurs étaient connus des services de police,
00:06:58 sans que l'on sache pour quel type de fait pour l'instant.
00:07:01 Les adolescents n'habitant pas Paris, ce sont les parquets de Bobigny et de Nanterre
00:07:06 qui décideront des éventuelles suites judiciaires à l'issue des gardes à vue.
00:07:10 - Mais quand à cet âge on entend de tels chants, qu'est-ce que vous dites Elie Chouraki ?
00:07:14 C'est juste de la bêtise, de l'inconnu, de la culture crache ?
00:07:17 - Non, non, non, écoutez, hier à la manifestation, il n'y avait que les gens intelligents.
00:07:23 Il y avait des gens qui connaissent leur histoire, qui savent ce qu'est l'antisémitisme,
00:07:30 qui savent que tous ceux qui se sont servis de cet "outil" pour parvenir quelque part,
00:07:38 ont apporté les ténèbres.
00:07:40 Et ces gosses qui, dans le métro, se mettent à chanter ça,
00:07:44 font partie malheureusement d'une population qui est acculturée,
00:07:50 qui devient de plus en plus stupide, à laquelle, par peur, par inquiétude,
00:07:55 parce que plus personne n'ose maintenant se lever,
00:08:00 et même le premier d'entre nous n'ose se lever devant cette violence,
00:08:06 ces gosses-là se retrouvent perdus et entonnent l'antisémitisme
00:08:11 comme on entonne "aller l'OM" en deux mots.
00:08:16 Donc voilà, c'est ce qui est tragique, c'est ce qui est triste.
00:08:19 Évidemment, à 16 ans, ils sont responsables sans l'être,
00:08:24 parce que c'est notre devoir de les éduquer,
00:08:27 c'est notre devoir de leur expliquer ce qu'est cette horreur-là.
00:08:31 Et malheureusement, quand on entend des politiques,
00:08:35 à l'extrême-gauche aujourd'hui plus que partout ailleurs,
00:08:39 qui suggèrent que l'antisémitisme est une arme pour lutter
00:08:47 contre je ne sais quel fantasme absolu qui nuirait à la République
00:08:52 et qui nuirait à la civilisation, évidemment ces gosses se retrouvent
00:08:56 livrés à eux-mêmes et disent des bêtises.
00:08:58 Malgré, comme on l'entend souvent, France Olivier Gisberg,
00:09:01 l'école de la République, mais quand parfois dans cette école,
00:09:04 des professeurs n'arrivent pas à enseigner,
00:09:06 c'est prouvé, dépend de l'histoire.
00:09:08 Est-ce qu'on peut faire confiance à cette même école ?
00:09:11 Ça nous anime tous, évidemment, l'école de la République,
00:09:14 pour remettre, s'il est possible, dans le droit chemin de tels individus.
00:09:18 Je lisais quelques jours le livre de Jacques Julliard,
00:09:22 "Postumes", qui sort en ce moment d'ailleurs,
00:09:25 qui s'appelle "Chronique du déclin français".
00:09:27 C'est très intéressant parce que justement,
00:09:29 dans les solutions qu'il voit, parce que c'est un livre assez,
00:09:32 comment dire, requinquant, il dit notamment,
00:09:35 il faut redonner à l'école son rôle de creuser de la nation,
00:09:41 ce qui n'est pas pour toutes sortes de raisons,
00:09:44 les profs sont dépassés.
00:09:47 Le problème est absolument général.
00:09:49 En même temps, je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Elie, à 100%,
00:09:52 notamment sur la déculturation, parce que quand on ne connaît pas l'histoire,
00:09:56 c'est la meilleure façon qu'elle recommence.
00:09:59 C'est une phrase d'Elie Wiesel, l'écrivain juif,
00:10:02 qui est absolument magnifique et qu'il faut répéter tout le temps.
00:10:05 C'est vrai que ces jeunes ne connaissent pas l'histoire, ça c'est clair,
00:10:08 parce que l'histoire, d'ailleurs, il y a de moins en moins de Français
00:10:11 qui la connaissent, c'est clair.
00:10:13 Mais en même temps, il ne faut pas non plus exagérer,
00:10:16 on dit toujours "quelle belle chose que la jeunesse",
00:10:19 mais voilà, quel dommage qu'il y ait des jeunes.
00:10:22 Parce que, quand on est jeune, parfois on est con,
00:10:25 et parfois on fait des choses qu'il ne faut pas faire.
00:10:28 Ça mérite une paire de baffes.
00:10:30 Est-ce que ça mérite un grand débat national ?
00:10:33 Je ne sais pas, ce sont des pauvres cons,
00:10:35 qui peut-être ne reçoivent pas assez de baffes à la maison.
00:10:38 Non, je ne suis pas en train de faire les baffes, rassurez-vous,
00:10:40 parce que j'aurai vite des problèmes.
00:10:42 Mais je pense que quand même, il faut répondre, c'est clair.
00:10:45 Et le fait d'ailleurs qu'il soit arrêté,
00:10:47 le fait, mais c'est très bien,
00:10:49 et bien qu'il passe un mauvais moment,
00:10:51 et j'espère, j'espère, j'espère,
00:10:53 qu'ils vont se faire engueuler par leurs parents
00:10:55 quand ils rentrent en re-leçon.
00:10:56 - Mais c'est toute la question.
00:10:57 - Oui, oui, bien sûr. J'espère, j'espère.
00:10:59 Et j'espère qu'ils ne seront pas considérés dans leur école
00:11:01 comme des victimes, parce que ce ne sont pas des victimes,
00:11:03 ce sont des petits cons.
00:11:05 - On parle d'acculturation, mais on n'en sait rien,
00:11:07 en l'état actuel des choses.
00:11:09 Sondra nous dit qu'il y en a deux parmi eux
00:11:11 qui ont déjà eu, visiblement,
00:11:13 maillé à partir avec la justice,
00:11:15 on ne sait pas pour quelles raisons.
00:11:17 La première chose à faire, c'est évidemment
00:11:19 que la police convoque les parents,
00:11:21 voit ce que disent les parents,
00:11:23 est-ce que c'est des parents débordés
00:11:25 par des jeunes qui font des conneries
00:11:27 toute la journée,
00:11:29 est-ce que ce sont des parents
00:11:31 qui leur auraient inculqué...
00:11:33 Ce n'est pas seulement l'acculturation,
00:11:35 il peut y avoir une culture
00:11:37 de la haine du juif, par exemple,
00:11:39 une culture de l'antisémitisme.
00:11:41 On n'en sait rien.
00:11:43 - C'est juste.
00:11:45 - Oui.
00:11:47 - C'est surtout ça, la culture d'antisémitisme.
00:11:49 - Avant de faire porter le fardeau à l'école,
00:11:51 voyons les parents.
00:11:53 - J'ai peur que, malheureusement,
00:11:55 cette image n'ait peut-être que le miroir
00:11:57 de ce qui se passe dans certains de nos foyers.
00:11:59 C'est-à-dire qu'on parle d'une jeunesse stupide,
00:12:01 mais malheureusement,
00:12:03 ils ne sont peut-être en train de répéter
00:12:05 ce qu'on leur dit à la maison.
00:12:07 Et lorsque l'on dit aujourd'hui
00:12:09 que l'école n'arrive peut-être pas
00:12:11 à assez bien éduquer notre jeunesse,
00:12:15 le problème actuellement de l'école,
00:12:17 et sur un certain nombre de dossiers,
00:12:19 de sujets,
00:12:21 c'est justement qu'elle se heurte
00:12:23 à ce que les enfants apprennent
00:12:25 au sein de la cellule familiale.
00:12:27 Et il y a ces deux sociétés,
00:12:29 entre guillemets, que l'on tente d'acculturer,
00:12:31 sauf que malheureusement,
00:12:33 ce sont deux visions de la société totalement différentes.
00:12:35 - La famille instruit, l'école éduque.
00:12:37 - Vous avez échangé les rôles.
00:12:39 - Non, je suis désolé, parce qu'on a tout mélangé.
00:12:41 - Ah bon ?
00:12:43 - Vous avez l'enfant roi,
00:12:45 puisque c'est lui qui doit décider des programmes,
00:12:47 ça s'est décidé vers la fin des années 80,
00:12:49 c'est l'enfant roi, c'est lui qui décide.
00:12:51 Et se sont jointes à lui les parents d'élèves.
00:12:53 Les parents d'élèves qui vont, qui viennent, qui décident.
00:12:55 Moi je me souviens, ma mère était prof,
00:12:57 il y a une chose qu'elle détestait,
00:12:59 enfin elle était politisée, elle était socialiste,
00:13:01 elle ne voulait pas entendre parler de politique à l'école,
00:13:03 pour elle c'était totalement exclu,
00:13:05 elle était chrétienne,
00:13:07 elle était hors de question de parler de religion,
00:13:09 tout ça a été défendu,
00:13:11 elle disait, le pire quand même, ce sera le jour,
00:13:13 on aura les parents d'élèves,
00:13:15 parce que les parents d'élèves n'ont rien à faire là.
00:13:17 Et ça je pense, c'est-à-dire que le fait que l'école,
00:13:19 tout ça doit être un mélange
00:13:21 où l'enfant décide de ses programmes avec les parents,
00:13:25 non, non, les parents ils viennent, oui,
00:13:27 quand il y a des problèmes, ça c'est normal,
00:13:29 mais ce que je veux dire,
00:13:31 ils ont le droit de rentrer de temps en temps,
00:13:33 mais ils n'ont pas à avoir ce rôle actif qu'ils ont aujourd'hui.
00:13:35 Mais ce qu'on ne dit pas,
00:13:37 il y a quelques semaines, Jean-Pierre Aubin,
00:13:39 ancien inspecteur à l'éducation nationale,
00:13:41 nous avait dit,
00:13:43 mais il y a une partie des enseignants,
00:13:45 qui ne veulent pas eux-mêmes aborder certains sujets.
00:13:47 Parce qu'ils ont peur, mais c'est normal aussi,
00:13:49 ils ont peur, il faut les protéger,
00:13:51 parce que le système ne les protège pas.
00:13:53 On l'a vu, le système ne les protège pas.
00:13:55 Mais pour la plupart, c'est vrai,
00:13:57 pour d'autres, ils sont imbibés de cette idéologie-là.
00:13:59 Exactement.
00:14:01 Il y a des gens qui trouvent que la France est islamophobe,
00:14:03 et d'ailleurs, les filières de formation des profs
00:14:07 sont gangrénées par le wokeisme et l'islamo-gauchisme.
00:14:11 Oui, mais enfin, ce n'est pas...
00:14:13 On a fait des enquêtes dans le film "Aglathus".
00:14:15 Moi, je rajouterais une dimension,
00:14:17 en ce moment, je suis en train de lire le livre de Gilles Kepel,
00:14:19 qui s'appelle "Le prophète en son pays",
00:14:21 qui raconte un petit peu
00:14:23 comment Kepel a enquêté,
00:14:25 justement, sur la France des banlieues.
