Mika en toute intimité : LE REPLAY ICI!

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Mika était mercredi dernier aux Docks Village de Marseille devant 70 auditeurs de Maritima. Retour sur cet évènement du 8 novembre... ...

Vidéo publiée le : 11/11/2023 à 12:30:00

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https://www.maritima.info/actualites/live/marseille/15607/mika-en-toute-intimite-le-replay-ici-.html

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Transcript
00:00 Et bien ça y est on y est les amis, Place des Canailles ici au Dock Village pour cette
00:17 émission en public.
00:19 Quel chanceux que nous sommes.
00:20 Vous êtes bien installés ici, une poignée d'auditeurs maritimes à présent ici, vous
00:24 avez gagné vos places en écoutant la radio tous les jours depuis quelques semaines.
00:27 Et bien voilà, vous attendiez ce moment, il est là, on y est et on peut l'accueillir,
00:31 messieurs dames, Mika sur Maritima.
00:33 Mika, messieurs dames.
00:35 Salut tout le monde, salut.
00:38 Quelle ambiance, c'est superbe.
00:41 Bonjour tout le monde.
00:44 Bonsoir.
00:45 Je te laisse t'installer tranquillement sur cette jolie scène ici de cette Place des
01:01 Canailles.
01:02 Merci, merci Mika d'être avec nous ici, quel plaisir de te recevoir.
01:04 Un grand plaisir.
01:05 Ça n'a pas été facile, on va tout dire.
01:07 C'est une superbe ambiance, c'est comme un cabaret.
01:09 C'est beau ici.
01:10 On va se faire ça dans un instant.
01:11 J'ai l'impression que je pourrais faire un petit show acoustique complet.
01:15 Ne nous chauffe pas.
01:18 Mika, merci d'avoir répondu à notre invitation ici pour ce moment privilégié sur Maritima.
01:25 On est heureux de te recevoir à quelques jours seulement de la sortie de ton nouvel
01:29 album.
01:30 Ton nouvel album qui arrivera le 1er décembre, que ta tête fleurisse toujours.
01:34 C'est le nom de l'album et c'est un album entièrement en français.
01:37 Ton premier entièrement en français.
01:39 On t'a entendu chanter en français avec des titres et parler en français.
01:43 Et ne vous en faites pas toutes les fautes et même le drôle d'accent, il reste dans
01:48 l'album.
01:49 C'est ça qu'on aime exactement.
01:50 C'est ça qu'on aime.
01:51 100% authentique.
01:52 Et voilà, cet album 100% francophone.
01:55 Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire un album entièrement en français ? Pourquoi
01:59 maintenant ?
02:00 Évidemment, j'ai formé un rapport avec la France et avec la langue française qui est
02:08 très fort depuis le début de ma carrière.
02:11 Je pense que la manière que je me sens sur la scène, la manière que je me sens quand
02:17 je suis en France est un petit peu différente que dans des autres pays.
02:20 Et ça, c'est un avantage.
02:22 Ce n'est pas un désavantage.
02:23 Avant, je pensais que je devais être exactement la même personne partout.
02:27 Et ensuite, quand je me suis rendu compte, parce que évidemment, je parle anglais, je
02:31 parle français, je parle italien, je parle espagnol, pas parce que je voulais.
02:36 C'est simplement que la vie m'a basculé comme ça, ces différentes expériences.
02:40 Et je me suis rendu compte que de s'adapter, de faire sortir des différentes parties de
02:46 nos personnalités, en fait, c'est une richesse.
02:49 Et pourquoi pas aller plus loin ? Pourquoi pas construire vraiment des liens différents
02:55 et approfondir ce lien avec la France ? Parce qu'à la fin, ça va seulement me rendre,
03:01 en tant qu'artiste et que personne, une personne encore plus complète, plus intéressante.
03:10 Et aussi, c'était un nouveau challenge.
03:12 Parce qu'aujourd'hui, j'ai 40 ans.
03:14 Quand j'ai commencé à chanter mon premier job, je l'ai eu quand j'avais 8 ans.
03:19 Le secret pour s'amuser quand on fait ce job, et c'est un job merveilleux qui est un énorme
03:25 privilège, mais le secret pour s'amuser, c'est de toujours avoir un petit peu peur.
03:31 T'as un petit peu peur en montant sur la scène ici, devant 70 personnes comme ça ?
03:36 Non, mais quand même.
03:37 Non, mais aujourd'hui, aujourd'hui, c'est du plaisir.
03:39 Là, je suis arrivé de la gare et là, c'est comme un énorme cadence.
03:45 C'est un public de Marseille, qu'est-ce que je vais vous dire ?
03:47 C'est ça, c'est Marseille, c'est comme ça.
03:51 Et pour concevoir cet album, forcément, il y a eu un travail d'écriture qui a été
03:55 un petit peu spécial, j'imagine, un petit peu particulier.
03:57 Comment ça s'est passé pour toi d'écrire tout ça en français ?
03:59 Voilà, c'est ça.
04:00 Alors au début, c'était un peu plus compliqué parce que je devais trouver une manière,
04:03 je voulais pas demander des textes.
04:06 Je voulais trouver un ou deux co-auteurs avec qui je pouvais vraiment écrire de la
04:12 même manière que j'écris mes textes et mes mélodies quand je suis en train d'écrire
04:15 en anglais.
04:16 Et ça, ça a pris un petit moment et ensuite, le moment où ça a commencé, tous les trucs
04:22 que je pensais allaient être un désavantage comme ma maîtrise de la langue, le fait que
04:27 souvent, je pense en anglais et ensuite, je parle en français.
04:31 Mais tout d'un coup, j'ai oublié tout ça.
04:33 Et en fait, c'est devenu un avantage parce que c'est comme si j'ai trouvé un refuge.
04:38 Et l'album qui est sorti de tout ça, de cette expérience de deux ans et demi d'écriture
04:44 d'un album qui est probablement l'album le plus libre et le plus chaleureux et le plus...
04:54 Est-ce que je peux dire quelque chose ?
04:56 Bien sûr, tu es libre.
04:58 Le plus "I don't give a fuck" depuis mon premier album.
05:02 Et ça, je le veux dire pas dans le sens démonstratif ou quelque chose.
05:07 C'est vraiment très, très, très émotif et ça fait danser, ça fait pleurer.
05:13 Parce que je me suis senti protégé par le fait que j'écrivais dans une autre langue
05:17 pour la première fois, vraiment toute une collection de chansons.
05:20 Un album entier dans une autre langue, c'est comme un refuge.
05:23 C'est comme si je peux m'exprimer, je peux parler de ma vie, je peux parler de ce qui
05:27 me fait peur.
05:28 Je parle de ma famille, je parle de ma mère, je parle de mon conjoint, je parle de tout.
05:33 Et je me sentais protégé.
05:34 Et ça, c'était un immense privilège.
05:37 Et pour écrire cet album, tu t'es aussi entouré un petit peu de talents de la scène française.
