• il y a 2 ans
Les représentants des cultes étaient reçus ce lundi matin à l'Élysée par Emmanuel Macron, au lendemain de la marche contre l'antisémitisme qui a mobilisé plus de 180.000 personnes dans toute la France.

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Transcription
00:00 Le président de la République nous a tous rassemblés.
00:03 Il a commencé par nous écouter les uns après les autres,
00:07 comme il se fait, avec beaucoup d'attention.
00:10 Et puis ensuite, il nous a expliqué un peu la position
00:13 de la France dans le conflit entre Israël et Hamas.
00:20 Et il a évoqué des perspectives pour un avenir de paix
00:26 entre Israël et la Palestine.
00:27 C'est un sujet différent.
00:28 Il a bien insisté là-dessus.
00:31 Et puis, il a évoqué aussi la société française et l'enjeu
00:35 de ce que nous assumions, notre universalisme républicain,
00:40 les uns et les autres, dans un esprit de fraternité.
00:42 Est-ce qu'il est revenu sur la marche d'hier également ?
00:49 Il a dit tout le bien qu'il pensait de cette marche,
00:51 la dignité qu'il a sentie dans le pays.
00:57 Et il nous a encouragé surtout à ce que l'on multiplie
01:00 les actions éducatives, en particulier en direction
01:02 des jeunes, parce qu'il sent, il exprime,
01:05 et nous avons pu confirmer cela, le sentiment qu'il y a
01:10 toute une population qu'on n'a pas forcément vue,
01:11 d'ailleurs, ni entendue, mais qu'il y a besoin
01:14 qu'on lui explique ce que nous avons à vivre
01:16 dans notre société française.
01:17 - Quelle population ?
01:19 - Notamment des jeunes très variés, de tout genre.
01:22 Là, de ce côté-là, il n'y a pas d'un côté les uns
01:24 ou les autres.
01:25 C'est l'ensemble de la jeunesse à laquelle il s'agit
01:29 de s'adresser et qu'il s'agit d'aider à comprendre
01:33 comment vivre dans la fraternité, dans un pays multiple,
01:37 mais en même temps, uni, dans une même conception
01:39 de la dignité humaine.
01:40 - Est-ce qu'il a émis un mot sur les conditions
01:42 d'organisation d'un hommage national pour les victimes
01:44 françaises du Hamas, début octobre ?
01:46 - Nous n'avons pas évoqué ce sujet-là.
01:48 - Sur la marche, M. Korsi, est-ce que vous-même,
01:51 vous avez regretté l'absence de certains milieux,
01:57 de certaines catégories de la population
01:59 liées à cette marche ?
02:01 - La question m'a été posée pour les musulmans.
02:04 Il y avait des musulmans dans la marche.
02:06 Et je vais dire, grâce à Dieu, personne n'avait à montrer
02:10 un certificat de baptême ou de sa concision
02:12 pour participer à cette marche.
02:13 C'est quand même incroyable qu'on arrive à faire
02:16 des débats sur tout, parce qu'on n'a pas commencé
02:18 à compter les blonds, des roux, des bruns, des chauves.
02:21 À un moment, il y avait une marche qui avait
02:23 une dignité incroyable.
02:25 Il fallait la vivre pour la percevoir, cette dignité,
02:28 avec ce sentiment d'unité qui fonde la République.
02:31 Et le président a rappelé quelque chose d'essentiel
02:33 entre nous tous, c'est qu'il a parlé de l'empathie
02:36 qu'on doit avoir les uns envers les autres.
02:38 Personne ne peut s'enfermer dans sa seule
02:40 et sa simple souffrance.
02:42 À ce moment-là, on segmente une société.
02:44 Et moi, je trouvais très forts les mots du président,
02:46 qui vous écoutent d'ailleurs à nos propres réflexions
02:49 sur la nécessité de comprendre l'autre.
02:53 J'ose le dire avec mes mots, qui sont aussi des mots
02:55 du Talmud, de la Bible.
02:57 Des mots qui disent, ne juge pas l'autre
02:59 avant d'être à sa place.
03:00 Donc, il faut qu'on fasse cet effort.
