• il y a 2 ans
Transcription
00:00:00 Je suis avec Jean-Pierre Petit, le physicien et directeur de recherche du CNRS,
00:00:05 qui arrive tout droit de Pékin, où il en a profité pour nous pondre une bande dessinée
00:00:10 de plus de 70 pages, parce que c'est aussi un excellent vulgarisateur,
00:00:13 qui a été traduit en une cinquantaine de langues au minimum,
00:00:16 je ne me rappelle plus du chiffre exact, avec sa série en selme "L'enturelue",
00:00:20 qui a vraiment aidé des générations de physiciens en herbe.
00:00:23 Et on est là pour prendre un peu de hauteur par rapport aux événements anxiogènes du moment,
00:00:29 et dont on espère qu'ils vont rester dans le moment.
00:00:32 Et on va parler de cosmos, de cosmologie, de physique,
00:00:36 de physique sur des grandes distances, pas de physique des hautes énergies,
00:00:40 on ne va pas parler de particules, on va parler des galaxies, des trous noirs,
00:00:43 des étoiles à neutrons, de l'Agnakia, du grand attracteur et du deep propeller,
00:00:49 avec donc Jean-Pierre Petit.
00:00:51 Alors Jean-Pierre, tu vas me permettre de te tutoyer, parce qu'il est déjà venu sur…
00:00:56 On va se tutoyer, oui.
00:00:58 Et vraiment, on avait apprécié ta vulgarisation la dernière fois.
00:01:02 Le grand sujet de cette interview, c'est qu'il y a un grand nombre de confirmations expérimentales
00:01:07 du modèle Janus, ton modèle absolument révolutionnaire en cosmologie,
00:01:11 et on en parle en fin d'émission.
00:01:13 Mais ce qu'on aime bien, c'est que tu as traversé le XXe siècle,
00:01:18 et que tu as vu la cosmologie évoluer.
00:01:21 C'est-à-dire que quand tu étudiais la physique, la théorie des cordes,
00:01:25 la théorie des cordes n'existait pas.
00:01:27 Et aujourd'hui, la théorie des cordes est de plus en plus ouvertement critiquée,
00:01:30 et on va y revenir, parce que son pouvoir prédictif est très limité.
00:01:33 Et puis donc, tu es passé d'une période où la théorie des cordes n'existait pas,
00:01:38 à une période d'interrogation en cosmologie,
00:01:40 où on a créé tout un tas de russines pour essayer d'expliquer notre univers.
00:01:44 Et puis surtout, on veut commencer sur la cosmologie de 1914 à nos jours.
00:01:49 En 1914, on pensait qu'il n'y avait que deux ou trois axes dans l'univers.
00:01:54 Aujourd'hui, on pense qu'il y en a 1000 milliards au minimum.
00:01:58 Et ça, c'est quand même avec les travaux de Kuhn-Selis à l'université de Nottingham,
00:02:02 qui fournissent une base du nombre de galaxies dans l'univers 1000 milliards.
00:02:05 Et toi, entre les deux, tu as fait de la physique pendant 60 ans maintenant,
00:02:10 et tu as en particulier étudié la cosmologie.
00:02:14 Alors, Jean-Pierre Petit, merci beaucoup d'être là.
00:02:17 Est-ce que tu peux nous faire un tour d'horizon,
00:02:20 avec ton grand talent de vulgarisateur, de l'évolution de la cosmologie de 1914 à nos jours ?
00:02:27 Alors déjà, il y a une chose amusante, je suis quand même assez vieux.
00:02:31 J'ai quelque chose comme 86 ans et demi.
00:02:34 Donc j'étais déjà à l'Observatoire de Marseille dans les années 70.
00:02:38 Et je me rappelle qu'à l'époque, on commençait à faire des mesures de vitesse de rotation dans les galaxies.
00:02:43 Et c'était assez imprécis, ce qui fait que la cosmologie de grand-papa était encore valable.
00:02:49 On n'avait pas eu besoin de la matière sombre, de l'énergie noire et tout ça.
00:02:53 Tout se passait très calmement à cette époque-là.
00:02:55 Donc je suis arrivé exactement à cette charnière.
00:02:57 Alors pour vous parler de la cosmologie,
00:02:59 il y a beaucoup de gens qui ont écrit des tas de livres et qui ont raconté des tas de choses là-dessus.
00:03:04 Et effectivement, il y a des choses très amusantes.
00:03:08 Par exemple, figurez-vous que lorsque Einstein et Schwarzschild et tous ces gens-là
00:03:13 publient des articles de cosmologie passionnants,
00:03:17 personne n'a la moindre idée du fait que l'univers est en train d'évoluer.
00:03:21 Je me rappelle que je me suis plongé dans un mémoire fait par le grand mathématicien David Hilbert.
00:03:27 Et quand on lit ce mémoire, on s'aperçoit qu'il n'a pas du tout la conscience que l'univers évolue.
00:03:33 Quand on essaye de déconner un peu de sa façon de faire,
00:03:36 Dieu crée l'univers parce qu'en plus il est dans une famille protestante, des gens très croyants.
00:03:41 Les gens à l'époque, soit on était athées, on ne croyait à rien,
00:03:45 soit en général on avait une petite stature judéo-chrétienne derrière les fagots.
00:03:52 Lorsque Hubble, justement avec son télescope, a constaté que les galaxies foutaient le camp,
00:03:59 qu'il y avait une expansion, ça a été un choc épistémologique majeur.
00:04:04 Donc on peut dire que la cosmologie, elle naît dans ces années 1920,
00:04:09 avec la découverte qu'il faut faire des modèles cosmologiques parce que l'univers évolue.
00:04:13 C'est quelque chose d'extraordinaire.
00:04:15 C'est vrai qu'en 1905, Einstein commence par créer la relativité restreinte.
00:04:24 Et la relativité restreinte, ça semble un truc extrêmement compliqué.
00:04:28 En fait, ça veut simplement dire que l'espace et le temps sont liés.
00:04:33 Pour Einstein, le temps se mesure en mètres.
00:04:36 C'est-à-dire que la dimension temporelle est de même nature que dimension spatiale.
00:04:41 Et ça, c'est absolument génial.
00:04:43 En fait, ça veut dire la chose suivante, c'est qu'on apprécie l'univers avec une idée qu'on a.
00:04:50 Par exemple, avant Einstein, l'univers était euclidien.
00:04:55 Il n'y avait pas de problème, l'univers était plat.
00:04:57 La somme des carrés des côtés d'un triangle était toujours égale, etc.
00:05:04 Et tout d'un coup, les choses changent.
00:05:07 Et en fait, on pourrait dire que le constat, c'est que nous vivons dans un espace de Minkowski.
00:05:13 Je ne vais pas vous expliquer ce que c'est.
00:05:15 Mais simplement, le saut épistémologique, le saut conceptuel, c'est une nouvelle vision de l'espace-temps.
00:05:23 Ce n'est pas quelque chose qu'on peut expliquer facilement.
00:05:25 J'ai fait des bandes dessinées là-dedans qui expliquent un petit peu tout ça.
00:05:28 Tout ça, ça démarre avec cette idée-là.
00:05:31 Et c'est sûr que l'espace de Minkowski, il n'est pas en évolution.
00:05:35 Il n'y a pas de courbure, il n'y a rien.
00:05:37 Et tout d'un coup, Einstein sort à l'Arctique en 1915.
00:05:44 Il invente son équation.
00:05:46 Et là, il y a des anecdotes absolument succulentes.
00:05:49 Vous savez, Hilbert était un très grand mathématicien.
00:05:53 À l'époque, il avait déjà une cinquantaine d'années.
00:05:55 Donc il avait déjà une quantité de travaux extraordinaires qui lui avaient donné une célébrité dans le monde entier.
00:06:02 Il n'avait plus rien à prouver.
00:06:04 Mais simplement, il y avait une espèce de fracture entre les mathématiciens et les ingénieurs.
00:06:10 Alors il y a une anecdote assez rigolote qui est que chaque année,
00:06:14 Felix Klein a été sollicité pour donner une conférence dans une école d'ingénieurs.
00:06:19 Et puis cette année-là, il a la grippe, il ne peut pas y aller.
00:06:22 Alors on demande à Hilbert de faire la conférence à sa place.
00:06:25 Et Hilbert arrive et dit, vous savez, on a l'habitude de dire que les mathématiciens,
00:06:31 les ingénieurs ont un peu de mal à se comprendre.
00:06:34 Non, non, ce n'est pas ça.
00:06:36 Simplement, ils n'ont rien à faire ensemble.
00:06:38 Pour lui, les maths et la physique n'ont rien à voir.
00:06:41 Et là, à ce moment-là, il rencontre Einstein.
00:06:43 Et pendant six mois, un an, Einstein lui montre que ces mathématiques de pointe,
00:06:49 ça a partie lié avec la physique.
00:06:51 Et c'est là que naît la cosmologie moderne,
00:06:53 qui est cette espèce de mariage tout d'un coup entre la géométrie moderne,
00:06:58 les mathématiciens et la physique.
00:07:00 Parce que, vous savez, pour ces gens comme Hilbert,
00:07:03 effectivement, on fabriquait des canons, on fabriquait des bateaux.
00:07:07 Je me rappelle ce que disait l'Éozélandais.
00:07:12 Ils disaient, mais vous savez, laissez ça aux ingénieurs.
00:07:15 Ils fabriquent des sous-marins, ils fabriquent des avions.
00:07:18 Nous, on s'en fout.
00:07:19 Nous, on est en train de chercher la substance même de l'univers.
00:07:22 Or, en fait, on s'aperçoit d'une chose, c'est que la physique théorique,
00:07:26 elle est liée à notre physique, mais elle est liée à notre destin.
00:07:29 Ça a donné la bombe atomique, tout simplement.
00:07:32 Alors, vos outils mathématiques arrivent, les gens commencent à s'en servir.
00:07:38 Alors, il y a un petit anecdote très rigolote,
00:07:40 c'est que l'équation d'Einstein, qui est la base de la cosmologie moderne,
00:07:44 qui est la base de la relativité générale,
00:07:46 il a publié, je crois, en octobre 1915.
00:07:49 Mais Hilbert publie la même équation quatre jours avant.
00:07:55 Catastrophique !
00:07:56 Il amène le papier dans la revue, et là, c'est vraiment le hiatus complet
00:08:00 parce que Einstein a fait beaucoup d'efforts pour amener Hilbert à s'intéresser aux choses.
00:08:06 Seulement, Hilbert, c'est la Ferrari, lui.
00:08:08 Il a des outils mathématiques inimaginables, justement,
00:08:10 les histoires de dérivation Lagrangienne, des trucs comme ça.
00:08:13 Il a démarré, de toute façon, et il sort cette équation.
00:08:17 Quand on est compétent, qu'on peut aller lire un peu ses avis,
00:08:21 on s'aperçoit effectivement que c'est la même chose.
00:08:23 Alors là, il y a un drame, et disons que ça dure simplement quelques semaines.
00:08:29 Mais au bout de quelques semaines, Einstein a écrit à Hilbert
00:08:33 que l'essentiel, c'est de préserver notre amitié.
00:08:36 Puis Hilbert, il n'est pas à une équation près.
00:08:38 Donc, effectivement, il est arrivé quatre jours avant, mais peu importe.
00:08:42 Allez, Albert, c'est votre équation, n'en parlons plus.
00:08:45 Donc, il a son équation de chance, c'est formidable.
00:08:48 Le truc, c'est que, à quoi ça sert la cosmologie ?
00:08:54 Ça sert à ce que l'astronomie avait des problèmes à l'époque.
00:08:59 Elle avait des problèmes, et le principal problème,
00:09:01 c'était ce qu'on appelle l'avance du périllis de Mercure.
00:09:04 Alors Mercure, c'est une petite planète qui circule très près du Soleil.
00:09:07 Et puis d'après la mécanique newtonienne, elle a une trajectoire elliptique.
00:09:13 Et puis après, dynamique newtonienne, cette ellipse ne bouge pas.
00:09:17 Or, en fait, on s'aperçoit depuis des siècles que cette trajectoire,
00:09:23 elle tourne légèrement de quelques secondes par siècle, peu importe.
00:09:29 C'est mesurable et ça bouge.
00:09:31 Alors, on ne sait absolument pas quoi faire.
00:09:33 C'est là qu'il y a une autre anecdote très marrante.
00:09:35 Vous avez entendu parler de Le Verrier.
00:09:37 Le Verrier, ce type qui avait un caractère insupportable,
00:09:39 c'est un astronome qui, du temps de Napoléon, devient mondialement célèbre
00:09:44 parce qu'il arrive à identifier la planète Uranus.
00:09:49 Je ne me trompe pas, ou plutôt je manque de vue laquelle.
00:09:52 Et disons que là-dedans, il y a des perturbations apportées aux planètes
00:09:58 qui sont dans la grande banlieue du système solaire.
00:10:01 Et Le Verrier, en utilisant cette mécanique newtonienne,
00:10:04 arrive à montrer qu'il doit y avoir une planète qui crée cette perturbation.
00:10:09 Je crois que c'est Uranus, je ne me souviens plus exactement.
00:10:12 Et le truc, c'est qu'il demande aux astronomes français d'aller voir.
00:10:18 Et c'est là qu'il y a une histoire extraordinaire.
00:10:20 Mais écoutez bien cette histoire, parce que ça se réédite en France éternellement.
00:10:24 Ce n'est pas possible.
00:10:25 Les astronomes français ne bougent pas.
00:10:27 C'est un astronome allemand qui va utiliser les données que lui envoie Le Verrier par la poste
00:10:34 et il braque son télescope, pof !
00:10:36 Le soir même, il a trouvé la planète.
00:10:39 C'est extraordinaire.
00:10:40 En France, on est cons comme des paniers.
00:10:43 On passe à côté de tout.
00:10:45 Et ça commence du temps de Napoléon.
00:10:47 Alors simplement, Le Verrier a réussi à identifier cette planète.
00:10:51 Et quand il s'agit de l'avance du périle Mercure,
00:10:54 il se dit que ça doit être une autre planète qui fait ça.
00:10:58 Alors cette planète serait plus près du Soleil.