05:42 Oui, notamment Mathieu du groupe Vidéoclub, la jeune Carla de Cognac et puis Marceau.
05:47 Marceau, c'est le réalisateur de "Un jour je marierai un ange" de Pierre Lemaire.
05:52 Et Renaud Robillaud, j'ai pratiquement vécu dans son sous-sol pendant deux ans.
05:58 Et j'ai vu grandir sa fille.
06:00 C'est beau.
06:01 C'était beau parce que vraiment, pendant deux, trois ans, on était ensemble et elle
06:05 a seulement cinq ans.
06:06 Donc je l'ai vu grandir devant moi et Renaud, c'est vraiment un grand talent.
06:13 Il a fait tellement, tellement de choses en France.
06:16 Et comment tu as choisi ces talents pour t'accompagner ?
06:19 Premièrement, c'est des gens que tu avais rencontrés avant, des gens que tu aimais particulièrement.
06:22 Comment ça s'est passé ?
06:23 J'ai pris plusieurs petits rendez-vous, on va dire.
06:27 Mais c'était, vous savez la chose la plus importante, c'est que je me sentais pas jugé.
06:35 Et c'est drôle parce que quand on est artiste, on ne dit jamais qu'on se sent jugé, qu'on
06:40 se sent un petit peu fragile.
06:42 Mais pour écrire des chansons et pour faire un album, il faut vraiment presque métaphoriquement
06:49 se déshabiller, se mettre à nu.
06:52 Et si on se sent jugé par quelqu'un, ça va être horrible ce qui sort.
06:58 Donc sympa, la personne devait être sympa.
07:01 Il fallait du bon café.
07:03 Important.
07:05 De la bonne bouffe.
07:07 Très important.
07:08 Encore plus important.
07:10 Et aussi zéro jugement.
07:13 C'est ça qu'on ressent, c'est la liberté que tu as eu d'écrire cet album.
07:16 Et c'est ce qui ressort de ce que tu nous dis là.
07:18 On a hâte de l'écouter, cet album.
07:20 Tu as parlé de tes rêves.
07:22 Vous savez la meilleure manière d'écouter cet album ?
07:24 De le mettre dans une chambre tout seul.
07:27 Écoutez-le tout seul.
07:29 Dans votre cuisine, dans la voiture.
07:33 Moi je teste tout dans la voiture.
07:35 Mais surtout dans l'embouteillage.
07:37 Si vous êtes les seuls dans un embouteillage qui sont en train de rigoler,
07:41 en train de danser, en train de chanter, c'est parce qu'il y a mon album dedans.
07:44 Parce que tous les autres sont en train de pleurer et de se gueuler dessus.
07:47 Ça c'est un bon conseil.
07:50 Tu parlais un petit peu des thèmes que tu abordais dans cet album.
07:56 Des thèmes, comme à ton habitude, des thèmes qui sont parfois très sérieux,
07:59 très importants aussi.
08:01 Mais toujours avec cette note pop, ce soleil que tu as dans la voix.
08:04 Que ce soit sur tes musiques up-tempo ou sur tes balades.
08:07 C'est ça la mica touch aussi ?
08:09 Arriver à aborder ce genre de sujet, mais tout en restant joyeux ?
08:13 Je ne sais pas si je reste joyeux tout le temps.
08:16 Il faut me voir de temps en temps.
08:18 Je ne suis pas...
08:20 Non sinon...
08:22 Oh là là !
08:24 Pas toujours, je le confirme.
08:26 Je pense que c'est plutôt cette idée de métaboliser.
08:32 De trouver une manière de transformer les choses.
08:36 Et pourquoi ?
08:40 Parce que...
08:42 Je veux rester émerveillé par le monde autour de moi.
08:49 Je pense. Je veux rester curieux.
08:52 Je veux voir que les choses ne sont pas pénibles,
08:56 mais que les choses me font rire, me font rigoler,
08:59 me rendent émotif, me touchent.
09:03 Et c'est drôle parce que c'est un métier qui te durcit beaucoup, beaucoup.
09:08 Mais beaucoup. C'est un métier qui te...
09:11 C'est des claques dans le visage tout le temps.
09:14 C'est un métier qui t'éloigne.
09:16 Bizarrement, parce qu'on est sur la scène, on est en train de chanter avec des gens,
09:19 le risque c'est qu'un métier t'éloigne.
09:21 C'est un métier qui te fait penser beaucoup trop à toi-même.
09:25 Et pas assez au monde autour de toi.
09:29 C'est pas par hasard qu'il y a beaucoup d'abus de substances dans mon métier.
09:34 Je sais, c'est un truc qui va avec, souvent.
09:38 Mais pourquoi ? Alors, pour comment se dire...
09:40 Alors, je veux rester amoureux de ce que je fais.
09:44 Je veux rester en contact avec le monde autour de moi.
09:46 Je veux rester complètement conscient que ce que je suis en train de faire
09:49 est un énorme privilège.
09:51 Pour le faire, il faut utiliser tous les aspects de la vie.
09:58 Il ne faut pas les cacher, il faut les mettre dans les chansons.
10:00 Il faut se libérer, dans un sens.
10:03 C'est beau d'arriver à le faire et encore plus beau d'arriver à le transmettre
10:05 à travers des chansons comme ça, à travers ton futur album.
10:08 On va continuer d'en parler, on va faire une petite pause dans cette édition.
10:11 Et on se retrouve dans quelques petites minutes.
10:13 Et si quelqu'un veut du carrot cake, j'ai un super carrot cake dans ma loge.
10:16 C'est le moment, c'est le moment.
10:18 Allez, on se retrouve dans quelques secondes ici.
10:20 Place des Canailles, au Dock Village à Imica, sur Maritima.
10:23 On est de retour ici sur Maritima, alors que voilà, le carrot cake arrive.
10:30 Alors, il y a un gâteau framboise.
10:32 Ça, c'est tous les gâteaux de ma loge.
10:33 Magnifique.
10:34 Citron, framboise.
10:35 Magnifique.
10:36 Voilà, exactement.
10:38 Ils sont beaux.
10:39 Merci beaucoup.
10:40 C'est Élot Design, qui est un de nos partenaires qu'on aime beaucoup.
10:43 Et qui ont fait ces beaux gâteaux.
10:46 Alors, j'adore.
10:47 Le niveau de joie et d'excitation dans le public vient de monter 150 fois.
10:53 Mais j'avoue que le gâteau, il est de la même taille que ma main.
10:56 Et vous êtes au moins 150, donc je ne sais pas comment on va faire.
10:59 Oui, ça va être compliqué.
11:00 Bon, on va trouver un moyen.
11:01 C'est des gâteaux vietnamiens.
11:02 Ah, et là, il y a des gâteaux aussi.
11:04 Non, c'est des gâteaux libanais.
11:05 Ah, c'est des gâteaux libanais.
11:06 Des gâteaux libanais.
11:07 Magnifique.
11:08 Magnifique.
11:09 Je vous le confirme, on est à Marseille.
11:12 C'est fabuleux.
11:13 C'est vraiment super.
