Tex se confie Chez Jordan Deluxe Les Z'amours , Famille

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00:00 (Générique)
00:08 -Mon invité à le sourire rigueur, bonjour chers amis, messieurs, dames, j'espère que vous allez bien, vous êtes en forme ?
00:13 En tout cas, vous allez rire aujourd'hui, je vous le promets, avec mon invité. -Ah ouais ? Ah mais mince !
00:17 -Alors là, ça n'était pas prévu. Bienvenue sur Télé Nostalgie, messieurs, dames.
00:21 -On a Nortex ! Eh ouais, c'est un bon copain et il vient nous voir une fois par an ! -Exactement.
00:26 -On va prendre de ses nouvelles. Il était venu nous voir l'année dernière, cher Tex, et vous venez nous voir notamment pour deux pièces de théâtre.
00:33 -Il y a le One Man Show, toujours. -Et la pièce, alors on en parle, on commence avec la pièce "Embrasse-moi, idiot".
00:39 C'est une pièce de Didier Caron, tu te souviens de ça ? -Didier Caron, c'était un pote à moi que je connaissais, puis il a écrit quelques pièces qui ont eu du succès, d'ailleurs.
00:46 Et puis là, on fait une reprise d'une pièce qui avait été jouée par Balutin et Cyrielle Clair, à l'époque, à Paris, qui s'appelait "L'Huitre".
00:53 Et on l'a réécrite, on l'a refaite, et on a un plaisir fou. C'est génial, le théâtre, de toute façon. Moi, je crois que c'est le truc que je fais le mieux, en fait.
01:00 -Ça vous a sauvé ? -Encore presque mieux que le One Man Show. -Tex, ça vous a sauvé, le théâtre, après votre éviction de France Télé ?
01:06 -Bah non, mais moi, ce qui s'est passé, tu sais, c'est que c'est arrivé en 2017, et puis il y a eu le Covid, il y a eu tout un enchaînement de trucs bien, pas bien, machin.
01:16 Donc, j'arrive pas à savoir ce qui m'a vraiment sauvé, et est-ce que je suis vraiment sauvé pour autant.
01:21 -Non, mais parce que, forcément... -Mais c'est le truc que j'aime faire, quoi, voilà. Et si j'ai fait de la télé, c'était pour que les gens de théâtre m'appellent, en fait.
01:27 -Parce qu'un fil à la pâte, c'est pareil, c'était un carton, c'était... -Ah ouais, même dans "Le Chapeau de Paille d'Italie", je me souviens, j'avais un petit passage,
01:33 et j'adorais. Ouais, ouais, non, toutes les pièces qu'on avait fait avec France Télé, c'était une respiration extraordinaire. Et puis, moi, c'est un truc que je sais faire, voilà.
01:41 -Alors, y a qui dans "Embrasse-moi, idiot" ? -Alors, il y a une partie de l'équipe, je crois, là. -Ouais, la base de l'équipe a joué beaucoup à Avignon, avec Mélissa, et puis...
01:51 On n'a fait que la première. -Ah, vous inquiétez pas, c'est pas grave. -Mélissa et Héroïne, qui... Voilà, eux, ils ont joué la pièce à Avignon.
01:58 Et puis Claire, qui est ma femme dans la pièce, elle, c'est une comédienne qui a beaucoup joué avec Castaldi, avec un monde fou depuis des années et des années.
02:07 Alors, c'est marrant parce qu'elle était au conservatoire, dans la fameuse classe où il y avait Le Mercier, Dubon, Carabinière, et tout, elle a même le même endroit.
02:15 -Ah bah évidemment, on l'aimait, alors. -Et "Texte résiste", c'est votre one man ? -C'est le one man show. -Vous parlez de votre sortie de France Télé, vous parlez de tout, quoi.
02:21 -Non, non, j'en parle de moins en moins parce que je veux pas... -Fais des petites vannes dessus. -Oui, je dis, voilà, "Balayez les amours avec le rigolo, balayez pour toujours, fais du one man show", voilà.
02:32 -Il y a des personnages... -On se débarrasse de ça et surtout, on rigole et puis moi, je commente l'actualité puisque je pense que chaque one man, c'est un état des lieux.
02:40 Donc voilà, on fait un peu l'état des lieux et puis on vanne. Et puis les nouveaux comiques, ils font beaucoup d'impros, donc moi, je m'amuse à me positionner là-dessus aussi.
02:49 -Ils sont bien, les nouveaux comiques, "Texte" ? -Ils ont du succès, donc c'est qu'ils sont forcément bien.
02:54 On a besoin de rire, on a besoin des comiques et voilà, ils sont bien parce qu'ils sont là et parce que les gens vont les voir, c'est ça qui est important.
03:02 -Allez, c'est parti, on commence ce portrait avec notre ami "Texte".
03:06 -Allez, retour sur un petit mec néo-croisique. -Ouais. -C'est un petit mec alors que vous êtes plus grand que moi.
03:14 -Non, mais j'étais vraiment tout petit parce que c'est marrant parce que quand tu parles du croisique, l'endroit où je suis né, les seules photos que j'ai du croisique, c'est les photos du bébé.
03:22 -Ouais. -Parce qu'à 6 mois, je suis parti. Donc, c'est vraiment le bébé du croisique, le bébé du 44 qui a voyagé dans les bagages de ses parents.
03:31 -Vous êtes toujours vos parents ? -C'est incroyable. Mon père a 100 ans. -Quoi ? -Et ma mère a 93 ans.
03:38 -Votre père a 100 ans ? -Mon père, il a 100 ans, oui. -Mais c'est énorme. -Ouais, ouais.
03:43 -Il est comment, votre papa, en forme ? -Il est là. À chaque fois qu'il me voit, il se marre.
03:46 Donc déjà, quand il se marre, ça veut dire qu'il est là, qu'il a envie d'être là et tout. C'est très bizarre à cet âge-là.
03:52 -Mais il est dans une maison de retraite ? -Oui, oui, ils sont pris en charge parce que... Voilà.
03:57 Et c'est pour ça que quand on parle des EHPAD, quand on parle de tout ça... -Ouais, c'est vrai.
04:02 -Maintenant, je sais vraiment ce que c'est. Je sais le travail de ces gens. Et je voudrais... Tiens, j'en profite.
04:07 -Allez-y, je vous en prie. -Je me profite pour vraiment remercier tous ces gens qui travaillent dans les EHPAD.
04:10 On dit "Ouais, mais pour être un peu plus gentil, pour être..." Ils font vraiment tout ce qu'ils peuvent.
04:15 Et ils font... C'est le monde du silence. C'est pas Cousteau, mais c'est le monde du silence.
04:20 Ils parlent à des gens qui, des fois, leur répondront jamais. -C'est terrible.
04:23 Ou alors, ils sont insultés. Ça arrive, bien sûr. -Ouais, c'est un travail terrible.