03:02 C'est ça, être citoyen.
03:03 C'est dire, ce que l'autre vit, j'en suis aussi une part.
03:07 Donc, on doit comprendre ce que chacun et chacune
03:11 peuvent vivre pour essayer de partager
03:13 et porter ce fardeau ensemble.
03:15 C'est ce qu'on a vécu dans la marche hier,
03:16 où tout le monde était rassemblé dans l'affirmation,
03:20 la réaffirmation des valeurs de la République.
03:23 C'est ce que m'ont rappelé mes amis chrétiens
03:25 qui sont venus me voir en délégation.
03:27 Ils iront voir d'ailleurs le recteur de la mosquée de Paris
03:29 cet après-midi, dans une forme de fraternité qui dit,
03:33 on t'écoute, on porte aussi ce que tu portes.
03:36 Et en t'écoutant, ça ne nous empêche pas
03:39 d'écouter les autres.
03:40 Et hier, dans la manifestation, il n'y avait pas
03:42 dans cette marche, manifestation,
03:43 je ne fais pas le mot, dans cette marche,
03:45 il n'y avait pas un slogan contre quelqu'un,
03:47 il y avait juste, on nous sommes ensemble
03:49 pour les valeurs de la République,
03:51 ce qui implique de lutter contre l'antisémitisme
03:53 et contre tous les racismes,
03:55 parce qu'aucun racisme n'est plus supportable
03:57 ou plus acceptable qu'un autre.
03:59 -M. Korsia, vous avez plusieurs fois souhaité
04:00 que l'antisémitisme soit déclaré propre au journal.
04:03 Est-ce que vous avez fait rééterner cette demande ?
04:05 -Cette demande, je la réitère à de nombreuses reprises
04:08 avec le président du Conseil d'art central,
04:09 Maître Édic Korsia.
04:10 C'est important parce que c'est dire
04:13 que nous allons lutter avec tous les moyens de l'Etat.
04:16 L'Etat a fait un travail incroyable de recensement,
04:19 de recherche, de lutte, au feu de la fermeté.
04:22 Mais on a bien vu, pardon, on a bien vu
04:24 sur la lutte contre la délinquance routière,
04:26 nous étions à 12 000 morts par an.
04:29 Nous avons fait, le président Chirac a fait
04:30 de la lutte contre cette délinquance routière
04:34 une grande cause nationale.
04:35 On est passé, c'est encore beaucoup trop,
04:37 à 3 000 morts par an, c'est-à-dire qu'on a divisé par 4
04:40 avec ce que ça nous a tous coûté.
04:41 On a perdu des points, on a été sanctionnés,
04:44 mais au moins, on a décidé que c'était
04:46 une ambition collective,
04:48 et pas les uns contre les autres,
04:50 pas en se disant "mais est-ce qu'on fait ça,
04:52 est-ce qu'on fait ci, est-ce que si on fait ça
04:53 pour les uns, il faut faire ça pour les autres ?"
04:55 Et à travers cette lutte contre l'antisémitisme,
04:57 qui deviendrait grande cause nationale,
04:59 ce serait la grande cause de la lutte
05:01 contre le racisme, les inégalités,
05:03 les rejets qui existent dans la société.
05:06 Donc, de mon point de vue,
05:08 c'est quelque chose de plus d'un,
05:09 c'était pas le lieu de le redemander au Président,
05:12 qui nous a entendus et qui a posé un diagnostic
05:17 et une espérance.
05:18 - En tout cas, je peux vous dire qu'on a entendu
05:19 les paroles les plus fortes de la part de tout le monde,
05:21 y compris des musulmans, de chacun des chrétiens, etc.,
05:24 contre l'antisémitisme.
05:26 - Et les bouddhistes.
05:27 - Y compris les bouddhistes, voilà,
05:29 on les oublie toujours, malheureusement.
05:32 Voilà, contre l'antisémitisme,
05:34 et je pense que nous sommes tous conscients
05:35 que l'antisémitisme, c'est une maladie bien particulière
05:37 de l'âme humaine, contre laquelle
05:39 il faut que nous mobilisions tous
05:40 et que nous travaillions tous, chacun à son niveau,
05:43 chacun à la fois dans sa communauté,
05:45 mais dans toute la société.