11:14 Merci.
11:15 Bon, mets-toi à l'aise.
11:16 Je vous confirme.
11:17 Donc, Mickaël, on va continuer de parler de ton nouvel album, que ta tête fleurisse
11:25 toujours, sorti le 1er décembre.
11:27 Tu as déjà dévoilé deux titres.
11:28 C'est ça la vie et Apocalypse au Calypso.
11:31 Tu as dévoilé d'ailleurs le clip d'Apocalypse au Calypso il y a quelques jours.
11:35 On a l'impression que tu t'es bien amusé à faire ce clip.
11:37 Raconte-nous un petit peu.
11:39 C'est un clip qui est tourné dans un atelier d'artistes en Hollande.
11:43 Et c'est littéralement, vous rentrez dans cet atelier, il n'ouvre jamais la porte.
11:48 En fait, je me suis rendu compte que le mec, il est exactement, il s'appelle Job, Job
11:53 Smith, et il est dans des grands musées dans le monde entier.
11:56 C'est vraiment un grand artiste.
11:58 Et je me suis rendu compte qu'il est comme Willy Wonka.
12:02 Non, mais en fait, il a une usine, une usine qui fabrique des objets d'art incroyables.
12:10 Il laisse personne rentrer.
12:12 Il est très mystérieux.
12:14 Il veut, il veut, il est un peu, un peu en cachette comme ça.
12:18 Et on ne voit jamais ce qui se passe dedans.
12:21 Donc, pour la 1re fois, il a ouvert les portes de cette usine de merveille.
12:26 Il m'a laissé 24 heures pour faire un clip, une performance qu'on a filmé.
12:32 Et c'est très beau.
12:33 Si vous n'avez pas vu, allez voir parce que c'est très joli.
12:36 Alors, on sent que tu as pris beaucoup, beaucoup de plaisir.
12:38 Et du coup, ça se retransmet aussi.
12:40 Et puis, c'est la vie aussi qui est sortie.
12:43 C'est la vie.
12:44 C'est la vie.
12:45 C'était tourné avant, avant que la chanson sorte.
12:48 C'était la 1re fois que j'avais joué la chanson sur la scène.
12:52 Et le public ne connaissait pas la chanson du tout.
12:56 Et à la fin, on avait, c'était à Spa, au Francophonie de Spa en Belgique.
13:03 Et à la fin, le public a commencé à chanter le refrain tellement qu'on a dû le reprendre en mode acoustique.
13:10 Et ça m'a vraiment chauffé le cœur.
13:11 Donc, quand je vais la chanter pour vous plus tard, j'attends la même chose de vous.
13:16 On sent tout de suite que c'est une chanson un peu hymne.
13:19 Une chanson qui pourra être reprise par le public pendant ta tournée, clairement.
13:22 C'est ça.
13:23 Une chanson, justement, hymne d'acceptation, hymne de joie aussi, mais aussi de deuil.
13:29 C'est de ça aussi que tu parles dans cette chanson.
13:31 De deuil dans le bon sens.
13:32 Oui.
13:33 Je pense que cette idée, le deuil se fait de beaucoup de différentes manières, je trouve.
13:39 Et évidemment, il y a le réflexe au début.
13:42 Mais le deuil, c'est quelque chose de compliqué et de complexe qui peut devenir quelque chose de très beau aussi.
13:48 Si on le laisse devenir quelque chose d'autre.
13:52 Et donc, il y a cette phrase dans la chanson qui dit "si c'est ça la vie et c'est ça l'amour, que ta tête fleurisse, fleurisse toujours.
13:59 Si c'est ça la vie et c'est ça la mort, que ta tête fleurisse encore".
14:03 Et cette idée que même la mort, il y a un temps pour tout.
14:09 Il y a un temps pour être né, il y a un temps pour l'amour, il y a un temps pour se briser le cœur, pour la mort.
14:15 Mais ça redevient quelque chose d'autre.
14:17 C'est juste une énergie.
14:19 Et la chanson, elle parle de ça.
14:21 Toujours le positivisme que tu prônes dans cet album et dont tu nous parles depuis le début de cette interview.
14:27 En fait, c'est ça, c'est prendre ce qui nous arrive et grandir avec.
14:31 Ou le recontextualiser.
14:33 Pour qu'on puisse pas le cacher.
14:36 Parce que si on pense qu'on peut juste cacher des choses dans les placards, il va tomber sur nous.
14:43 On a hâte d'écouter tout le reste de l'album qui sortira le 1er décembre.
14:47 On a pu voir la tracklist et il y a un type qui s'appelle Jane Birkin.
14:50 Dans cet album, c'est un personnage qui t'a marqué particulièrement, Jane Birkin ?
14:55 T'as voulu lui rendre hommage ?
14:57 C'était un personnage qui m'a toujours fasciné depuis mon enfance.
15:00 Premièrement parce que je savais pas qui c'était.
15:02 Quand j'avais 6 ans, 7 ans, on rentrait dans des restaurants.
15:08 C'est comme ça que j'ai connu le nom et la personne Jane Birkin.
15:12 J'avais 6 ans, on allait dans des restaurants.
15:14 Ma mère avait fait la réservation au téléphone.
15:18 Et elle arrive et comme elle avait une voix pratiquement identique à Jane Birkin,
15:25 ils pensaient que la grande dame Jane Birkin allait arriver.
15:29 Et au lieu de ça, ils avaient une Américaine-Libanaise-Syrienne avec 5 enfants qui arrivaient.
15:37 Et c'était beaucoup moins glamour.
15:41 Et donc j'entendais toujours "Mais madame, vous avez la même voix que Jane Birkin ?"
15:47 Elle dit "Oui, je sais."
15:49 Et voilà.
15:51 Et à la fin, c'était une femme remarquable, Jane Birkin.
15:58 C'était une artiste remarquable, une comédienne, une artiste.
16:03 Elle avait une philosophie de vie incroyable.
16:09 J'aime bien l'idée qu'on ne peut pas définir les gens.
16:13 Et je pense que peut-être on n'avait plus ça.
16:16 Peut-être c'est un romanticisme.
16:19 J'ai 40 ans, j'en ai pas 60, j'en ai pas 70,
16:22 mais j'ai l'impression que cette idée des personnages sans définition,
16:26 à la Jane Birkin, c'était peut-être quelque chose de plus commun.
16:33 Avant, je ne sais pas, elle n'est pas commune du tout,
16:35 mais peut-être c'était...
16:37 C'est le droit de l'être.
16:39 Et je me demande si les artistes aujourd'hui ont la même possibilité.
16:43 Je ne sais pas. Je me pose la question de temps en temps.
16:46 Mais en tous les cas, c'est de rendre hommage à cette femme,
16:50 ce qu'elle représentait.
16:52 Et quand je dis... Dans la chanson, je dis...
16:55 Et c'est une chanson qui fait danser.
16:58 C'est une chanson qui fait vraiment danser.
17:00 Et le refrain, il part avec un beat quand même.
17:05 Et le rythme, il fait "pam, pam".