04:26 Et c'est un monde incroyable. Mais ils sont là, ils sont bien, ils sont pris en charge. Et c'est ce qu'il faut. Voilà.
04:32 -Votre père, il vous a dit quoi quand vous avez quitté France Télé ?
04:35 -Tout les mots que j'ai jamais dit sur les dirigeants, lui les a dit, donc je l'ai laissé faire.
04:42 -C'était des mots d'oiseau ? -Un petit peu, ouais, ouais, ouais. Voilà.
04:45 Il a dit que c'était complètement incompréhensible. -Il hurlait ça à la maison de represse ?
04:49 -Non, non, non. Ah non, non, parce que ça arrivait y a longtemps.
04:52 -Mais il a dû être super fier, votre père. Enfin, il doit toujours être fier.
04:54 -Oui, oui, ils ont été super fiers. -Parce que quand on a un fils comme ça, qui est sur France Télé...
04:57 -Ah bah maintenant, quand j'arrive à l'EHPAD, je dis "Vous connaissez ? C'est l'animateur !"
05:03 -C'est pas, c'est mon fils. -C'est l'animateur !
05:05 -C'est comme la pub pour la voiture, la Volkswagen. Je l'aime pas, lui.
05:09 "Ah, il a une Volkswagen ? C'est mon fils !" Voilà, c'est la même.
05:13 -On embrasse Clio et Renault, évidemment. -Exactement.
05:16 -Il va me faire avoir des problèmes, lui, avec la pub. Allez, on enchaîne avec l'amour.
05:20 -Et tu fasses une bagnole qui s'appelle la Jordan de Luc.
05:22 -Ah, j'adorerais, ça pourrait faire du bien. -Ça serait une belle bagnole.
05:25 -On va penser à ça. En partenariat avec Civit. Allez, une petite photo de madame.
05:28 -Ah ! -Béatrice.
05:29 -Elle est belle, ma femme. -Vous êtes toujours ensemble.
05:31 -Oui. -Ça fait combien de temps ?
05:33 -Vas-y, regarde. -Plus de 20 ans ?
05:35 -Ouais, 1996, on s'est rencontrés, donc 27 ans aujourd'hui.
05:39 -Tout vécu, hein ? -Avec 3 enfants ensemble et tout.
05:42 Et puis... Oui, on a tout vécu. On vit maintenant la vie des couples
05:47 avec les problèmes du quotidien. -Ouais.
05:49 -Voilà. -Un jour, j'ai repéré, pas très loin du boulot,
05:52 un centre d'esthétisme. C'est là que j'ai rencontré Béat.
05:55 Elle était coiffeuse. -Le matin, je faisais les matinales
05:59 avec Arthur, avec Gadd, avec Lolièvre, avec toute notre équipe,
06:02 avec maître Lévy, on délirait. Là, vraiment, c'était une période
06:05 extraordinaire de création et de travail avec Arthur.
06:08 Seulement, quand tu fais les matinales, tu te lèves à 5h du mat,
06:11 de 6h à 9h, tu fais la matinale, et à 9h, t'es gaz complet.
06:15 (Rires)
06:17 Soit tu rentres et tu te recouches, soit tu traînes un peu dans Paris.
06:22 -Exactement ! -Je traînais, je traînais.
06:25 Je trouvais rien à faire. Un jour, je vois un centre d'esthétisme
06:28 avec Balnéo, je me dis "Oh, je vais aller faire une Balnéo".
06:31 C'est là que je l'ai rencontrée. -Et vous êtes tombé amoureux direct ?
06:34 -Euh... -C'est pas comme ça que ça s'est passé.
06:37 -Elle voulait pas. -J'ai eu envie d'elle.
06:39 -C'est pas elle qui voulait pas. J'ai cru voir ça.
06:42 C'est une histoire de nom de famille. Elle aimait pas son nom de famille.
06:45 -C'est la suite. Elle voulait se marier parce qu'elle aimait pas son nom de famille.
06:48 -Vous ne vouliez pas vous marier avec elle ?
06:51 -Non, je voulais pas me marier du tout. Je voulais rester libre,
06:54 l'union libre, etc. Ça me semblait le plus important.
06:57 Puis elle, comme elle a insisté pour le mariage...
07:00 -Du coup, elle s'est appelée... Maintenant, elle s'appelle Béatrice,
07:03 "le textier", car votre vrai nom, c'est "le textier".
07:06 C'est pour ça qu'on vous appelle "texte", chers amis.
07:09 -C'est le raccourci du nom de famille, mais en même temps,
07:12 elle a gardé comme mail son mail de jeune fille.
07:15 Quand elles ont des noms de jeune fille, elle a un mail de jeune fille.
07:18 -C'est assez étrange pour aller sur les sites.
07:21 -Il y aurait pas une double vie, quelque part ?
07:24 -Double ? Mais t'es gentil. -C'est intéressant, Béatrice,
07:27 parce que, franchement, vous avez la réputation d'être un homme.
07:30 En plus, vous avez fait une émission où vous aviez...
07:33 -Sur les amoureux. -Oui, les amoureux. Vous avez dû vous faire draguer.
07:36 Elle a dû vivre des trucs pas possibles. -Sauf que là,
07:39 je vais te répondre direct à ça, c'était jamais dans la bergerie.
07:42 -Vous avez toujours fait très attention. -Mais tu peux pas.
07:45 Regarde ce qui se passe aujourd'hui. -C'est terrible.
07:48 Je vous en parlerai tout à l'heure. -Ca se fait pas.
07:51 En plus, je recevais des couples mariés. Il y avait des meufs
07:54 qui étaient un peu chaudasses. -On peut pas dire ça à la télé.
07:57 -On l'a dit. -On peut pas dire en texte.
08:00 -Qui étaient un peu chaudières. -Ca, c'est un peu mieux.
08:03 -On va dire chaudières en Brest demain.
08:06 -Oui, ça, vous pouvez. Ah, je passe gaffe.
08:09 -Même le mot "chaudasse", on n'a pas le droit ?
08:12 -Non. -Donc, des femmes, on a le droit ?
08:15 -Moyen. -Des années 80...
08:18 -Vous pouvez dire qu'elles étaient contentes d'être sur le plateau,
08:21 mais il faut trouver des termes. -Elles étaient contentes
08:24 de voir l'animateur. -Vous avez fait des avances.
08:27 -Plus ou moins. Les femmes, elles te donnent pas leur numéro
08:30 de téléphone comme ça, mais elles roulent des yeux.
08:33 J'avais beaucoup discuté de ça avec Brigitte Lahaie,
08:36 et elle disait que les femmes, on envoie des signes
08:39 et c'est aux hommes de repérer les signes qu'on envoie.
08:42 Par contre, si une femme n'envoie pas de signe, n'y allez pas.
08:45 C'est un aller simple pour l'enfer, après.
08:48 -Des enfants ? -Trois.
08:51 -J'ai les noms. Il y a Lothair, qui est là.
08:54 -Il va bientôt être réalisateur.