05:46 Ça, ça a été dit fortement.
05:48 Nous avons voulu aussi, nous avons exprimé
05:50 notre confiance dans nos concitoyens musulmans
05:53 qui veulent faire partie de notre société nationale,
05:58 notre société républicaine, et nous devons, voilà,
06:00 travailler à lutter contre toute racisme,
06:02 toute xénophobie, ce sentiment de discrimination
06:05 qui est tromporté par beaucoup,
06:08 par beaucoup de personnes dans notre pays.
06:10 C'est peut-être un engagement
06:12 de tous les citoyens aujourd'hui.
06:15 - Monsieur le Premier, est-ce que vous avez eu
06:16 le sentiment que le président se rattrape
06:18 parce qu'il s'est trompé
06:20 de son absence à la manifestation égale ?
06:23 - Je ne vais pas lui répondre,
06:24 personnellement, vous ne me posez pas la question à moi,
06:26 mais en tout cas, il ne s'est pas rattrapé.
06:28 Il a, au contraire, bien expliqué pourquoi
06:29 il pensait que sa place n'était pas là,
06:33 et il a réaffirmé très fortement
06:35 son engagement sur le sujet,
06:37 ce qui, je crois, pour le coup, est indéniable.
06:39 - Monsieur le Président, vous avez beaucoup
06:40 contesté vos preuves d'amalgame,
06:42 que vous avez déjà exprimées
06:43 dans les accords du gouvernement, comme on peut le voir.
06:46 - Oui, ce matin, comme le disaient mes collègues,
06:51 avec le président de la République,
06:52 nous avons eu une discussion très franche,
06:55 et moi-même, j'ai rappelé à cette occasion
06:58 que nous sommes dans un moment extrêmement difficile
07:02 où l'émotion, souvent, malheureusement,
07:05 imprime sur le reste, et qu'aujourd'hui,
07:08 il ne faut pas que ce mois soit celui de l'amalgame
07:13 entre musulmans, terroristes, etc.
07:16 Il faut aujourd'hui...
07:17 Alors, bien évidemment, je ne veux pas
07:19 faire de concurrence victimaire ou nous dire
07:22 que les actes anti-musulmans sont aussi importants
07:25 que les actes antisémites, je ne l'ai jamais dit,
07:28 et je considère aujourd'hui que les chiffres
07:30 montrent qu'il y a une véritable montée
07:33 contre l'antisémitisme.
07:35 J'ai asséné avec énormément de force
07:37 que d'abord, l'islam et les musulmans
07:40 ne peuvent pas être antisémites,
07:41 et que l'antisémitisme ne passera pas
07:44 par les mosquées de France.
07:45 Ça, c'est quelque chose que j'ai rappelé à ma reprise.
07:48 Maintenant, oui, il y a eu un déchaînement
07:51 de déclarations faites contre les musulmans.
07:56 On a aujourd'hui enlevé cette distinction
07:59 entre l'islamisme et l'islam.
08:01 Il y a aujourd'hui, malheureusement,
08:03 une vraie confusion, et les musulmans de France,
08:05 qui sont des citoyens par entière,
08:07 souffrent énormément de cette amalgame,
08:09 et il fallait le dénoncer.
08:10 Certains, effectivement, organisateurs
08:13 au Parti commun de la marche, ont regretté
08:14 l'absence ou la présence suffisante
08:17 de représentants du culte musulman.
08:20 Est-ce que vous dites ou expliquez aussi
08:22 peut-être cette...
08:23 Moi, j'ai expliqué les raisons pour lesquelles
08:25 je n'ai pas assisté à cette marche.
08:29 Je n'ai pas de leçons à recevoir de lutte
08:31 contre l'antisémitisme, l'histoire
08:32 de la mosquée de Paris le montre depuis sa création,
08:35 qu'elle a toujours été de manière extrêmement active
08:38 dans la lutte contre l'antisémitisme.
08:40 Mais j'ai trouvé que ce moment-là précis,
08:43 où la France est extrêmement émue en colère,
08:46 il y a des otages qui sont aujourd'hui
08:48 retenus de l'autre côté.