17:08 Je rêve d'un... Je ne suis pas à l'aise dans mes blue jeans.
17:11 Je rêve d'un amour à la Birkin.
17:13 Tous ces regards qui m'assassinent.
17:16 Et moi, je n'ose pas sortir de la piscine.
17:20 Et je me voyais vraiment en train de danser comme ça.
17:24 Même seul.
17:26 Dans un club, dans un bar.
17:29 Avec beaucoup trop de verre.
17:31 Après trop de bière.
17:34 Après trop de... Je ne sais pas. Bière.
17:38 Et... Je ne suis pas à l'aise dans mes blue jeans.
17:41 Je rêve d'un amour à la Birkin.
17:44 Tous ces regards qui m'assassinent dans ce bar,
17:46 maintenant, lorsque je danse tout seul.
17:49 Je n'ose pas sortir de la piscine.
17:51 Voilà mon délire.
17:53 - Un petit morceau en avant-première, en plus, du coup,
17:56 du titre de Jane Birkin.
17:58 Pour le reste, il faudra attendre le 1er décembre.
18:00 Pour que tu sortes ce nouvel album.
18:03 - Ah non, il y a un autre titre qui ouvre l'album.
18:05 Ça avait bougé.
18:07 - Parlez-en.
18:09 - Et je vais juste vous dire que l'ouverture de l'album dit...
18:12 C'était en fait une idée de Valérie Lemercier.
18:15 Et quand elle m'a présenté l'idée, je pensais qu'elle était folle.
18:19 Et ensuite, j'ai compris tout seul, plus tard, qu'elle avait raison.
18:22 Et donc j'ai écrit la chanson.
18:24 Et ça ouvre.
18:25 "Mes bien-aimés, nous sommes ici
18:28 pour partager ce qui nous lit.
18:30 À la télé, à la radio, vous entendez les mêmes mots.
18:34 Mes bien-aimés, pour votre santé,
18:38 bougez plus."
18:40 (Rires)
18:42 (Applaudissements)
18:46 - Tu vas voir que ça va être utilisé beaucoup, beaucoup
18:48 dans les messages qu'on va recondre à la radio.
18:50 - Et ce qui est super, c'est que ça ouvre l'album.
18:53 Evidemment, c'est drôle.
18:55 Mais ensuite, la musique, elle est dark.
18:58 Elle n'est pas dark, mais c'est vraiment...
19:00 C'est de l'électro.
19:02 Genre...
19:03 (Bruit de tambour)
19:05 Et ensuite, le texte, il continue, il évolue.
19:07 Et on se rend compte que, en fait,
19:09 c'est presque une chanson engagée.
19:12 C'est genre...
19:14 Vous allez comprendre quand vous l'entendez.
19:17 Mais elle n'est pas aussi light que ça.
19:20 - On a hâte d'écouter ça.
19:22 1er décembre, que ta tête fleurisse toujours,
19:24 c'est le premier album qui sortira.
19:26 On va se replonger quelques jours en arrière.
19:28 Parce que là, c'est vrai qu'aujourd'hui,
19:30 t'es ici, place des Canailles, un lieu magnifique,
19:32 avec 70 personnes ici devant toi.
19:34 Trillé sur le volet, attention,
19:36 on a la crème de la crème ici, des fans marseillais.
19:38 (Acclamations)
19:40 Ah oui, forcément.
19:42 Mais il y a quelques jours,
19:44 t'étais au Stade de France, devant 85 000 personnes
19:47 et devant, en mondo-vision, sans doute
19:49 plus d'une centaine de millions de personnes
19:51 qui te regardaient en direct à la télévision
19:53 et qui t'ont dit "c'est un super album".
19:55 - C'est ça.
19:57 - Et tu es là, tu es en train de faire
19:59 la cérémonie d'ouverture de la finale
20:01 de la Coupe du monde de rugby.
20:03 Une prestation assez incroyable,
20:05 un medley tout en couleurs, tout en joie,
20:07 comme tu sais le faire.
20:09 Explique-nous comment tu t'es retrouvé
20:11 à faire cette cérémonie d'ouverture de cette finale.
20:13 Et qu'est-ce que t'as ressenti
20:15 quand on t'a proposé de faire ça ?
20:17 - Alors, quand ils m'ont demandé de le faire,
20:19 ça faisait partie d'une démarche
20:21 de faire chanter. - La mêlée du cœur.
20:23 - La mêlée du cœur. Il y a eu beaucoup, beaucoup
20:25 de challenges par rapport à cette
20:27 initiative. Ce n'était pas du tout simple,
20:29 ni pour les enfants, ni pour l'organisation,
20:31 pour tout. A la fin,
20:33 on a réussi, c'est devenu quelque chose de beau.
20:35 On a dû refaire les hymnes quelques fois,
20:37 mais à la fin, les hymnes
20:39 étaient sublimes,
20:41 et c'était beau, et c'était émouvant.
20:43 Donc, vous voyez,
20:45 un petit peu pour
20:47 terminer cette grande aventure,
20:49 j'ai travaillé sur ça
20:51 depuis onze mois.
20:53 C'est hallucinant
20:55 de penser qu'onze mois de travail
20:57 et de challenges,
20:59 et vraiment de trouver
21:01 des solutions, et de réécriture, réécriture,
21:03 redessiner, de faire travailler
21:05 des centaines, des centaines de personnes,
21:07 mais
21:09 pas seulement en France, mais aussi
21:11 en Italie, en Angleterre,
21:13 à Los Angeles,
21:15 mais vraiment,
21:17 c'était partout
21:19 en France aussi, pour quatre minutes
21:21 quarante-cinq secondes.
21:23 Donc,
21:25 c'était très intense.
21:27 L'idée,
21:29 c'était de
21:31 pouvoir
21:33 fêter
21:35 un petit peu
21:37 le pouvoir de la musique,
21:39 et de faire quelque chose de beau.
21:41 Parce que je trouve que, souvent,
21:43 les cérémonies qui sont liées
21:45 aux événements de sport,
21:47 c'est pas assez beau.
21:49 Et je suis le même gosse
21:51 qui a eu la chance de voir
21:53 Jesse Norman
21:55 habillé par Jean-Paul Goude
21:57 aux Champs-Elysées, sur un char,
21:59 en train de chanter la Marseillaise. Et moi, quand j'avais six ans,
22:01 j'ai dit "je veux faire ça, moi !"
22:03 Et je voulais pas faire Jesse Norman,
22:05 je voulais travailler dans ça, dans ce métier-là.
22:07 Parce que ce métier-là,
22:09 c'est de la magie. Ce métier-là,
22:11 on dit jamais ce qui se passe derrière,
22:13 on dit jamais les nuits où on dort pas,
22:15 et comment on se bat pour les sous,
22:17 parce qu'évidemment, c'est compliqué
22:19 de monter des trucs comme ça, on dit "il faut se battre".
22:21 Mais mince, ça vaut la peine !