00:11:01 Il fait des calculs, il trouve ses paramètres, sa masse, etc.
00:11:04 Et il appelle Vulcain.
00:11:06 Le problème, c'est qu'on regarde et on ne trouve pas Vulcain.
00:11:08 On ne l'observe pas.
00:11:10 Alors moi je vois une chose, c'est que si Le Verrier avait vécu à l'époque actuelle,
00:11:14 on aurait appelé ça une "dark" planète.
00:11:16 C'est-à-dire une planète sombre.
00:11:18 C'est une planète qu'on ne voit pas.
00:11:19 Parce qu'en physique actuelle, il y a plein de choses qu'on ne voit pas.
00:11:22 Alors heureusement, Einstein arrive et explique ça avec sa relativité générale.
00:11:28 Donc on voit la chose suivante, c'est que cette relativité générale,
00:11:33 elle arrive pour résoudre quelques petits problèmes qui restaient.
00:11:37 Vous savez, l'avance du péril de Mercure, ça n'empêche pas le grand public de dormir.
00:11:42 Tout le monde s'en fout.
00:11:43 Ce sont des pouillèmes de pouillèmes de pouillèmes.
00:11:46 Ensuite, il y a un Anglais qui s'appelle Arthur Eddington,
00:11:49 qui est très fanat d'Einstein, très ouvert et tout ça.
00:11:53 Et lui, il trouve ça formidable.
00:11:54 Il fait une grosse publicité à Einstein pour ce truc-là.
00:11:57 Et il y a un deuxième aspect de la cosmologie.
00:12:01 La cosmologie, déjà, ça modifie les trajectoires des objets.
00:12:05 Et il y a aussi une chose, c'est que ça courbe les rayons lumineux.
00:12:09 C'est marrant, parce que quand on prend un photon, on se dit qu'il a une masse nulle.
00:12:12 Si on veut, on peut lui conférer une masse gravitationnelle.
00:12:16 C'est comme s'il était attiré par les planètes, attiré par le soleil.
00:12:19 Alors Eddington monte une expédition dans le golfe de Guinée.
00:12:24 On part là-bas avec un bateau, on va se mettre dans une île, je ne sais plus à quel endroit.
00:12:29 Et on peut observer la courbure des rayons lumineux.
00:12:32 Alors ça se traduit par quoi ?
00:12:35 Ça se traduit par le fait qu'on a le soleil qui est comme ça.
00:12:37 Et puis quand on voit une étoile qui arrive derrière,
00:12:42 sa trajectoire est irrégulière.
00:12:44 Elle stationne un peu, et puis après elle reparaît de l'autre côté.
00:12:48 On arrive à montrer ça, tout le monde est content.
00:12:51 Einstein le premier, bien sûr.
00:12:54 Mais ça reste quelque chose qui ne perturbe pas la vie de tous les jours.
00:12:58 Le fait de savoir que les rayons lumineux sont courbés, ça ne me paraît pas extraordinaire.
00:13:04 Alors après...
00:13:06 Ça a donné un prix Nobel tout de même, qu'on fasse les grandes étapes.
00:13:09 Tu parlais des moments où les gens n'étaient pas reconnus.
00:13:12 Mais là pour le coup, le phénomène de l'antigravitationnelle,
00:13:15 ça confirme la théorie de la relativité générale d'Einstein.
00:13:18 Et ça fait qu'enfin, sa théorie qui était quand même attirée par encore une partie des physiciens
00:13:23 comme Poise ou comme excessivement créative, est confirmée.
00:13:29 Et là enfin Einstein atteint l'immense célébrité.
00:13:32 Ce qui fait qu'encore aujourd'hui, ces personnages ultra respectés,
00:13:36 on est d'accord, c'est la vérification de ce phénomène de l'antigravitationnelle.
00:13:40 Alors maintenant, si tu veux, le fait très important, c'est 1916.
00:13:48 1915, c'est l'équation qui apparaît.
00:13:51 Et alors, trois mois après, il y a un Allemand qui s'appelle Karl Schwarzschild,
00:13:55 qui est directeur d'un observateur, je ne suis plus à Potsdam, quelque chose comme ça.
00:13:59 Il a quelque chose comme 30 ou 35 ans, il est marié, il a des enfants.
00:14:03 Et puis à l'époque, on est mathématicien et astronome.
00:14:07 Les deux choses vont ensemble.
00:14:09 Et puis il est à toutes d'autres choses différentes.
00:14:12 Le fait de cette hyper spécialisation qui est une maladie du siècle, ça ne fonctionne pas très bien.
00:14:18 Donc Schwarzschild voit apparaître l'équation d'Einstein et immédiatement, en janvier 1916 et en février,
00:14:25 il sort deux solutions de cette équation qui décrivent la géométrie dans le vide et à l'intérieur des masses.
00:14:31 C'est extraordinaire.
00:14:32 Alors il écrit à Einstein une lettre, le témoigne de son admiration et tout ça.
00:14:38 Mais ce gars-là, c'est ça qui est extraordinaire, il est parti, on est en 1907,
00:14:44 donc le Kaiser est en guerre avec la France et il n'a pas engagé.
00:14:51 Il y a plein de gens comme ça, des scientifiques français et allemands,
00:14:55 qui sont morts pendant la guerre de 1914-1918.
00:14:57 Par exemple, Schwarzschild s'engage tout de suite alors qu'il a plusieurs enfants,
00:15:02 alors qu'il n'est pas tenu à la conscription, il s'engage comme ça et il va mourir d'une infection sur le front russe.
00:15:09 Alors il y a un autre personnage également qui est mort, lui c'est en 1914.
00:15:13 Il s'est engagé, c'est un jeune chercheur, c'est Bernhard Boyle,
00:15:19 et Bernhard Boyle c'est le génie de la topologie.
00:15:23 Et ce type-là, il est mort.
00:15:25 Et même on a perdu ses messages, tout ce qu'il avait inventé.
00:15:29 Alors Schwarzschild sort ses travaux qui sont extrêmement importants en 1916 et il décède.
00:15:36 Après quand on prend l'histoire de la cosmologie, comme je vous ai dit,
00:15:41 il y a 1920, Boyle découvre que les galaxies s'écartent.
00:15:47 Et donc à ce moment-là, ça veut dire que l'univers est instationnaire.
00:15:51 Alors ça va mobiliser des tas de gens.
00:15:54 Vous avez un belge qui est l'abbé Lemaitre, qui est à la fois scientifique,
00:15:59 à la fois mathématicien et aussi c'est un curé.
00:16:02 Il a une soutane avec un beau petit col blanc.
00:16:05 Et pour lui, cette instationnalité de l'univers, ça va de pair avec la création du monde.
00:16:12 C'est extraordinaire.
00:16:13 Donc à ce moment-là, l'univers a un passé, il a une origine.
00:16:17 Dieu l'a créé à un certain moment et boum, à ce moment-là, il y a le Big Bang,
00:16:22 l'univers est en expansion.
00:16:24 Einstein n'avait pas du tout saisi la question.
00:16:28 Et il se trouve que c'est un Russe qui s'appelle Friedmann,
00:16:31 qui est un gars qui aimait beaucoup faire du planeur, comme moi.
00:16:35 Friedmann trouve une solution instationnaire
00:16:39 et arrive à joindre ses calculs théoriques avec ces choses-là.
00:16:43 Alors Einstein est assez dépité et on lui prête la phrase suivante
00:16:49 "Si j'avais su que l'univers était instationnaire, j'aurais trouvé avant Friedmann."
00:16:53 C'est vrai que le fait de savoir que les choses existent, c'est extrêmement important.
00:16:57 Vous le verrez par la suite.
00:16:59 Il y a donc cette conception.
00:17:03 Ensuite, quand on parle de la cosmologie, il faut voir une chose,
00:17:07 c'est que pendant ces années entre 1900 et 1970,
00:17:13 il y a un âge d'or de la science.
00:17:17 Un âge d'or de la science au sens où les découvertes scientifiques
00:17:21 extraordinaires, il y en a toutes les semaines,
00:17:24 il n'y avait pas de revues de vulgarisation,
00:17:27 il n'y avait pas de journal quelconque.
00:17:30 A chaque fois il y avait des manchettes "On a découvert la superconductivité",
00:17:33 "On a découvert le neutron", "On a pesé les électrons",
00:17:36 c'est extraordinaire !
00:17:38 Dirac disant "Voilà, j'invente l'antimatière", vous imaginez ?
00:17:42 Or, après, ce que vous allez découvrir, c'est que depuis ces années 1970-1975 jusqu'à nos jours,
00:17:48 on ne trouve plus rien, il ne se passe plus rien, c'est la catastrophe complètement.
00:17:52 Alors, quand je parle de la cosmologie, ce que je veux dire,
00:17:56 c'est que ça va de pair avec la physique théorique,
00:17:59 avec la physique des particules, les deux fonctionnent.
00:18:02 Vous avez l'équation d'Einstein qui nous amène à avoir une autre vision d'univers,
00:18:07 puis vous avez également la physique quantique et tout y quantique.
00:18:12 On pourrait comparer cette époque-là à une sorte de course de chevaux,
00:18:18 et vous avez trois chevaux, vous avez l'observateur, l'astronome,
00:18:24 vous avez l'expérimentateur et vous avez le théoricien.
00:18:27 Et ils chevauchent pratiquement épaules contre épaules.
00:18:32 De temps en temps, il y a un observateur qui est en avance, qui découvre telle chose,
00:18:37 "Ah, le théoricien arrive, il arrive à expliquer !"
00:18:39 Mais quelquefois, c'est le théoricien qui est en avance.
00:18:41 On a un exemple extrêmement intéressant,
00:18:45 Dirac était un mathématicien anglais extrêmement brillant,
00:18:48 puis à un moment, en se battant un peu avec les équations quantiques,
00:18:52 il s'aperçoit que tout se passerait mieux s'il y avait un anti-électron.
00:18:57 Il parle de tout ça, et alors, à l'époque, vous savez que le danois Niels Bohr
00:19:04 était le pape de la physique quantique à l'époque.
00:19:07 Niels Bohr, en voyant Dirac sortir son anti-matière,
00:19:14 dit "à mon avis, cette théorie est tout à fait bonne pour calculer les éléphants en Afrique".
00:19:20 "Ah bon, comment vous faites ?" "Bah écoutez, c'est très simple,
00:19:22 vous prenez un arbre, vous accrochez sur l'arbre la théorie de Dirac,
00:19:26 un éléphant arrive, il a lit, il est tellement sidéré qu'on peut le capturer sans problème."
00:19:30 Autrement dit, cette histoire géniale de Dirac s'est accueillie avec un scepticisme humoriste.
00:19:37 Mais heureusement, il a de la chance, cette anti-matière est créée par les photons gamma
00:19:44 qui frappent les particules dans la haute atmosphère,
00:19:47 et à ce moment-là, ça crée une paire électro-anti-électron.
00:19:51 Et à ce moment-là, comment on voit ça ?
00:19:53 On voit ça parce que, je crois que ça a été fait soit dans un ballon, soit dans un labo,
00:19:58 on avait une chambre de Wilson et on a vu ces deux moustaches qui s'enroulent dans l'espace.
00:20:04 Et à ce moment-là, c'était clair, il y avait les anti-électrons.
00:20:07 Mais ça s'est fait à quelques années d'écart,
00:20:10 entre le moment où Dirac a dit "ça fonctionne comme ça" et le moment où c'était vérifié,
00:20:16 je crois que c'est deux ans ou trois ans, qui est énorme.
00:20:18 Alors que maintenant, c'est une catastrophe, ça ne fonctionne plus.
00:20:22 Alors vous voyez, ce que je voulais simplement bien indiquer,
00:20:25 c'est qu'il y a cette conjonction entre l'infiniment petit et l'infiniment grand.
00:20:30 Vous voyez, un truc extraordinaire, c'est que l'astronomie aussi fait des progrès.
00:20:38 Il y a une chose qui m'amuse, vous savez, j'ai traduit un jour un livre, un bouquin de l'anglais
00:20:44 qui est le livre de la collection "Time Life" sur l'astronomie.
00:20:49 En fait, je n'étais pas très fort en anglais, mais comme c'était payé de bric,
00:20:53 il y a eu aucun problème, je me suis dévoyé pour le traduire.
00:20:56 Donc à ce moment-là, je me rappelle très bien de cette histoire d'astronomie
00:21:00 et le fait qu'il y ait des époques clés qui étaient faites à Cambridge.
00:21:04 Il y a des trucs formidables, c'est que qu'est-ce qu'on a découvert en astronomie ?
00:21:08 Évidemment, depuis des millénaires, on a essayé de situer les planètes, leur évolution et tout ça.
00:21:15 Et puis après, l'outil clé, c'est le spectroscope.
00:21:19 Le spectroscope, c'est par monsieur Budzen, on chauffe un truc et à ce moment-là,
00:21:24 on regarde ça avec un prisme, on a un spectre et tout ça.
00:21:27 Et la spectroscopie, c'est l'outil clé de l'astronomie.
00:21:32 C'est là qu'on a découvert qu'il y avait des tas de...
00:21:36 Il y avait de l'oxygène, il y avait du carbone,
00:21:41 on retrouvait dans les spectres des étoiles, leurs signatures et de quoi elles étaient composées.
00:21:48 Alors c'est formidable parce qu'il y a des étoiles qui contenaient des métaux,
00:21:52 des objets lourds et d'autres qui en étaient exemptes.
00:21:55 Donc à ce moment-là, on a pu, grâce à ça, constituer un historique
00:22:01 et chafauder la façon dont les étoiles évoluaient.
00:22:06 C'est-à-dire qu'au départ, l'univers est fait avec une majorité d'hydrogène.
00:22:13 Alors il y a aussi un composant qui est important, puisqu'il intervient au top 30%, c'est l'hélium.
00:22:18 L'hélium, ça vient d'un mot grec qui est le soleil.
00:22:22 Le soleil, c'est "hélios".
00:22:25 Quand on a regardé le spectre du soleil, on trouvait une signature spectrale un peu bizarre.
00:22:31 Et à ce moment-là, les gens se sont dit "dans le soleil, il y a de l'hélium".
00:22:35 Oui, il y a de l'hélium, il y en a aussi sur Terre.
