Marche contre l'antisémitisme: "C'était un très beau moment de fraternité et de communion nationale", affirme Bernard-Henri Lévy

  • l’année dernière
Bernard-Henri Lévy, était l'invité de Benjamin Duhamel ce dimanche soir dans C'est pas tous les jours dimanche sur BFMTV. Il a notamment réagi au succès de la marche contre l'antisémitisme organisée à l'initiative de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat.

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00:00 Vous étiez à cette marche, évidemment, cet après-midi.
00:02 On a pu vous voir, notamment aux côtés d'un certain nombre d'élus de gauche,
00:06 mais aussi de droite, vous le précisiez il y a quelques instants.
00:08 Je voudrais d'abord vous poser une question assez large.
00:11 Il y avait beaucoup de monde, on l'a dit, rappelons les chiffres,
00:14 pour ceux qui nous rejoignent, 105 000 personnes à Paris,
00:17 plus de 180 000 sur toute la France.
00:20 Est-ce que ça vous réchauffe le cœur ?
00:22 Est-ce que le sursaut que beaucoup attendaient est arrivé ?
00:26 Absolument. Le sursaut est arrivé.
00:29 Et je peux vous dire que ça a réchauffé le cœur de tous ceux qui étaient présents,
00:34 qui étaient à d'autres manifestations, aux Trocadéro, au mois d'octobre,
00:39 et qui s'étaient sentis terriblement seuls.
00:41 Et là, c'était un vrai...
00:43 Vous parlez de la manifestation organisée par le CRIF
00:45 dans les jours qui ont suivi le 7 octobre.
00:47 Dans les jours qui ont suivi le pogrom du 7 octobre.
00:49 Et là, en effet, c'était le sursaut.
00:52 Et c'était un très beau moment de fraternité et de communion nationale.
00:57 Et j'ai vu des Juifs et des Juifs français,
01:01 des Français juifs qui pleuraient de joie et d'émotion
01:06 à la vue de cette fraternité.
01:11 Qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans cette marche ?
01:13 Est-ce qu'il y a une image, un mot que vous retenez tout particulièrement ?
01:19 Ce qui m'a le plus frappé, ce sont des images.
01:23 Et c'est le fait qu'on ne se souciait pas de savoir,
01:26 vous le disiez à l'instant, à côté de qui on était.
01:30 Est-ce qu'on était à côté de Bruno Retailleau ?
01:33 Ou est-ce qu'on était à côté de...
01:34 - Sénateur de droite.
01:35 - Sénateur de droite.
01:37 Ou est-ce qu'on était à côté de Yannick Jadot,
01:40 candidat écologique et ancien présidentiel ?
01:44 Ça n'avait aucune importance.
01:45 Et ces moments-là, quand on ne se demande pas
01:49 quel est le bulletin de vote de celui que l'on côtoie,
01:55 c'est des grands moments républicains.
01:57 - Est-ce que vous dites aussi,
01:59 ce qu'il y avait de formidable dans cette manifestation,
02:01 c'est qu'il y avait des Français de confession juive,
02:03 mais il y avait aussi beaucoup de Français non-juifs
02:05 qui étaient là pour apporter leur soutien.
02:07 C'est aussi ce que vous avez vu ?
02:08 - C'est ce que je vous disais tout à l'heure, bien sûr.
02:12 Pour chaque Juif qui était là, c'était un moment de soulagement.
02:17 Les Juifs se sentent si seuls, pas depuis quelques semaines,
02:21 mais depuis des années, depuis le meurtre,
02:25 depuis l'assassinat de Ilhan Alimi,
02:28 depuis la mort impunie de Sarah Alimi.
02:33 Il y a eu tant de moments où les Juifs de France
02:38 se sont sentis pas abandonnés,
02:42 parce que les institutions républicaines tiennent bon.
02:44 - Seuls. - Mais seuls, voilà.
02:46 Aujourd'hui, ce n'était pas le cas.

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