22:23 Et quand on voit cent-trois enfants
22:25 habillés avec des costumes sur mesure,
22:27 fiers, en train de regarder,
22:29 95 000 personnes,
22:31 et croyez-moi, ils avaient bu
22:33 beaucoup de bière,
22:35 et ils venaient du monde entier, et ces enfants...
22:37 Et je suis rentré, et j'ai parlé avec
22:39 les enfants de la Médécoeur et de la Maîtrise Populaire,
22:41 et je leur ai dit "écoutez, là, on n'est pas à l'opéra,
22:43 là,
22:45 on n'est pas dans notre
22:47 écosystème, on n'est pas dans
22:49 votre habitat, là,
22:51 on est vraiment dans un autre monde,
22:53 si quelqu'un vous donne un compliment,
22:55 qu'est-ce qu'on fait ? Et ils ont dit "on sourit".
22:57 Si quelqu'un vous demande
22:59 ce que vous allez faire, qu'est-ce qu'on fait ?
23:01 On répond ? Non, on sourit.
23:03 Et si quelqu'un
23:05 vous dit
23:07 "hé, dégagez-vous, parce que je vois pas
23:09 la pelouse, qu'est-ce qu'on fait ?" On sourit.
23:11 Voilà, c'était très intense,
23:15 c'était retransmis dans
23:17 86 pays, et
23:19 ça c'est beau pour eux, c'est beau pour
23:21 tout, toute cette chose,
23:23 et c'est aussi, c'était très...
23:25 C'était produit dans le monde entier,
23:27 cette chose, mais c'était très
23:29 French Touch, et j'en étais très fier.
23:31 - Mais tu peux en être fier, c'était...
23:33 - Il manquait juste la France
23:35 en finale, c'est tout. - Ouais, ça aurait été
23:37 parfait, c'est sûr. C'était un très très
23:39 bon moment, et puis ça a eu le mérite, nous, de nous donner envie
23:41 de te revoir en live très vite, parce que
23:43 c'était une grande fête, on a envie d'y participer,
23:45 et justement ça tombe bien, puisque tu vas partir en tournée
23:47 en mars prochain. On va en parler
23:49 d'ici quelques petites minutes, on reste ensemble sur
23:51 Maritima, et on poursuit ce moment ensemble ici,
23:53 Place des Canailles, au Dock Village,
23:55 avec toi, Mika, sur Maritima.
23:57 Et de retour sur Maritima, ici,
24:03 Place des Canailles, pour notre émission au public
24:05 aujourd'hui, en compagnie de Mika,
24:07 qui nous fait le plaisir d'avoir répondu à notre invitation.
24:09 Encore merci, mille merci Mika,
24:11 d'être avec nous aujourd'hui.
24:13 De passage seulement sur Marseille,
24:15 pour nous, tes passages ici, quelques instants
24:17 juste, t'as fait un petit crochet ici, Place des
24:19 Canailles, pour discuter un peu avec nous, c'est un vrai plaisir
24:21 de t'avoir. On parlait juste avant
24:23 de ta tournée, qui approche à grands pas,
24:25 Apocalypse, Calypso, Tour.
24:27 - Apocalypse, Calypso, Tour, mais c'est fait exprès.
24:29 - Ah ouais, c'était pour me piéger un petit peu.
24:31 - Comment on dit ça ?
24:33 - She sells souls by the seashore,
24:35 she sells souls. - Ah oui, d'accord.
24:37 - C'est une...
24:39 - Petit butter, bitter butter, but you put the butter
24:41 If you put the bitter in your butter, it would make
24:43 the butter bitter. - Ouais, les chaussettes
24:45 de la R.C.Duchesse, c'est pas très bon à ça.
24:47 - Alors, Apocalypse,
24:49 Calypso, Tour, il faut le dire 4 fois. - Apocalypse, Calypso, Tour,
24:51 Apocalypse, Calypso, Tour, Apocalypse,
24:53 Calypso, Tour, Apocalypse, Calypso, Tour.
24:55 - Un professionnel.
24:57 [Rires]
24:59 - Apprenez l'addiction
25:01 avec Mickaël aujourd'hui de son numéro 1.
25:03 En mars prochain, donc, tu partiras sur
25:05 les routes de France,
25:07 tu passeras notamment par Marseille, le 23 mars,
25:09 au Dôme. Est-ce que
25:11 tu peux nous dire un petit peu en avant-première,
25:13 on a des visiteurs sur la scène,
25:15 est-ce que tu peux nous dire un petit peu à quoi
25:17 on peut s'attendre ? J'imagine que ce sera encore une fois une grande fête.
25:19 Mais qu'est-ce que tu nous réserves sur scène ?
25:21 T'es en pleine préparation de ce spectacle ?
25:23 - Alors, j'ai vu une phrase, oui, je suis en pleine
25:25 préparation de ce spectacle,
25:27 et j'ai lu une phrase dans le New York Times.
25:29 Le New York Times,
25:31 évidemment, un journal très sérieux,
25:33 souvent avec le contexte
25:35 en ce moment, c'est...
25:37 Et j'avais déjà le titre
25:39 "Apocalypse Calypso",
25:41 et...
25:43 et je voulais
25:45 appeler la tournée ça,
25:47 et en fait, il y avait une double page.
25:49 Et la phrase,
25:51 le headline, c'était
25:53 "Après l'apocalypse,
25:55 a million flowers bloom".
25:57 Un million de fleurs
25:59 fleurissent.
26:01 J'étais "Oh là !"
26:03 - C'est beau ! - Je me suis dit "C'est parfait".
26:05 Alors tout part de ça. Cette idée
26:07 de la
26:09 renaissance, la transformation,
26:11 la...
26:13 Et c'est
26:15 un show qui est à la fois spectaculaire
26:17 et très très très intimiste. Tout ce que je vais vous dire, c'est que
26:19 il y a même une deuxième
26:21 petite scène, mais pour y accéder,
26:23 il n'y a pas de passerelle.
26:25 - Il faut passer par le public.
26:27 - Ouais.
26:29 - Ça fait envie.
26:33 Je reconnais déjà qui ont déjà leur place.
26:35 - J'aime bien un petit peu
26:37 jouer avec cette idée
26:39 parce que la joie de l'arène,
26:41 c'est qu'au théâtre, on a le quatrième
26:43 mur. Ce qu'on appelle le quatrième mur au théâtre,
26:45 c'est le proscenium qui sépare
26:47 l'illusion qui est en train de se passer sur la scène
26:49 et le public
26:51 avec la zone publique,
26:53 on va dire la fosse, tous les différents étages
26:55 avec les chaises en velours.
26:57 Mais dans une arène, on n'a pas besoin
26:59 de ce quatrième mur. Alors il faut
27:01 éroder, il faut jouer
27:03 avec cette idée. Votre espace
27:05 n'est pas votre espace, la mienne n'est pas la
27:07 mienne. Comment est-ce qu'on peut
27:09 chaque soir avoir
27:11 un rapport public
27:13 artiste qui est
27:15 vraiment beaucoup plus interactif.