00:22:37 Il a fallu après qu'on découvre qu'on en avait aussi dans des roches de l'hélium.
00:22:42 Autrement dit, les étoiles se forment à partir de l'hydrogène et de l'hélium.
00:22:48 En faisant ça, il y a ce qu'on appelle la nucléosynthèse, c'est-à-dire que c'est de la fusion.
00:22:53 La fusion fabrique du carbone, ça fabrique ceci, ça fabrique cela.
00:22:57 Mais les étoiles primitives ne produisent pas beaucoup d'éléments lourds.
00:23:10 À ce moment-là, il a fallu inventer un processus qui permettait de peupler la table de Medeyev.
00:23:19 Vous vous rappelez cette table de Medeyev ?
00:23:21 Quand vous avez fait vos études, vous avez toute la classification des éléments du plus léger au plus lourd.
00:23:26 Ça commence par l'hydrogène, puis après l'hélium, puis il y a le lithium, etc.
00:23:30 Puis après ça se termine avec les transuraniens.
00:23:33 Ces matériaux-là, on les trouve sur Terre.
00:23:37 Qu'est-ce qui les fabrique ?
00:23:40 On s'aperçoit que les étoiles n'arrivent pas à fabriquer des matériaux plus lourds que le fer.
00:23:48 Pourquoi plus lourds que le fer ?
00:23:50 Pour faire cette nucléosynthèse, il faut qu'elle soit exothermique.
00:23:54 Par exemple, quand vous avez votre cheminée et que vous mettez quelque chose à brûler,
00:23:57 il faut que la réaction chimique dégage de la chaleur, sinon ça s'arrête.
00:24:01 Par exemple, quand vous avez votre cheminée et que tout a brûlé, il reste de la cendre.
00:24:07 Vous avez déjà essayé d'allumer de la cendre, ça ne marche pas.
00:24:10 Vous pouvez à la limite la chauffer avec un chenillement, mais ça ne fonctionne pas.
00:24:14 La cendre, ça veut dire qu'au-delà, votre foyer n'est plus capable de générer de l'énergie.
00:24:21 Dans les étoiles, la cendre c'est le fer.
00:24:26 C'est-à-dire que les étoiles ne sont pas capables de fabriquer des choses plus lourdes que le fer.
00:24:30 Or, on trouvait des signatures de métaux qui étaient beaucoup plus lourdes que le fer.
00:24:35 On se demandait comment les étoiles ont fabriqué ?
00:24:37 Quand on voit le rythme des découvertes, des progrès et des idées de l'époque,
00:24:45 c'est vertigineux par rapport à la stagnation qui est actuellement.
00:24:49 Là-dedans, il y a un personnage que j'adore qui est Fritz Wicke.
00:24:52 Fritz Wicke était un Américain d'origine suisse.
00:24:56 Il se trouve que j'ai fait une croisière en bateau avec Fritz Wicke.
00:25:00 Fritz Wicke est connu parce qu'il avait un frampleur-lé qu'on ne peut pas imaginer.
00:25:11 Il était capable de faire des pompes sur un seul bras.
00:25:14 Il travaillait avec des gars qui avaient toujours peur qu'il leur fasse une claque
00:25:19 parce que c'était un Hercule complet.
00:25:21 Fritz Wicke était très impatient avec les gens qu'il ne comprenait pas.
00:25:28 Il les traitait de "spherical bastards".
00:25:31 C'est des connards sphériques.
00:25:33 Pourquoi un connard sphérique ?
00:25:35 Parce que quelle que soit la langue sur laquelle on les approche,
00:25:38 ils sont toujours aussi cons.
00:25:40 Je me rappelle un jour, Shatzman m'avait dit que ça avait beaucoup nuit à sa carrière
00:25:44 parce qu'il s'était fait beaucoup d'ennemis.
00:25:46 Mais ce bonhomme avait des intuitions géniales complètes.
00:25:50 La première, c'est qu'il fait des calculs avec les outils de physique théorique
00:25:55 dont on commence à avoir la maîtrise.
00:25:59 Comment les étoiles fonctionnent ?
00:26:02 À un moment, il aperçoit qu'en prenant les étoiles assez massives,
00:26:06 qui font 7 ou 8 masses solaires,
00:26:09 tout d'un coup, elles sont en panne de fusion.
00:26:11 Il y a une panne d'énergie et ça s'arrête.
00:26:15 À ce moment-là, l'étoile s'implose.
00:26:17 Elle tombe sur elle-même.
00:26:18 Elle tombe sur sa cendre.
00:26:20 Et sa cendre, au centre, c'est une sphère de fer.
00:26:23 Une étoile massive en fin de vie,
00:26:26 il y a toute une couche avec tous les atomes qui ont été créés,
00:26:30 que ce soit de lyon, du carbone, etc.
00:26:33 Et hop, ça tombe sur cette sphère de fer.
00:26:36 Cette sphère de fer, si une étoile fait 8 masses solaires,
00:26:40 elle va avoir une sphère de fer qui va faire entre 1 et 2 masses solaires au centre.
00:26:45 Et celui qui est un visionnaire...
00:26:49 Vous savez, je crois que...
00:26:50 Comment dire ?
00:26:51 On ne peut pas être un scientifique performant si on n'a pas de vision.
00:26:54 Il faut être visionnaire.
00:26:55 Il faut avoir l'intuition.
00:26:56 Vous parliez de Tesla tout à l'heure.
00:26:58 Tesla, c'est un type qui voyait ses expériences dans sa tête.
00:27:01 Il y a des gens qui font des simulations.
00:27:04 Là, ça se passe tout seul.
00:27:05 Le type, il a ça dans la tête.
00:27:06 Généralement, souvent, la nuit, quand on rêve.
00:27:08 Parce que qu'est-ce qu'on carbure ?
00:27:10 La nuit, c'est extraordinaire.
00:27:11 Je me rappelle le mathématicien Souriau à qui j'avais dit un jour
00:27:14 "Mais d'où est-ce que tu sors toutes tes idées ?"
00:27:16 Il me répondait "Mais en dormant, comme tous les mathématiciens."
00:27:19 Vous voyez, justement, je voulais qu'on cite Souriau.
00:27:23 C'est vrai que d'ailleurs, on a ou pardonnez-nous de dédier cette émission
00:27:27 "Feu, Hubert Reeves" qui t'a énormément inspiré et dont on reparlera.
00:27:31 Puisque ce fameux fer qui est issu de la nucléosléosphère finale des étoiles
00:27:36 avant l'explosion de supernova, les métaux lourds comme le plomb, l'or, etc.
00:27:41 C'est le fer qu'on a dans notre sang.
00:27:42 C'est la raison pour laquelle les rouges ont dédié cette émission à Hubert Reeves d'une part.
00:27:46 Et Souriau, tu nous avais une très bonne citation de lui que je voudrais lire.
00:27:52 En passage à la deuxième partie, Jean-Marie Souriau,
00:27:56 c'est un mathématicien français.
00:27:58 "La physique qui est devenue une physique sans expérience et une mathématique sans rigueur
00:28:03 a fait que la science est devenue un vaste palpe psychiatrique
00:28:06 où ce sont les fous qui ont enfermé les autres.
00:28:08 La période scientifique de ces dernières décennies où la science est devenue un atelier virtuel
00:28:13 pourrait se résumer par la formule 50 ans de non physique."
00:28:18 Or là, on passe vraiment dans cette période-là,
00:28:22 puisque là, tu nous parlais de l'épopée, tu nous as parlé d'Einstein, des équations de champs,
00:28:27 d'un type comme Einstein qui accepte que l'univers ne soit pas stationnaire,
00:28:31 même s'il avait créé sa constante cosmologique pour essayer de rustiner son nez et son mou.
00:28:36 Pour pas que l'univers soit en expansion.
00:28:38 Puis en fait, si l'univers est en expansion, on le voit avec le décalage vers le rouge des galaxies
00:28:42 qu'observe Hubble, l'effet Doppler.
00:28:45 Et puis là, même des théories complètement dingues.
00:28:48 Tu en as parlé de celle de l'abélomètre, qui donc s'appelait l'atome primitif,
00:28:52 mais qu'on a appelé Big Bang pour l'insulter,
00:28:55 parce qu'on considérait qu'elle était tellement débile qu'on l'a appelé Big Bang pour se moquer d'elle.
00:28:59 Puis tu as parlé de l'antimatière, où la même Niels Bohr disait que c'était complètement délirant.
00:29:04 Or l'antimatière, en plus de ça, un positron peut être considéré comme un électron qui remonte le temps,
00:29:10 donc c'est encore plus fêlé comme projet.
00:29:13 Et c'est la période où on a Wheeler, les intégrales chemins,
00:29:17 qui viennent aussi bien de Dirac que de Feynman,
00:29:19 et qui dit finalement que tous les chemins possibles sont envisagés par la particule,
00:29:23 tous les cibles sont parcourus virtuellement par la cul,
00:29:27 et ça va nous donner l'interprétation de la physique quantique du multivers
00:29:31 qui est aujourd'hui passée dans la culture populaire,
00:29:34 puisque même dans les Avengers, on a les multivers, on a ces trucs.
00:29:37 Tout ça, ça vient de Wheeler, qui je crois, je ne sais pas si c'était le directeur d'ES de Feynman,
00:29:41 mais en tout cas, il a eu un impact énorme sur Feynman.
00:29:44 Alors, je te fais comme ça s'assumer de toute la première partie que tu as dit, l'épopée,
00:29:48 mais maintenant, c'est un peu le seigneur des anneaux,
00:29:52 on a la période légendaire où on fait des découvertes incroyables,
00:29:55 puis on va avoir la période où les orques arrivent, où ça part en vrille,
00:29:59 où on se met à avoir des détails comme les mathématiciens appelaient la théorie des catégories
00:30:03 "abst-nonsense", même si ce n'est pas mérité,
00:30:07 mais on va rentrer dans la période du "abstract-nonsense".
00:30:11 Alors, dis-toi un peu, à partir de 68, Gabriel Venediano, théorie des cordes,
00:30:15 fais-toi plaisir, dis-nous ce qui ne va pas dans les modèles cosmologiques actuels.
00:30:22 Bon, disons, j'avais juste fait une petite allusion à Zwicky,
00:30:27 Zwicky invente le phénomène des supernovées, et tout le monde est sceptique.
00:30:31 Il dit "mais les étoiles, ça explose, mais enfin, regarde le ciel, c'est calme,
00:30:35 tu as déjà vu une étoile exploser, vous savez qu'on a fini par trouver un petit peu tout ça".
00:30:41 Maintenant, ce qui se passe, c'est qu'il y a la guerre de 39-45,
00:30:44 et la guerre de 39-45, c'est une parenthèse,
00:30:49 et tous les cosmologistes sont finalement mobilisés dans le projet Manhattan,
00:30:55 comme Tolman, par exemple, ou comme Oppenheimer.
00:30:58 Oppenheimer, vous savez, Oppenheimer, OPI, le manager de la bombe atomique,
00:31:04 c'était un physicien théoricien qui s'était orienté vers la cosmologie.
00:31:08 Donc il a publié quelques articles au début, et ça, comment dire,
00:31:12 moi je vais finir par, je ne sais pas si j'expliquerai ça dans un bouquin,
00:31:16 je crois qu'il faudra le faire, c'est qu'il y a une question épistémologique importante,
00:31:22 on s'est foutu dedans dans les travaux de Schwarzschild en 1935, c'est extraordinaire.
00:31:28 Et en faisant cette enquête, j'ai retrouvé exactement où ça s'est passé.
00:31:31 Autrement dit, tous ces champions de la cosmologie,
00:31:35 il y en a qui sont décédés, il y en a qui sont âgés,
00:31:38 on se retrouve tout d'un coup après la guerre, en 45-48 années 50.
00:31:42 Et c'est là que tu parlais de Wheeler, c'est un entrepreneur en science,
00:31:47 c'est un type qui adore inventer des mots,
00:31:49 c'est lui qui a inventé le mot "black hole" du trou noir,
00:31:53 parce qu'au début on appelait ça un collapsin, et surtout Wheeler s'est foutu dedans.
00:31:58 C'est-à-dire que la lecture des travaux de Schwarzschild s'est faite de travers,
00:32:04 c'est extraordinaire un truc pareil.
00:32:06 Et à ce moment-là, on a créé une chimère mathématique qui est le trou noir.
00:32:09 Maintenant je suis totalement sur de moi de ce côté-là,
00:32:13 même l'observation donne raison.
00:32:19 Je vais simplement donner brièvement un aperçu,
00:32:23 je crois que c'est en 2021-2022,
00:32:27 on a eu les photographies de choses qui ont été présentées
00:32:31 comme étant des photos de trous noirs géants.
00:32:33 Et moi je regardais tout à l'heure la publication de Astrophysical Journal,
00:32:37 c'était en anglais les premières photos du "giant black hole",
00:32:41 c'est-à-dire que c'est un trou noir géant et on a des photos.
00:32:44 Or le décollage de ces données montre que ça ne marche pas.
00:32:48 Ce n'est pas un trou noir, le centre n'est pas noir.
00:32:51 Et le "well" est noir, il est à 4 milliards de degrés,
00:32:54 ou 1 milliard à 8, c'est très émissif, ça ne va pas.
00:32:59 Mais simplement, on est arrivé dans une espèce de schizophrénie incroyable,
00:33:04 c'est-à-dire que je me rappelle un petit dessin humoristique
00:33:07 où les types disaient "voilà les observations,
00:33:10 voyons la théorie qu'on pourrait faire pour en rendre compte".
00:33:13 Tandis que là maintenant, j'ai une théorie,
00:33:16 voyons comment on peut bricoler les observations pour que ça marche.
00:33:19 Et de ce côté-là, il y a une brésilienne, je ne sais plus quel est son nom,
00:33:24 qui a fait des simulations en disant "voilà le trou noir que vous auriez vu
00:33:29 s'il n'y avait pas quelque chose devant qui gêne".
00:33:31 C'est-à-dire on vous montre des données observationnelles,
00:33:34 vous avez l'impression que c'est ça, mais non, en fait vous auriez dû voir ça.
00:33:38 On bricole les observations.
