Campagne sur les "Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles": interview Alexander De Croo et Marie-Colline Leroy

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Campagne sur les "Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles": interview Alexander De Croo et Marie-Colline Leroy
Transcript
00:00 L'important des centres de prise en charge, c'est de dire aux victimes, on est là pour vous.
00:07 Le seuil d'entrée est très bas, les gens qui vous accueillent sont des professionnels
00:12 et feront tout pour le faire de la manière la plus humaine dans un moment qui est extrêmement difficile
00:18 et tous les services y sont intégrés.
00:20 Les soins de santé et du support psychologique et la police naturellement.
00:25 On voit que les gens qui viennent ici, finalement il y a 60% qui déposent plainte
00:30 qui est beaucoup plus élevé que dans la méthode classique.
00:34 La centre doit être encore mieux connue ?
00:37 Oui c'est ça, c'était vraiment l'objectif aujourd'hui, c'était de pouvoir mener une campagne d'information
00:42 pour les proches, pour les victimes, pour toute personne qui pourrait alors conduire une victime dans un CPVS.
00:48 C'est important parce qu'on voit qu'aujourd'hui on ne connaît pas encore suffisamment ces centres.
00:52 Or c'est une initiative qui a été prise avec beaucoup de sérieux par ce gouvernement fédéral.
00:58 En 2019 on est aujourd'hui à 10 CPVS et bientôt on en aura 13.
01:03 Ça veut dire qu'il faut que des victimes puissent venir dans un CPVS à moins d'une heure du lieu où elles se trouvent.
01:10 Et ça c'est vraiment très important qu'elles puissent être prises en charge le plus rapidement possible
01:14 et être au cœur de la prise en charge.
01:17 C'était une priorité pour ce gouvernement ?
01:19 C'était une priorité pour ce gouvernement, depuis le début de ce gouvernement on a agi dans ce domaine.
01:24 Avec aussi une réforme de la loi pénale sexuelle où beaucoup de peines ont été augmentées
01:30 mais aussi la philosophie de la loi a changé.
01:34 La philosophie de la loi c'est le consentement mutuel.
01:38 Un oui c'est un oui, un non c'est un non.
01:41 Et vraiment cette réforme a été fondamentale mais complémentaire à ça,
01:48 s'il y a des choses qui se passent mal et notamment les chiffres on fera tout pour les faire baisser
01:53 mais quand il y a un problème ces centres de prise en charge sont vraiment une toute nouvelle méthode
01:59 où la prise en charge se peut se faire de la manière la plus professionnelle possible
02:03 et où si la victime le veut, les possibilités de poursuivre et de mieux poursuivre
02:10 mèneront à beaucoup moins d'impunité comme on le voit dans ce domaine aujourd'hui trop souvent.
02:16 La violence sexuelle c'est un grand problème dans le pays.
02:20 C'est un problème on le voit, les chiffres le disent et donc c'est important aussi que les victimes soient crues,
02:25 entendues, soient au coeur du dispositif et qu'elles puissent venir dans un environnement sécurisé
02:31 parce que comme ça elles seront prises en charge de la manière la plus optimale possible.
02:34 C'est vrai que c'est encore un problème et donc c'était important que ce gouvernement
02:38 prenne ses responsabilités par rapport à ça et c'est ce qui est fait.
02:41 Cette violence sexuelle c'est aussi intrafamiliale parfois.
02:45 Oui on a tendance naturellement de beaucoup parler de ce qui se passe de temps en temps dans le monde de la nuit
02:51 et oui c'est des moments où normalement on doit être en pleine joie
02:55 et quand il y a quelque chose de dramatique qui se passe c'est très grave
02:59 mais en fait malheureusement la majorité des délits sexuels se passent dans le contexte familial.
03:05 Un contexte familial où souvent des femmes, des enfants devraient se sentir en toute sécurité,
03:11 en toute confiance et on voit que ce n'est pas le cas et donc ces centres de prise en charge font tout
03:18 pour rendre le seuil d'entrée le plus bas possible, pour donner confiance à ces victimes
03:26 et on voit que de plus en plus de gens trouvent le chemin vers ces centres
03:32 et donc cette campagne est là pour montrer que ces centres sont là pour tout le monde.

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