00:14:27 Il avait publié un livre qui s'appelait
00:14:29 "Le prophète de l'islam", dans les années 80,
00:14:31 et comment, à l'époque, lui, chercheur,
00:14:33 donc CNRS, etc.,
00:14:35 avait découvert, avait commencé à découvrir,
00:14:37 justement, un véritable noyautage
00:14:39 qui existait et que personne ne voulait voir.
00:14:41 C'est-à-dire, en fait,
00:14:43 cette éducation dont on parle,
00:14:45 qui, à mon avis, est à la source
00:14:47 de ce genre de comportement,
00:14:49 comportement débridé, comportement assumé,
00:14:51 eh bien, je pense qu'elle s'est développée en France.
00:14:55 Aujourd'hui, on a une partie,
00:14:57 effectivement, politique,
00:14:59 on a des hommes politiques
00:15:01 qui en font leur miel,
00:15:03 Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise,
00:15:05 mais que cette France,
00:15:07 qui est séparatiste, quelque part,
00:15:09 s'est foyée ou s'est développée, justement.
00:15:11 Alors, cette haine du juif,
00:15:13 elle vient soit par des notions religieuses,
00:15:15 elle a été...
00:15:17 Mais il y a une véritable fracture
00:15:19 qui s'est faite et qui fait qu'aujourd'hui,
00:15:21 on semble découvrir cette haine,
00:15:23 on semble, elle semble nous sauter au visage,
00:15:25 parce que pendant des années,
00:15:27 c'est ce que dit Kepel,
00:15:29 parce que lui, il parle du milieu universitaire,
00:15:31 qui n'a pas voulu le croire,
00:15:33 qui l'a mis à l'index,
00:15:35 qui l'a laissé faire ses trucs dans son coin,
00:15:37 mais qui, finalement, n'a jamais été reconnu.
00:15:39 Et ce qu'on se rend compte, c'est que, finalement,
00:15:41 hier, malheureusement, dans cette manifestation,
00:15:43 il y avait quand même un certain nombre de gens
00:15:45 qui ont cautionné ou n'ont pas, eux aussi,
00:15:47 voulu voir... - On va en parler.
00:15:49 - ...que tout ça existait. - On va en parler.
00:15:51 - Après, on vient accuser l'éducation nationale.
00:15:53 Là, en l'occurrence, il me semble plus que c'est
00:15:55 la cellule familiale qui est à l'origine,
00:15:57 justement, de ces comportements.
00:15:59 Peut-être pas qu'elle l'attise, mais en tout cas,
00:16:01 elle n'éduque pas comme il faudrait.
00:16:03 Et l'autre jour, je prends juste un exemple.
00:16:05 À Mulhouse, il y a trois enfants, en fait,
00:16:07 il y en avait deux mineurs, qui ont été arrêtés
00:16:09 pour un projet d'attentat vis-à-vis d'Aech.
00:16:11 Et dans leur...
00:16:13 dans leur... comment dire ?
00:16:15 - Récit. - ...leur littérature,
00:16:17 il y avait autant Abu Bakr al-Baghdadi qu'Hitler.
00:16:19 C'était assumé, c'était...
00:16:21 voilà, un antisémitisme totalement débrisé.
00:16:23 - On va en parler. - Parce qu'évidemment,
00:16:25 dans ces milieux-là, bah oui, ça se fait.
00:16:27 - Vous donnez tout le temps la parole. - Non, mais attendez.
00:16:29 Moi, je suis pas... Ce sont pas toujours les parents.
00:16:31 Réaction, moi, j'ai eu assez d'enfants.
00:16:33 Ils ne répètent pas toujours ce que les parents disent.
00:16:35 - Justement, peut-être que les parents ne sont pas là.
00:16:37 - J'ai eu assez d'enfants d'études.
00:16:39 - Peut-être que ces parents ne sont pas là.
00:16:41 - Ils ont tendance parfois à dire le contraire de ce qu'on dit.
00:16:43 - Les titres, avec vous, Mickaël, et on revient au débat.
00:16:45 - Il y a une opposition aussi, les parents.
00:16:47 - Les meilleurs établissements scolaires visés par des alertes
00:16:49 à la bombe à Arras et à Nice, des écoles et deux collèges
00:16:51 ont été évacués dans la commune du Pas-de-Calais,
00:16:53 tandis qu'à Nice, plusieurs centaines d'élèves
00:16:55 ont dû être confinés.
00:16:57 Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui les représentants
00:16:59 des cultes à l'Elysée, une réunion dont le prolongement
00:17:01 de l'appel à l'unité, lancé par le président de la République
00:17:03 dans sa lettre aux Français,
00:17:05 lettre publiée à la veille des rassemblements
00:17:07 contre l'antisémitisme.
00:17:09 Et puis la situation de plus en plus critique
00:17:11 dans le nord de la bande de Gaza.
00:17:13 Selon le vice-ministre de la Santé du Hamas,
00:17:15 il n'y a désormais plus d'électricité dans les hôpitaux,
00:17:17 faute de carburant.
00:17:19 Il ajoute que ces hôpitaux sont désormais hors service.
00:17:21 - Merci à vous, Michael.
00:17:23 On va parler de cette situation, et en particulier
00:17:25 de l'hôpital Al-Shifa devenu véritable symbole.
00:17:27 Je voudrais simplement vous lire une réaction,
00:17:29 mais on va l'écouter dans quelques instants,
00:17:31 le temps que nos équipes l'isolent.
00:17:33 C'est le recteur de la mosquée de Paris,
00:17:35 sortant de l'Elysée, la réunion avec le président
00:17:37 et les autres responsables des cultes,
00:17:39 il dit qu'au lieu de faire de cette manifestation
00:17:41 une lutte contre l'antisémitisme,
00:17:43 il aurait fallu faire une lutte
00:17:45 contre le racisme,
00:17:47 clame-t-il, recteur de la mosquée de Paris.
00:17:49 - Oui, vous savez,
00:17:51 je reviens à ce que disaient mes camarades,
00:17:53 si nous, nous ne l'avons pas compris,
00:17:57 les radicaux
00:17:59 islamistes ont compris
00:18:01 que tout se passait à l'école,
00:18:03 que tout se passait dans l'éducation.
00:18:05 On a retrouvé,
00:18:07 Tzahal a retrouvé, Mein Kampf,
00:18:09 traduit en arabe,
00:18:11 dans la chambre d'un enfant
00:18:13 de Gaza, dans laquelle d'ailleurs
00:18:15 arrivait un tunnel qui permet
00:18:17 aux Hamas d'attaquer
00:18:19 Tzahal
00:18:21 et de surveiller la population.
00:18:23 Je ne dis pas que tout est dans l'éducation,
00:18:25 évidemment il y a aussi
00:18:27 la responsabilité des parents, mais
00:18:29 depuis maintenant plusieurs
00:18:31 décennies,
00:18:33 les radicaux
00:18:35 font une pression
00:18:37 sur l'école,
00:18:39 de façon à ce qu'un discours
00:18:41 est toujours le même,
00:18:43 soit entendu par les enfants.
00:18:45 Les gens du Hamas
00:18:47 qui ont fait cette monstruosité
00:18:49 le 7 octobre,
00:18:51 sont des gens qui ont une vingtaine d'années.
00:18:53 Quand on regarde les images, j'en ai vu malheureusement
00:18:55 quelques-unes et c'est horrible,
00:18:57 on se rend compte de la jeunesse de ces gens.
00:18:59 Ces gens, ces garçons,
00:19:01 ont été élevés
00:19:03 dans la détestation des juifs.
00:19:05 De la même façon que Hitler
00:19:07 avait compris que les jeunesses
00:19:09 hitlériennes étaient l'avenir du Reich.
00:19:11 Là,
00:19:13 ils ont compris que les jeunesses
00:19:15 du Hamas sont l'avenir
00:19:17 de l'islamisme radical.
00:19:19 C'est très important ce que vous dites Elie Chouraki, mais alors
00:19:21 à l'aune des bombardements
00:19:23 et de la riposte fut-elle ciblée
00:19:25 et qui va se poursuivre avec des images,
00:19:27 est-ce que justement,
00:19:29 ce n'est pas des générations et des générations
00:19:31 qu'on est en train de nourrir, qu'on,
00:19:33 qu'Israël est en train de nourrir et de biberonner,
00:19:35 justement, à cette idéologie ?
00:19:37 Je ne suis pas magicien,
00:19:39 mais il y a deux opérations
00:19:41 à mener.
00:19:43 Le monde entier le sait.
00:19:45 La première opération, c'est de
00:19:47 supprimer ce...
00:19:49 Vous savez, c'est comme une tumeur.
00:19:51 Vous essayez d'enlever la tumeur
00:19:53 et ensuite vous travaillez sur les métastases
00:19:55 ou l'inverse. Mais en tout cas, une fois que la tumeur
00:19:57 est enlevée, vous pouvez plus
00:19:59 facilement rééduquer le corps
00:20:01 et lui apprendre à vivre
00:20:03 non pas un désir
00:20:05 de mort permanent, mais un désir de vie.
00:20:07 Je veux dire qu'on ne peut pas tout faire en même temps.
00:20:09 On ne peut pas juste dire
00:20:11 "Ah ben oui, le Hama s'est attaqué, on va pardonner,
00:20:13 tout va bien et on va tous
00:20:15 rentrer à la maison."
00:20:17 Le problème, c'est qu'il faut...
00:20:19 Rome ne s'est pas construit en trois jours
00:20:21 et la résurrection,
00:20:23 j'ai envie de dire, de l'islam
00:20:25 modéré et de lumière
00:20:27 ne se fera pas non plus en trois jours.
00:20:29 Il faut que cette résurrection ait le temps
00:20:31 de venir et que notre responsabilité, peut-être,
00:20:33 est aussi de l'accompagner.
00:20:35 Vous savez,
00:20:37 les guerres de religion entre protestants et
00:20:39 kaliques ne sont pas si loin.
00:20:41 - On n'est pas autant des croisades,
00:20:43 quand même. - Mais on n'est pas autant...
00:20:45 - Pour certains, on est autant des croisades.
00:20:47 - Je termine, après je vous laisse la parole.
00:20:49 Quand on parle d'un conflit de civilisation,
00:20:51 je suis contre cette idée.
00:20:53 Car pour qu'il y ait un conflit de civilisation, il faut qu'il y ait deux civilisations.
00:20:55 Là, il y a notre civilisation
00:20:57 qui efface non pas une civilisation,
00:20:59 mais à l'abêtissement
00:21:01 d'un groupe de groupes terroristes
00:21:03 qui essaient de prendre
00:21:05 le devant
00:21:07 de cette civilisation, que ce soit les Perses
00:21:09 ou que ce soit les Arabes. Mais les Perses et les Arabes,
00:21:11 les Perses, par exemple,
00:21:13 en Iran, n'ont pas envie d'entrer en conflit avec nous.
00:21:15 - Il y a un projet des frères musulmans.
00:21:17 - Bien sûr.
00:21:19 - Il y a des pages et des pages écrites
00:21:21 qui expliquent la stratégie qu'il faut adopter
00:21:23 pour arriver
00:21:25 à la domination de cette
00:21:27 civilisation-là,
00:21:29 que vous n'aimiez pas le mot et que vous trouviez
00:21:31 que ça... - Quelle civilisation nommée-là ?