27:17 Ça, c'est très très très important
27:19 parce que ça veut dire que pour moi, chaque soir,
27:21 ça peut avoir une énergie différente
27:23 et c'est à vous de décider
27:25 ce qui va se passer.
27:27 - À Marseille, ça va bien se passer, je suis sûr.
27:29 Avec le public marseillais. Apocalypse Calypso
27:31 tour, donc le 23 mars à Marseille
27:33 ici, au Dom, il reste quelques places
27:35 pour la ville parce qu'il n'y en a plus beaucoup.
27:37 Mais j'en profite pour demander un petit peu Marseille. Tu connais
27:39 un petit peu Marseille ? Tu es déjà venu ? Tu connais un petit peu
27:41 la ville ? Tu as des souvenirs ici ?
27:43 - Oui, bien sûr. Je suis venu beaucoup
27:45 de fois. Je mange très bien ici,
27:47 surtout dans la...
27:49 J'adore prendre des verres dans les
27:51 petites allées derrière, mais
27:53 surtout il y a des super restaurants
27:55 vers le vieux port aussi.
27:57 - Oui.
27:59 - Mais mon souvenir le plus remarquable
28:01 que j'ai de Marseille,
28:03 c'est
28:05 j'ai fait
28:07 une campagne pour
28:09 la SNCF.
28:11 - Oui.
28:13 - OK. Alors,
28:15 on en parle.
28:17 7 jours
28:19 de tournage,
28:21 dans la pluie,
28:23 en France,
28:25 en Italie et en Slovénie,
28:27 dans la pluie,
28:29 dans les montagnes, il faisait
28:31 très froid et il pleuvait
28:33 beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
28:35 A la fin de la cinquième journée, franchement,
28:37 j'en ai marre. - On comprend.
28:39 - C'est juste... Non mais je suis
28:41 trop mouillé, quoi.
28:43 J'avais un "wetsuit",
28:45 comment on dit ça ? Un truc d'eau.
28:47 - Oui, une combinaison.
28:49 - En dessous de mon costume. Parce que, évidemment,
28:51 moi, je ne suis pas à l'abri. Ils m'ont mis
28:53 mon piano, ils m'ont dit "tu vas chanter sur un piano"
28:55 et le piano va bouger.
28:57 La vérité, c'est que ce n'était pas du green screen,
28:59 c'était du vrai. - Ah oui.
29:01 - Sur des rails, dans les montagnes,
29:03 ils ont mis un piano sur les rails.
29:05 Donc, ils sont en train
29:07 de tirer mon piano avec un autre train
29:09 et moi, je suis derrière. - James Bond, un peu.
29:11 - Mais carrément. Et ensuite, ils disent
29:13 "et après, tu vas passer un cheval".
29:15 Il y avait vraiment un cheval.
29:17 Un cheval de course
29:19 avec des fils
29:21 qu'ils devaient suivre à côté de moi
29:23 qui faisait "cococon, cococon, cococon".
29:25 Et moi, je suis en train de dire "je chante, ciao,
29:27 salut". Et tout d'un coup,
29:29 ils me disent "et tout d'un coup, il va y avoir un avion
29:31 de Tintin". Je dis "ça, c'est super, l'animation,
29:33 elle va être sublime". "Non, il y a un avion".
29:35 Et le mec, il me dit
29:37 en train de dire "ciao, ciao,
29:39 va-t'en". Alors,
29:41 après tous ces jours,
29:43 c'est incroyable, tous ces jours de tournage,
29:45 tout ça pour une pub
29:47 de 32 secondes, mais bon, on laisse tomber.
29:49 Il y avait un moment,
29:51 et ce moment est un des moments
29:53 les plus délicieux de ma carrière.
29:55 Ils ont fermé
29:57 la gare de Marseille.
29:59 Et mon piano, sur les rails,
30:03 juste à l'extérieur de Marseille,
30:07 ils me disent "écoute, on a
30:09 un coup, parce que c'est tellement
30:11 remarquable ce qu'on est en train de faire, vous avez une
30:13 seule opportunité. Si tu te
30:15 trompes, c'est ta faute".
30:17 J'ai une valise, je m'assis
30:21 à mon piano et commence à pousser
30:23 avec un train de service
30:25 mon piano qui rentre
30:27 dans la gare de Marseille
30:29 vide avec de la fumée
30:31 partout.
30:33 J'arrête de chanter,
30:35 j'arrête de jouer le piano, je me lève,
30:37 je suis tout seul, je me sens comme Hugo Cabret.
30:39 Et je prends mon thé, ou comme
30:43 Cary Grant, je prends ma petite valise,
30:45 je vais sur le quai, je fais un petit saut,
30:47 je souris à la caméra, et je m'en vais.
30:49 Et là j'ai dit "je vais gagner
30:51 un Oscar".
30:53 - Belle anecdote.
31:01 - J'ai bien gagné d'Oscar.
31:03 - Vous saurez si vous revoyez
31:05 la pub avec Mika qui rentre en gare de Saint-Charles,
31:07 écoutez bien en même temps que je dis "pourquoi
31:09 est-ce que la gare est fermée, qu'est-ce qui se passe ?"
31:11 - Oh, mais allez !
31:13 - C'est ça qui s'est passé.
31:15 Tu seras de retour à Marseille le 23 mars
31:17 au DOM. Avant ça,
31:19 événement, tu vas reprendre les tournages de The Voice.
31:21 - Ah oui ! - Tu retrouves ton fauteuil
31:23 rouge de coach dans The Voice,
31:25 ça va reprendre d'ici quelques jours les tournages
31:27 pour la saison 2024.
31:29 J'imagine que tu es tout excité de reprendre ça.
31:31 - Bien sûr, parce que l'énergie, elle est différente.
31:33 Et avec des personnes
31:35 avec qui je n'ai jamais fait ça,
31:37 j'ai fait un petit "guesting"
31:39 la dernière fois avec
31:41 Bigfoil et Oli, avec Vianney,
31:43 avec Amel et Zazie,
31:45 mais là, c'est différent.
31:47 Et je trouve que l'émission,
31:49 elle a évolué aussi.
31:51 Elle a vraiment son truc.
31:53 C'est ce que je sens. Elle représente
31:55 quelque chose et c'est vraiment
31:57 une belle vitrine
31:59 parce que c'est très, très, très rare
32:01 d'avoir une émission comme The Voice
32:03 qui lance des carrières.
32:05 Je pense qu'en France, vous ne comprenez pas que
32:09 peut-être dans les autres pays, ce n'est pas du tout le cas.
32:11 C'est exceptionnel
32:13 qu'il y a des millions et des millions
32:15 d'albums qui sont vendus par des gens
32:17 qui ont commencé tellement
32:19 dans The Voice. C'est remarquable.
32:21 Il n'y a pas
32:23 un pays dans le monde où c'est le cas.
32:25 Et ça, ça montre
32:27 un petit peu la manière qu'ils la font.
32:29 C'est le temps
32:31 qui donne,
32:33 c'est la qualité de la musique,
32:35 c'est les sortes de voix.