08:57 -Il a les cheveux longs. -C'est une saucisse.
09:00 -Il est venu avec son papa. -Il y a Victor.
09:03 Lui, il est au Portugal.
09:06 Et j'ai ma fille Justine, qui est docteur.
09:09 -Ils ont bien vécu ? -Oui. Je suis fier de eux,
09:12 de leurs chemins, de leur parcours, de leurs envies
09:15 et de leur envie de vivre. -Ca fait du bien d'avoir
09:18 un père présent. C'est la seule chose positive qu'ils ont trouvée
09:21 au fait que vous partiez de France Télé.
09:24 -J'avais un emploi du temps au-delà de ministre.
09:27 Je me suis vu quitter les amours en moto-taxi
09:30 pour aller faire un spectacle au fin fond de la France
09:33 pour rejoindre un spectacle à Lyon ou à Nice.
09:36 -On n'a plus le temps de voir ses enfants.
09:39 -Je rentrais le dimanche. "On va peut-être aller à Disney
09:42 "ou sortir." Et toi, tu es juste cramé.
09:45 "Non, je voudrais juste me poser."
09:48 "C'est le seul jour où tu vois les enfants."
09:51 -Ils nous en ont parlé ? -Non, j'ai aucun regret.
09:54 Je voulais qu'ils voient cette vie-là.
09:57 Aujourd'hui, ils voient une autre vie.
10:00 Ils avaient le même âge.
10:03 Et Béal s'est très bien occupé des enfants.
10:06 -La santé. -Oui.
10:09 -6 avril 1960. Vous avez toujours 63 ans.
10:12 -Oh là là ! -Ca vous dérange ?
10:15 -Je trouve que c'est beaucoup.
10:18 -C'est rare que les garçons, ça les dérange.
10:21 -Ca me dérange de savoir que j'ai plus de 60 balais.
10:24 -Pourquoi ? On est vieux à partir de 60 ans ?
10:27 -Ca, c'est de courir, sauter, lancer.
10:30 Ca, c'est ce qu'on sait faire au max.
10:33 On essaie de courir le plus vite dans la classe.
10:36 A un moment, tu cours moins vite.
10:39 Sauter, avoir de l'élan, tu peux pas.
10:42 Et lancer, tu peux même pas.
10:45 Frapper dans un ballon de foot, ils vont tous arrêter mes pénalty.
10:48 -Vous avez senti une diminution ? -Oui.
10:51 Mais c'est ça, l'âge.
10:54 C'est l'autonomie physique.
10:57 Mon père, qui a 100 ans, il a une canne.
11:00 -Il peut se permettre une canne à 100 ans.
11:03 -C'est l'autonomie physique.
11:06 -Vous avez un bel objectif, c'est faire autant que papa.
11:09 -Juste.
11:12 -Avec votre licenciement, avez-vous fait une dépression ?
11:15 -Non, j'ai archi-lutté contre ça.
11:18 -Vous l'avez senti arriver ?
11:21 -Oui.
11:24 Je me suis dit que si je me mets pas à l'abri,
11:27 si je continue à défendre mon biftec dans les infos,
11:30 à dire que c'est dégueulasse,
11:33 que j'aurais pu craquer d'un coup.
11:36 Je me suis mis à l'abri, j'ai réinvesti dans le one-man show.
11:39 -Le moment où ça a été limite, c'était à quel moment ?
11:42 -C'est presque maintenant.
11:45 Ca commence à me manquer maintenant.
11:48 Je vois mes potes, Olivier Mine,
11:51 d'autres animateurs.
11:54 Quand ils me racontent les trucs de boutique,
11:57 je me dis que j'aimerais faire un coup de Fort Boyard,
12:00 aller faire 2 ou 3 émissions.
12:03 Toi, tu m'appelles un peu,
12:06 mais les autres se disent que je n'étais pas dans les indispensables.
12:09 -Je vous appelle parce que je sais que les gens
12:12 qui sont dans les médias,
12:15 vous aiment.
12:18 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:21 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:24 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:27 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:30 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:33 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:36 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:39 -Je vous appelle parce que je sais que les gens vous aiment.
12:42 -Ca va très loin.
12:45 -On ne peut pas jeter l'eau avec le bébé.
12:48 On se dit, est-ce que je continue à aller sur les réseaux
12:51 ou est-ce que je n'y vais pas du tout ?
12:54 Il y en a qui n'y vont pas du tout.
12:57 -Quand vous dites que ça manque, c'est par rapport à quoi ?
13:00 Des fois, vous vous réveillez le matin...
13:03 -Il y avait un truc délirant. Je me levais le matin,
13:06 et un des premiers trucs que je voyais, c'était mon émission.
13:09 Je me disais, c'était bien rigolo.
13:12 Moi, c'est le rire avant tout. Le rire et la liberté.
13:15 J'étais libre de me lever tard. Je voyais mon émission,
13:18 ce que j'avais fait. Cette puissance
13:21 a donné une puissance d'absolu.
13:24 D'avoir perdu ça, de voir que...
13:27 Après, il y a toute une analyse de la télé.
13:30 Je trouve que la télé est moins fun, moins rigolote.
13:33 On est abruti par toutes les chaînes info.
13:36 J'aurais voulu être dedans pour changer tout ça.
13:39 Pour que les vieux qui sont dans les Ehpad puissent rigoler.
13:42 -Votre sentiment, si vous deviez donner un mot
13:45 sur ce que vous ressentez en ce moment ?
13:48 -Je regrette cette époque-là.
13:51 C'est une forme de nostalgie.
13:54 Je suis nostalgique de ces périodes où j'arrivais
13:57 dans les studios. J'avais une armada autour de moi.
14:00 Un maquilleur, un mec qui me mettait le micro.
14:03 Tout ça, c'était incroyable.
14:06 -Vous vous rendez compte de la chance que vous aviez ?
14:09 -Je le savais déjà.
14:12 -C'est intéressant ce qu'avait dit Patrick Sébastien
14:15 il y a peu sur un plateau de télé.
14:18 Quand une femme de chambre rentrait dans sa chambre,
14:21 il la filmait. Vous avez entendu parler de cette histoire ?
14:24 -Non. -Pour voir sa réaction ?
14:27 -Non. Pour être sûr qu'il n'y ait aucun problème.
14:30 -Vous avez des problèmes de soucis derrière ?
14:33 -Je ne suis pas dans cette parano.
14:36 On est déjà dans une civilisation très parano.
14:39 Une société qui est devenue parano.
14:42 Si je devais dire quelque chose, c'est ça.
14:45 C'est incroyable. On a peur de tout.
14:48 Comme on devient parano, on est parano dans le train,
14:51 dans les transports en commun, dans la vie,
14:54 dans les magasins. Les rapports hommes-femmes
14:57 ne sont plus les amours. C'est maintenant qu'il faut en parler.