00:21:33 - Le califat sur la planète entière.
00:21:35 - C'est une civilisation ?
00:21:37 - Non, mais c'est-à-dire que ce que dit Judith
00:21:39 est exact.
00:21:41 C'est-à-dire que pour les frères musulmans, nous sommes
00:21:43 dans ce qu'on appelle le domaine du
00:21:45 "Dar al-Kuffar", c'est-à-dire de la terre des
00:21:47 mécréants qu'il faut civiliser,
00:21:49 c'est-à-dire convertir.
00:21:51 Et ça fait un petit moment
00:21:53 qu'on est là-dedans. Je citais
00:21:55 Kepel tout à l'heure, mais c'est une
00:21:57 progression qui s'est faite d'une indifférence
00:21:59 par rapport à l'Occident,
00:22:01 à une volonté de le conquérir. Donc aujourd'hui,
00:22:03 nous avons chez nous des gens
00:22:05 dont le but est
00:22:07 justement, à partir du moment où il y a des musulmans
00:22:09 quelque part, il faut que ça fasse partie
00:22:11 du "Dar al-Islam", de la terre de l'islam.
00:22:13 - Est-ce que la marche hier, dont il faut
00:22:15 saluer, je vais dire,
00:22:17 la présence, la tenue,
00:22:19 la réussite, suffit-elle ? Bien sûr
00:22:21 qu'une marche ne suffit pas, mais cette banderole,
00:22:23 explique-moi cette banderole pour la République,
00:22:25 France, Olivier Gisbert. Est-ce qu'il suffit de dire
00:22:27 "pour la République, pour la République, pour la République"
00:22:29 pour offrir un projet et adhérer
00:22:31 justement à cette civilisation des Lumières ?
00:22:33 - Je suis désolé, c'est un projet ?
00:22:35 Parce qu'au point où est la République aujourd'hui,
00:22:37 remettre la République debout, c'est un projet ?
00:22:39 - Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends pas.
00:22:41 - J'en parlais tout à l'heure à propos de l'école.
00:22:43 La République, ce sont
00:22:45 des règles, des règles qui ne sont
00:22:47 plus respectées
00:22:49 en France, il faut bien dire les choses. Regardez
00:22:51 le refus d'obtempérer par exemple à la police
00:22:53 qui est respecté dans tous les pays du monde,
00:22:55 en France, c'est presque en train de devenir
00:22:57 un droit. - Quitte à vous donner envie...
00:22:59 - Vous ne respectez pas le refus d'obtempérer, vous devenez
00:23:01 une victime. - Vous avez envie d'adhérer à un récit quand
00:23:03 on vous dit que dans ce récit, il y a juste
00:23:05 d'accepter le... - Non.
00:23:07 - Le fait qu'il faut... - Vous avez raison, vous avez raison.
00:23:09 Mais la République, ce sont
00:23:11 des devoirs et des droits.
00:23:13 Aujourd'hui, la République, elle ne donne
00:23:15 que des droits et il n'y a plus de devoirs.
00:23:17 Et c'est ça aussi qu'il faut
00:23:19 commencer à insuffler en français.
00:23:21 Je voudrais revenir sur ce que disait tout à l'heure
00:23:23 Élise. - Ça ne vous a pas choqué qu'on ne parle pas
00:23:25 de la France et que de la République ? Moi, ça m'a
00:23:27 interpellée. - Mais non, mais attendez.
00:23:29 La France, elle existe.
00:23:31 Elle existe, mais qu'est-ce que c'est ? La France
00:23:33 sans la République. C'est la même
00:23:35 chose, la France et la République. Mais il
00:23:37 manque aujourd'hui, oui, ces espèces d'amas
00:23:39 de communautés
00:23:41 empilées les unes sur les autres
00:23:43 qui se regardent en chien de faïence
00:23:45 avec ces villes moyennes
00:23:47 mortes parce qu'il n'y a plus d'industrie.
00:23:49 C'est ça aussi la France, avec des endroits
00:23:51 merveilleux, avec évidemment, c'est très beau,
00:23:53 elle est belle la France et puis elle n'est pas finie.
00:23:55 Mais c'est, comment dire,
00:23:57 c'est une grande diversité
00:23:59 comme dirait Macron la France.
00:24:01 C'est la République. - Il aurait pu dire...
00:24:03 - Non, non, non, mais attendez, c'était
00:24:05 une blague. - C'est la diversité qui n'était
00:24:07 pas dans la rue hier.
00:24:09 - Non, mais je ne disais pas
00:24:11 diversité dans ce sens-là. - Mais vous savez,
00:24:13 je vais vous dire, même la diversité, même les Provences
00:24:15 n'étaient pas dans la rue hier. - S'il y avait les Corses.
00:24:17 - Non, mais d'accord. - Je ne serais pas...
00:24:19 - Je vais vous dire, même la Provence n'était pas
00:24:21 dans la rue hier. - Mais on est
00:24:23 quand même encore sur le mode... - Disons les choses,
00:24:25 la Provence n'était pas dans la rue. - Par rapport au Bataclan,
00:24:27 on commémore le Bataclan aujourd'hui les 6 ans,
00:24:29 on est encore sur le mode
00:24:31 de la commémoration. Quelque part,
00:24:33 on commémore
00:24:35 l'état de choc qui est... - Non, mais c'est...
00:24:37 - Voilà, c'est le problème d'aujourd'hui
00:24:39 de la République par rapport à la France.
00:24:41 C'est un problème d'idéal, c'est-à-dire
00:24:43 qu'on n'arrive pas à insuffler
00:24:45 et à faire que la France, ça soit...
00:24:47 - Mais c'est exactement comment proposer que la France
00:24:49 soit un acte d'amour et pas seulement
00:24:51 comme un cabri sur sa chaise.
00:24:53 - Mais oui, mais c'est ça.
00:24:55 - La solution, c'est le retour au patriotisme.
00:24:57 - Après la pause. - Il faut du patriotisme
00:24:59 dans ce pays. Il faut aimer.
00:25:01 Il faut aimer ce pays. - Vous êtes en verve
00:25:03 aujourd'hui. - Mais oui, mais oui.
00:25:05 - Après la pause, tous, on vous écoutera.
00:25:07 - C'est la manif qui m'a mis comme ça.
00:25:09 - France est déchirée.
00:25:11 - Le débat se poursuit
00:25:13 dans quelques instants.
00:25:15 Nous parlerons des absents
00:25:17 qui ont toujours tort de ce qui était présent
00:25:19 et de la stratégie du chaos.
00:25:21 Jean-Luc Mélenchon met tout d'abord les titres
00:25:23 avec vous, Mickaël. - Les commémorations
00:25:25 en mémoire des victimes des attaques
00:25:27 du 13 novembre 2015, il y a 8 ans, jour pour jour,
00:25:29 130 personnes étaient tuées en plein Paris
00:25:31 dans des attaques terroristes
00:25:33 revendiquées par l'Etat islamique.
00:25:35 Ce matin, une stèle a été dévoilée
00:25:37 dans le jardin situé en face du Bataclan.
00:25:39 En France, les tempêtes
00:25:41 Kiaran et Domingos.
00:25:43 La Fédération France Assureur estime
00:25:45 les dégâts causés par les tempêtes
00:25:47 à 1,3 milliard d'euros.
00:25:49 Il s'agit de l'un des plus importants bilans
00:25:51 financiers liés à des vents violents dans le pays.
00:25:53 Et puis cette image à Barcelone.
00:25:55 La basilique de la Sagrada Familia a fêté
00:25:57 la fin de la construction de ces 4 tours
00:25:59 hautes de 135 m. Les 2 dernières,
00:26:01 dédiées aux évangélistes Mathieu et Jean,
00:26:03 ont été achevées fin septembre.
00:26:05 La construction de la Sagrada Familia
00:26:07 a été initiée il y a 141 ans.
00:26:09 - Alors, vous n'y êtes pas allé
00:26:11 par 4 chemins, Elie Chouraki.
00:26:13 Tout à l'heure, en réponse aux présences
00:26:15 et à la marche hier, vous avez dit
00:26:17 qu'il y avait des gens intelligents.
00:26:19 Donc Emmanuel Macron n'y était pas.
00:26:21 Ça a l'air vraiment de vous avoir...
00:26:23 - Non, c'est blessant parce que,
00:26:25 vous savez, on a fait un constat
00:26:27 à tous là, tout à l'heure.
00:26:29 On est sur un bateau
00:26:31 sans gouvernail.
00:26:33 Ou pire encore,
00:26:35 on est sur un bateau dont le capitaine
00:26:37 nous dit "à bas bord toutes".
00:26:39 Non, pardon, à tribord toutes.
00:26:41 Non, on continue tout droit.
00:26:43 On peut pas à la fois...
00:26:45 Emmanuel Macron ne peut pas
00:26:47 faire une interview sur la BBC
00:26:49 où il condamne Israël
00:26:51 pour crime de guerre.
00:26:53 Parce que, clairement, le texte dit ça.
00:26:55 Dire 24 ans ou 48 ans après
00:26:57 au président d'Israël,
00:26:59 "Israël est en droit de se défendre,
00:27:01 il a été attaqué."
00:27:03 Et s'étonner que dans le public,
00:27:05 il y ait un tel tourment.
00:27:07 Moi, vous savez, un pays,
00:27:09 surtout les Français,
00:27:11 ont besoin d'une figure forte
00:27:13 à la direction du pays.
00:27:15 On a toujours eu besoin de ça.
00:27:17 On a eu De Gaulle, évidemment,
00:27:19 mais même Pompidou, Giscard, Chirac,
00:27:21 des mecs qui étaient là,
00:27:23 qui étaient solides,
00:27:25 qui donnaient un cap.
00:27:27 Ils pouvaient se romper au moment
00:27:29 où ils donnaient un cap.
00:27:31 Là, il n'y a plus de cap.
00:27:33 - Il n'y a pas de conviction personnelle.
00:27:35 - Il n'y a pas de conviction,
00:27:37 il y a une peur.
00:27:39 - Je ne pense pas qu'on ait peur.
00:27:41 Je pense que le problème,
00:27:43 c'est la conviction.
00:27:45 Souvent, on me dit,
00:27:47 "Tu n'as pas peur, toi ?
00:27:49 Tu vas à la télévision,
00:27:51 tu dis que des choses..."
00:27:53 Je dis non, parce que j'ai une conviction.
00:27:55 Ma conviction va aussi bien vers les Juifs
00:27:57 que vers les Arabos musulmans.
00:27:59 Mon amitié va vers les musulmans
00:28:01 et je dis que c'est pour que la France
00:28:03 soit un pays où on se sente plus libre
00:28:05 de réfléchir et de penser.
00:28:07 - Est-ce que le président France,
00:28:09 Olivier Gisbert, ne parle pas à l'Aune
00:28:11 des risques des meutes,
00:28:13 de tout ce qui peut se passer dans son pays ?
00:28:15 - Le problème avec Emmanuel Macron,
00:28:17 c'est qu'il fait comme si chaque jour
00:28:19 était une page blanche.
00:28:21 On voit qu'il n'a pas de dessein.
00:28:23 Il n'a pas une vision de la France.