00:33:40 Je me perds un petit peu, mais comme je vous dis,
00:33:43 j'ai commencé à travailler avec Jean-Antoine de Marseille,
00:33:46 je crois que c'est en 1973 ou 1974, ou quelque chose comme ça.
00:33:49 Et à ce moment-là, on commence à comprendre que les courbes de rotation des galaxies
00:33:56 ne collent pas avec la lune de Newton.
00:33:58 Le soleil tourne trop vite, les étoiles tournent trop vite autour du soleil.
00:34:03 Et à ce moment-là, on invente la matière sombre.
00:34:06 C'est une chose logique, évidente pour ces gens-là.
00:34:10 Ça montre une chose, c'est que nous avons un composant de l'univers
00:34:14 qui fait quatre fois la masse qui est observée.
00:34:18 Et c'est là que la science perd les pédales complètement.
00:34:23 Elle perd les pédales complètement, et moi je parlais tout à l'heure du fait
00:34:28 qu'entre 1900 et 1970, la physique des particules et la cosmologie,
00:34:34 tout ça, ça allait ensemble.
00:34:36 Et bien, tout d'un coup, les deux se mettent à merder.
00:34:38 Ce n'est pas possible.
00:34:39 C'est-à-dire que les théoriciens prévoient l'existence de super-particules.
00:34:45 Ils disent, voilà, nous avons les électrons, il y a des électrons,
00:34:49 et puis le neutron, il y aura un neutrino,
00:34:52 et puis le photon, il y en aura un photino, etc.
00:34:58 On leur trouve des noms.
00:35:00 Et ce sont des noms.
00:35:01 Les accélérateurs de particules montent en régime,
00:35:04 les puissances qu'on obtient sont considérables,
00:35:06 mais les particules, on ne les observe pas.
00:35:08 Et même, vous prenez par exemple le modèle des quarks,
00:35:12 et bien, les quarks, Fenneman,
00:35:16 comment il s'appelle le gars des quarks,
00:35:19 je n'ai plus son nom à la tête.
00:35:22 La modélisation des hadrons, des neutrons et des protons
00:35:30 sont censés être faite autour d'un quark.
00:35:32 Alors le proton, il a une charge électrique,
00:35:37 et à ce moment-là, le modèle des quarks a dit que ça devait être des charges fractionnaires.
00:35:42 Donc des charges deux tiers et un tiers.
00:35:44 C'est formidable.
00:35:45 Quand une particule est chargée,
00:35:47 c'est commode de pouvoir mesurer sa charge,
00:35:49 parce que dans un champ magnétique, elle va tourner.
00:35:51 Donc on fait des expériences dans ces années 70, je crois,
00:35:54 pour voir les quarks, et on ne voit rien.
00:35:57 On ne voit rien, et on s'aperçoit que les quarks se recombinent.
00:36:01 On appelle ça la dronisation.
00:36:03 Ils se recombinent, et on invente même un concept
00:36:06 comme quoi les quarks sont liés entre eux,
00:36:09 et qui croissent avec la distance.
00:36:11 Donc il y a une espèce d'aménagement et de bricolage des modèles
00:36:16 par rapport à ce que les gens ont connu dans les années 20 ou 30.
00:36:20 Je dis, j'aurais préféré vivre ces beaux clubs,
00:36:23 c'est quand même plus confortable,
00:36:25 parce qu'on faisait des théories, les observations marchaient, etc.
00:36:28 Il y avait une vie scientifique très intense là-dedans.
00:36:32 Tandis que maintenant, on est à l'époque du bricolage.
00:36:37 Et je ne me rappelle plus en quelle année c'est,
00:36:42 ça doit être en 2011 ou 2010.
00:36:45 Tout d'un coup, on s'aperçoit que l'univers accélère.
00:36:48 Alors si l'univers accélère,
00:36:50 ah ben c'est qu'il dégarde de l'énergie noire.
00:36:52 Alors cette énergie noire, on utilise E=mc²,
00:36:56 on trouve son équivalent en densité,
00:36:58 et maintenant vous avez peut-être tous vu
00:37:00 ce camembert avec ses pourcentages,
00:37:02 alors si je me souviens bien,
00:37:04 il y a 74% d'énergie noire,
00:37:06 il y a 22% de matière sombre,
00:37:09 et 4% de matière visible.
00:37:11 C'est fabuleux.
00:37:12 Alors après, si on demande aux gens,
00:37:14 mais qu'est-ce que c'est que cette matière noire ?
00:37:16 Ben c'est pas... on cherche.
00:37:19 Et l'énergie noire, il n'y a même pas de modèle.
00:37:22 Je vais regarder un peu un bouquin sur 15 ou 20 modèles.
00:37:25 Il y a aussi des choses qui créent la perturbation.
00:37:30 On en voit...
00:37:32 En quelle époque se situe ce truc-là ?
00:37:35 En 98, ou juste comme ça.
00:37:37 On envoie un satellite pour mesurer
00:37:42 le fond de rayonnement cosmologique,
00:37:45 et on s'attend à voir un univers,
00:37:50 on va commencer à voir les galaxies se former,
00:37:53 et là, on arrive à cette image que vous avez tous vue,
00:37:57 c'est une espèce de grande ellipse.
00:37:59 Vous savez, l'ellipse, c'est une sphère qu'on a étalée,
00:38:03 c'est ce qu'on appelle la représentation de Mercator.
00:38:05 Mercator, c'était un cartographe,
00:38:07 et il avait trouvé une façon de représenter une sphère avec une ellipse.
00:38:10 A ce moment-là, on s'aperçoit d'une chose,
00:38:12 c'est que le cosmos est homogène à 1/100 000ème près.
00:38:18 Ce qui fait que quand vous voyez cette espèce d'ellipse
00:38:20 que vous avez tous vue sur Internet,
00:38:22 il y a plein de tâches comme ça, bleu foncé, etc.
00:38:25 En fait, ces tâches, ce sont des perturbations d'un 100/1000ème,
00:38:29 c'est-à-dire qu'on les a fait apparaître par informatique.
00:38:32 Si on ne faisait pas cette accentuation du contrat,
00:38:35 c'est complètement uniforme.
00:38:37 A ce moment-là, il faut expliquer cette uniformité.
00:38:42 Et alors c'est là qu'apparaît autre chose, c'est l'inflation.
00:38:46 L'inflation, tout d'un coup, à 10,33 mois,
00:38:53 l'univers connaît une expansion incroyable.
00:38:56 Alors s'il connaît une expansion incroyable,
00:38:58 c'est qu'il y a un champ qui est responsable de sa pulsion.
00:39:01 Alors s'il y a un champ, il y a des particules.
00:39:04 Alors c'est quoi des particules ?
00:39:06 C'est des inflatons.
00:39:07 Alors qu'est-ce que c'est qu'un inflaton ?
00:39:09 On ne sait pas.
00:39:11 Je me rappelle un théoricien qui me disait
00:39:13 qu'il y a autant d'inflatons que de chercheurs qui travaillent sur le sujet.
00:39:17 C'est pas mal.
00:39:19 Donc on a un univers qui est en expansion violente,
00:39:23 avec des inflatons, on ne sait pas ce que c'est.
00:39:25 La matière sombre, on ne sait pas ce que c'est non plus.
00:39:28 L'énergie noire, je crois que quand on entend des astronomes
00:39:33 qui nous parlent de ce développement des moyens
00:39:36 qui vont nous permettre d'avoir des données,
00:39:38 c'est extraordinaire, je vais résumer ça très simplement.
00:39:41 Maintenant, on mesure notre ignorance avec une précision sans cesse accrue.
00:39:46 Vous savez de plus en plus précisément comment vous vous foutez dedans.
00:39:50 Alors on avait imaginé que la matière sombre était faite avec des neutralinaux.
00:39:55 Alors neutralinaux, ce sont des particules, pour essayer de les capter,
00:40:01 on a imaginé par exemple du xénon.
00:40:03 Alors si on a un certain volume de xénon, il se passe des réactions.
00:40:07 Mais il faut se protéger du rayonnement cosmique.
00:40:10 Alors il y a deux façons de procéder.
00:40:12 Il y a une italienne qui s'est installée au Grand Sasso.
00:40:15 Le Grand Sasso c'est un tunnel, et en-dessus il y a 1800 m de roche.
00:40:19 Donc je ne sais pas si vous voyez, déjà quand on travaille dans un HLM,
00:40:22 ce n'est pas très rigolo, mais là, ils sont vraiment sous terre.
00:40:26 Il n'y a pas une fenêtre pour regarder le paysage.
00:40:29 Et on a essayé avec 1 kg de xénon, rien.
00:40:33 Ensuite 10 kg de xénon, rien.
00:40:36 100 kg de xénon, rien.
00:40:38 1 tonne de xénon, rien.
00:40:41 4 tonnes de xénon, rien.
00:40:43 Alors je ne sais pas s'il y a un projet pour mettre 40 tonnes de xénon,
00:40:46 c'est déjà énorme, vous voyez les installations.
00:40:49 Et du côté français, il y a un gars qui s'est installé dans le tunnel du Mont-Sni.
00:40:56 Alors quand il va travailler, il prend sa voiture, il va dans le tunnel,
00:41:00 et puis il se retrouve encore une fois dans une espèce de cavité, etc.
00:41:04 Alors je ne sais pas comment ils font, mais depuis 40 ans,
00:41:09 ces particules, on n'arrive pas à les capturer.
00:41:12 Rien. Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
00:41:14 Et il y a des gens qui disent qu'il faut mettre 40 tonnes de xénon,
00:41:19 ou 150 tonnes de xénon, c'est extraordinaire.
00:41:23 Je me rappelle les déclarations de cette italienne qui avait du vagues à l'âme,
00:41:27 qui disait "c'est quand même assez effrayant de penser qu'on travaille comme ça pendant des années
00:41:33 sur quelque chose qui n'existe peut-être pas".
00:41:36 C'est là qu'ils sont en train de chercher quelque chose qui n'existe pas.
00:41:39 Et moi je dis "mais ils ont raison, ça n'existe pas,
00:41:42 vous ne trouverez pas la matière sombre parce que ça n'existe pas".
00:41:45 C'est de la foutaise.
00:41:47 Faisons un point là-dessus, parce que tu as même Penrose,
00:41:50 qui est prix Nobel de physique,
00:41:52 et puis on sait que c'est un mathématicien et un physicien exceptionnels.
00:41:55 Et Penrose, il est arrivé tranquillement, il a fait une déclaration,
00:41:59 "la matière noire n'existe pas, et la théorie des cordes est une foutaise,
00:42:02 en tout cas d'un point de vue physique".
00:42:04 Alors il faut bien qu'on fasse le point là-dessus.
00:42:06 La théorie des cordes est une théorie très intéressante sur le plan mathématique.
00:42:11 C'est un bijou de mathématiques fascinant.
00:42:14 Il y a eu une médaille Fields dessus, Edward Vitton,
00:42:17 mais fondamentalement, elle a eu le luxe unique dans l'histoire
00:42:22 de faire zéro prédiction en 58 ans.
00:42:26 Là c'est un truc de fou.
00:42:28 Avant qu'on passe aux prédictions de ton modèle,
00:42:30 parce que toi, le modèle Janus, sur lequel tu travailles depuis plus de 30 ans,
00:42:34 a fait 10 prédictions expérimentales.
00:42:37 En tant qu'épistémologue, je ne sais même pas te dire
00:42:41 s'il existe un autre modèle qui ait fait autant de prédictions expérimentales validées,
00:42:45 en tout cas en cosmologie.
00:42:47 Je n'en ai pas la moindre idée d'un modèle cosmologique
00:42:49 qui ait fait autant de prédictions expérimentales,
00:42:51 et aussi éloignées.
00:42:53 C'est-à-dire, quand on prend Newton, il arrive à dire que le mouvement de la Lune
00:42:57 et le mouvement de la pomme, fondamentalement,
00:43:00 obéissent à la même force et à la même équation.
00:43:02 C'est très bien, c'est un grand éventail de prédictions expérimentales.
00:43:05 Mais l'éventail des prédictions expérimentales de ton modèle Janus,
00:43:08 la raison pour laquelle je voulais t'interviewer et faire date avec cette vidéo,
00:43:13 pardonnez-nous pour le son encore une fois,
00:43:15 mais la raison pour laquelle je voulais faire ça,
00:43:18 c'est que, en tant qu'épistémologue, je ne connais pas d'exemple de modèle cosmologique
00:43:23 qui ait apporté un aussi grand éventail de prédictions vérifiables.
00:43:29 Et donc, d'un côté, on a par exemple la théorie des cordes.
00:43:32 Encore une fois, je ne veux pas la critiquer bêtement en disant,
00:43:35 je veux dire, d'un point de vue mathématique, elle est intéressante,
00:43:37 mais d'un point de vue physique, c'est du abstract nonsense.
00:43:41 Elle n'a fait aucune prédiction en 58 ans.
00:43:44 Et de l'autre, on a ton modèle entre autres.
00:43:47 Donc, je voulais rappeler que Penrose lui-même a dit,
00:43:50 qui est un peu plus âgé que toi, il est de 1931, Penrose,
00:43:53 il a dit, voilà, écoutez, la matière noire, ça n'existe pas.
00:43:55 Et la théorie des cordes est une foutaise.
00:43:57 La matière noire, bon, donc, elle a été inventée pour justifier la cohésion des galaxies.
00:44:01 Comme tu l'expliquais, et l'énergie noire a été inventée intellectuellement,
00:44:06 parce qu'on peut vraiment parler d'invention,
00:44:08 pour justifier l'accélération de l'expansion de l'univers.
00:44:11 Dans les deux cas, on voit bien que ce sont des rustines sur un modèle
00:44:15 qu'on essaie comme ça, on essaie de leur affistoler,
00:44:18 alors on lui invente des trucs.
00:44:19 C'est tout, c'est exactement ce que tu décris.
00:44:21 Et de l'autre, on a cet autre phénomène,
00:44:24 ça m'a beaucoup fait penser à ce que dit Didier Raoult aujourd'hui dans sa branche.
00:44:27 Lui, quand il parle de virologie, de microbiologie,
00:44:30 quand il a découvert les virus géants, quand il a découvert les mimi-virus,
00:44:34 il avait dit "Mes pères ne voulaient pas accepter que théoriquement,
00:44:39 ces objets puissent exister".