15:00 J'adorerais avoir l'avis des couples en disant
15:03 qu'encore aujourd'hui, on peut parler comme ça.
15:06 Quand je disais "chaudasse", le mec va dire "ma femme est chaudasse".
15:09 -Je suis d'accord avec vous.
15:12 C'est un mot qui se dit dans n'importe quel endroit.
15:15 -Si tu l'entends...
15:18 Si tu l'entends de la part des gens,
15:21 parce que nous, on est que les passeurs de plats.
15:24 Si tu l'entends de la part des gens, ça libère la parole
15:27 beaucoup plus sûrement que de manière artificielle
15:30 comme on veut le faire avec les nouvelles lois.
15:33 C'est incroyable que le gouvernement essaye de faire une loi
15:36 pour limiter l'impact des réseaux sociaux
15:39 alors qu'ils ont utilisé ça pour me virer.
15:42 C'est fou. Je croyais qu'à ce moment-là,
15:45 ils allaient réagir en disant "une ministre n'a pas le droit
15:48 "de faire ça, de s'appuyer sur les réseaux sociaux
15:51 "et de faire virer un mec".
15:54 C'est en chemin.
15:57 Si ils avaient déjà pensé il y a 5 ans,
16:00 je serais peut-être à la lantenne.
16:03 -La picole, vous êtes tombé dedans ?
16:06 -J'aime bien faire la fête.
16:09 -A un moment, ça a été trop loin ?
16:12 -Non, jamais. On ne boit pas du whisky.
16:15 Je fais des passages.
16:18 Je vais dans la fiesta jusqu'au bout.
16:21 Si le lendemain, j'ai un peu mal au ventre...
16:24 -Vous êtes déjà arrivé à être à l'antenne
16:27 et d'avoir un peu picolé la veille ?
16:30 -C'est fou.
16:33 Quand j'ai commencé la téloche en 2000,
16:36 je devais avoir 40 ans.
16:39 J'avais une patate de fou.
16:42 La productrice me disait
16:45 "Fais un tour du studio en courant.
16:48 "Tu seras un peu fatigué.
16:51 "Tu nous fatigueras."
16:54 J'avais trop d'énergie.
16:57 -Et maintenant, c'est compliqué.
17:00 -Non, j'ai toujours cette énergie.
17:03 Le plus important, c'est l'énergie et la forme.
17:06 Toujours faire une petite sieste.
17:09 Pendant les tournages, je faisais 2 siestes.
17:12 Personne ne venait dans la loge.
17:15 -Parlons des tournages.
17:18 C'est maintenant avec Nex.
17:21 On commence avec la photo d'un homme
17:24 que j'ai été voir dans le sud de la France.
17:27 -C'est qui ?
17:30 -Philippe Bouvard.
17:33 -Toujours en forme.
17:36 -Il en fait encore un peu.
17:39 -L'écriture et l'intelligence vivent de Bouvard.
17:42 Ce qui lui manque, c'est la pratique.
17:45 C'est le corps qui supplie.
17:48 -Pourquoi je vous montre cette photo ?
17:51 -Théâtre de Bouvard, 1984.
17:54 Je rentre avec Jean-Marie Bigard.
17:57 Dans les coulisses, restent sur le tarmac
18:00 les vampes qui ne sont pas choisies.
18:03 Chantal Lattou.
18:06 Pierre-Henri, mon vieux pote.
18:09 Eric Thomas, mes vieux amis.
18:12 -Des personnalités incroyables.
18:15 -On passe ce casting et on passe la barre.
18:18 Pas longtemps, parce qu'il ne nous adopte pas.
18:21 -Il ne vous aimait pas ?
18:24 -Il ne me connaissait pas.
18:27 Le jour où il me dit que ce n'est plus la peine
18:30 de revenir, c'est un des plus beaux jours de ma vie.
18:33 -Pourquoi ?
18:36 -Je suis libéré de ce besoin de réussir.
18:39 -Il était dur ?
18:42 -On allait qu'émander son coûte.
18:45 On attendait le "M. Bouvard".
18:48 Il était parti.
18:51 4 jours avant, on se préparait.
18:54 "M. Bouvard, merde, encore une semaine de gâchés !"
18:57 Tu te gâtais, tu préparais des trucs.
19:00 "Philippe, qu'est-ce qu'il y a ?"
19:03 "J'ai pas le temps."
19:06 "Merde, j'ai raté la 2e phrase !"
19:09 C'était fou.
19:12 De temps en temps, on arrivait à passer des sketchs.
19:15 -Autre personnalité qui a fait beaucoup parler d'elle,
19:18 c'est Muriel Roubin.
19:21 -Je ne veux plus en parler.
19:24 Elle fait son chemin.
19:27 -Vous avez commencé avec elle.
19:30 -On a commencé chez Bouvard.
19:33 -Il y a quelque chose qui a fait que vous ne vous parlez plus.
19:36 -Donc tu veux qu'on...
19:39 -Je vous pose la question.
19:42 -On ne se croise pas.
19:45 -On se voit quand on veut.
19:48 Elle n'a pas été très agréable sur "Tous les jours Noël".
19:51 -On sait la raison.
19:54 -Si, je l'avais racontée.
19:57 Mais je ne trouve pas ça intéressant.
20:00 -Mais pas agréable, c'est-à-dire qu'elle vous a mal parlé ?
20:03 -Elle n'a pas été très agréable.
20:06 Quand tu arrives sur un plateau,
20:09 il y a des gens qui sont agréables et d'autres qui ne sont pas.
20:12 Il y a des castings,
20:15 des gens qu'on a du plaisir à recevoir.
20:18 -C'était le cas avec Muriel Roubin.
20:21 Vous ne l'avez plus revue après ?
20:24 -Non, je ne crois pas.
20:27 -Vous l'avez vue récemment ?
20:30 -Je trouve qu'elle travaille bien en ce moment.
20:33 Elle fait une belle carrière.
20:36 -Elle a expliqué qu'on ne pouvait pas faire de film
20:39 quand on était homosexuel.
20:42 Vous l'avez entendu, ce cri du coeur ?
20:45 -Je m'éloigne à fond de l'info.
20:48 On n'est plus chez Fri, on est chez Riff.
20:51 -On va continuer avec une photo qui va vous plaire.
20:54 C'est une descente aux enfers.
20:57 -Pierre, qu'est-ce qu'il n'a pas eu de chance ?
21:00 -Qu'est-ce qu'il n'a pas eu de chance ?
21:03 Vous savez que ça peut choquer.
21:06 -L'accident.
21:09 C'est bizarrement, mais l'accident, c'est la faute à pas de chance.
21:12 C'est sur l'accident que je dis.
21:15 -Il était sous ancre ?
21:18 -Il se trouve que, je crois encore assez aux anges gardiens,
21:21 et assez souvent, on aurait pu avoir des accidents graves
21:24 et on ne les a pas eus.
21:27 Dans quel état qu'on se soit trouvé.