00:28:25 Il ne sent pas la France.
00:28:27 Je dis que c'est sévère,
00:28:29 mais c'est quand même incroyable
00:28:31 qu'il n'ait pas appris
00:28:33 que la politique,
00:28:35 notamment la politique étrangère,
00:28:37 ce n'est pas de la com'.
00:28:39 Il n'aurait pas dit
00:28:41 qu'il fallait faire une coalition contre Hamas.
00:28:43 C'est la phrase la plus bête
00:28:45 qu'on ait entendue depuis longtemps.
00:28:47 Aucun pays arabe ne se risquerait
00:28:49 à participer, alors qu'ils sont tous
00:28:51 pour la destruction d'Hamas.
00:28:53 Ils ne vont pas le dire et surtout,
00:28:55 il ne faut pas que ça paraisse.
00:28:57 Quand on regarde...
00:28:59 Je peux très bien comprendre
00:29:01 qu'il ne soit pas venu à la manif.
00:29:03 Ça aurait été bien,
00:29:05 vu sa façon de dire tout et son contraire,
00:29:07 qu'il y soit, parce qu'on ne croit plus
00:29:09 à ses paroles, on ne croit qu'à ses actes.
00:29:11 Il serait allé, ça aurait été différent
00:29:13 que cette déclaration.
00:29:15 Ce qui m'a vraiment choqué,
00:29:17 c'est le truc à la BBC,
00:29:19 en anglais, bien sûr,
00:29:21 discours en anglais, qui s'adresse
00:29:23 à la rue Arabe.
00:29:25 Il a peur.
00:29:27 Or,
00:29:29 dans une situation inflammable,
00:29:31 vous avez raison, c'est toujours inflammable,
00:29:33 je pense que la force
00:29:35 est importante, c'est-à-dire la figure du père,
00:29:37 quelqu'un qui croit à des choses
00:29:39 et qui veut qu'effectivement tout le monde
00:29:41 s'entende, faire France et vivre
00:29:43 ensemble. Ça n'est pas exclure,
00:29:45 c'est tous ensemble.
00:29:47 C'est ça que devrait dire tout le temps
00:29:49 le président, au lieu de faire...
00:29:51 Il gouverne à cloche-pieds,
00:29:53 il saute d'un pied sur l'autre,
00:29:55 mais tout ça ne fait pas une politique.
00:29:57 Vous me souvenez ce que vous m'avez dit une fois sur l'antenne d'Europe 1,
00:29:59 que c'était un danseur de claquettes.
00:30:01 Ça a fait beaucoup réagir. Vous le reprenez aujourd'hui ?
00:30:03 Oui, bien sûr.
00:30:05 C'est une situation si grave.
00:30:07 Florian, est-ce que, simplement,
00:30:09 et vous allez poursuivre vos analyses,
00:30:11 vous pouvez nous contextualiser cette prise de parole
00:30:13 à la BBC et tous ces revirements soulignés par nos invités ?
00:30:15 Disons qu'il est confronté au piège du en même temps.
00:30:17 C'est-à-dire qu'à vouloir satisfaire tout le monde,
00:30:19 il déçoit tout le monde.
00:30:21 Sa crainte, c'était une importation du conflit en France.
00:30:25 On s'est rendu compte que le conflit était déjà sur notre sol,
00:30:28 compte tenu des actes antisémites, plus de 1 200.
00:30:31 Là, on est en train de basculer,
00:30:34 avec notamment ce qui s'est passé avec l'entretien de la BBC,
00:30:37 à une exportation du conflit français,
00:30:39 des fractures françaises, à l'international.
00:30:41 C'est-à-dire que les propos qu'il a pu tenir
00:30:43 lors de cet entretien de la BBC,
00:30:45 et d'ailleurs, il s'est entretenu le lendemain
00:30:47 avec le président Herzog,
00:30:49 à créer à l'international,
00:30:51 justement, à montrer ces fractures françaises,
00:30:53 et à créer des remous à l'international,
00:30:55 compte tenu des fractures qui existent dans notre pays.
00:30:57 Et c'est le piège, selon moi,
00:30:59 du en même temps et de la position
00:31:01 que tente de tenir Emmanuel Macron,
00:31:03 et qui est floue, et qui est d'ailleurs
00:31:05 indescriptible, cette position.
00:31:07 Moi, j'ajouterais qu'elle est même très contradictoire,
00:31:11 parce qu'on a évoqué la question, justement,
00:31:13 de son projet de remplacer la coalition contre Daesh
00:31:16 par une coalition contre le Hamas.
00:31:18 Les propos, à l'époque, avaient choqué,
00:31:20 parce que, quand les militaires ont commencé
00:31:22 à regarder ce que ça signifiait,
00:31:24 ça aurait signifié, finalement,
00:31:26 que les rafales français auraient participé
00:31:28 aux frappes, quelque part, contre le Hamas,
00:31:30 frappe qu'Emmanuel Macron considère
00:31:32 comme, à la BBC, dans son interview,
00:31:36 comme absolument inhumaine,
00:31:38 et qu'il faut arrêter absolument.
00:31:40 Donc là, on a un volte-face total,
00:31:42 et on a le problème d'Emmanuel Macron,
00:31:44 à mon sens, c'est qu'il n'a pas,
00:31:46 comme Jacques Chirac avait pu avoir
00:31:48 un Dominique de Villepin à côté de lui,
00:31:50 quelqu'un...
00:31:52 - Non, non, franchement, Chirac, non.
00:31:54 Tout seul, ça allait...
00:31:56 Non, mais l'idée que c'était l'autre
00:31:58 qui avait le cerveau, franchement,
00:32:00 Chirac...
00:32:02 - Sur la politique, et depuis quelque temps,
00:32:04 il oublie Jacques Chirac.
00:32:06 - Laissez-moi terminer.
00:32:08 - Il était bon, là.
00:32:10 - Pardon, laissez-moi terminer.
00:32:12 Ce que je veux dire, c'est que...
00:32:14 C'est un problème sur lequel même François Hollande
00:32:16 avait des personnes comme Le Drian,
00:32:18 des personnes comme Fabius,
00:32:20 sur lesquelles, dont la vie comptait.
00:32:22 On a le problème d'Emmanuel Macron,
00:32:24 c'est que même le corps des diplomates
00:32:26 a été supprimé.
00:32:28 Il n'a plus cette voix "diplomatique",
00:32:30 cette voix qui explique, qui rappelle
00:32:32 au président qu'elle doit être
00:32:34 et qu'elle a été par le passé l'attitude de la France.
00:32:36 - Mais pourquoi il n'y est pas ?
00:32:38 Mais il ne le veut pas.
00:32:40 - Du coup, qu'est-ce qu'il pense ?
00:32:42 - Il essaie de faire du en même temps
00:32:44 et de coller à la politique traditionnelle
00:32:46 de médiation, qui est la politique française
00:32:48 et particulièrement au Moyen-Orient.
00:32:50 Et ça lui amène à dire, d'un côté,
00:32:52 quelque chose, et de l'autre,
00:32:54 en fonction des interlocuteurs,
00:32:56 ce qu'il avait fait d'ailleurs pour la Russie,
00:32:58 entre Zelensky et Vladimir Poutine,
00:33:00 souvenez-vous au début.
00:33:02 Le problème, c'est qu'en fait, sur la politique internationale,
00:33:04 et vous avez raison de dire que ce n'est pas
00:33:06 de la communication, en fait,
00:33:08 il essaie de trouver une position qui correspondrait
00:33:10 à l'attitude traditionnelle de la France
00:33:12 et il n'y arrive pas, et c'est en train, malheureusement,
00:33:14 de se retourner contre lui et de se retourner contre nous,
00:33:16 les Français. - Contre nous, exactement.
00:33:18 - Il ne faut pas confondre le en même temps,
00:33:20 c'est une conséquence, ce n'est pas la cause.
00:33:22 Et c'est une conséquence de quoi ?
00:33:24 À mon avis, Emmanuel Macron
00:33:26 a une vision mécanique,
00:33:28 et pas seulement de la France,
00:33:30 mais de la société tout entière.
00:33:32 En gros, pour lui,
00:33:34 les problématiques se résument à deux questions,
00:33:36 ça marche ou ça ne marche pas.
00:33:38 Si ça ne marche pas,
00:33:40 il cherche quelle réforme ou quel discours
00:33:42 il faut tenir pour serrer les boulons,
00:33:44 que ce soit traverser la rue
00:33:46 pour trouver du travail,
00:33:48 etc.
00:33:50 Si ça marche, ça va bien comme ça,
00:33:52 et on va célébrer...
00:33:54 - Là, vous décrivez un robot, là.
00:33:56 - Mais exactement.
00:33:58 - Où est la chair, où est le sang ?
00:34:00 - On ne saurait ni même, ni charnel,
00:34:02 ni de conviction, je suis d'accord.
00:34:04 - Où est le racinement, même ?
00:34:06 - Ça marche ou ça ne marche pas,
00:34:08 c'est entièrement mécanique.
00:34:10 - On a le sentiment qu'il est en campagne.
00:34:12 - Il fait campagne ?
00:34:14 - C'est très curieux, on a le sentiment
00:34:16 qu'il fait campagne, c'est-à-dire qu'il veut
00:34:18 rassembler le maximum d'électeurs autour de lui.
00:34:20 - Mais il veut qu'on l'aime !
00:34:22 - Oui, oui, je sais bien, mais le rôle de président...
00:34:24 - Il veut que chaque interlocuteur l'aime,
00:34:26 et c'est comme ça, quand on veut être aimé
00:34:28 par tout le monde, on n'est plus aimé par personne.
00:34:30 - Le rôle, je reprends cette parabole
00:34:32 du chef de famille, bien sûr, il est que tout le monde l'aime,
00:34:34 mais on l'aime aussi parce qu'il a une forme d'autorité
00:34:36 et parce qu'il donne une voix,
00:34:38 une direction. Quand le chef de famille,
00:34:40 on le sait, si on fait de la psychanalyse familiale,
00:34:44 dès que le chef de famille commence à ne plus savoir
00:34:46 à quelle heure il faut se lever,
00:34:48 s'il faut faire son lit ou pas son lit,
00:34:50 ça devient problématique, les gosses font n'importe quoi.
00:34:52 Là, à un moment donné, les gosses peuvent dire
00:34:54 "je suis pas d'accord avec papa",
00:34:56 mais en tout cas on l'écoute. Là, à un moment donné,
00:34:58 s'il prenait une foi pour toutes,
00:35:00 et en plus il a des hommes autour de lui,
00:35:02 l'ancien ambassadeur de France, par exemple,
00:35:04 en Israël, est un type tout à fait compétent
00:35:06 et il peut parler avec beaucoup d'intelligence.
00:35:08 - Gérard Haraud ?
00:35:10 - Non, Éric.
00:35:12 - Chevalier ?
00:35:14 - Non, le dernier, moi je connais que lui,
00:35:16 c'est un ami.
00:35:18 Mais il peut parler avec beaucoup de compétence
00:35:20 de ce coin du monde
00:35:22 qu'il connaît par cœur
00:35:24 et qu'il a analysé avec beaucoup d'intelligence.