32:37 Donc, comme par exemple,
32:39 avec NJ,
32:41 jamais de la vie, est-ce qu'on aurait pu
32:43 imaginer ce qui s'est passé
32:45 après ? Moi, je me suis retourné
32:47 et j'étais le seul, simplement,
32:49 parce que pour moi, c'était quelque chose
32:51 qui méritait d'être à la radio.
32:53 Je ne sais pas d'où il venait.
32:55 Je m'en fiche. C'est ça,
32:57 la joie de la radio.
32:59 Je ne sais pas qui c'est, je ne sais pas quel âge il a,
33:01 je ne sais pas s'il est beau, s'il est moche.
33:03 J'écoute le truc, j'écoute la voix,
33:05 je me dis, cette voix, si j'entends
33:07 dans l'embouteillage
33:09 et il pleut,
33:11 elle va me rendre heureuse. Allez, j'y vais.
33:13 - Et tu as eu du nez,
33:15 pour le coup. On espère que tu auras du nez
33:17 pour cette nouvelle saison, une nouvelle fois,
33:19 que tu trouveras celui ou celle qui vendra des millions d'albums.
33:21 - Oui, mais là, la compétition, c'est costaud,
33:23 parce que là, il y a Big Flo et Oli
33:25 qui se battent très bien,
33:27 il y a Zazie, qui est évidemment la sorcière bien aimée.
33:29 C'est vraiment son truc.
33:33 Il y a Vianney,
33:37 et j'ai l'impression que tout le monde veut prendre un thé
33:39 ou un café avec Vianney.
33:41 Ensuite, il y a moi,
33:43 qui les fait toujours pleurer.
33:45 Tous les talents, quand ils s'en vont,
33:49 parce que, évidemment, c'est comme ça,
33:51 les talents, ils doivent partir.
33:53 Ils sont toujours en train de remercier tous les autres coachs.
33:55 Et moi, ils me disent "Rien, ils s'en vont".
33:57 - Est-ce que tu penses que ta participation
34:03 à The Voice en tant que coach,
34:05 ça a participé à créer ce lien particulier
34:07 que tu as avec la France et les Français ?
34:09 - Bien sûr, ça fait partie des choses.
34:11 Mais c'est aussi, c'est beaucoup de choses.
34:13 C'est The Voice,
34:15 mais c'est aussi l'idée que,
34:17 je ne sais pas,
34:21 cette possibilité d'être
34:23 pop et poétique en même temps.
34:25 Et ça, c'est fort.
34:29 Par exemple, je me souviens une fois,
34:31 il y a quelques années,
34:33 j'ai fait les feux d'artifice du Nouvel An.
34:35 - Oui, on s'en souvient.
34:37 - Je me souviens, encore une fois,
34:41 j'avais très très très très froid en tournage.
34:43 Mais je m'en souviens, dans ma tête,
34:47 je me disais "Ca, c'est un lieu que j'ai visité
34:49 toute ma vie, on était à Versailles,
34:51 en face des fontaines,
34:53 il n'y a personne.
34:55 Et ils me disent à un certain moment
34:57 "Maintenant, on s'en va.
34:59 C'est toi et le feu d'artifice,
35:01 tu ne vois pas une autre personne.
35:03 Et ils s'en vont très loin.
35:05 Je suis seul à mon piano et ils vont déclencher le truc.
35:07 Et là, je dis "Ok, parfait,
35:11 mais si vous voulez que ça soit bien,
35:13 vous me donnez deux minutes tout ça, s'il vous plaît.
35:15 Ils disent "Ok, pas de problème."
35:17 En fait, je savais que ça allait être bien,
35:19 j'allais faire mon job.
35:21 Mais je voulais juste,
35:23 secrètement, je me dis
35:25 "Maintenant, je veux que ça, ça m'appartient.
35:27 Ces deux minutes-là,
35:29 c'est à moi."
35:31 Et le gosse qui avait visité
35:33 dans la pluie
35:35 et dans le soleil, ces jardins,
35:37 ce parc, qui avait loué
35:39 une bicyclette,
35:41 qui tout d'un coup
35:43 se retrouve seul,
35:45 ils vont déclencher les feux d'artifice.
35:47 Les feux d'artifice et musique ont été inventés
35:49 à Versailles.
35:51 Inventés. C'était Lully qui faisait la musique.
35:53 Et c'est pour ça
35:55 qu'il y avait aussi ce grand lac
35:57 pour le reflet.
35:59 Pour la magie,
36:01 le mirage.
36:03 Et là, je me dis "Waouh,
36:05 ça c'est du vrai, et c'est pop,
36:07 et c'est beau,
36:09 et c'est connecté au pays,
36:11 et c'est poétique, et c'est tout en même temps.
36:13 C'est assez beau."
36:15 Et là,
36:17 en ce moment,
36:19 c'était une période où ma mère était
36:21 très très très mal.
36:23 Et je me dis "Waouh", et on a commencé à travailler
36:25 ensemble depuis l'âge de...
36:27 Moi j'avais
36:29 7 ans quand elle a commencé à m'entraîner.
36:31 Elle a travaillé avec moi
36:33 jusqu'à deux semaines avant ce tournage
36:35 des feux d'artifice.
36:37 Et là,
36:39 je dis "Ok, on y va,
36:41 on va y aller."
36:43 Je le fais pour elle, mais je le fais aussi
36:45 pour la musique,
36:47 je le fais pour fêter
36:49 un petit peu ce privilège
36:51 dingue. Et vraiment,
36:53 quand j'ai commencé à écrire cet album,
36:55 un petit peu de temps après ça, très peu de semaines
36:57 après ça, je me suis dit
36:59 "Je vais le faire
37:01 avec la même énergie, je vais le faire pour elle,
37:03 je vais le faire pour fêter une partie de ma vie,
37:05 mon prochain album ne sera pas
37:07 en français, ma prochaine tournée
37:09 ne sera pas aussi
37:11 on va dire française,
37:13 je vais le faire juste une fois
37:15 et je vais le faire avec tout mon coeur
37:17 mon corps et mon coeur."
37:19 Et
37:21 voilà, ça c'est une nouvelle aventure
37:23 qui bizarrement est née
37:25 de cette
37:27 expérience-là, ce soir-là, quand j'étais
37:29 caillé, il faisait
37:31 tellement froid,
37:33 à minuit, dans le parc, à Versailles.
37:35 - Ouais,
37:37 on pourrait parler des heures avec toi, Mika.
37:39 On a envie d'en parler des heures,
37:41 mais on a aussi envie de t'entendre,
37:43 de t'entendre chanter un extrait
37:45 de ton album, donc,
37:47 "Que ta tête fleurisse toujours", qui sortira le 1er décembre.
37:49 "C'est la vie",
37:51 si tu veux bien nous offrir ce moment. - Avec grand plaisir.
37:53 - "Place des Canailles", on va se mettre en place.
37:55 - Et vous, vous savez ce que vous devez faire.
37:57 [Applaudissements]
37:59 - On se met en place et on y va.