21:30 Il y a des tas de fois où je suis rentré, j'aurais peut-être pas dû.
21:33 Lui, il n'a pas eu de chance à ce niveau-là.
21:36 Après, tout le reste, c'est très compliqué.
21:39 -C'est les autres qui n'ont pas eu de chance.
21:42 -C'est vrai que, tu vois, on est dans les deux sens.
21:45 C'est comme dans tous les conflits.
21:48 -C'était un copain ?
21:51 -On se connaissait avec Pierre.
21:54 On a échangé un petit peu.
21:57 On est générationnel.
22:00 Quand lui est arrivé dans les années 90, dans la classe,
22:03 il a été un de ceux à dire, il faut prendre texte.
22:06 -Est-ce que vous avez échangé avec lui depuis cette affaire ?
22:09 -Non, parce que je n'ai ni ses coordonnées
22:12 ni je sais dans quel état il est.
22:15 Je suis assez malheureux pour lui.
22:18 Je compatis pour lui de la même façon que je compatis pour la famille
22:21 qui a souffert.
22:24 C'est pour ça que je mets ça sur le dos de la chance.
22:27 Pas de chance ni d'un côté ni de l'autre.
22:30 Mais il y a des choses qui sont un peu inexplicables.
22:33 On n'est pas obligé d'avoir un avis ou une position tranchée.
22:36 Je l'ai eu hier au téléphone,
22:39 par message interposé, et oui, il va bien.
22:42 Il n'est pas aussi mal qu'on le croit.
22:45 -Pourquoi vous dites ça ?
22:48 -Parce qu'il y a des potes qui m'avaient dit qu'il n'était pas bien.
22:51 De toute façon, on sait que Jean-Marie a un problème de diabète de base.
22:54 C'est quelque chose qui empire avec l'âge.
22:57 Je ne sais pas comment il se soigne.
23:00 Je ne suis pas son médecin.
23:03 Je ne suis pas le docteur Gobelet.
23:06 Vous vous souvenez du docteur Gobelet ?
23:09 -On le voit moins sur les plateaux.
23:12 -Voilà, le docteur Gobelet.
23:15 -Il me sort des trucs.
23:18 -C'était le docteur de Mitterrand.
23:21 -C'est pour ça que je vous dis 1940.
23:24 -Jean-Marie m'a envoyé 3 petits cœurs.
23:27 -Fabrice Laclasse.
23:30 -Il y a un super moment.
23:33 -Il y a le rieur.
23:36 -Je l'ai vu dans ton émission.
23:39 -La gentillesse.
23:42 -C'était sa force quand il présentait la classe.
23:45 Quand tu es avec un rieur et que tu es un comique,
23:48 tu essaies de le faire rire.
23:51 C'est ce qui se passe avec Mouloud Achour.
23:54 C'est le principe de base du comique.
23:57 Je suis tombé dans un trou en essayant de faire rire des gens.
24:01 C'est notre métier.
24:04 On apporte du bonheur aux gens.
24:07 Fabrice nous mettait des bonnes notes.
24:10 -Vous avez des nouvelles ?
24:13 -Je crois qu'il habite en Suisse.
24:16 On a failli se croiser une ou deux fois.
24:19 -Dernière personnalité.
24:22 On passera à la 2e partie de l'émission.
24:25 C'est Vincent Lagaffe.
24:28 Vous avez travaillé avec lui ?
24:31 -Oui, j'avais fait une émission.
24:34 Il avait commencé à faire histoire d'en rire.
24:37 J'avais fait une équipe avec Fabrice.
24:40 On racontait des blagues.
24:43 Vincent, je l'ai vu au téléphone.
24:46 Il a une émission sur RMC.
24:49 Mais ce n'est plus la même télé qu'avant.
24:52 Depuis qu'il a fait le bullying sur C8...
24:55 Je ne suis pas persuadé que ça lui manque.
24:58 On a connu de belles années.
25:01 On ne retrouverait pas ce qu'on a connu.
25:04 Peut-être qu'on se contente de ce qu'on a plu.
25:07 On va la refaire.
25:10 -Il est complètement fou.
25:13 -Le mec vient de dire une phrase.
25:16 -Il ne l'a pas compris.
25:19 On va se retrouver dans un instant sur C8.
25:22 Avec une personnalité de la télé.
25:25 On parlera de Fort Boyard.
25:28 On va prendre à l'antenne Alain Prévost.
25:31 Alias "Pastan" de Fort Boyard.
25:34 Il est avec nous en face time.
25:37 Bonjour Alain.
25:40 -Bonjour.
25:43 -Je suis trop content de vous voir.
25:46 -Bien sûr.
25:49 -On s'est croisé plus d'une fois.
25:52 -Sur une émission qui s'appelle Fort Boyard.
25:55 -On va revenir avec vous après la pub.
25:58 -Impossible de le doubler dans l'escalier.
26:01 Il courait plus vite que nous.
26:04 -On va vous parler d'Alain.
26:07 Il a quelque chose à nous dire.
26:10 On va vous expliquer tout ça.
26:13 On parlera des amours qu'on adore.
26:16 On vous expliquera les coulisses de l'émission.
26:19 A tout de suite sur C8.
26:22 Avec monsieur Pastan.
26:25 A tout de suite sur C8.
26:28 ...
26:33 Merci d'être avec nous.
26:36 C'est un grand plaisir de recevoir cet animateur populaire.
26:39 C'est important d'être populaire.
26:42 -Vous êtes sur C8 dans "Chez Jordan Deluxe".
26:45 On aime bien avoir des invités.
26:48 Aujourd'hui, on a un petit clin d'oeil avec un monsieur qu'on adore.
26:51 Fort Boyard.
26:54 Vous êtes un des rares à avoir fait 8 ou 9...
26:57 -J'ai dû en faire 6 ou 7.
27:00 -Vous reconnaissez notre invité.
27:03 -Oui, Alain.
27:06 -Vous allez bien, Alain ?
27:09 -Je fais de la dialyse.
27:12 J'ai un problème de greffe de rein.
27:15 Ça fait 2 ans et demi que je fais de la dialyse.
27:18 J'ai toujours pas d'honneur.
27:21 -C'est important de vous avoir aujourd'hui.
27:24 C'est aussi la raison pour laquelle on voulait faire un clin d'oeil à Alain.
27:27 C'est la 1re fois que vous le dites.
27:30 Votre témoignage est forcément émouvant.
27:33 C'est un combat qu'on connaît peu.
27:36 C'est pas parce qu'on a une personnalité de télé
27:39 qu'on arrive à avoir plus vite un rein.
27:42 C'est totalement faux.
27:45 Des fois, on peut entendre des choses à droite et à gauche.
27:48 Alain, ça fait 2 ans que vous attendez ce rein ?
27:51 -2 ans et demi.
27:54 -Tu sais combien de personnes sont dans ta dynamique
27:57 en train d'attendre un rein en ce moment ?
28:00 -Pour un rein, je ne sais pas.