00:35:26 Il a des gens, mais il ne va pas vers eux.
00:35:28 C'est comme s'il voulait
00:35:30 s'entourer de ces gens
00:35:32 qui ne connaissent rien.
00:35:34 Moi j'ai travaillé, comme vous le savez peut-être,
00:35:36 dans le journalisme pendant 5 ans maintenant,
00:35:38 en Israël.
00:35:40 - Éric Danon ?
00:35:42 - Éric Danon, mon ami, à la frontière de Gaza,
00:35:44 à la frontière de la Cisjordanie,
00:35:46 et j'ai vu comme les choses étaient
00:35:48 relativement simples
00:35:50 quand on avait le nez sur le problème
00:35:52 qu'on pouvait l'analyser. Danon était là,
00:35:54 il faut qu'il parle avec des gens comme Danon
00:35:56 et pas avec les gens du ministère des Affaires étrangères
00:35:58 - Mais à qui il parle ?
00:36:00 - Ils ne savent rien !
00:36:02 - Je voudrais vous faire écouter ce matin
00:36:04 la présidente de l'Assemblée nationale.
00:36:06 On peut lui reconnaître quand même,
00:36:08 parce que l'initiative hier, c'était de son fait
00:36:10 avec le président du Sénat.
00:36:12 - Elle est courageuse, c'est sûr.
00:36:14 - Elle est courageuse ?
00:36:16 - Elle ne sait pas d'où il vient.
00:36:18 - Elle est fantastique.
00:36:20 - Dans ma chronique,
00:36:22 c'est une des rares personnes indépendantes.
00:36:24 On a l'impression qu'elle pense par elle-même.
00:36:26 - Elle n'a pas été nommée.
00:36:28 - C'est très important.
00:36:30 Quand vous avez été élue,
00:36:32 je l'ai vu hier soir après la manifestation,
00:36:34 pour ne rien vous cacher,
00:36:36 j'ai fait cette erreur en lui disant
00:36:38 que pour quelqu'un qui a été nommée,
00:36:40 vous avez quand même des convictions
00:36:42 qui vous sont très personnelles.
00:36:44 Elle m'a dit "Mais Elie, je n'ai pas été nommée,
00:36:46 je n'ai pas été élu,
00:36:48 ce qui me donne ma liberté".
00:36:50 On devrait d'ailleurs développer cette idée
00:36:52 de faire que ceux qui entourent
00:36:54 l'élu peut lui donner un avis
00:36:56 qui soit un avis indépendant
00:36:58 et qui puisse l'éclairer.
00:37:00 - L'aurait-il été lui avant d'être président,
00:37:02 peut-être que ça aurait changé sa vision des choses.
00:37:04 - Je pense que ça aurait changé
00:37:06 beaucoup de choses.
00:37:08 - L'enracinement, vous nous en parlerez.
00:37:10 - Même conseiller général,
00:37:12 conseiller départemental, ça aurait été très bien.
00:37:14 - La présidence de l'Assemblée nationale,
00:37:16 sur une question qui lui a été posée ce matin,
00:37:18 sur quelle est l'origine de l'antisémitisme,
00:37:20 vous avez une manifestation,
00:37:22 vous vous demandez quand même
00:37:24 quelle est l'origine du mal, de la haine.
00:37:26 On va écouter sa réponse.
00:37:28 - Quel est selon vous le carburant principal
00:37:30 de cet antisémitisme aujourd'hui ?
00:37:32 - Je n'en sais rien.
00:37:34 Je n'en sais rien parce que pour tout vous dire,
00:37:36 moi depuis que je suis rentrée en politique,
00:37:38 je suis frappée et je suis victime de l'antisémitisme.
00:37:40 Donc on n'a pas attendu
00:37:42 une situation internationale
00:37:44 qui est ce qu'elle est
00:37:46 et qui est une tragédie
00:37:48 pour que l'antisémitisme ressurgisse en France.
00:37:50 Oui, en ce moment, depuis le 7 octobre,
00:37:52 les actes antisémites se sont multipliés.
00:37:54 Il n'y en a jamais eu autant.
00:37:56 Je crois plus de 1 400
00:37:58 si ma mémoire est bonne.
00:38:00 Autant qu'en un an.
00:38:02 Mais ça veut dire qu'en un an,
00:38:04 il y en avait aussi.
00:38:06 - Alors moi j'ai une réponse à la question.
00:38:08 - Ah bah je n'ai pas dit.
00:38:10 - Historiquement, depuis 3000 ans avant Jésus-Christ,
00:38:12 il y a deux phénomènes
00:38:14 qui poussent à l'antisémitisme.
00:38:16 La cupidité et la jalousie.
00:38:18 Je vais très vite,
00:38:20 je ne vais pas vous faire une leçon d'histoire.
00:38:22 Les premiers à avoir dénoncé les Juifs,
00:38:24 c'était pour prendre leur argent et leurs biens.
00:38:26 Ensuite,
00:38:28 ils se sont rendus compte que malgré ce phénomène,
00:38:30 c'est-à-dire de les voler constamment
00:38:32 pour enrichir un Etat,
00:38:34 souvent,
00:38:36 ou même s'enrichir personnellement,
00:38:38 les Juifs continuaient à croire et à grandir.
00:38:40 Pourquoi ? C'est un autre problème.
00:38:42 Le livre de la Bible,
00:38:44 c'est des gens qui lisent,
00:38:46 qui veulent s'instruire,
00:38:48 qui ont un sens de la relation du commerce.
00:38:50 C'est autre chose.
00:38:52 Et puis ensuite,
00:38:54 la cupidité est devenue la jalousie.
00:38:56 Et vous connaissez cette phrase,
00:38:58 la différence entre le racisme et l'antisémitisme.
00:39:00 Le racisme, on regarde les gens qui sont en bas
00:39:02 et on dit qu'on est mieux qu'eux.
00:39:04 L'antisémitisme, on regarde ceux qui sont en haut
00:39:06 et on dit qu'on ne les aime pas.
00:39:08 - Ce que les chrétiens ont fait aux Juifs,
00:39:10 les musulmans, ce que les uns ont fait aux autres,
00:39:12 vous avez raison, mais moi je vous pose la question aujourd'hui,
00:39:14 c'est la même chose. - C'est les mêmes ressorts.
00:39:16 - C'est les mêmes ressorts. C'est la jalousie,
00:39:18 la cupidité, c'est-à-dire qu'il y a un phénomène
00:39:20 qu'on ne comprend pas.
00:39:22 Vous comprenez ? Regardez.
00:39:24 Il faut aller à l'aéroport de Tel Aviv,
00:39:26 prendre la route qui longe
00:39:28 pour aller à Jérusalem,
00:39:30 la Cisjordanie.
00:39:32 Et vous allez comprendre,
00:39:34 surtout quand la nuit tombe,
00:39:36 vous regardez à gauche
00:39:38 et il y a des buildings partout,
00:39:40 c'est Manhattan, Israël.
00:39:42 Et vous regardez à droite et malheureusement,
00:39:44 alors que ce pays appartient
00:39:46 depuis le même temps
00:39:48 au monde arabe, malheureusement,
00:39:50 il n'y a que quelques lumières qui brillent
00:39:52 dans un océan de silence.
00:39:54 C'est tragique, mais c'est comme ça.
00:39:56 - C'est terrible de dire ça comme ça.
00:39:58 - Je m'en plains, mais c'est comme ça.
00:40:00 - Mais vous dites comme ça, mais alors attention,
00:40:02 parce que là, ça nourrit finalement ce que vous êtes en train de dire.
00:40:04 - Mais non, mais le rôle...
00:40:06 - Il y a les buildings, il y a la lumière, il y a la civilisation et nous on est...
00:40:08 - Si on peut rajouter une chose, c'est que,
00:40:10 vous savez, la narration, c'est plutôt que c'est les juifs
00:40:12 qui ont volé la terre des Palestiniens.
00:40:14 - Non, on parle pas de terre.
00:40:16 - Ah bah si.
00:40:18 - C'est la matrice du problème,
00:40:20 elle est là pour tous les Arabes.
00:40:22 - Je parle de la terre, je parle de la façon...
00:40:24 Vous savez, vous additionnez Singapour
00:40:26 à Hong Kong, c'est moins grand
00:40:28 que la Cisjordanie additionnée
00:40:30 à Gaza, en termes de superficie.
00:40:32 - On entend, on entend.
00:40:34 - Regardez ce qu'ils ont fait de leur terre.
00:40:36 Moi, je veux bien que tous les plans de paix
00:40:38 n'aient pas l'effet, pardon, de m'imposer
00:40:40 à la convention, que tous les plans
00:40:42 qui ont été faits pour construire des aéroports, des ports,
00:40:44 pour donner de l'argent aux Gazaouites, etc.
00:40:46 - Ils n'y peuvent pas blesser. - Ils ont échoué.
00:40:48 - Il y a quand même un blocus, on ne peut pas dire qu'ils avaient tous les moyens pour développer
00:40:50 comme ils le souhaitent, une terre prosper.
00:40:52 - Il y a eu deux blocus.
00:40:54 - Oui, mais qui ont été assez durs.
00:40:56 - Il y a un blocus égyptien et un blocus israélien.
00:40:58 - Il faut être équilibré. - Non, mais je suis équilibré.
00:41:00 Mais ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:41:02 on le sait,
00:41:04 malheureusement, vous vous rendez compte que
00:41:06 dans toute l'entièreté du monde arabe,
00:41:08 et pardon à mes amis arabo-musulmans,
00:41:10 parce que j'ai une passion pour eux,
00:41:12 je suis un judéo-arabe, pour être clair,
00:41:14 je me sens vraiment de cette race-là,
00:41:16 mais
00:41:18 dans le monde musulman,
00:41:20 il y a autant de traductions
00:41:22 de livres qu'en Grèce.
00:41:24 C'est quand même terrible, parce que
00:41:26 c'est un monde qui a été,
00:41:28 pendant des millénaires, d'une richesse extraordinaire,
00:41:30 et qui est en train de s'aboffrir
00:41:32 à la France. - Je vous ramène en 2023.
00:41:34 - Ils ont des dirigeants corrompus.
00:41:36 - Mais d'autres vous disent,
00:41:38 et vos dirigeants en Israël.
00:41:40 - Oui.
00:41:42 - Pardon, en corrompu, non.
00:41:44 - Mais c'est une démocratie, et les corrompus vont en prison.
00:41:46 Celui qui est Premier ministre n'est pas en prison.
00:41:48 - Il y aura peut-être, il y aura peut-être,
00:41:50 il y aura peut-être des serifs ailleurs.
00:41:52 - Vous parlez d'autorité, monsieur Muger.
00:41:54 - Alors que les dirigeants des pays arabes,
00:41:56 ils ne vont jamais en prison. - Il y a des droits et des devoirs
00:41:58 dans cette émission aussi. Pardonnez-moi,
00:42:00 c'est une autorité. Les titres, Mickaël,
00:42:02 puis c'est à nous. - Huit mineurs
00:42:04 qui ont entonné des chants antisémites
00:42:06 dans le métro parisien ont été interpellés.