38:01 - Allez.
38:03 - Allez, on est de retour
38:05 ici, "Place des Canailles",
38:07 avec Maritima, au Dock Village.
38:09 Mika est avec nous.
38:11 Et pour clôturer ce
38:13 beau moment privilégié pour vous,
38:15 les auditeurs Maritima, Mika,
38:17 en live, aujourd'hui, "C'est la vie".
38:19 C'est maintenant, c'est Maritima.
38:21 [Applaudissements]
38:23 [Musique]
38:25 C'est la vie, c'est la vie, la vie,
38:27 dan-dan. C'est la vie,
38:29 c'est la vie, la vie,
38:31 dan-dan. C'est la vie,
38:33 c'est la vie, la vie,
38:35 dan-dan. C'est la vie,
38:37 c'est la vie.
38:39 [Musique]
38:41 C'est quoi le beau ?
38:43 C'est quoi le baie ? C'est quoi le faux ?
38:45 C'est quoi le vrai ? Qu'est-ce que tout ça vient faire
38:47 ici ?
38:49 C'est quoi la mort ? Les vies
38:51 d'avant ? C'est quoi la vie ? Quel
38:53 le beau temps ? C'est quoi qui arrive
38:55 toi devant ?
38:57 C'est quoi ces raids sur mon visage ?
38:59 Pourquoi elles viennent capter mon âge ?
39:01 Même si son rire est un naufrage.
39:03 [Musique]
39:05 C'est quoi ses fleurs et son amour ?
39:07 Mes frères et sœurs et leurs canots
39:09 placards fermés à double tour.
39:11 [Musique]
39:13 Pense que c'est ça la vie, pense que
39:15 c'est ça. Pense que
39:17 c'est ça la vie, pense que
39:19 c'est ça. Pense que
39:21 c'est ça la vie, pense que
39:23 c'est ça. Pense que
39:25 c'est ça la vie.
39:27 C'est la vie, c'est la vie, la vie,
39:29 la vie. C'est la vie,
39:31 c'est la vie, la vie,
39:33 la vie. C'est la vie,
39:35 c'est la vie, la vie,
39:37 la vie. C'est la vie,
39:39 c'est la vie.
39:41 [Musique]
39:43 Toutes ces couleurs et ces
39:45 parfums, ces roses d'amas, ces
39:47 sons jasmins, c'est comme son lit
39:49 banc qui s'efface.
39:51 On croyait qu'elle voyait
39:53 trop grand, qu'elle dessinait comme
39:55 un enfant. Pourtant c'est elle qui voyait
39:57 loin.
39:59 C'est ça la vie,
40:01 et c'est ça l'amour,
40:03 que tes têtes fleurissent,
40:05 fleurissent toujours.
40:07 C'est ça la vie,
40:09 et c'est ça l'amour,
40:11 que tes têtes fleurissent,
40:13 fleurissent encore. Pense que
40:15 c'est ça la vie, pense que
40:17 c'est ça. Oh, pense que
40:19 c'est ça la vie, pense que
40:21 c'est ça. Pense que
40:23 c'est ça la vie, pense que
40:25 c'est ça. Pense que c'est
40:27 ça la vie.
40:29 C'est la vie, c'est la vie, la vie
40:31 dame, dame. C'est la vie,
40:33 c'est la vie, la vie
40:35 dame, dame. C'est la vie,
40:37 c'est la vie, la vie
40:39 dame, dame. C'est la vie,
40:41 c'est la vie.
40:43 [Musique]
40:45 Alors la vie, regarde-moi,
40:47 car je n'aurai plus peur
40:49 de toi. Avec des fleurs, même en
40:51 silence, elle me le dit, elle me le
40:53 dit. Alors la vie, regarde-moi,
40:55 car je n'aurai plus peur de
40:57 toi. Avec des fleurs, même en silence,
40:59 elle me le dit, elle me le dit tant.
41:01 Pense que c'est ça la vie, pense
41:03 que c'est ça. Pense
41:05 que c'est ça la vie, pense
41:07 que c'est ça. Pense
41:09 que c'est ça la vie, pense
41:11 que c'est ça. Pense
41:13 que c'est ça la vie.
41:15 C'est la vie, c'est la vie,
41:17 la vie dame, dame.
41:19 C'est la vie, c'est la vie, la
41:21 vie dame, dame. C'est la vie,
41:23 c'est la vie, la vie dame,
41:25 dame. C'est la vie,
41:27 c'est la vie.
41:29 C'est la vie,
41:31 c'est la vie, la vie dame, dame.
41:33 C'est la vie, c'est la vie, la vie dame, dame.
41:35 C'est la vie, c'est la vie, la vie dame, dame.
41:37 C'est la vie, c'est la vie, la vie dame, dame.
41:39 C'est la vie, c'est la vie, la vie dame, dame.
41:41 C'est la vie, c'est la vie.
41:43 [Musique]
41:45 [Musique]
41:47 Parce que c'est ça la vie.
41:49 Parce que c'est ça la vie.
41:51 Parce que c'est ça la vie.
41:53 Parce que c'est ça la vie.
41:55 Merci beaucoup.
41:57 Vous êtes super, vraiment.
41:59 Mika pour
42:01 "My C, My C, Place des Canards".
42:03 Merci, merci encore
42:05 énormément Mika d'avoir été avec nous aujourd'hui.
42:07 C'était un super moment, merci beaucoup.
42:09 C'était un moment délicieux de passer en ta compagnie ici.
42:11 Encore merci beaucoup Mika, merci
42:13 beaucoup. On se retrouve
42:15 donc le 23 mars, au Dom de Marseille.
42:17 Pour Calypse Calypse autour.
42:19 Et avant ça bien sûr, le 1er décembre,
42:21 ton album qui sort. On a hâte de l'écouter.
42:23 Que ta tête se fleurisse toujours.
42:25 Merci beaucoup Mika d'avoir été avec nous.
42:27 Merci beaucoup, merci. Merci Mika.
42:29 Et les auditeurs Maritima qui auront la chance
42:31 de faire quelques petites photos avec toi
42:33 avant de te laisser partir dans ton
42:35 planning très chargé, on le sait. Donc merci
42:37 encore de nous avoir offert ces quelques petites minutes.
42:39 Et puis au passage, un merci aussi
42:41 à nos partenaires qui nous ont accompagnés
42:43 aujourd'hui avec Kusmiti,
42:45 notamment Terrace du Port, avec les Sablés Marseillais,
42:47 Aupanier,
42:49 Idédeco ici au Dog Village, ils sont là
42:51 notamment avec nous, Idédeco, Sweet & Lod Design
42:53 aussi et leur carrot cake
42:55 irrésistible. Et puis
42:57 Biocop, Grand Littoral aussi qui était avec nous.
42:59 Bien sûr la place des Canailles Dog Village.
43:01 Mika, merci beaucoup. Merci à toi.
43:03 Merci à vous tous.
43:05 Super.
43:07 Merci beaucoup. Merci.
43:09 [Musique]

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