28:03 Mais pour les gens qui font de la dialyse comme moi
28:06 qui ont des problèmes de rein, on est 30 000 en France.
28:09 -30 000 ?
28:12 -Mais moi, je suis en attente d'une greffe
28:15 parce que je suis plus âgé, disons moins âgé que les autres.
28:18 Les personnes âgées, les plus âgés font de la dialyse tous les 2 jours.
28:21 C'est tout.
28:24 Mais moi, j'attends une greffe.
28:27 Et je sais que les gens qui font de la dialyse
28:30 font de la dialyse tous les 2 jours.
28:33 Et je sais que vu ma petite taille, il n'y a pas de problème
28:36 à part qu'on doit faire avec des personnes de moins d'1,60 m.
28:39 Mais il faut dire aussi que les personnes
28:42 qui vivent avec un rein peuvent bien vivre.
28:45 Parce que...
28:48 Mais moi, c'est les 2 reins qui sont atteints.
28:51 -C'est arrivé d'un coup, cher Alain ?
28:54 Du jour au lendemain ?
28:57 -Au début, il y a eu des petits problèmes.
29:00 Puis après, ça s'est aggravé.
29:03 Je pense que c'est un petit peu de ma faute
29:06 parce que je n'aurais pas dû attendre trop longtemps non plus.
29:09 -Ca s'est passé ?
29:12 -Parce que vu que j'ai un caractère de cochon,
29:15 vous savez, c'est comme tout le monde.
29:18 Quand on a un problème de santé,
29:21 on dit toujours qu'on va attendre.
29:24 Puis quand on attend trop, après, c'est trop tard.
29:27 Donc dès qu'on a un problème, il faut y aller tout de suite.
29:30 Je donne le conseil aux gens
29:33 parce que moi, aujourd'hui, j'en suis arrivé là.
29:36 Et ça m'empêche de voir mes 2 filles.
29:39 Parce que j'ai 2 filles.
29:42 J'en ai une en Normandie à Rouen
29:45 et l'autre à Brest.
29:48 Donc je ne peux pas me déplacer
29:51 pour faire la séance là-haut, où c'est duré.
29:54 -Oui, il faut que tu fasses les dialyses sur place.
29:57 -On vous sent très émus, Alain.
30:00 Ca nous touche beaucoup de vous avoir
30:03 parce que vous avez bercé notre enfance, chers amis.
30:06 Je suis sûr que ça vous peine de voir
30:09 notre passe-temps à nous, dans notre coeur.
30:12 En tout cas, je suis très touché par votre témoignage,
30:15 cher Alain.
30:18 Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous,
30:21 à part dire aux gens de se mettre sur liste ?
30:24 -Oui.
30:27 Je dis aussi que les gens ne sont pas obligés de faire ça.
30:30 Mais c'est vrai que moi,
30:33 ça m'empêche de faire beaucoup de choses.
30:36 Moi, on m'a encore appelé à Groland l'autre jour.
30:39 Je n'ai pas pu y aller à cause de ça.
30:42 Et on m'appelle de temps en temps pour faire des tournages.
30:45 Je ne vois plus mes amis de Fort-le-Boyard.
30:48 -Alain, pourquoi elles ne se déplacent pas, vos filles ?
30:51 -Il y en a une qui travaille à Bain-Pneuve.
30:54 Et l'autre, elle est petite, elle a 12 ans.
30:57 L'autre, elle habite à Brest.
31:00 -Alain, c'est un personnage incroyable de Fort-le-Boyard.
31:03 Du jour au lendemain, vous avez arrêté Fort-le-Boyard.
31:06 C'était en partie à cause de ça, je suppose ?
31:09 -Non, ça n'a rien à voir.
31:12 C'est la production qui ne voulait plus de moi.
31:15 -Ca s'est arrêté du jour au lendemain.
31:18 -Oui, j'ai fait 20 ans quand même.
31:21 -Bien sûr, et on vous adore, cher Alain.
31:24 Je rappelle pour les gens qu'une dialyse,
31:27 c'est évidemment le sang qui doit être filtré.
31:30 Il faut se déplacer dans un hôpital.
31:33 Je voulais vous faire un petit clin d'œil.
31:36 Si vous aviez un message à passer à nos téléspectateurs,
31:39 qu'est-ce que vous leur diriez ?
31:42 -J'espère que ça n'arrivera pas aux autres.
31:45 Si quelqu'un peut me donner un rang, ce serait bien.
31:48 -Merci beaucoup, cher Alain.
31:51 Je vous embrasse très fort.
31:54 -Bon courage.
31:57 -On vous aime très fort.
32:00 Que tout aille mieux et le plus prompt rétablissement.
32:03 Il faut donner son sang et essayer de donner aussi
32:06 un petit peu de force.
32:09 -On peut se mettre sur des listes.
32:12 Salut Alain, salut notre passe-temps.
32:15 -Ciao, ciao, à bientôt Alain.
32:18 -C'était un petit moment important.
32:21 C'est important de faire parler les gens
32:24 qui ont fait parler notre télé.
32:27 On embrasse très fort les équipes de Fort Boyard.
32:30 On continue avec une musique, chers amis.
32:33 -Cette émission.
32:36 -La musique est dans le spectacle.
32:39 Je dis "mets-nous une musique qui nous fait tout oublier".
32:42 -Vous vous souvenez de comment vous lanciez l'émission ?
32:45 -Oui.
32:48 -Bonsoir à tous, bienvenue sur le plateau des Amours.
32:51 -Ca commence quand, les Amours ?
32:54 -Je n'arrive jamais à savoir si c'est 99 ou 2000.
32:57 Pour moi, c'est octobre 99.
33:00 On va dire 2000-2017.
33:03 Enfin, en 2018.
33:06 -Fin 2018.
33:09 -Merci France Télévisions.
33:12 A l'époque, on avait le droit de déconner.
33:15 J'ai eu l'impression d'explorer tout le spectre
33:18 de la déconnade et des contacts.
33:21 A l'époque, on pouvait regarder les accents, les grimaces.
33:24 -On pouvait tout faire.
33:27 -On avait des gens qui nous regardaient.
33:30 C'était formidable comme émission.
33:33 -Autre personnalité qui a beaucoup compté dans les Amours,
33:36 c'est Jean-Luc Rechman.
33:39 -C'est lui qui a lancé l'émission.
33:42 Il arrivait de la brosse à dents de chez Nagui.
33:45 C'était une des premières émissions de Nagui sur France Télé.
33:48 Peut-être même sur TF1.
33:51 Il a fait l'émission et à un moment donné,
33:54 il a été invité à l'émission.
33:57 Il a été invité à l'émission.
34:00 Il a été invité à l'émission.
34:03 Il a été invité à l'émission.
34:06 Il a été invité à l'émission.
34:09 -Vous étiez en concurrence avec qui ?
34:12 -Je me suis retrouvé en concurrence avec Pascal Gigo.