08:51 Donc, il y a véritablement une difficulté.
08:53 Moi, j'aurais souhaité simplement,
08:55 au lieu de faire de cette manifestation
08:58 une lutte contre l'antisémitisme,
09:00 il aurait fallu faire une lutte contre le racisme.
09:02 C'était important et là, on aurait assisté,
09:05 bien évidemment, mais de tout cœur.
09:07 Nous étions dans cette manifestation,
09:10 on n'a pas cherché à la remettre en cause
09:12 ou quoi que ce soit, on a simplement donné notre avis.
09:14 Sur un autre sujet, messieurs,
09:16 est-ce que le président a évoqué avec vous
09:17 la fin de vie et la future loi qui doit arriver ?
09:21 Vous avez peut-être donné quelques détails
09:22 sur cette future loi ?
09:23 Non, ce n'était pas à l'ordre du jour.
09:26 Et là, je crois qu'on était vraiment dans un...
09:27 Enfin, je le dis avec mes amis avec qui
09:29 nous avons partagé ce long moment
09:31 avec le président de la République
09:33 qui a vraiment tenu à ce qu'on ait
09:34 une vraie et longue discussion entre nous.
09:37 Je crois qu'on était vraiment dans la suite directe
09:39 de la manifestation de la marche d'hier
09:41 pour la République et contre l'antisémitisme.
09:43 Vous vous rappelez que lorsqu'on est arrivé
09:45 devant les grilles à côté du palais du Luxembourg
09:47 et du Sénat, le président Larcher avait dit
09:49 que cette marche devait conduire à une démarche.
09:52 Ce qui s'est passé à l'instant au palais de l'Élysée,
09:55 ce qui a été voulu par le président de la République
09:57 en présence du ministre de l'Intérieur
09:59 et des cultes, c'est directement une première démarche.
10:02 C'est-à-dire que nous soyons les uns et les autres
10:04 en discussion ensemble pour se dire les choses.
10:07 On s'est dit les choses, même que ce soient
10:09 les sujets que nous avions à discuter
10:12 sur ce qui se passe en France, sur la vision
10:14 et la façon dont les choses sont expliquées
10:16 par ce qui se passe en ce moment aussi en Israël
10:19 par rapport à la guerre qu'a dû mener Israël
10:22 face au Hamas après les terribles atrocités
10:24 terroristes du 7 octobre.
10:26 Les choses ont été dites entre nous
10:28 et ce qui compte maintenant, c'est comment ça va pouvoir
10:30 se dupliquer sur le terrain pour qu'au niveau
10:32 de la prévention avec nos jeunes,
10:34 pour ce qui est de la répression aussi,
10:36 des actes antisémites qui ont eu une flambée,
10:39 on le sait bien, au cours de ces dernières semaines,
10:41 comment on va pouvoir transmettre ça en matière d'actes.
10:44 Et je crois que c'était aussi un des grands apports
10:47 de cette discussion qu'on a eue aujourd'hui
10:49 avec le président de la République.
10:51 -Justement sur la suite, tout ce qu'il vous a dit,
10:53 comment il compterait prendre ses propres...
10:56 -Il nous a clairement dit qu'il allait avoir
10:57 une suite d'actions qui allait être mise en place
11:01 sur le terrain. La question n'est pas les grandes tribunes
11:04 et les grands propos qu'on peut parfois tenir,
11:06 qui sont importants parce qu'on doit aussi faire passer
11:08 des messages au niveau national.
11:10 Mais ce qui est important aussi, c'est comment ça se traduit,
11:13 je dirais, à la base même de notre société.
11:16 Notamment, il l'a dit tout à l'heure,
11:17 par rapport à nombre de jeunes qui ne lisent plus
11:20 nécessairement la presse, qui ne voient même plus
11:22 particulièrement la télévision ou les journaux
11:24 et qui sont parfois enfermés dans un propre langage
11:27 et dans une propre réflexion sans aller vers l'autre.