00:42:08 Agés de 11 à 16 ans, ils seront déférés d'ici mercredi
00:42:10 devant les parquets de Bobigny et de Nanterre.
00:42:12 Deux d'entre eux sont déjà connus des services de police.
00:42:14 Quatre résidents d'un EHPAD
00:42:16 dits les vilaines sont décédés,
00:42:18 vraisemblablement des suites d'une
00:42:20 intoxication alimentaire. Elle se serait produite
00:42:22 dans la nuit du 30 au 31 octobre.
00:42:24 Une enquête a été ouverte pour homicides
00:42:26 et blessures involontaires.
00:42:28 Et puis à Bangkok, Tokyo,
00:42:30 ou encore Pékin, les drapeaux bleus et blancs
00:42:32 sur les bâtiments des Nations Unies sont en berne.
00:42:34 Le personnel a appelé à observer une minute de silence
00:42:36 en mémoire à leurs collègues tués dans la guerre
00:42:38 entre Israël et le Hamas.
00:42:40 - Merci à vous, Mickaël. Je voudrais vous faire
00:42:42 réagir. Je vous en ai parlé. Elie.
00:42:44 - Il ne faut pas qu'il y ait de malentendus. Je ne suis pas en train de dire
00:42:46 du mal du monde arabe. Au contraire,
00:42:48 qui est un monde que j'adore, dans lequel
00:42:50 j'ai grandi et
00:42:52 dans lequel j'ai été élevé. Mes parents sont
00:42:54 en Algérie, donc je veux dire
00:42:56 ma culture, c'est la culture
00:42:58 judéo-arabe. Ce que je veux dire,
00:43:00 c'est que malheureusement, les dirigeants
00:43:02 arabes, dans une grande partie de ce monde-là,
00:43:04 sont devenus des gens qui ne sont pas
00:43:06 respectables. - J'entends, mais moi, quand même,
00:43:08 j'ai envie de comprendre. Quand il y avait Yasser
00:43:10 Arafat, à qui on peut reprocher beaucoup,
00:43:12 beaucoup de choses, mais je crois fondamentalement
00:43:14 qu'il était dénué de cet islamisme.
00:43:16 Il était même...
00:43:18 - C'était un politique. - Oui, mais il était plutôt...
00:43:20 Sa femme était chrétienne, il était plutôt laïque.
00:43:22 Je crois qu'on peut le dire ainsi.
00:43:24 - Oui, mais je pense...
00:43:26 Je réponds à ça parce qu'avant d'être religieux,
00:43:28 il était politique, c'est-à-dire qu'il servait un peu
00:43:30 de l'islam comme ça, mais c'était plutôt un politique.
00:43:32 - Est-ce que le nationalisme arabe a été écrasé ?
00:43:34 - Non, mais à l'époque, vous aviez la même... - L'alternative politique a été annulée ?
00:43:36 - Pardon, Sonia, à l'époque, vous aviez la même
00:43:38 problématique avec Georges Abbage, d'un côté,
00:43:40 et le FPLP, et vous aviez
00:43:42 Yasser Arafat et l'OLP, qui étaient
00:43:44 deux partis rivaux. L'un
00:43:46 a été amené à
00:43:48 reconnaître l'État d'Israël, l'autre pas.
00:43:50 C'est-à-dire que le FPLP refusait comme le Hamas
00:43:52 aujourd'hui. Donc on retombe sur...
00:43:54 Historiquement, sur le même, sauf qu'à l'époque, c'était le communisme,
00:43:56 le messianisme. Aujourd'hui, c'est le djihadiste.
00:43:58 - Ce moment est important, je pense, pour parler
00:44:00 aussi, parce que c'est
00:44:02 normal de parler de la tragédie du peuple
00:44:04 juif. Il a vécu une tragédie le
00:44:06 7 octobre, et ça n'est pas fini,
00:44:08 mais il y a aussi la tragédie du peuple
00:44:10 palestinien. Et le peuple palestinien,
00:44:12 sa tragédie, on sait très bien ce que c'est.
00:44:14 C'est... Bon, c'est une
00:44:16 situation, évidemment, très compliquée.
00:44:18 C'est pas vrai, ils n'étaient pas là avant
00:44:20 les juifs. Ils sont plutôt venus après.
00:44:22 Si on regarde des cartes, si on regarde l'histoire,
00:44:24 il n'y a aucun doute là-dessus.
00:44:26 Les juifs étaient là 3 000 ans avant Jésus-Christ.
00:44:28 Eux sont arrivés après. D'ailleurs,
00:44:30 les juifs ne font jamais oublier s'appeler
00:44:32 des palestiniens. C'est parce que
00:44:34 l'Israël... Enfin, les juifs ont eu la mauvaise idée
00:44:36 d'appeler leur État Israël
00:44:38 que les arabes ont fini par prendre, d'ailleurs,
00:44:40 si Yasser Arafat, le mot de Palestine
00:44:42 et de prendre le mot qui
00:44:44 désignait... Jamais oublié,
00:44:46 qui désignait les juifs palestiniens.
00:44:48 C'était comme ça qu'on désignait les juifs
00:44:50 au début du XXe siècle.
00:44:52 Jamais oublié ça. Et moi,
00:44:54 ce qui me frappe quand même,
00:44:56 c'est que les représentants
00:44:58 des palestiniens, et c'est ça le souci,
00:45:00 c'est un peu aussi la
00:45:02 tragédie d'Israël parce que moi, je suis
00:45:04 très critique pour la politique
00:45:06 d'Israël, la politique du Netanyahou,
00:45:08 les colonisations, etc. Mais en même temps,
00:45:10 il y a un grand mot. - Mais moi aussi.
00:45:12 - Il y a un défaut d'interlocuteur. Et c'est ça le problème.
00:45:14 Il y a l'autorité palestinienne qui a été discréditée,
00:45:16 corruption, etc.
00:45:18 Et puis battue aux élections.
00:45:20 Qui peut toujours revenir. Parce que c'est vrai
00:45:22 qu'il y a l'héritage d'Arafat et puis
00:45:24 l'autorité palestinienne, c'est quand même
00:45:26 ce que donne aujourd'hui
00:45:28 l'OLP. - Elle est délégitimée.
00:45:30 - Oui, mais elle est délégitimée.
00:45:32 Et ça peut revenir. Vous savez, la légitimation,
00:45:34 ça se reconquiert.
00:45:36 Et ensuite,
00:45:38 le vrai problème aussi, c'est Hamas.
00:45:40 Et je trouve ça très intéressant parce qu'on n'en parle jamais.
00:45:42 Et ça, c'est fascinant. Les Gazaouis.
00:45:44 Les Gazaouis, ils en ont assez.
00:45:46 Ça se voit à travers mille vidéos.
00:45:48 Ils protestent. Ils arrivent en Israël.
00:45:50 Ils disent "on n'en peut plus de ces salopards", etc.
00:45:52 Pourquoi ? Parce qu'ils se servent d'eux comme boucliers humains.
00:45:54 Parce qu'ils les exploitent.
00:45:56 Parce qu'ils détournent l'aide. C'est ça, Hamas.
00:45:58 C'est une bande de prévéricateurs. - Mais alors, pourquoi depuis des années,
00:46:00 on n'a pas mené cette action ?
00:46:02 - Et bien c'est ça le problème, justement.
00:46:04 Et c'est là qu'on peut montrer du doigt.
00:46:06 - Et si c'était un problème pour tous, on est tous d'accord.
00:46:08 - Pourquoi on n'en a pas parlé ?
00:46:10 - D'accord. C'est là qu'on peut montrer du doigt la politique de Netanyahou.
00:46:12 Il s'est satisfait d'Hamas.
00:46:14 Il a cru que c'était une façon de tenir les pauvres palestiniens à Gaza.
00:46:18 Qui en souffraient, évidemment.
00:46:20 Qui ont été les premiers à souffrir de Gaza.
00:46:22 Du Hamas.
00:46:24 De la mainmise du Hamas sur Gaza.
00:46:26 - On va marquer une pause. C'est fascinant et très intéressant de vous entendre.
00:46:28 Qu'est-ce qu'il se passe, Elie Chouara ?
00:46:30 - Non, c'est des conversations qui me touchent.
00:46:32 Ça me fait du mal.
00:46:34 Parce que je sais les gens qui souffrent à Gaza.
00:46:36 Je sais les gens qui souffrent en Israël.
00:46:38 Et que cette souffrance aurait pu être épargnée à tout le monde.
00:46:40 - Ah oui, c'est vrai.
00:46:42 - Qui en avait mis la main à temps sur ces groupes terroristes.
00:46:44 Pour les éradiquer.
00:46:46 Et là, je ne sais pas comment on va faire maintenant.
00:46:48 Donc c'est une souffrance, oui.
00:46:50 - On va en parler. On va continuer à en parler.
00:46:52 Je vais vous montrer dans quelques instants la réaction du recteur de la Grande Mosquée de Paris.
00:46:54 On verra aussi Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen.
00:46:56 C'est intéressant de vous entendre.
00:46:58 Et puis, on ira sur le terrain.
00:47:00 Régis, c'est le sommier avec vous.
00:47:02 Je voudrais parler vraiment de cet hôpital Al-Shifa de Paris.
00:47:04 Je voudrais parler vraiment de cet hôpital Al-Shifa de Paris.
00:47:06 Devenu symbole à toute société.
00:47:08 ...
00:47:10 Merci d'être avec nous.
00:47:12 La suite de Midi News en quelques instants.
00:47:14 Nous parlerons de deux stratégies.
00:47:16 En tous les cas, de deux faits presque contradictoires.
00:47:18 Présence de Marine Le Pen hier à la marche pour la République et contre l'antisémitisme.
00:47:20 Présence de Marine Le Pen hier à la marche pour la République et contre l'antisémitisme.
00:47:22 Et stratégie du chaos de Jean-Luc Mélenchon.
00:47:24 Et stratégie du chaos de Jean-Luc Mélenchon.
00:47:26 Nous évoquerons également la situation de cet hôpital à Gaza.
00:47:28 Nous évoquerons également la situation de cet hôpital à Gaza.
00:47:30 Nous évoquerons également la situation de cet hôpital à Gaza.
00:47:34 Et puis un livre à succès, tome 3, "Histoire intime de la Vème République de France".
00:47:36 Et puis un livre à succès, tome 3, "Histoire intime de la Vème République de France".
00:47:38 Et puis un livre à succès, tome 3, "Histoire intime de la Vème République de France".
00:47:40 Mais tout d'abord, le journal "Rebonjour à vous, Michael".
00:47:42 Rebonjour Sonia, bonjour à tous.
00:47:44 C'était il y a 8 ans, jour pour jour, le 13 novembre 2015.
00:47:46 130 personnes étaient tuées en plein Paris dans des attaques terroristes revendiquées par l'Etat islamique.
00:47:48 130 personnes étaient tuées en plein Paris dans des attaques terroristes revendiquées par l'Etat islamique.
00:47:50 De nombreuses commémorations en mémoire aux victimes ont lieu aujourd'hui.
00:48:00 De nombreuses commémorations en mémoire aux victimes ont lieu aujourd'hui.
00:48:02 De nombreuses commémorations en mémoire aux victimes ont lieu aujourd'hui.