34:15 -Un animateur de radio.
34:18 -Il a fait beaucoup de radio.
34:21 -Il y avait Olivier Mine qui était là aussi.
34:24 Ils hésitaient avec Patrice Lafon.
34:27 -Vous avez décroché les Amours ?
34:30 -Ils ont revu plusieurs fois le casting.
34:33 Ils hésitaient à la fin entre Olivier et moi.
34:36 Olivier était très plébiscité par le public citadin, parisien.
34:39 Moi, j'étais très sollicité par le public rural.
34:42 Ils n'arrivaient pas à se décider.
34:45 Ils ont remis la cassette.
34:48 Ils ont mis la mienne.
34:51 Tout le monde a éclaté de rire.
34:54 Michel Cotin a arrêté la cassette.
34:57 Il a dit que ce serait lui.
35:00 Il vous a fait rire.
35:03 Tout le monde qui disait qu'en même texte,
35:06 vous dites oui, mais là, il vous a fait rire.
35:09 -On adore ces histoires.
35:12 -C'est le rire qui a gagné.
35:15 En ce moment, c'est ce qu'on perd à la télé.
35:18 On perd le rire.
35:21 France Télévisions redonnait du rire.
35:24 -Il y a cette histoire qu'on ne raconte plus,
35:27 avec cette blague sur les femmes battues.
35:30 Ca va mal se passer pour vous.
35:33 La secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les hommes
35:36 et les femmes, Marlène Schiappa,
35:39 dénonce une sortie indigne et irrespectueuse
35:42 de l'audiovisuel.
35:45 Une semaine plus tard, France 2 annonce une mise à pied
35:48 de texte.
35:51 -Elimination directe.
35:54 Le mot "indigne" est quand même violent.
35:57 C'est indigne d'essayer de faire passer une information
36:00 de manière pédagogique pour que les gens prennent le contre-pied.
36:03 C'est le principe même du rire, mais ça devient indigne.
36:06 -Quand ça arrive, vous essayez de contrer ça.
36:09 Vous sentez que ça part en caca.
36:12 -C'est fini.
36:15 A partir du moment où tu reçois ta lettre de convocation judiciaire.
36:18 -Vous avez quelle réaction quand vous recevez la lettre ?
36:21 -C'est incroyable.
36:24 -Vous vous en souvenez de ce jour ?
36:27 -Oui, précisément. C'était un jour d'arrêt.
36:30 On était en plein tournage.
36:33 On avait tourné lundi et mardi.
36:36 -Vous n'avez pas pu dire au revoir ?
36:39 -J'ai laissé mes chaussures.
36:42 Si on pouvait prendre mes chaussures !
36:45 -14 décembre 2017.
36:48 France 2 annonce votre licenciement.
36:51 -En utilisant une dizaine de tweets qu'il y a à l'époque.
36:54 Ça faisait du bien de se défouler sur quelqu'un.
36:57 Quelqu'un du gouvernement a repris ces tweets
37:00 pour dire que les gens n'aiment pas.
37:03 C'est scandaleux.
37:06 Même aujourd'hui, que quelqu'un du gouvernement
37:09 puisse demander la tête de quelqu'un qui fait du divertissement.
37:12 C'est fou.
37:15 Je dis encore une fois qu'une civilisation
37:18 qui tue ses clowns, c'est redoutable.
37:21 -Vous regrettez d'avoir fait cette blague ?
37:24 -Bien sûr. Il faut être idiot pour ne pas regretter.
37:27 -Si je vous dis que j'ai été con, vous dites que j'ai été con.
37:30 -Je pourrais aller jusqu'à dire ça.
37:33 Sauf que c'est mon rôle de raconter cette blague.
37:36 C'est la pédagogie de l'humour.
37:39 Je suis instituteur au départ.
37:42 -L'histoire a fait un grand feu.
37:45 Vous allez avoir des gens qui vont vous aider.
37:48 Cette personne notamment qui va dire que ce n'est pas normal.
37:51 -Jean-Yves Lafesse.
37:54 -Il m'a beaucoup aidé.
37:57 Quand j'hésitais sur certaines...
38:00 -Tournures de phrases ?
38:03 -Communication.
38:06 J'allais lui demander son avis.
38:09 -C'était un bon copain à vous ?
38:12 -On ne se connaissait pas beaucoup avant.
38:15 On s'est bien rencontrés.
38:18 On a échangé sur le mode de l'humour.
38:21 -Vous avez pu échanger avec lui avant qu'il ne parte ?
38:24 -Je l'ai échangé avec lui.
38:27 Je ne savais pas qu'il était dans cet état.
38:30 -Il se cachait.
38:33 -Il est breton comme moi.
38:36 -Cyril Féraud va vous dire les belles choses.
38:39 -Beaucoup d'adapteurs sont intervenus.
38:42 -La blague de Tex était pourrie, nulle et machiste.
38:45 Il s'est excusé.
38:48 Tex n'est pas Bertrand Cantat.
38:51 -Elle avait très bien parlé.
38:54 Elle avait reçu une volée de bois vert
38:57 après s'être pris dans un sketch
39:00 par la secrétaire d'Etat.
39:03 La ministre de la Justice de l'époque était Tobira.
39:06 Elle avait dit qu'elle ne pouvait rien faire.
39:09 Dès qu'elle se retrouvait face à quelqu'un du gouvernement,
39:12 elle ne pouvait rien faire.
39:15 -Vous avez eu des échanges avec eux ?
39:18 -Non.
39:21 -Le gouvernement ne vous parle pas.
39:24 -A France Télévisions, il y a le 5e et le 6e étage.
39:27 Je n'ai jamais dépassé le 4e.
39:30 -Vous réclamez 1,2 million d'euros d'indemnité.
39:33 -Je ne les réclame pas.
39:36 Je réclame à la chaîne à la production
39:39 à qui j'ai fait gagner beaucoup d'argent
39:42 pendant près de 20 ans, les droits de sortie.
39:45 Quand vous sortez de l'antenne,
39:48 vous avez droit à 2 ans et demi de salaire.
39:51 -Vous, c'était 25 000 euros par mois ?
39:54 -On était aux alentours de ça.
39:57 Ils me devaient une certaine somme d'argent.
40:00 Ils ont considéré que c'était une faute grave.
40:03 Il leur reste juste à éviter de payer ce qu'ils devaient.
40:06 -Vous avez touché 45 000 euros.
40:09 -Oui, que j'ai dû donner en intégralité à l'avocat.
40:12 -C'est cher, un avocat.
40:15 A ce moment-là, vous perdez tout.
40:18 -Je perds tout.
40:21 Je perds l'émission, mon travail, je vais au chômage.
40:24 -On a envie de faire une connerie
40:27 quand on perd tout d'un coup.
40:30 -Non, parce que j'avais été déjà préparé
40:33 5-6 ans avant sur un truc totalement anodin.