00:44:41 Donc on avait vraiment, comme quand tu parles de l'Evêry avec Neptune,
00:44:44 c'était la planète Neptune.
00:44:46 Il dit "Voilà, vraiment, il y a ce blocage dans la recherche".
00:44:49 Et tout ce que tu décris, il le décrit aussi en microbiologie.
00:44:52 Il dit "Regardez, le 21e siècle n'a quasiment pas découvert
00:44:55 de nouvelles molécules thérapeutiques".
00:44:57 Quand il parle en tant que thérapeute, en tant que médecin, il dit
00:45:00 "Écoutez, aujourd'hui, on continue à utiliser des molécules découvertes
00:45:03 au 20e siècle parce que le 21e siècle n'a quasiment pas découvert
00:45:08 de nouvelles molécules à fonction médicale".
00:45:11 Alors tu sais, je crois que c'était le critique culinaire Bria Savarin
00:45:15 qui disait "La découverte d'un nouveau goût fait plus pour l'humanité
00:45:18 que la découverte d'une nouvelle étoile".
00:45:20 On peut dire que la découverte d'un nouveau médicament fait plus
00:45:23 pour l'humanité que la découverte d'une nouvelle étoile.
00:45:25 On n'en a quasiment pas découvert, donc c'est un truc de fou.
00:45:28 Et toi, tu débarques comme ça, avec un modèle qui pose des masses négatives
00:45:33 et ce modèle, avec juste cette hypothèse de départ,
00:45:36 les masses négatives existent, il existe des univers géménaires,
00:45:40 boum, il fait exploser le compteur des prédictions expérimentales.
00:45:43 Alors en troisième partie de cette émission, j'aimerais que tu te lâches
00:45:46 sur les prédictions expérimentales du modèle Janus.
00:45:49 Je les ai notées dans l'ordre, mais tu peux aussi me donner
00:45:52 des prédictions que j'aurais oubliées.
00:45:54 Si tu permets, on va commencer par une découverte récente
00:45:58 qui est de l'antimatière.
00:46:00 Est-ce que tu peux nous parler de ça ?
00:46:02 La gravité de l'antimatière, alors dis-nous, petit 1,
00:46:04 ce qui a été découvert, dans quelles conditions
00:46:07 et qu'est-ce qu'on a découvert ?
00:46:09 Et petit 2, pourquoi c'est une prédiction qui était entièrement
00:46:11 dans le modèle Janus ?
00:46:13 Déjà, il n'y avait pas de modèle mathématique,
00:46:16 de physique théorique, qui prédise la masse de l'antimatière
00:46:20 et son comportement dans la gravité.
00:46:22 Parce que si on avait fait ça, c'est qu'on aurait réussi
00:46:24 à faire le lien entre la mécanique quantique et la gravitation.
00:46:27 Ce n'est pas fait.
00:46:29 Donc, simplement, il y a des physiciens qui pensaient
00:46:31 que l'antimatière devrait se comporter comme ça.
00:46:34 Mais c'était des opinions, ce n'était pas des théories.
00:46:36 Or, avec le modèle Janus, on a un corps théorique,
00:46:40 avec la théorie des groupes, qui arrive au constat suivant.
00:46:43 Il y a des masses positives et des masses négatives,
00:46:46 mais au sein des masses positives, nous avons cette dualité
00:46:49 matière/antimatière.
00:46:51 Nous avons des matières de la matière de masse positive
00:46:54 et de l'antimatière de masse positive,
00:46:56 mais de l'autre côté, il y a l'antimatière de masse négative
00:47:00 et de la matière de masse négative.
00:47:02 Donc, il y a deux types d'antimatière.
00:47:04 Et cette antimatière que Gabriel Chardin espérait
00:47:06 pouvoir trouver en laboratoire, qui serait tombée vers le haut,
00:47:09 elle existe, mais elle est entre les galaxies.
00:47:11 Il faut aller la mettre dans le laboratoire un peu loin.
00:47:14 Il y avait une prédiction que j'avais faite en 2017
00:47:16 dans une publication, l'antimatière tombera vers le bas.
00:47:19 Et ce n'est pas une croyance, ça découle du modèle.
00:47:23 Donc, si tu veux, il y a un truc, c'est que,
00:47:26 effectivement, ce modèle Janus, c'est du pain béni,
00:47:29 parce qu'à chaque fois qu'on progresse dans les observations,
00:47:32 ça conforme le truc.
00:47:34 Alors, effectivement, comment est-ce qu'on a fait
00:47:37 pour savoir comment l'antimatière se comportait
00:47:40 dans le champ de gravité ?
00:47:42 Il faut la ralentir.
00:47:44 Au CERN, avec les accélérateurs de particules,
00:47:47 on sait fabriquer l'antimatière.
00:47:49 Et puis, cette antimatière, on sait la piéger.
00:47:51 Et puis, on sait la freiner jusqu'à ce que, vraiment,
00:47:54 elle a une vitesse tellement lente qu'on peut arriver
00:47:56 à voir sa réaction.
00:47:58 Et là, il y avait deux équipes.
00:48:00 Je crois qu'il y avait une équipe de Français
00:48:01 et une équipe d'Américains.
00:48:02 Mais, évidemment, c'est les Américains
00:48:03 qui sont arrivés les premiers,
00:48:04 parce qu'ils avaient beaucoup plus de financement.
00:48:06 Mais à ce moment-là, le résultat est tombé
00:48:08 il y a quelques semaines.
00:48:10 L'antimatière tombe vers le bas.
00:48:12 Il y a eu plein de messages de gens qui m'ont dit
00:48:14 « c'est ce que vous disiez en 2017 ».
00:48:16 Voilà, alors faisons le point.
00:48:18 On est d'accord que c'est une prédiction
00:48:19 que tu as faite en 2017.
00:48:21 Tu n'avais absolument pas les moyens et l'accès
00:48:24 à l'accélérateur de particules du CERN.
00:48:27 Je ne sais pas si c'est dans le LHC que ça a été fait,
00:48:29 mais en tout cas, tu n'avais pas accès
00:48:31 aux accélérateurs de particules du CERN.
00:48:33 Tu fais cette prédiction en 2007,
00:48:35 sur la base de ton modèle.
00:48:36 Ce n'est pas une prédiction que tu sors de ton chapeau.
00:48:38 Elle est consistante avec ton modèle.
00:48:40 C'est confirmé expérimentalement.
00:48:42 Il y a une chose importante.
00:48:44 On parle souvent de paupère,
00:48:46 avec cette falsiabilité.
00:48:48 C'est-à-dire qu'un modèle, pour pouvoir être valable,
00:48:50 doit prédire quelque chose.
00:48:52 Si ça marche, ça lui apporte de l'eau à son moulin.
00:48:54 Si ça ne marche pas, c'est qu'il y a quelque chose
00:48:56 qui ne colle pas.
00:48:57 Et là, j'ai pris un risque.
00:48:58 J'ai dit que l'antimatière tombera vers le bas.
00:49:00 S'il était tombé vers le haut,
00:49:02 mon modèle se cassait la gueule.
00:49:04 Il y a un jeu dans lequel on joue,
00:49:07 dans ce modèle JADUS,
00:49:09 on ne parle pas conditionnel.
00:49:11 Si mon modèle est valable,
00:49:13 alors il va se passer telle chose.
00:49:15 Rappelons Einstein, encore une fois.
00:49:17 On a parlé de son prix Nobel de mémoire,
00:49:19 je crois que c'était 1927,
00:49:21 mais je vous laisse vérifier.
00:49:23 C'était pour une prédiction confirmée.
00:49:25 Einstein a fait plein d'autres observations intéressantes,
00:49:27 que ce soit en lien avec Planck
00:49:29 et le rayonnement du corps noir,
00:49:31 le mouvement brownien,
00:49:33 tous les articles de son "Anus Mirabilis" en 1905.
00:49:35 Mais ce qui fait qu'il a le Nobel,
00:49:37 et validé,
00:49:39 c'est qu'il est célèbre.
00:49:41 Le Nobel, il ne l'aura pas tout à fait
00:49:43 pour la relativité générale.
00:49:45 C'était pour l'explication de l'effet photoélectrique,
00:49:47 si je ne me trompe pas.
00:49:49 Ce qui fait qu'il a le Nobel,
00:49:51 c'est l'observation de la lentille gravitationnelle.
00:49:53 Donc, une observation.
00:49:55 Il fait une prédiction,
00:49:57 il dit que les objets massifs
00:49:59 vont déformer la trajectoire droite de la lumière.
00:50:01 Cette observation,
00:50:03 cette prédiction est folle,
00:50:05 parce qu'elle est proportionnelle par rapport à ce qu'on savait
00:50:07 de la lumière du temps de Newton et de Descartes.
00:50:09 Et ça marche, et boum,
00:50:11 il devient une célébrité absolue.
00:50:13 Toi, tu fais cette obsession sur le fait que l'antimatière
00:50:15 dans un accélérateur de Paris
00:50:17 ne se trouve pas entre les Galaxies,
00:50:19 mais l'antimatière doit aller vers le bas,
00:50:21 donc la gravité de l'antimatière
00:50:23 est comparable à la matière dans un accélérateur.
00:50:25 Juste une question,
00:50:27 est-ce qu'il y a un autre modèle ?
00:50:29 Parce que, parler de Popper,
00:50:31 c'est la compétition des modèles,
00:50:33 est-ce qu'il y a un autre modèle d'Elixir ?
00:50:35 Non, il n'y en a pas d'autre.
00:50:37 Personne n'était en état de prédire quoi que ce soit.
00:50:41 C'était des opinions, des croyances.
00:50:43 Maintenant, la deuxième chose que je trouve assez satisfaisante,
00:50:45 le modèle Janus prédisait
00:50:47 une naissance très précoce des Galaxies.
00:50:49 Je vais le prendre dans l'ordre,
00:50:51 parce que j'avais dit dans l'ordre
00:50:53 la théorité de l'univers.
00:50:55 Je ne veux pas rater toutes les noms.
00:50:57 Où est-ce que je l'avais mis ?
00:50:59 C'est vachement important.
00:51:01 Alors, attends, que je n'oublie pas.
00:51:03 Tu nous parleras, si tu veux,
00:51:05 parce que je vais m'organiser.
00:51:07 Tu nous parleras des naissances très précoces des Galaxies
00:51:09 après pour que je n'oublie aucune
00:51:11 de tes prédictions.
00:51:13 Ce que je veux dire,
00:51:15 c'est que, moi, ici, j'avais fait un classement
00:51:17 avec trois étoiles, deux étoiles, une étoile.
00:51:19 Trois étoiles, c'est les choses que prédit Janus,
00:51:23 et le modèle classique ne s'en sort pas.
00:51:27 Par exemple, Janus dit
00:51:29 que les Galaxies naissent très tôt
00:51:31 et le modèle standard ne sait pas expliquer ça.
00:51:35 Donc, ça c'est important.
00:51:37 Après, tu as des choses dans lesquelles Janus
00:51:39 donne une explication,
00:51:41 mais il y a également une explication concurrente
00:51:43 de ce modèle standard.
00:51:45 Tu comprends ?
00:51:47 Donc, l'explication,
00:51:49 disons que la prédiction théorique
00:51:51 de cette naissance très précoce des Galaxies,
00:51:55 c'est une particularité du modèle Janus.
00:51:57 C'est confirmé par le James Webb Telescope.
00:51:59 C'est merveilleux, un truc comme ça.
00:52:01 On a mis ce télescope qui observe dans l'infrarouge
00:52:03 et les premières images qu'il obtient
00:52:05 confortent le modèle Janus.
00:52:07 Et personne n'en parle.
00:52:09 C'est extraordinaire.
00:52:11 Personne n'en parle.
00:52:13 Quel autre modèle expliquerait une naissance précoce des Galaxies ?
00:52:19 Je n'entends pas, là.
00:52:21 Quel autre modèle expliquerait une naissance précoce des Galaxies ?
00:52:25 Il n'y en a pas.
00:52:27 Il n'y a pas de modèle qui prédit ça.
00:52:30 Ce n'est pas possible.
00:52:32 Alors, pourquoi ces objets du cosmos se forment très rapidement ?
00:52:39 Par exemple, quand on prend une étoile,
00:52:41 cette étoile commence à rassembler de la matière.
00:52:44 Imaginez une espèce de nuage sphéroïdal.
00:52:48 Alors, évidemment, lorsque ça se comprime,
00:52:51 la température monte
00:52:53 et ça va monter à 3000°C.
00:52:55 3000°C, ça veut dire que ce gaz va être ionisé.
00:52:59 Et un gaz ionisé, ça refuse de se tasser.
00:53:03 Les étoiles ne peuvent pas se former.
00:53:05 Pour pouvoir se former, il leur faut rayonner de l'énergie.
00:53:08 Or, voyez une chose,
00:53:10 si vous prenez une sphère,
00:53:12 la quantité d'énergie à rayonner
00:53:14 est comme le cube du rayon, c'est le volume.
00:53:16 Par contre, le radiateur, c'est la surface.
00:53:19 Donc autrement dit, un objet très massif,
00:53:21 il va avoir du mal à se former.
00:53:23 Et les galaxies sont des objets massifs.
00:53:26 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:53:27 Qu'est-ce qui a permis un refroidissement radiatif extrêmement brutal ?
00:53:31 À ce moment-là, quand on prend le modèle Janus,
00:53:34 ce qui se forme en premier,
00:53:36 ce sont des conglomérats de masse négative
00:53:39 qui repoussent la masse positive dans l'espace intermédiaire
00:53:44 qui prend à ce moment-là une structure
00:53:46 sous forme de bulles de savon jointives.
00:53:48 Les bulles de savon, ce sont des plaques.
00:53:50 Et ces plaques, quand vous prenez chaque membrane
00:53:52 de cette bulle de savon,
00:53:54 de chaque côté, il y a un conglomérat de masse négative qui repousse.
00:53:58 Donc cette plaque va monter en température,
00:54:00 on va avoir un fort saut de température et crac !
00:54:04 Une plaque, c'est idéal pour se refroidir.