11:30 Et donc, l'objectif du président, tel qu'il nous l'a expliqué
11:32 tout à l'heure et que nous aiderons évidemment à relayer,
11:35 c'est que cette parole puisse être diffusée,
11:37 notamment dans la jeunesse.
11:39 Et ça, c'est un des points essentiels
11:41 dans les années qui viennent.
11:42 -Alors, peut-être juste pour compléter,
11:44 en fait, il nous a demandé de participer
11:46 à un effort pédagogique pour que la maillotique
11:48 du message universaliste en France prenne
11:51 et d'accompagner un travail en tant que culte
11:54 qui se tienne ensemble pour expliquer
11:56 cet esprit universaliste à tous les jeunes
11:58 afin d'éviter une concurrence victimaire
12:01 et de construire finalement les 7 valeurs de la République.
12:04 -Est-ce que vous avez un nouveau rendez-vous
12:05 ou une prévention qui va tenir en place sur le terrain ?
12:09 -Alors, apparemment, il y aura des suites.
12:11 Et le ministre de l'Intérieur est chargé de prendre
12:14 les contacts nécessaires pour que ces suites
12:15 puissent avoir lieu.
12:17 Le président a beaucoup insisté, comme le disait
12:18 le grand rabbin, sur la nécessité d'écouter,
12:20 écouter les uns, écouter les autres,
12:22 écouter chacun parce que beaucoup de gens portent
12:25 des souffrances, des inquiétudes et ont besoin
12:27 de pouvoir les exprimer.
12:29 -Peut-être aussi dire que ce matin,
12:31 nous avons eu un temps d'écoute du grand rabbin
12:33 en tant que culte chrétien.
12:35 Nous sommes allés à sa rencontre pour l'écouter
12:37 pour qu'il puisse nous exprimer comment les Juifs
12:39 et comment lui, en tant que grand rabbin,
12:41 vit la situation actuellement en France et ses tensions.
12:44 Et cet après-midi, nous irons à la grande mosquée
12:46 faire la même démarche, aller à l'écoute du recteur
12:49 pour qu'il nous dise comment les musulmans
12:52 vivent la situation actuelle, ces tensions
12:54 qui, quelque part, essentialisent un conflit
12:56 et, d'une certaine manière, créent des tensions ici
12:58 alors que le conflit est extérieur.
13:00 -Nous sommes aujourd'hui des représentants
13:03 des différents cultes de France.
13:05 Mais moi, je voudrais rappeler devant vous,
13:07 et je crois que c'est unanime chez nous,
13:11 nous sommes d'abord des citoyens.
13:13 Nous sommes une République unie et indivisible.
13:18 Aujourd'hui, il n'est pas question de parler
13:20 de communautarisme.
13:22 Alors, effectivement, quand le grand rabbin,
13:24 on lui pose la question, est-ce qu'il y avait
13:25 des musulmans hier à cette marche,
13:28 bien évidemment qu'il répond d'une manière,
13:31 en parlant des roux et des blonds.
13:33 Mais aujourd'hui, nous sommes d'abord et avant tout
13:35 des citoyens.
13:36 Il faut que les jeunes Français nous écoutent sur ce point.
13:40 On n'est pas aujourd'hui ici à représenter des communautés,
13:44 que ce soit le grand rabbin, que ce soit Mgr Eric de Moulin-Beaufort
13:48 ou le président de la Fédération protestante de France.
13:50 Nous sommes là pour travailler ensemble
13:52 dans l'unité de notre pays avant tout.
13:55 Est-ce que vous avez évoqué l'interview de la judicie
13:58 sur laquelle M. Macron exhorte l'Israël et ses défauts ?
14:03 Le président exposait très largement sa vision du terrain là-bas,
14:10 et ce qui doit être pour lui la politique de la France,
14:13 mais on va le laisser l'exposer.
14:16 Si vous permettez, je peux répondre à la question
14:18 qui a été posée, effectivement.
14:19 Je pense que le président public avait dit que,
14:22 dès le 12 octobre, il avait exprimé sa position actuelle
14:24 et qu'il l'a redite d'une manière constante.
14:27 Et je pense qu'il a attiré notre attention sur deux risques majeurs.