00:48:04 Ce matin, une stèle a été dévoilée dans le jardin situé en face du Bataclan.
00:48:06 Ce matin, une stèle a été dévoilée dans le jardin situé en face du Bataclan.
00:48:08 Ce matin, une stèle a été dévoilée dans le jardin situé en face du Bataclan.
00:48:10 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:48:12 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:48:14 Sur la façade du Bataclan, cette plaque commémorative rappelle au passant l'horreur de la soirée du 13 novembre 2015.
00:48:16 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:48:20 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:48:22 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:48:24 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:48:40 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:51:00 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:51:30 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:52:30 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:32 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:34 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:36 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:52:42 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:44 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:46 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:48 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:50 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:52 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:54 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:56 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:52:58 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:53:00 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:53:02 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:53:04 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:53:06 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:53:08 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:53:10 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:53:12 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:53:16 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:53:22 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:53:32 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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00:54:02 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
00:54:04 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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01:08:44 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
01:08:46 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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01:09:30 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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01:11:06 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
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01:11:26 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
01:11:28 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
01:11:30 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
01:11:32 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
01:11:34 Laurent Scellari et Tony Pitaro.
01:11:36 - Ah oui, c'est le principal hôpital.
01:11:38 Il y en a plusieurs autres.
01:11:40 Il y a l'hôpital indonésien, il y en a plusieurs centres.
01:11:42 Mais l'hôpital Ashifa, en effet,
01:11:44 c'est celui qui, d'abord,
01:11:46 concentre la plupart des activités des ONG sur le terrain.
01:11:50 Et c'est celui qui est vraiment capable
01:11:54 de recevoir le plus de blessés.
01:11:56 Il a déjà été l'objet de controverses
01:11:58 et déjà l'objet, justement, de polémiques,
01:12:02 on s'en souvient, dans les incursions
01:12:04 qu'avait fait d'ailleurs Tsahal à Gaza,
01:12:06 notamment en 2014,
01:12:08 quand Tshahal avait territorialement investi Gaza.
01:12:12 Parce que c'est la cinquième guerre,
01:12:14 la cinquième incursion.
01:12:16 Et là, évidemment, c'est d'une tout autre nature
01:12:18 puisque, à la différence de 2005,
01:12:20 l'armée israélienne est en train
01:12:22 à couper complètement,
01:12:24 à isoler la ville de Gaza,
01:12:28 du reste de la bande de Gaza.
01:12:30 Et donc, aujourd'hui, cet hôpital
01:12:32 au centre, eh bien, l'enjeu
01:12:34 d'un, comment dire,
01:12:36 à la fois d'un défi humanitaire extrême,
01:12:40 puisque la question des coupures de courant,
01:12:44 on l'a vu, a occasionné à plusieurs reprises
01:12:46 des morts à l'intérieur.
01:12:48 Et puis, on le voit sur ces images,
01:12:50 il y a eu un afflux de population
01:12:52 parce que c'est la triste réalité
01:12:54 des guerres en milieu urbain
01:12:56 où, quel que soit le tir,
01:12:58 s'il soit ciblé ou non sur un objectif,
01:13:00 en général, fait ce qu'on appelle
01:13:02 des victimes collatérales.
01:13:04 Et là, c'est absolument obligatoire
01:13:06 puisque, sur cette ville de Gaza,
01:13:08 des 1,5 millions d'habitants
01:13:10 qu'il y avait avant le 7 octobre,
01:13:12 aujourd'hui, il en reste environ 500 000.
01:13:14 Et 500 000 habitants, moi,
01:13:16 je prends par rapport à un conflit
01:13:18 que j'ai couvert sur la ville de Mossoul,
01:13:20 la ville de Mossoul, il y avait encore
01:13:22 des civils, mais il n'y avait pas
01:13:24 500 000 personnes.
01:13:26 - Pourquoi vous dites "obligatoire" ?
01:13:28 Je ne connais pas, je n'ai aucune compétence militaire,
01:13:30 mais j'imagine, en étant même sûr
01:13:32 qu'il y ait des têtes,
01:13:34 et des têtes même importantes
01:13:36 du Hamas,
01:13:38 sachant qu'il y a des civils,
01:13:40 est-ce qu'une armée prend le risque de bombarder ?
01:13:42 - Ecoutez, une armée ne va pas bombarder
01:13:44 textuellement,
01:13:46 je termine, sur l'hôpital en lui-même,
01:13:48 mais ce qu'il faut savoir, c'est que le Hamas,
01:13:50 qui tient Gaza depuis 2005,
01:13:52 a procédé
01:13:54 pour la défense
01:13:56 de son territoire
01:13:58 à un maillage urbain
01:14:00 qui va obliger,
01:14:02 bientôt, on n'est pas encore... - 2005 ?
01:14:04 - Oui, depuis 2005.
01:14:06 On parle de la question des tunnels. - Depuis 2005, on voit tout ça,
01:14:08 on sait tout ça. - On parle des tunnels, mais regardez
01:14:10 les images que nous avons derrière nous ici,
01:14:12 ces images urbaines
01:14:14 de Gaza,
01:14:16 le plan de la ville
01:14:18 a été dessiné pour obliger
01:14:20 l'armée israélienne, si elle fait des incursions,
01:14:22 au combat urbain.
01:14:24 On sait que le combat urbain, dans le combat urbain,
01:14:26 c'est à peu près 10 assaillants
01:14:28 pour un défenseur. Donc c'est extrêmement
01:14:30 coûteux en vie humaine. Et au milieu de ça,
01:14:32 il y a l'activité de la population, les écoles,
01:14:34 les hôpitaux, et ce grand
01:14:36 hôpital qui est en train de devenir l'objet
01:14:38 de toutes les convoitises, quelque part.
01:14:40 - C'est pour ça, pardon, que
01:14:42 le Hamas,
01:14:44 lorsque Israël, qui continue
01:14:46 à le faire, a ouvert des corridors
01:14:48 pour l'évacuation des civils
01:14:50 vers le sud... - Il y en a eu 80 000
01:14:52 le dimanche. - C'est pour ça que le Hamas
01:14:54 tire sur les civils.
01:14:56 C'est pour ça qu'Israël
01:14:58 est obligé de protéger les civils
01:15:00 qui veulent quitter cet endroit.
01:15:02 - J'entends Elie Chouraki, mais moi je vous pose la question
01:15:04 sur l'après. Il y a des images aujourd'hui,
01:15:06 je ne sais pas si vous regardez parfois, parce qu'il faut voir
01:15:08 toutes les Algésiras, et ça arrive,
01:15:10 un autre récit totalement inverse.
01:15:12 Comment vous faites quand des populations sont
01:15:14 biberonnées à ça pour expliquer un autre jour ?
01:15:16 Parce que je pense que vous êtes un,
01:15:18 comment dire, un adepte, si je puis dire, en tout cas
01:15:20 convaincu des deux États,
01:15:22 on peut encore vivre côte à côte
01:15:24 après tout ça ? - Il faudra bien.
01:15:26 - Là c'est même plus face à face. - Attendez, je vous signale
01:15:28 quand même que les Français et les Allemands
01:15:30 ont fini par s'entendre. En 1958,
01:15:32 il ne faut jamais oublier, dans mes corps,
01:15:34 le général de Gaulle a accueilli chez lui
01:15:36 le chancelier Adenauer,
01:15:38 sa femme Yvonne de Gaulle était
01:15:40 très hostile, les deux servantes ont dit
01:15:42 "ah non, non, non, on ne se fait pas des moches".
01:15:44 - Parce que l'idéologie du nazisme était terminée.
01:15:46 - Oui, mais on fait la paix, on peut faire
01:15:48 la paix. Alors ça, moi, c'est quelque chose,
01:15:50 quand on me dit que c'est impossible, bien entendu c'est possible.
01:15:52 Parce que ça a été possible
01:15:54 entre la France et l'Allemagne et entre
01:15:56 d'autres pays qui s'étaient battus. - Et puis
01:15:58 accessoirement parce que l'Iran n'a pas envie d'entrer dans la
01:16:00 guerre. - Ça aussi. - En plus, historiquement...
01:16:02 - Ça c'est extrêmement important parce que
01:16:04 il y a une différence entre la manipulation
01:16:06 de l'opinion publique qui arrange bien
01:16:08 certains autocrates arabes
01:16:10 et puis le fait de... - J'entends, pardonnez-moi, je suis désolée.
01:16:12 Il y a un aspect territorial que
01:16:14 la comparaison ne vaut pas avec
01:16:16 la France et l'Allemagne, il y a un aspect territorial.
01:16:18 Vous n'avez pas deux
01:16:20 États distincts avec des frontières comme
01:16:22 vous en aviez. - Il n'y en a jamais eu.
01:16:24 Depuis 75 ans, le problème
01:16:26 précisément, c'est qu'il n'y a pas deux États.
01:16:28 - Ça peut se traduire en deux mots.
01:16:30 - Avec qui, monsieur ? - J'aurais juste une chose, pardon.
01:16:32 Juste une chose, pardon, France.
01:16:34 Ne pas confondre
01:16:36 définitivement
01:16:38 les Gazaouis et le
01:16:40 Hamas. - Ah oui, c'est pas pareil. - Ne pas confondre
01:16:42 les Libanais et
01:16:44 le Hezbollah. - Bien sûr. - Ne pas confondre
01:16:46 les Cisjordaniens et le
01:16:48 PLO, l'OLP. Je pense qu'à un
01:16:50 moment, il faut dire ça. On a une
01:16:52 population palestinienne qui déteste
01:16:54 le Hamas
01:16:56 à Gaza. - Qui est instrumentalisé.
01:16:58 - Il y a des vidéos qui circulent
01:17:00 partout où on voit des gens
01:17:02 de Gaza qui hurlent contre le Hamas
01:17:04 en disant "Vous êtes maudits, tout ça est de votre
01:17:06 faute". Il faut quand même être logique
01:17:08 avec ça. Donc, à un
01:17:10 moment donné, et je reviens à ce qu'on disait tout
01:17:12 à l'heure, si on parvient
01:17:14 à éliminer
01:17:16 le Hamas
01:17:18 et qu'il ne reste plus
01:17:20 que des habitants à Gaza, ou en
01:17:22 tout cas en majorité, peut-être qu'une
01:17:24 relation avec l'Israélien pourra s'installer à nouveau. - Mais qui contrôlera
01:17:26 la vente de Gaza ? Quel est l'objectif
01:17:28 après la destruction du Hamas ? - Sûrement pas les Israéliens.
01:17:30 - J'ai entendu Benjamin Netanyahou.
01:17:32 - Oui, mais moi je pense que c'est un flou.
01:17:34 - Netanyahou a eu des...
01:17:36 Netanyahou a eu des
01:17:38 propos différents. D'ailleurs, son ministre
01:17:40 de la Défense, Gallande, qui a dit qu'il ne
01:17:42 resterait pas. Et Netanyahou,
01:17:44 lui a dit, bon,
01:17:46 qu'il faudrait assurer la sécurité. Mais
01:17:48 je voudrais quand même un petit détail
01:17:50 quand même. Le Hamas n'est pas
01:17:52 une extraction, un groupe terroriste
01:17:54 tel quel. Tous les gens
01:17:56 du Hamas sont des gens qui sont nés à Gaza,
01:17:58 qui ont grandi à Gaza, qui ont...