00:54:06 Donc il y a un chauffage très rapide
00:54:08 et un refroidissement extrêmement brutal.
00:54:11 Et toutes les galaxies naissent ensemble
00:54:13 avant les premières centaines de millions d'années.
00:54:16 Et là, aucun modèle actuel, sauf le modèle Janus,
00:54:20 ne peut expliquer ça. Il n'y en a pas.
00:54:23 Donc voilà...
00:54:25 - On va faire deux prédictions.
00:54:26 D'une part, la naissance précoce des galaxies,
00:54:29 d'autre part, le modèle ambulant, la tissularité univers.
00:54:32 C'est bien ça.
00:54:33 - Alors là, il n'y a pas de modèle concurrent.
00:54:38 La troisième prédiction de Janus qui était importante,
00:54:42 c'est le fait qu'il y a des conglomérats de masse négative
00:54:45 et en 2017, il y a quatre chercheurs qui sont
00:54:50 Hélène Courtois, Daniel Pomarède, Brant Tully et Yehudi Hoffman
00:54:57 qui ont fait une cartographie à très grande échelle de l'univers.
00:55:00 Dans cette cartographie, tout se situe dans un cube
00:55:04 qui fait 1,5 milliard d'années-lumière de côté.
00:55:07 Et l'image du cosmos en expansion, c'est classique,
00:55:13 c'est le ballon qu'on gonfle.
00:55:14 On prend un ballon et dessus, on colle des confettis
00:55:17 qui sont collés sur le ballon.
00:55:19 On voit que les confettis s'écartent les uns des autres.
00:55:21 C'est ça la loi de Hubble.
00:55:23 Mais ils ont imaginé que les galaxies ont des mouvements propres.
00:55:27 C'est un peu comme si vous aviez des confettis qui bougent par rapport au ballon.
00:55:31 En ayant les données de vitesse radiale,
00:55:34 ils ont enlevé la loi de Hubble.
00:55:36 Avec une analyse très subtile et très astucieuse,
00:55:40 ils ont pu reconstituer le champ de vitesse de ces objets.
00:55:44 Ce champ de vitesse a révélé plusieurs choses.
00:55:47 Ils ont révélé qu'il y avait un attracteur,
00:55:49 qu'on appelait le grand attracteur,
00:55:51 l'attracteur de Shepley, 100 000 galaxies.
00:55:54 Et ça, ça inspire les galaxies.
00:55:56 Donc on a un champ de vitesse dans lequel on voit des trajectoires qui convergent.
00:56:00 Ce qui est extraordinaire, c'est que diamétralement opposé
00:56:03 à 600 millions d'années-lumière, il y a un énorme vide.
00:56:07 Et autour de ce vide, les galaxies sont poussées.
00:56:09 Et là, je vous dis la chose suivante,
00:56:12 on n'a aucun modèle alternatif sauf Janus.
00:56:15 Disons que de ce truc-là, ça dit qu'au centre de ces grands vides,
00:56:19 il y a une masse négative qui repousse tout.
00:56:22 C'est une fameuse Deep Pole Repeller.
00:56:25 Les travaux de Pomaret.
00:56:27 Pomaret, c'est le découvert de l'Agnakékéa,
00:56:29 au radium comme insurable, le nom hawaïen qui a été donné
00:56:32 à ce super-arme de galaxies,
00:56:34 où se trouve notre adresse.
00:56:36 Et dans l'Agnakéa, il y a un grand attracteur
00:56:39 qui est idéré auparavant un flot de matière noire.
00:56:43 Et t'as dit maintenant, on va chercher d'autres façons de l'interpréter.
00:56:47 Et donc ce Deep Pole Repeller,
00:56:49 et là aussi, je veux que tu sois clair pour la postérité, Jean-Pierre.
00:56:54 Ta théorie le prédisait-elle ?
00:56:58 Et d'autres théories concurrentes, peut-elle le prédire ?
00:57:01 Il n'y en a pas de théories concurrentes.
00:57:03 Il y a un truc extraordinaire.
00:57:06 Il y a des scientifiques, des étudiants, des ingénieurs.
00:57:09 Vous allez sur Internet, vous allez à Google Scholar.
00:57:12 Google Scholar, ça va vous donner les articles sur un tel sujet.
00:57:16 Et sur Google Scholar, vous tapez Deep Pole Repeller.
00:57:19 Vous savez sur quoi vous tombez ?
00:57:20 Sur l'article que j'ai mis sur mon site Internet.
00:57:22 Il n'y a que celui-là.
00:57:24 Et un problème annexe, c'est qu'on n'arrive pas à publier.
00:57:28 Disons que cet article-là, on a essayé de le publier
00:57:31 dans une revue allemande, dans une revue russe.
00:57:33 Ça s'est enlisé dans le blabla au bout de six mois.
00:57:38 C'est quand même extraordinaire.
00:57:39 Alors que tout ça, c'est costaud.
00:57:41 Mais il y a une espèce de refus.
00:57:46 Moi j'appelle ça la cosmotrouille.
00:57:49 Ils ont peur de lâcher leur connaissance actuelle
00:57:52 et de passer à autre chose.
00:57:54 Vous savez, le drame de Janus, c'est que ça va trop loin.
00:57:57 Ça va trop loin, ça va trop vite.
00:57:59 Et en plus, il y a trop de résultats.
00:58:01 Ce n'est pas normal.
00:58:03 On n'a pas 10 ou 15 confirmations observationnelles.
00:58:06 Regardez celle-là.
00:58:07 On prévoit que l'antimatière va tomber.
00:58:09 Ça marche.
00:58:10 On prévoit que les galaxies vont naître dans la première centaine de millions d'années.
00:58:13 Ça marche aussi.
00:58:14 Ensuite, on prévoit qu'il y a des grands vides.
00:58:17 Moi je vois même, il n'y a pas d'article.
00:58:20 Qu'est-ce que vous voulez que fassent ces gens avec la matière sombre ?
00:58:22 Ils vont vous dire qu'une acune dans la matière sombre,
00:58:25 c'est aussi répulsif.
00:58:27 Mais comment elles se forment ces lacunes ?
00:58:29 C'est des inflatons ?
00:58:31 C'est du concentrate ?
00:58:33 Moi je pense qu'un jour, quelqu'un proposera la chose suivante.
00:58:39 C'est le perlin papineau.
00:58:41 Le perlin papineau, c'est le composant essentiel de la poudre du perlin papin.
00:58:44 Et la science actuelle, elle est faite avec de la poudre du perlin papin.
00:58:49 Donc vous avez l'inflaton.
00:58:51 J'ai vu une publication dans Bonne Science, il y a un an ou deux.
00:58:59 Des gens avaient réussi à publier ça en expliquant ce qu'il y avait.
00:59:03 Vous savez ce que c'est qui fait ces bulles ?
00:59:05 Ce n'est pas des inflatons, c'est des darkinots.
00:59:08 Dark, ça veut dire sombre en anglais.
00:59:11 Alors quelqu'un a inventé un nom.
00:59:12 Actuellement, on ne crée pas de connaissances scientifiques, on invente des noms.
00:59:16 Par exemple, actuellement, si vous lisez l'actualité de la vulgarisation,
00:59:22 vous verrez que la thèse des photons noirs reprend du poil de la bête.
00:59:27 Quelqu'un a inventé les photons noirs.
00:59:29 Mais ça va être quoi la prochaine fois, nom de Dieu ?
00:59:32 C'est pas possible !
00:59:33 Vous inventez des mots et vous les mettez les uns au bout des autres.
00:59:36 C'est quelque chose d'incroyable.
00:59:38 Et les darkinots, ils trouvent ça merveilleux.
00:59:41 Darkinots.
00:59:42 C'est ce que disait Saurieu.
00:59:43 On est dans un hôpital psychiatrique où les fous ont pris le pouvoir.
00:59:46 C'est un hôpital psychiatrique, pas de problème.
00:59:50 Alors prenons les autres pressions que tu as faites.
00:59:54 Donc là, on a fait le tour sur "Les matières tombent vers la singularité,
00:59:58 la structure en tuant les savants de l'univers, l'existence d'hypoluréateurs".
01:00:03 Et tu as bien sous-souligné, aujourd'hui, quand on cherche à expliquer ce qu'est le hypoluréateur,
01:00:07 eh bien on tombe sur l'article à toi, à ton site,
01:00:10 qui ne sont pas publiés dans des revues à l'intellect.
01:00:13 Pour le hypoluréateur, tu as publié dans des revues ailleurs.
01:00:16 On voit ce que tu disais, cette espèce de cosmotrouille,
01:00:19 la naissance très près des galaxies.
01:00:21 Et puis, bidonc, maintenant on a le sens d'observation cosmologique,
01:00:26 l'antimatière.
01:00:27 Ça aussi, c'est une prédiction dont ton modèle revendique.
01:00:31 Ben oui, il y a une chose, c'est qu'on sait depuis qu'on a été amoureux du modèle du Big Bang,
01:00:39 dans ce modèle du Big Bang, au début, il y a autant de matière qu'une antimatière,
01:00:44 et puis tout d'un coup, la température baisse, et il y a une énorme annihilation,
01:00:49 et tous les photons qu'on reçoit dans le cosmic background,
01:00:55 eh bien c'est nié à ces annihilations.
01:00:57 Et la question, c'est qu'il a subsisté une particule de matière sur un milliard.
01:01:03 Alors où est la particule d'antimatière qui va avec ?
01:01:06 Autrement dit, je me rappelle, j'avais fait un bouquin en 92
01:01:09 qui s'appelait "On a perdu la moitié de l'univers".
01:01:11 Mais c'est extraordinaire, on perd la moitié de l'univers, c'est pas rien.
01:01:15 Alors à ce moment-là, ça s'appelle l'antimatière primordiale,
01:01:19 et la question, où est cette antimatière primordiale ?
01:01:21 Alors c'est là que vous découvrez une chose,
01:01:23 c'est que quand les scientifiques ne sont pas capables de réfléchir sur un sujet,
01:01:27 eh bien c'est un non-sujet.
01:01:29 Vous ne trouverez pas de publication sur l'antimatière primordiale,
01:01:32 vous ne trouverez pas de colloque sur l'antimatière primordiale,
01:01:35 parce que personne n'a rien à dire.
01:01:37 Le seul schéma explicatif, c'est Janus.
01:01:40 Donc c'est le quatrième point qui est proposé.
01:01:43 Janus est un modèle qui explique pourquoi on n'observe pas l'antimatière primordiale.
01:01:49 Alors là, on reprend une idée du 1967 d'Andrei Sakharov.
01:01:52 Qu'est-ce que disait Sakharov ?
01:01:54 Eh bien la matière, elle se crée à partir des quarks.
01:01:56 Par exemple, les protons, les neutrons, c'est fait à partir de trois quarks.
01:01:59 Mais l'antimatière se crée à partir des anti-quarks.
01:02:03 Alors il a supposé une chose,
01:02:05 quand on s'occupe de tous ces phénomènes de microphysique,
01:02:08 on s'aperçoit que le rythme des réactions n'est pas exactement le même
01:02:12 dans le versant matière et dans le versant antimatière.
01:02:15 Il y a une espèce de dissymétrie.
01:02:17 Et à ce moment-là, Sakharov s'est dit
01:02:19 "mais peut-être que cette dissymétrie s'étend au cosmos entier"
01:02:23 et il a imaginé un univers jumeau d'une autre.
01:02:26 Donc à ce moment-là, et moi je suis parti de ça au départ,
01:02:29 l'idée de Sakharov c'est que ce sont deux univers qui sont reliés par le Big Bang.
01:02:34 Et alors c'est là qu'il est extraordinaire, c'est que dès 1967,
01:02:37 il dit "et dans le second univers, la flèche du temps va dans l'autre sens,
01:02:41 le temps va à l'envers".
01:02:43 Je ne sais pas d'où il a sorti un truc comme ça.
01:02:47 Et à ce moment-là, l'idée c'est que dans notre univers,
01:02:52 le rythme de production de la matière était plus rapide que le rythme de production d'antimatière.
01:02:57 Donc actuellement, dans notre univers observable,
01:03:00 on a de la matière et puis on a des antiquarks d'énergie positive à l'état libre.
01:03:05 Je ne sais pas comment on peut mesurer, mettre en évidence ces antiquarks à l'état libre,
01:03:11 je n'en sais rien, mais c'était ce que disait Sakharov.
01:03:13 Mais par contre, dans l'autre version de l'univers,
01:03:16 c'est l'antimatière qui s'est produite plus rapidement.
01:03:19 Donc cette antimatière primordiale, elle est là-dedans.
01:03:22 Donc ça constitue un quatrième point dans lequel Janus propose une interprétation
01:03:27 et il n'y a pas d'interprétation alternative.
01:03:30 Donc rien que ça, je suis étonné que les scientifiques ne réagissent pas.
01:03:35 Je pense qu'il y a une espèce de scepticisme,
01:03:38 "Ce n'est pas possible, ça marche trop bien ce truc !
01:03:41 Qu'est-ce que c'est que cet auteur de bande dessinée qui est en train de révolutionner tout ?"
01:03:45 Moi je trouve ça très rigolo, mais je trouve...
01:03:47 Si, maintenant, il y a des gens, des jeunes ingénieurs, des jeunes chercheurs qui accrochent.
01:03:53 Et une fois qu'ils ont compris, ils sont passionnés.
01:03:56 Il y a une chose que je suis en train de semer, c'est la passion.
01:04:00 Mais on ne fait pas de recherche si on n'a pas de passion.
01:04:03 Actuellement, vous en trouvez des gens passionnés dans le monde de la recherche ?
01:04:08 Alors, déjà, ce quatrième point, c'est "Voilà où est passé l'antimatière".
01:04:14 Et ensuite, le cinquième point, c'est que dans le modèle Janus, comme dans le modèle standard,
01:04:22 on a des composantes invisibles, des choses qu'on ne voit pas,
01:04:26 qu'on va déceler seulement par la gravitation.
01:04:32 Et dans ce modèle-là, qu'est-ce que c'est que cette antimatière ?
01:04:36 C'est de l'antihydrogène, c'est de l'antihélium.
