L'Olympique Lyonnais s'insurge contre les décisions de la LFP après les incidents en marge d'OM-OL, et confirme, par Vincent Ponsot, son refus de retourner à Marseille dans les mêmes conditions. « Si le message est que tout ce qui se passe en dehors du stade n'a aucune conséquence, il faudra l'assumer derrière », lance le dirigeant lyonnais, qui s'en prend également à la préfète des Bouches-du-Rhône.
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00:00 On estime que la commission n'a pas pris ses responsabilités, avec un argument qui
00:09 est lié à la territorialité parce que l'événement a eu lieu à 400 mètres du périmètre de
00:13 sécurité.
00:14 On peut comprendre que la commission ne veuille pas régir tout ce qui se passe à l'extérieur
00:21 d'un stade, mais on ne peut pas adhérer à cette position, parce que c'est une position
00:25 qui est politique, on ne peut pas adhérer à cette position-là, parce que des acteurs
00:29 ont été touchés, que c'est un événement rarissime, parce qu'à ma connaissance il
00:34 n'y a pas de précédent en France, et que donc la commission avait tout à fait les
00:38 moyens d'intervenir malgré cette territorialité-là.
00:41 On a donné toute la base réglementaire adéquate, on a donné tous les éléments factuels qui
00:47 permettent de faire le lien entre ce qui s'est passé à l'extérieur et l'organisation.
00:52 Il y a dans le foot un principe très dur pour les clubs qui est la responsabilité
00:57 objective du fait du comportement de ses supporters, qui n'est pas facile à assumer
01:03 en termes de responsabilité pour les clubs, mais qui existe maintenant depuis longtemps.
01:07 Il y avait une raison à ça, c'était d'impliquer beaucoup plus les clubs dans la sécurité
01:12 et notamment la sécurité des acteurs, et ce principe-là peut tout à fait être appliqué
01:16 en l'espèce.
01:17 Et qu'est-ce qu'il faut qu'il se passe de plus grave que ce qui s'est passé à
01:21 Marseille pour pouvoir l'appliquer ? C'est une vraie question.
01:25 Donc le rôle de la commission des compétitions, c'est de fixer à nouveau le match et les
01:30 conditions du match, donc ça veut dire la date, le lieu, l'environnement.
01:34 La commission avait décidé de fixer au 6 décembre, mais voulait avoir des garanties,
01:40 notamment par rapport à notre sécurité, avant de fixer le lieu.
01:45 Donc là, la commission a eu les garanties qu'elle souhaitait.
01:48 C'est un courrier de la préfecture des Bouges-du-Rhône qui évoque le fait qu'ils vont garantir
01:56 cette sécurité-là et nous demande de protéger plus notre bus, ou les vitres de notre bus,
02:03 même si on avait déjà un double vitrage, mais d'avoir des vitres plus solides.
02:07 Nous demande de partager avec eux le choix de notre hôtel et exige que les supporters
02:15 lyonnais soient interdits de déplacement.
02:17 Et à ce moment-là, notre sécurité pourra être garantie.
02:20 Bon, je ne vous cache pas qu'on est très surpris que ce soit ces arguments-là qui
02:26 puissent justifier le fait de refixer le match à Marseille.
02:30 Donc ça veut dire que si on a un bus normal, on n'est pas sécurisé comme il faut.
02:38 Ça veut dire que si on choisit notre hôtel librement, on n'est pas sécurisé comme
02:43 il faut.
02:44 Et évidemment, on ne peut pas se contenter de ce type d'argument.
02:48 Et donc, on fera valoir nos droits jusqu'au bout et on verra, in fine, selon la décision
02:54 qui est prise, qu'elle sera notre décision à nous par rapport à ce match-là.
02:57 En fait, on a été agressé avec des conséquences quand même très importantes.
03:02 On a frôlé vraiment la catastrophe.
03:04 Et il n'y a aucune conséquence.
03:08 Et même au bout du bout, c'est nous qui devons réajuster la manière dont on se déplace
03:14 à Marseille pour que notre sécurité soit garantie.
03:16 Donc oui, c'est plus que surprenant.
03:20 En fait, il n'y a aucune conséquence à ce qui s'est passé.
03:22 On ne peut pas entendre ça.
03:25 On a un entraîneur qui a douze points de suture sur le visage, qui a failli perdre
03:30 l'œil.
03:31 On a des supporters qui se sont fait littéralement agresser.
03:34 Ça a même été reconnu dans les courriers.
03:36 Des boules de pétanque qui ont été lancées sur les bus.
03:40 Des fumigènes.
03:41 Et par des supporters marseillais.
03:44 On ne va pas se dire le contraire.
03:47 Donc qu'est-ce qu'il faut ? Qu'est-ce qu'il faut pour qu'il y ait des conséquences ?
03:50 On ne demande aucune sanction sportive contre Marseille.
03:53 Parce que Marseille peut être aussi, même si nous on estime que Marseille aurait pu
04:00 faire beaucoup mieux et qu'il doit avoir une conséquence.
04:03 Mais les joueurs, les entraîneurs de Marseille, ils ne sont pour rien.
04:07 Et ils se sont comportés de manière exemplaire le soir de cet événement-là.
04:10 Donc nous, on ne veut surtout pas ça.
04:12 Nous, on nous a retiré un point parce qu'il y a une personne dans un stade de 60 000 places
04:19 qui a jeté une bouteille en plastique.
04:21 Donc on en a beaucoup souffert.
04:23 Donc on ne veut surtout pas que Marseille souffre de ça.
04:26 Nous, notre seul objectif, c'est que nous on veut que la garantie de nos joueurs et
04:31 de notre staff, la sécurité de nos joueurs et de notre staff soit garantie.
04:36 Donc aujourd'hui, en l'état, au vu de ce qui s'est passé, au vu de ce qu'on
04:41 peut lire, nous ce qu'on veut c'est qu'on ne veut pas jouer à Marseille.
04:43 On veut jouer sur terrain neutre.
04:45 Ou qu'on nous propose autre chose.
04:48 Mais par contre, on sera inflexible sur cette garantie-là.
04:51 Et on veut qu'il y ait des conséquences par rapport à ça.
04:53 Ce n'est pas la première fois que ça se passe à Marseille.
04:56 Ça fait des années que ça se passe comme ça.
04:58 Et que nous on dit "attention, un jour il y aura quelque chose de beaucoup plus grave".
05:02 Donc non, le but ce n'est pas huis clos, c'est la sécurité de nos joueurs, de notre
05:09 staff.
05:10 Et pour ça, aujourd'hui, nous, en l'état des connaissances qu'on a, on estime que
05:14 le match ne peut pas se jouer à Marseille.
05:15 Et en tout cas, ce n'est pas le fait que nous on mette du double vitrage avec ce qu'il
05:20 y avait déjà sur notre bus qui va assurer la sécurité.
05:23 On ne trouve pas ça normal.