01:18:00 - Pas les chefs, hein ? - Non, mais...
01:18:02 - Ils vivent à Doha, aujourd'hui.
01:18:04 - Comment ? Ismail...
01:18:06 Anie, pardon, et
01:18:08 Ademechal sont aussi de ces endroits.
01:18:10 - C'est vrai, ils n'ont pas l'histoire palestinienne.
01:18:12 - Ils ne sont pas nés là-bas. - Non, non, non.
01:18:14 - Ils ne sont même pas nés là-bas.
01:18:16 - Ils ne sont pas nés là-bas, ils ne sont pas restés là-bas.
01:18:18 - Ils sont des grands combattants. - Ils sont des milliardaires.
01:18:20 - Mais on parle de l'appareil militaire du Hamas.
01:18:22 - Oui, oui, c'est ça. - L'appareil militaire, ce sont des gens
01:18:24 qui sont, voilà, qui depuis
01:18:26 2005, et même avant, vivent
01:18:28 dans cet endroit, sont nés
01:18:30 dans cet endroit. Et la difficulté principale,
01:18:32 c'est, en effet, vous avez raison, vous avez vu une partie
01:18:34 de la population gazaouie qui en a ras-le-bol,
01:18:36 qui en a marre, justement, d'être pris en otage.
01:18:38 Mais quand vous avez 2,5 millions de personnes
01:18:40 sur ce territoire-là,
01:18:42 il y a des sympathisants du Hamas,
01:18:44 il y a des gens, il y a tout un maillage. La façon dont
01:18:46 le Hamas s'est, comment dire,
01:18:48 enquisté dans Gaza, c'est précisément
01:18:50 la tactique des frères musulmans.
01:18:52 Ils sont arrivés, ils ont pris toute la corporation
01:18:54 des boulangers, ils ont pris
01:18:56 toute la corp... En fait, ils sont arrivés comme
01:18:58 groupe humanitaire, quasiment.
01:19:00 - Ils ont commencé par gagner les élections. - Mais bien sûr,
01:19:02 ils ont gagné les élections. Et progressivement,
01:19:04 ils en ont fait leur fièvre.
01:19:06 Donc, la vraie question...
01:19:08 - Les élections, c'est qu'on les a gagnées il y a très très très longtemps.
01:19:10 - Oui, il n'y en a pas eu de plus. - Oui, il n'y en a plus de plus.
01:19:12 - Mais écoute, ce que tu dis, c'est intéressant. - Mais on ne peut pas dire que le Hamas
01:19:14 soit totalement déconnecté de la population
01:19:16 des gazaouies. Ils sont dedans.
01:19:18 Et là, le maillage et la souffrance
01:19:20 qui est celle
01:19:22 des populations aujourd'hui, est due au fait
01:19:24 que, eh bien, les combattants
01:19:26 du Hamas sont chez eux.
01:19:28 - La question, c'est, est-ce que les gazaouies,
01:19:30 aujourd'hui, approuvent et accompagnent la déichisation
01:19:32 du Hamas ? Non.
01:19:34 - Bah, écoutez, le problème, c'est que c'est très
01:19:36 difficile de dire... On ne peut pas
01:19:38 faire de sondage de population. - Ils sont les propres victimes.
01:19:40 - Je fais confiance à la nature humaine. - Ils sont les victimes.
01:19:42 - Et je pense que quand on propose à une population
01:19:44 qui a vécu, qui a traversé
01:19:46 ce qu'elle a traversé, et ce qu'elle
01:19:48 va traverser encore,
01:19:50 je pense qu'à un moment, ils vont choisir
01:19:52 la baisement et la paix. - Mais regardez la communauté arabe-sunite d'Irak.
01:19:54 Elle a choisi Daesh à un moment.
01:19:56 Exclu de la vie politique. - Pour survivre.
01:19:58 - Oui, mais exclu de la vie politique
01:20:00 à la chute de Saddam Hussein.
01:20:02 - Et qui a cru à Daesh ? - Voyant
01:20:04 que les chiites étaient au pouvoir
01:20:06 et les chiites, les discriminants...
01:20:08 - L'Égypte, la Jordanie, l'Égypte, la Jordanie.
01:20:10 Il y a quand même des pays arabes, aujourd'hui,
01:20:12 qui ont signé des traités de paix avec Israël,
01:20:14 qui marchent très bien.
01:20:16 - La Jordanie est un bon exemple. Vous avez raison.
01:20:18 - Je vous rappelle aussi que... - Un tiers de la population qui est d'origine palestinienne.
01:20:20 - Pourquoi les Iraniens
01:20:22 ont lancé les chiens de haine
01:20:24 contre le Hamas, contre Israël ?
01:20:26 - C'est parce qu'il y avait un truc qui s'appelle
01:20:28 les accords d'Abraham, qui étaient en train
01:20:30 de se mettre en place avec les plus grands pays arabes.
01:20:32 - L'Arabie saoudite, en particulier.
01:20:34 - L'Arabie saoudite s'est entraînée d'autres pays chiites.
01:20:36 - Le livre de M.François-Olivier Gisbert, aussi.
01:20:38 Parce qu'il nous éclaire sur ça,
01:20:40 puisque nous avons parlé de grands dirigeants.
01:20:42 - C'est dans l'actualité.
01:20:44 - Ah, mais complètement. - D'ailleurs,
01:20:46 "Tragédie française", effectivement,
01:20:48 j'avais pensé à ce titre il y a un an,
01:20:50 mais je ne savais pas que ça tomberait à ce point.
01:20:52 - Il y a les sursauts, il y a les splendeurs,
01:20:54 il y a les misères de la France.
01:20:56 - Oui, alors, je n'ai pas vraiment fait un livre de...
01:20:58 Ce n'est pas l'histoire de la Ve République,
01:21:00 vous avez bien compris, ce n'est pas seulement politique,
01:21:02 parce que je parle des chansons qui nous ont accompagnés,
01:21:04 je parle de l'événement, peut-être pour moi,
01:21:06 le plus important de 1989,
01:21:08 qui est la mort de ma mère et non pas la chute du mur.
01:21:10 Mais, évidemment...
01:21:12 - C'est toujours l'événement le plus important.
01:21:14 - Toujours. Et je parle...
01:21:16 Bon, pour moi, c'était, effectivement, la fin du monde.
01:21:18 - Pour moi aussi. - Je m'en suis sorti,
01:21:20 mais je parle de...
01:21:22 Comment dire ?
01:21:24 Si vous voulez, pour revenir à la genèse du projet,
01:21:26 qui est un projet énorme,
01:21:28 parce que c'était vraiment trois ans de ma vie
01:21:30 à travailler comme un chien,
01:21:32 mais c'est composé en trois parties, d'ailleurs.
01:21:34 Le sursaut, c'est le général de Gaulle,
01:21:36 qui arrive au pouvoir en 1958,
01:21:38 qui trouve un pays par terre et qui remet tout en main,
01:21:40 tout droit, mais c'est juste incroyable.
01:21:42 Et j'irai presque en un an,
01:21:44 sur le plan institutionnel, sur le plan de l'économie, etc.
01:21:46 C'est vraiment extraordinaire.
01:21:48 C'est ce que j'appelle le sursaut,
01:21:50 qui va durer longtemps.
01:21:52 Après, vous avez la continuation du gaullisme,
01:21:54 sous des formes un peu différentes,
01:21:56 avec Pompidou et Giscard.
01:21:58 Ça, c'est la belle époque, parce que c'est vrai
01:22:00 que ces gens, en plus, ils ont affronté...
01:22:02 Enfin, Giscard, surtout.
01:22:04 Les chocs pétroliers,
01:22:06 de 1973 à 1979,
01:22:08 deux chocs pétroliers, c'était autre chose
01:22:10 que les effets de la guerre en Ukraine, etc.
01:22:14 C'était absolument cataclysmique.
01:22:16 Ils ont rendu la France,
01:22:18 à François Mitterrand, en 1981.
01:22:22 Il n'y avait pratiquement pas d'endettement,
01:22:24 il y avait très peu de déficit, etc.
01:22:26 Tout ça a été bien géré.
01:22:28 Et à partir de 1980, il y a l'idée que...
01:22:30 C'est ce que j'appelle la tragédie française.
01:22:32 Ça commence avec...
01:22:34 1981, Mitterrand arrive et dit
01:22:36 "Bon, ben voilà, 1 + 1, non, ça ne fait pas 2,
01:22:38 ça va faire 4, 5, on ne sait plus.
01:22:40 Et puis, faisons des déficits,
01:22:42 parce que ça va relancer l'économie.
01:22:44 Ça, c'est du sous-Kentz,
01:22:46 l'économiste britannique Kentz
01:22:48 qui explique qu'il faut toujours investir
01:22:50 et puis le déficit, c'est bon, enfin.
01:22:52 Mais ça, c'est une caricature de Kentz.
01:22:54 Et on marche là-dedans, et ça continue.
01:22:56 Et ça continue, ça s'accélère par période,
01:22:58 ça s'arrête, que ce soit la droite ou la gauche.
01:23:00 Et je raconte cette espèce...
01:23:02 Si vous voulez, quand on m'a parlé de ce projet,
01:23:04 ce n'était pas mon idée au départ,
01:23:06 c'est vrai que j'avais des mals de...
01:23:08 Je tenais mon journal pendant 10 ans,
01:23:10 peut-être 12 ans.
01:23:12 J'avais plein de documents,
01:23:14 je garde mes cahiers, etc.
01:23:16 Je me suis dit, c'est mal,
01:23:18 mais en fait, un truc, comment dire,
01:23:20 politique, ça ne m'intéressait pas trop.
01:23:22 Et en fait, je me souviens,
01:23:24 j'ai dit à Rana Levy,
01:23:26 qui était l'historien,
01:23:28 qui est éditeur chez Gallimard,
01:23:30 je lui ai dit, parce qu'il me disait,
01:23:32 vous les avez tous connus,
01:23:34 tutoyés parfois, etc., vous les connaissez tous.
01:23:36 Mais je lui ai dit, ce n'est pas ça
01:23:38 qui m'intéresse tellement.
01:23:40 Je me suis dit, je ne voulais pas me faire
01:23:42 faire des histoires,
01:23:44 mais je me suis dit,
01:23:46 je ne voulais pas me faire
01:23:48 faire des histoires,
01:23:50 mais je me suis dit,
01:23:52 je ne voulais pas me faire
01:23:54 faire des histoires,
01:23:56 mais je me suis dit,
01:23:58 je ne voulais pas me faire
01:24:00 faire des histoires,
01:24:02 mais je me suis dit,
01:24:04 je ne voulais pas me faire
01:24:06 faire des histoires,
01:24:08 mais je ne voulais pas me faire
01:24:10 faire des histoires,
01:24:12 mais je me suis dit,
01:24:14 je ne voulais pas me faire
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01:24:26 je ne voulais pas me faire
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01:25:02 je ne voulais pas me faire
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