01:04:39 Autrement dit, le modèle Janus est le seul qui donne une identité précise aux composants invisibles de l'univers.
01:04:47 Donc ça fait cinq points dans lesquels Janus propose une explication et il n'y en a pas.
01:04:51 Si on demande aux gens "Qu'est-ce que c'est ces trucs qu'on ne voit pas ?"
01:04:55 "C'est de la matière sombre". "C'est quoi la matière sombre ?" "Je ne sais pas".
01:04:59 Après, il y a un sixième point encore qui est pas mal,
01:05:02 c'est ce que j'ai publié en 1988 sur le modèle à constante variable,
01:05:07 en expliquant l'accélération de l'expansion.
01:05:11 Donc là on a déjà fait le tour avec cinq ou six points
01:05:15 dans lesquels Janus propose une explication cohérente et il n'y a pas d'explication en face.
01:05:21 Voyons aussi sur le deuxième point.
01:05:25 C'est le seul aile qui fournit une structure en spirale stable pour les galets.
01:05:32 Donc ça fait le point numéro 7.
01:05:35 Alors point numéro 7, en 1992,
01:05:39 il faudrait retracer toute l'historique du modèle Janus,
01:05:45 ça ne s'est pas fait en un jour, c'est 30 ans de travail,
01:05:48 avec des choses qui s'adaptent.
01:05:51 J'arrive à cette stabilisation du modèle avec cette idée clé
01:05:59 qu'il y a des masses positives qui s'attirent suivant Newton,
01:06:03 mais les masses négatives s'attirent aussi,
01:06:05 et par contre les masses de signes opposés se repoussent.
01:06:08 Ça c'est la spécificité du modèle Janus.
01:06:12 Et ces lois d'interaction ne collent pas avec le modèle d'Einstein.
01:06:17 Il y a un cosmologiste qui s'appelle Bondy en 1950,
01:06:22 il a essayé de mettre des masses négatives, ça ne marche pas.
01:06:25 Il se passe un truc épouvantable,
01:06:28 vous prenez une masse positive et une masse négative,
01:06:32 la masse positive attire la masse négative qui du coup recule.
01:06:36 Donc les deux se mettent à accélérer indéfiniment,
01:06:39 on a appelé ça le phénomène "run away",
01:06:41 "run away" ça veut dire courir au loin.
01:06:43 Ces deux masses accélèrent,
01:06:45 et comme l'énergie cinétique de la première est positive,
01:06:48 mais l'énergie cinétique de la seconde est négative,
01:06:50 il n'y a pas d'énergie.
01:06:52 Autrement dit, on a une augmentation de vitesse sans énergie,
01:06:55 ça ne tient pas debout.
01:06:57 En plus c'est une violation du principe d'action-réaction.
01:07:00 Le principe d'action-réaction, je t'attire, tu m'attires,
01:07:03 je te repousse, tu me repousses, ça, ça va.
01:07:05 Et là, ce n'est pas du tout pareil.
01:07:07 En voyant ça, les cosmologistes ont déduit en 1950
01:07:12 qu'on ne peut pas mettre de masse négative dans l'univers.
01:07:15 On ne peut pas mettre de masse négative dans l'univers d'Einstein.
01:07:18 Alors c'est là qu'il fallait faire un saut effrayant,
01:07:21 c'est dire qu'il faut aller plus loin qu'Einstein.
01:07:24 Et aller plus loin qu'Einstein,
01:07:26 vous savez j'ai connu un certain nombre de gens,
01:07:28 Lichterwitz qui m'avait beaucoup encouragé,
01:07:30 mathématicien, Souriau bien sûr,
01:07:32 mais il y en a un autre que je fréquentais qui était grotonnique.
01:07:36 Et s'il y a le gars qui m'a dit "mais il faut avoir le cul au haut,
01:07:39 ose mon vieux, ose, avant d'une deuxième équation".
01:07:43 Je raconte ça dans la bande dessinée que j'étais en train de faire,
01:07:46 que j'ai fait à Pékin.
01:07:48 Vous savez, je dirais aux jeunes chercheurs,
01:07:52 mais ayez du culot, osez n'importe quoi.
01:07:56 Or là il n'y a pas moyen.
01:07:58 La cosmologie c'est le modèle einsteinien.
01:08:00 Mais si Einstein est encore vivant,
01:08:02 si on discutait, il me dit "mais vous avez raison, il faut aller plus loin".
01:08:06 Et à ce moment là, mathématiquement ça pose des problèmes,
01:08:09 et puis surtout ça pose des problèmes topologiques,
01:08:11 parce que cette structure géométrique,
01:08:13 elle va avec une topologie complètement particulière.
01:08:15 Je pourrais dire, en résumant,
01:08:18 parfois on dit que l'espace-temps c'est une hyper-surface.
01:08:22 Là, en fait, mathématiquement,
01:08:26 une surface a un endroit et un envers,
01:08:28 et là une hyper-surface aussi a un endroit et un envers.
01:08:31 Vous savez, imaginez des bestioles qui vivent comme des fourmis à une surface,
01:08:37 et puis il y a d'autres bestioles négatives qui vont vivre sur son envers.
01:08:43 Donc en créant ça, il y a ces lois d'interaction qui fonctionnent,
01:08:47 et puis ma foi, au début des années 90,
01:08:50 moi j'avais un ami qui avait accès à un Cray-One.
01:08:54 Le Cray-One, vous vous rappelez à l'époque, c'était la Rolls des ordinateurs.
01:08:59 Donc avec ça, on a réussi à mettre 500 masses positives et 500 masses négatives.
01:09:03 Et on a fait travailler ça pendant une semaine,
01:09:05 parce que maintenant, ce genre de choses là, vous le faites avec votre PC.
01:09:09 Mais le Cray-One de l'époque, il était aussi puissant que le PC que vous avez maintenant.
01:09:14 Alors on obtient ce résultat, et la première chose qu'on voit,
01:09:17 c'est qu'on voit ce qu'on appelle une percolation.
01:09:19 Vous mettez 500 communistes et 500 mecs du Front National sur la place de la Concorde,
01:09:26 ils vous laissent évoluer, ils vont se regrouper par affinités.
01:09:30 Donc quand il y aura des uns, il n'y aura pas les autres.
01:09:33 C'est à mon avis ce qu'on obtenait.
01:09:35 Donc ça ne ressemble pas beaucoup au Cosmos.
01:09:37 Et puis tout d'un coup, je ne sais pas, mais d'où est venue cette idée ?
01:09:41 Et si on mettait des masses négatives plus importantes ?
01:09:44 C'est un Cosmos dissymétrique, et c'est ça qui est extraordinaire.
01:09:49 Quand vous prenez une fille comme Osenfelder, l'Allemande,
01:09:52 elle est restée dans cette obsession de la symétrie.
01:09:55 Et là, il faut oser la dissymétrie.
01:09:58 Ce Cosmos négatif, il n'est pas foutu comme le nôtre, pas du tout.
01:10:02 En particulier chez nous, on a toute une table d'atomes.
01:10:06 Là-bas, il y a simplement de l'anti-hydrogène et de l'anti-hélium.
01:10:10 Donc de ce côté-là, le modèle Janus a une prédiction,
01:10:13 je ne sais pas si on arrivera un jour à la constater,
01:10:16 mais il donne une identité précise aux composants invisibles.
01:10:20 Il n'y a que de l'hélium et qu'il y a de l'hydrogène.
01:10:22 Et à ce moment-là, ces trucs-là s'arrangent dans des sphéroïdes,
01:10:26 dans des corps, le dipôle ripollaire, le gris tripolaire, le grand repousseur,
01:10:31 et ces objets-là n'évoluent pas.
01:10:33 Alors, je dirais que ça constitue une sept ou huitième prédiction,
01:10:37 mais là, comment dire, on n'a pas le moyen de le vérifier.
01:10:42 C'est que dans cet univers négatif, il n'y a que des atomes légers,
01:10:46 hydrogène, hélium, peut-être un peu de lithium.
01:10:48 Donc il n'y a pas de galaxie, il n'y a pas d'étoile, il n'y a pas de planète,
01:10:52 et il n'y a pas de vie.
01:10:54 La vie, c'est la propriété du monde positif.
01:10:57 C'est assez curieux, parce que le monde négatif est majoritaire au point de vue gravitationnel,
01:11:04 c'est lui qui mène le jeu.
01:11:06 Au moment où les deux frères jumeaux vont pouvoir évoluer,
01:11:12 c'est le monde négatif qui crée ces conglomérats,
01:11:15 qui repousse cette pauvre masse positive qui se met comme elle peut,
01:11:18 mais par contre, c'est elle qui aura la richesse informative,
01:11:22 qui aura la richesse des atomes,
01:11:24 qui aura jusqu'aux molécules, aux biomolécules, aux vivants.
01:11:27 C'est passionnant comme truc comme ça.
01:11:29 Mais alors, parce que c'est vrai qu'il existe aussi l'observation des molécules toniques,
01:11:34 des étoiles peut-être, qu'on trouve des formes de vie même dans les génies jumeaux,
01:11:38 ce qu'aujourd'hui on voit, moi, pas forcément avec du carbone ou du silicium,
01:11:42 comme les astrobiologistes pourrissent,
01:11:44 mais d'autres espaces.
01:11:46 Mais reprenons trois prédictions faites, qui sont aussi étonnamment précises.
01:11:52 D'abord, un rapport de 3 entre la température maximale et minimale des objets
01:11:56 qu'on appelle aujourd'hui des trous noirs,
01:11:59 et le fait qu'au total, la neutron ne peut dépasser 2,5 masse solaire.
01:12:05 Alors explique-nous comment un modèle fait ces prédictions,
01:12:08 et si elles sont confirmées par l'expérience,
01:12:11 et ensuite explique-nous s'il existe un modèle concurrent qui sait produire ces productions.
01:12:15 Parce que je regarde le pendule, je vois que vous êtes 7h15,
01:12:19 comment avez-vous prévu ?
01:12:22 On avait prévu dans la nuit.
01:12:24 Il est 1h30, donc laissez-moi une seconde.
01:12:26 Donc le tchotchat, je sais que le son est mauvais, il ne pourra pas prendre de questions,
01:12:30 vous n'avez pas tellement d'air, je vais être honnête avec vous,
01:12:33 vous êtes 3700, vous pouvez chercher des solutions,
01:12:36 mais vous l'avez fait. En tout cas, on ne va pas prendre de questions,
01:12:39 nous avons plus de temps, Jean-Pierre, pour nous expliquer ça.
01:12:42 Alors, je répondais à ta question concernant la structure spirale.
01:12:47 En 1992, il y a un jeune étudiant qui fait une thèse en Allemagne,
01:12:52 et quand il arrive chez moi, et qu'il voit mon Macintosh,
01:12:55 c'est comme si j'avais eu un boulier, il me dit "vous n'irez pas très loin avec ça".
01:12:58 Alors il me dit "j'ai un ordinateur, je gère les données de l'accélérateur de particules allemand d'AISI".
01:13:07 Alors je lui dis "essayez de mettre des masses positives et des masses négatives,
01:13:13 de telle façon que les masses négatives soient plus vivaces, plus importantes".
01:13:17 Et il fait cette simulation, il me téléphone en me disant "oui, j'ai le résultat sur mon écran,
01:13:24 et j'ai envie de dire "appelez-moi Dieu".
01:13:27 Et effectivement, il avait la structure lacunaire de l'univers, et ça c'était en 1992.
01:13:32 Alors après, il m'a dit "est-ce que vous avez un autre truc comme ça,
01:13:37 parce que c'est sympa, c'est marrant".
01:13:39 Alors effectivement, j'ai imaginé une galaxie confinée par la masse négative qui est autour,
01:13:44 et en plus on l'a fait tourner.
01:13:46 Et on l'a fait tourner, on voit apparaître une structure spirale qui tue pendant 30 tours.
01:13:51 Alors ça c'est encore une chose, c'est une spécificité de Janus.
01:13:56 Janus produit des structures spirales stables, alors que les autres sont affoutus de les produire.
01:14:02 Vous écoutez Françoise Combes, elle vous dira "nous sommes toujours à la recherche
01:14:06 de ce qui permet aux structures spirales de se maintenir".
01:14:10 Alors ce que le modèle Janus a apporté comme éclaircissement,
01:14:15 vous voyez quand vous prenez votre baignoire et que vous faites un tourbillon,
01:14:18 ce tourbillon va échanger de l'énergie par collision, c'est un milieu collisionnel.
01:14:23 Or les galaxies ne sont pas collisionnelles.
01:14:25 Comment est-ce qu'elles font pour échanger de l'énergie avec l'extérieur ?
01:14:29 Elles le font par des ondes, mais pour échanger de l'énergie.
01:14:32 Quand je vois les gens comme Françoise Combes qui font des simulations de structures spirales
01:14:36 et qui voient que tout se dissipe, c'est comme des gens qui essaieraient de comprendre
01:14:40 les mécanismes qui créent et qui entretiennent les vagues de la mer,
01:14:44 mais ils oublient que ce qui les crée c'est le vent.
01:14:46 S'il n'y a pas de vent, il n'y a pas de vagues, c'est tout.
01:14:48 Alors imaginez, vous faites des simulations, vous mettez des vagues de la mer,
01:14:51 vous attendez, ça s'aplatit, c'est tout.
01:14:53 Autrement dit, ce qui manque dans leurs simulations, c'est un milieu avec lequel échanger.
01:14:59 Et là, la galaxie tourne et elle communique du moment cinétique et de l'énergie
01:15:04 à la masse négative qui est autour.
01:15:06 Alors comment elle le fait ?
01:15:08 Il y a des ondes spirales qui sont des stimuli gravitationnels
01:15:14 et dans le monde négatif, vous avez l'image négative.
01:15:17 Donc ça marche très bien.
01:15:18 Et ça, en 92, j'ai essayé pendant toute une année de publier ça.
01:15:23 J'ai attaqué toutes les revues d'astrophysique
01:15:26 avec tous les modes rédactionnels qu'on peut utiliser.
01:15:28 Et vous savez quelle a été la réponse ?
01:15:30 "Désolé, nous ne publions pas de travaux spéculatifs."
01:15:33 Ça n'a jamais pu être publié.