14:31 Le premier, qu'il avait senti, en étant dans cette région du monde,
14:36 il y avait un parallèle entre une simplification,
14:41 une caricature entre Hamas = Palestiniens = musulmans,
14:47 et puis, d'un autre côté, Juifs = Israéliens = la politique
14:52 de Netanyahou.
14:53 Je pense que ces deux parallèles, où il n'y a pas de nuance,
14:57 je pense qu'elles portent un risque majeur de fracture
15:01 s'il est importé sur notre sol.
15:03 Et c'est la raison pour laquelle il faut, effectivement,
15:06 ce travail pédagogique qui a été évoqué,
15:08 il faut aller apprendre à notre jeunesse la nuance
15:13 de la situation telle qu'elle existe.
15:15 Et je pense que c'est un travail que nous devrions mener ensemble,
15:19 montrer l'unité de notre pays face à l'antisémitisme.
15:25 Je pense que ça a été démontré dans la marche d'hier,
15:28 malgré l'absence de représentants de l'islam dans cette marche,
15:37 qui a été expliquée, je le dis clairement,
15:40 bien avant, en précisant que, malheureusement,
15:43 le mot d'ordre départ peut-être, et je fais d'ailleurs
15:46 un miracle pas aujourd'hui, le mot d'ordre a été changé,
15:51 on parlait donc de pour la République et contre l'antisémitisme,
15:54 il n'y avait plus de lien direct avec la situation
15:58 dans le Proche-Orient.
15:59 Je pense que ça a été salutaire pour que la marche soit unitaire
16:03 et je me réjouis effectivement que le mot d'ordre
16:06 ait été effectivement repris sur cet angle-là.
16:10 Pour clore peut-être la rencontre, nous avons également clos
16:17 les discussions, les échanges que nous avons pu avoir
16:19 avec le président de la République et pour répondre
16:21 à une de vos questions précédentes,
16:24 nous n'avons pas évoqué la question de la fin de vie,
16:27 mais par contre nous lui avons remis un ouvrage,
16:30 puisque une moitié des auteurs de cet ouvrage étaient présents,
16:35 et donc nous lui avons remis comme ça cet ouvrage dédicacé
16:39 par la part des auteurs, un ouvrage pour le coup unique.
16:42 Et nous aurons certainement sur les religions et la fin de vie
16:47 publié chez Fayard, voilà, 22 euros apparemment.
16:51 Et donc nous vous invitons tous évidemment à l'acheter,
16:56 puisque nous nous présentons à vous et au président de la République
17:00 en tant que responsable de QP, en tant que citoyen,
17:02 et c'était sous cette casquette-là, deux citoyens,
17:07 il se trouve responsable du culte,
17:09 que nous avons collaboré à cet ouvrage.
17:11 L'image de ce matin est symbolique,
17:14 on voit que le président de la République compte beaucoup
17:15 sur l'union des cultes, ne pas rajouter des fractures
17:18 aux fractures justement sur la question de la fin de vie.
17:20 Est-ce que le fait qu'un texte arrive dans les prochaines
17:22 semaines est un moment opportun ou est-ce que vous appelez
17:24 à un moratoire, à un report ?
17:25 Ce n'est pas le sujet du jour.
17:26 Ce n'est pas le sujet du jour, on en parlera à ce moment-là.
17:29 Nous ce qu'on a souhaité attraper à cet ouvrage,
17:31 c'est apporter des éléments de réflexion pour que les Français
17:35 puissent se faire leur propre idée,
17:37 mais de façon éclairée et taillée,
17:39 et pas juste binaire, oui ou non.
17:41 Petite question, si vous voulez écouter le rapport avant,
17:45 est-ce que vous allez à la grande mosquée ?
17:47 Le recteur de la grande mosquée ?
17:49 Les trois chrétiens, orthodoxes, protestants et orthodoxes.
17:53 Et catholiques, pardon.
17:55 Je m'oublie dans tout ça.
17:59 Et les bouddhistes sont bien évidemment de cœur,
18:02 avec eux on ne pouvait malheureusement pas accompagner le groupe.
18:06 Merci beaucoup.
18:08 Merci.
18:09 Merci.

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