01:15:36 Et actuellement, je ne sais même pas si j'arriverai à en parler en séminaire.
01:15:40 C'est quand même bizarre.
01:15:41 Et dès qu'on avait fait une animation, on a perdu le fichier originel,
01:15:48 on n'a plus que des trucs qui sont assez dégueulasses.
01:15:50 Mais on voyait cette galaxie tourner.
01:15:52 Et je me rappelle mes collègues de l'Observatoire de Marseille me disant
01:15:55 "Oh tiens, ça ressemble à la galaxie NGC quelque chose."
01:15:59 Autrement dit, j'avais fait des simulations qui collaient avec des animations,
01:16:02 mais tout le monde s'en foutait.
01:16:05 Prenons ce point et après il faut que tu répondes aux deux questions que je posais
01:16:10 et tu n'as pas répondu Jean-Pierre.
01:16:11 Savoir la prédiction sur les étoiles de température des trous noirs
01:16:14 sur les étoiles à neutron.
01:16:16 Attends deux secondes.
01:16:17 Donc là, le point que tu soulignais, c'est que le grand public se fait beaucoup d'idées
01:16:23 de façon dont les publications scientifiques fonctionnent.
01:16:25 Le grand public pense que le mode de publication scientifique actuel est efficient.
01:16:30 Tiens, qui casse est efficient.
01:16:32 C'est-à-dire que quand on a une découverte, la présente est honteuse
01:16:35 et les gens laissent parce qu'ils sont obligés d'une découverte.
01:16:37 Or, rien n'est plus faux.
01:16:40 Aussi biologique, en physique qu'en mathématiques,
01:16:43 avoir une découverte entre les mains n'est plus tout la garantie qu'elle soit publiée.
01:16:47 Plus du tout.
01:16:48 D'ailleurs Raoul a expliqué à plusieurs reprises
01:16:50 qu'il avait dû faire des publications majeures
01:16:53 dans les Proceedings of the National Academy of Science, les PNA.
01:16:57 Parce qu'à l'époque, les PNA étaient remandés.
01:17:01 Il suffit de voir un grand émissaire américain qui reculait ton travail
01:17:05 et pouf, t'étais publié, quoi que ce soit.
01:17:08 Et en se quittant de là, tu dis, voilà, toi, t'as une explication
01:17:11 pour un phénomène inconnu, nu et inexplicable en physique, à savoir mon spirale.
01:17:16 Et tu dis, bon, on m'a rejeté mon article en me disant que c'est spéculatif,
01:17:20 alors que c'est faux.
01:17:21 J'avais une explication pour un phénomène expliqué en physique
01:17:25 et je suis un physicien connu.
01:17:27 Donc déjà, il faut souligner le fait que les gens se font des idées,
01:17:32 se font des idées complètement fausses sur la façon dont la recherche fonctionne,
01:17:36 sur la façon dont les publications fonctionnent,
01:17:38 parce que le modèle d'application n'est pas efficient.
01:17:41 Ensuite, et ça sera à la fin,
01:17:43 parce que les problèmes de son nous obligent à terminer de toute façon
01:17:48 et on ne pourra donc pas prendre l'action.
01:17:50 Mais dis-nous, comment le modèle Janus avait ces deux actions,
01:17:54 à savoir le RAB3 en température maximum et minimum d'un trou noir
01:17:59 et le fait qu'il n'y ait d'étoiles à notre tronc, plus de 2,2,2 masse solaire ?
01:18:05 Alors, si tu veux, le problème, c'est que l'heure tourne
01:18:08 et qu'il aurait fallu prévoir deux heures et demie avec tout ce qu'il y avait à raconter.
01:18:11 Dis-nous juste ça, avant de terminer.
01:18:15 Avant de terminer, disons que ça nous amène à retourner en 1916,
01:18:20 où Schwarzschild produit deux articles,
01:18:22 un qui donne la géométrie à l'extérieur d'une masse et l'autre à l'intérieur d'une masse.
01:18:26 Le premier article a été traduit en 1975 et le second en 1999.
01:18:32 Or, ces articles sont en allemand.
01:18:34 Il y a énormément de cosmologiques qui n'ont jamais lu ce second article de Schwarzschild.
01:18:39 Il y en a beaucoup qui ne savent même pas que ça existe.
01:18:41 En tout cas, la majorité n'ont pas compris ce que ça recèle.
01:18:44 Dans ces articles-là, on s'aperçoit d'une chose,
01:18:48 c'est que lorsque l'on prend une masse, une sphère,
01:18:52 emplie d'un matériau incompressible, comme l'a fait Schwarzschild,
01:18:55 il y a une limite de masse au-delà duquel la vitesse de la lumière
01:19:01 et la pression deviennent infinies au centre.
01:19:03 Et ça, ça s'oppose à la création du trou noir.
01:19:06 Parce que ça se produit avant qu'il y ait cette singularité géométrique.
01:19:11 Et lorsque Wheeler et ses petits copains, les Anglais, Penrose et Hawking,
01:19:16 se mettent à phosphorer sur la théorie du trou noir,
01:19:19 ils passent complètement à côté de ce problème.
01:19:22 Et ce problème-là, il limite les masses des objets.
01:19:25 Par exemple, on a des objets qui sont au centre des galaxies.
01:19:29 Là, je vous signale une chose, je crois que je commence à comprendre comment ça se forme.
01:19:32 Ça sera la surprise de 2024.
01:19:35 Ces objets-là sont limités par des conditions subcritiques,
01:19:43 au sens que la vitesse de la lumière et la pression sont très fortes à l'intérieur.
01:19:47 Quand on prend simplement une étoile à neutrons, même si ce n'est pas un trou noir,
01:19:52 il y a un effet de redshift gravitationnel.
01:19:55 Cet effet de redshift gravitationnel, il va y avoir sa partie centrale qui est sombre.
01:20:00 On a fait des images de trous noirs, mais on n'a pas fait des images d'étoiles à neutrons.
01:20:03 On devrait, parce que ça ressemble.
01:20:06 On a un objet joli, orangé, avec une partie sombre.
01:20:10 Cette partie sombre, c'est le rapport entre la température maximum et la température au centre.
01:20:16 Ces objets subcritiques ont un rapport 2/3.
01:20:19 Ce qui fait que quand on a eu la première image de M87,
01:20:23 j'ai regardé sur les photos, vous avez une barre chromatique en bas.
01:20:27 On prend un petit carré avec Photoshop, on regarde,
01:20:31 et on dit "quelle température ça fait ?"
01:20:33 Dans ce cas-là, ça faisait 4 milliards de degrés au centre,
01:20:36 et puis 12 milliards à l'extérieur.
01:20:38 12 divisé par 4, ça fait 3.
01:20:40 Donc ça ressemble justement à cet objet subcritique.
01:20:43 Et puis, un ou deux ans après, arrive la première image de l'objet central au centre de notre galaxie.
01:20:49 C'est 3 encore une fois.
01:20:51 Alors franchement, s'il y a un troisième objet avec un valeur 3, ça posera des questions.
01:20:56 L'article disait "les premières images d'un tronc noir géant".
01:21:01 Mais ce ne sont pas des troncs noirs, ce sont des objets subcritiques.
01:21:04 Alors voyez, dans ce truc-là, vous arrivez à un 7, 8, 9e constat,
01:21:09 voilà une chose qui était prédite.
01:21:11 Vous observerez des objets et le redshift gravitationnel sera de 3.
01:21:16 Et là, pile, ça tombe dessus.
01:21:18 Ce n'est pas 2.5, ce n'est pas 3.8, c'est vraiment très sérieux.
01:21:22 Bon, ben là, je ne sais pas quoi faire.
01:21:25 Si on essaye de publier un travail, un article en disant
01:21:29 "les images qu'on a obtenues pour M87 et l'objet au centre de la Voie lactée,
01:21:34 ce ne sont pas des trous noirs, ce sont des objets subcritiques",
01:21:37 mais ça ne passera même pas.
01:21:39 Le référé ne comprendra pas.
01:21:41 Vous savez, le trou noir est gravé au fer rouge dans la tête des gens.
01:21:46 Ça existe, j'en ai vu tellement d'images.
01:21:48 C'est fou.
01:21:49 Franchement, je ne sais pas s'il y a d'autres Jean-Pierre Petit,
01:21:54 mais peut-être que je suis le seul au monde à dire "non de Dieu, les trous noirs, ça n'existe pas, mon Dieu".
01:21:59 Par exemple.
01:22:01 Faisons le résumé et j'espère que tu reviendras.
01:22:05 Je ne peux insister assez sur le fait que tu as 10 prédictions périmentales.
01:22:11 Tant qu'épistémologiste, je n'ai jamais vu ça.
01:22:14 Je ne connais pas de modèles biologiques qui aient 10 prédictions éloignées,
01:22:19 aussi séparées aussi vite, sur des fures d'éphénèmes qui n'est pas expliqué,
01:22:24 comme la forme en spirale des galaxes,
01:22:26 comme le ratio dans les températures des objets qu'on appelle "trous noirs",
01:22:30 comme le dit Paul Rippeler, le fait que l'antimatière tombe vers le bas dans le CERN, etc.
01:22:35 Et comme la naissance des galaxies,
01:22:37 mais aussi l'atténuation de l'intensité lumineuse par effet gravitationnel négatif,
01:22:42 qu'on n'a pas parlé mais qui est aux prédictions de ton modèle.
01:22:45 Donc je ne peux vraiment que dire à notre temps, je voulais que ce soit face date.
01:22:50 Pardonnez, cette chaîne n'a pas de moyens,
01:22:53 quand on a des techniques comme celles-là, je ne peux absolument rien faire,
01:22:57 sauf si vous m'aidez, mais en l'occurrence vous ne pouvez pas vraiment trouver de solution non plus.
01:23:02 Donc voilà, je voulais que ça se date,
01:23:05 je voulais qu'on ait un marqueur, parce que c'est historique,
01:23:10 je voulais qu'on ait vraiment entretien avec Jean-Pierre Jean-Pierre Tisse,
01:23:13 le fait que le modèle Gélgène a fait 10 prêtes expérimentales,
01:23:17 dont une très récente sur gravité et d'antimatière,
01:23:21 qui est exceptionnelle et qu'un modèle concurrent n'a expliqué.
01:23:26 Mais je voulais souligner le fait que beaucoup de gens se font des idées très naïves
01:23:31 sur la sociologie de la roche, la façon dont les publications scientifiques fonctionnent,
01:23:35 beaucoup de gens pensent que les chercheurs, les universitaires, sont rationnels,
01:23:40 sont des gens qui ne sont pas gouvernés par la conformité,
01:23:42 gouvernés par des phénomènes sociologiques,
01:23:44 qui les empêchent parfois d'être rationnels,
01:23:48 et qu'il n'y a pas de rationalité limitée dans la recherche,
01:23:52 malheureusement, rien n'est plus faux.
01:23:55 Jean-Pierre Petit, ravi de t'avoir sur la chaîne, je te laisse le mot de la fin.
01:24:00 Le mot de la fin, disons que ce qu'il y a, c'est que déjà,
01:24:04 le fonctionnement scientifique est très distordu,
01:24:07 mais il y a une chose, par exemple, c'est que je suis...
01:24:09 toutes les portes des séminaires sont fermées.
01:24:12 J'ai eu des critiques qui ont été faites par un académicien,
01:24:15 ces critiques sont infondées.
01:24:17 Oui, elles sont fausses, je peux témoigner directement que ces critiques sont fausses.
01:24:21 J'ai vu ce modèle, j'ai vu ces critiques,
01:24:23 elles déclarent que les masques créatifs se repoussent dans le modèle.
01:24:26 Faux, soit c'est un mensonge de l'incompétence, mais c'est faux.
01:24:29 C'est énorme, un truc comme ça.
01:24:31 Alors, moi j'ai fait une conférence à Paris en janvier,
01:24:35 qui a eu pas mal d'impact,
01:24:37 et des mathématiciens ont pris contact avec moi,
01:24:39 j'ai été invité à un colloque de physique mathématique,
01:24:42 et finalement je retrouve ce que j'ai toujours connu avec Lichtenau-Rovines,
01:24:45 avec Grettendicke, avec Souriau, avec Morin,
01:24:48 c'est que je m'entends bien avec les mathématiciens.
01:24:50 Donc actuellement, il y a un travail en commun avec des mathématiciens
01:24:54 pour produire des articles de maths purs sur les bases mathématiques du modèle Janus.
01:24:58 C'est la seule chose qui sera...
01:25:00 Ce sera long, c'est lourd, c'est pas facile de faire des articles comme ça.
01:25:03 Une fois que ce sera fait, ça mettra tout le monde d'accord.
01:25:06 Ça montra que les critiques qui ont été formulées là-dessus sont des conneries, c'est tout.
01:25:10 C'est quand même énorme.
01:25:12 Et de ne pas pouvoir répondre...
01:25:14 Les portes des séminaires,
01:25:16 si j'ai trouvé un séminaire de cosmologie en France où je puisse parler,
01:25:20 vous savez, on peut répondre très calmement,
01:25:22 mais on fait de la chair à pâter de l'opposant, c'est tout.
01:25:26 Eh bien, agissez pour que dix prédictions expérimentales puissent t'elles,
01:25:31 et qu'aucun argument étonnel ne soit évoqué.
01:25:33 Parce que je sais très bien comment fonctionne cette sociologie des astres
01:25:36 qui s'est installée dans la recherche.
01:25:38 Là, tu fais de la science et de la grande science.
01:25:40 Tu as dix prédictions expérimentales,
01:25:42 qu'aucun modèle con n'arrive à expliquer.
01:25:45 Les prédictions expérimentales sont publiées et sont vérifiées.
01:25:49 Eh bien, agissez pour qu'en effet,
01:25:51 ces prédictions expérimentales soient présentées dans différents séminaires.
01:25:55 Bon, Jean-Pierre, je suis ravi de t'avoir eu.
01:25:58 Vous avez des conditions optimales, disons, de ce direct.
01:26:04 Encore des problèmes techniques sur le streaming,
01:26:07 notamment avec StreamYard, et puis les moyens très limités.
01:26:12 Mais en tout cas, merci.
01:26:14 Infi.
01:26:15 Merci.