40:36 J'ai un coup de téléphone de ma prod
40:39 qui m'a demandé ce que j'avais dit en radio.
40:42 C'est super mal passé à l'antenne.
40:45 Il paraît que je veux aller sur TF1.
40:48 Je n'ai jamais dit ça.
40:51 Je n'ai pas dit que je ne serais pas marié à France Télé.
40:54 Ils veulent me virer pour ce que j'ai dit.
40:57 J'avais passé 3 jours.
41:00 Quand ça s'est remis, je me suis dit que ça pouvait arriver.
41:03 J'étais plus ou moins préparé.
41:06 J'avais déjà vécu la petite mort.
41:09 -La petite mort ?
41:12 -Oui.
41:15 C'est une petite mort aussi vis-à-vis des gens
41:18 qui vous appelaient avant et qui arrêtent de vous appeler.
41:21 -Ils ne vous appellent plus aujourd'hui ?
41:24 -C'est ça qui est assez étonnant.
41:27 Même toi, tu ne vas pas les appeler.
41:30 Tu as l'impression d'être un mendiant.
41:33 -Les questions cash.
41:36 -C'est gratuit.
41:39 -C'est parti.
41:42 Mon petit Tex.
41:45 -Mon petit Jordan.
41:48 J'attends la bagnole qui va s'appeler la Jordan Deluxe.
41:51 -On gagne combien de retraites ?
41:54 -Il y a une retraite qui n'est pas très loin.
41:57 Il y a plein de complémentaires.
42:00 Je crois que je dois être à 1200.
42:03 Sur la retraite de base.
42:06 J'ai aussi des complémentaires.
42:09 -Vous avez 1200 euros de retraite ?
42:12 -Non, parce que ça, c'est la base.
42:15 Après, tu as des complémentaires.
42:18 Ça va plutôt bien.
42:21 -Donc, ça monte à 3-4 000 au final.
42:24 -Tu ne sauras rien.
42:27 -C'est les retraites max.
42:30 -La personne de France Télé
42:33 qui a coupé les ponts avec vous depuis que vous êtes parti ?
42:36 Un ancien ami ?
42:39 -Il n'y en a aucun.
42:42 -Le dernier texto de Julien Lepers.
42:45 C'est une connerie ?
42:48 -Non, c'est pour me dire que je suis vers la rue Cassetta
42:51 et que je t'attends pour aller manger.
42:54 -La réaction de votre femme
42:57 quand elle a appris que vous étiez licencié ?
43:00 -Elle a dit comme mon père.
43:03 C'est incroyable qu'on puisse faire ça à toi
43:06 parce qu'on attaque le plus gentil.
43:09 -La fois où vous vous êtes embrouillé
43:12 avec un présentateur télé ?
43:15 -Peut-être pendant les répétitions des pièces de théâtre.
43:18 On était 15-20 les uns sur les autres.
43:21 Je crois que celui avec qui je me suis le plus branché
43:24 c'est Patrice.
43:27 -Il a un sale caractère.
43:30 -C'est un papa, donc il ne faut pas embêter le papa.
43:33 Je le salue, c'est mon pote.
43:36 -Un coup de gueule en ce moment ?
43:39 -Sur cette position du gouvernement
43:42 qui veut modifier les réseaux sociaux
43:45 alors qu'ils ont utilisé les réseaux sociaux
43:48 pour faire des choses.
43:51 -L'année où les impôts ont été le pire ?
43:54 -C'est l'année où il t'en manque pour les payer.
43:57 J'ai toujours prévu et je ne me suis jamais laissé déborder.
44:00 -Est-ce que vous avez déjà vu un animateur
44:03 se comporter mal avec une femme à France Télé ?
44:06 -Non.
44:09 Mais en réalité, la notion de se comporter mal
44:12 a tellement changé que nous, on se vannait entre nous
44:15 quand on faisait ces fameuses pièces de théâtre
44:18 où on était homme-femme mélangé.
44:21 On a dû envoyer des sales vannes
44:24 mais on a dû en recevoir aussi de la part de nos copines.
44:27 On le vivait complètement différemment
44:30 de la façon dont ça se vit maintenant.
44:33 -La présentatrice télé avec qui ça ne passait pas du tout ?
44:36 -Il y a quelqu'un un jour qui m'a dit
44:39 qu'on avait dit de moi.
44:42 C'est une femme de Joubert qui ne m'aimait pas.
44:45 Je n'ai jamais pu lui en parler.
44:48 Elle n'aimait pas ma manière de faire.
44:51 -C'est étonnant.
44:54 La fois où vous avez déconné un peu trop avec l'alcool ?
44:57 -Il y en a eu tellement.
45:00 -Avec modération, évidemment.
45:03 -En ce moment, je découvre un truc.
45:06 Quand tu bois plein de rosé,
45:09 tu es déchiré et gay.
45:12 Attention !
45:15 -L'alcool est à consommer avec modération.
45:18 -Celui qui me chope une fois à dire ça,
45:21 il ne me chopera pas.
45:24 Si tu tiens bien,
45:27 tu peux aller jusqu'à 5h du matin
45:30 et rien qu'avec le rosé, tu te mords de rire.
45:33 -Vous êtes vraiment incorrigible.
45:36 -On est dans un monde de faux-cul.
45:39 -La réponse si demain,
45:42 on vous propose d'animer "Les amours" sur C8 ?
45:45 -J'adorerais refaire "Les amours".
45:48 Je pense que l'émission manque.
45:51 Il faudrait vraiment qu'il y ait une bonne production
45:54 et un vrai directeur artistique.
45:57 C'est ce qui manque à la télé dans tous les domaines.
46:00 Pour dire qu'on a le droit, qu'on n'a pas le droit.
46:03 J'écouterais.
46:06 De la même façon que dans ma pièce de théâtre,
46:09 j'écoute mon metteur en scène.
46:12 -Vous avez un message à passer à tous les téléspectateurs
46:15 qui vous ont tant aimé.
46:18 -Je suis désolé d'être parti,
46:21 mais ce n'est pas de ma faute.
46:24 J'aurais adoré rester avec vous.
46:27 Pourquoi vous revenez pas ?
46:30 -Je crois qu'on a abandonné une partie du public à la télévision.
46:33 Parce que maintenant,
46:36 le divertissement était un passe-plat.
46:39 Le divertissement aidait à faire passer l'info.
46:42 Maintenant, c'est l'info qui aide à faire passer l'info.
46:45 Il va falloir que vous escaladiez les murs un peu plus haut.
46:48 Bon courage.
46:51 -Merci, Tex. -Merci, Jordan.
46:54 -Avec de l'émotion dans les yeux.
46:57 -Il faut faire les choses sérieusement.
47:00 -A bientôt, messieurs, dames.
47:03 -En théâtre. -En one-man show.
47:06 Le 31 décembre, je serai à Cavaillon.
47:09 -Il refait sa promo à la fin de l'émission.
47:12 C'est là où il y a le plus de monde.
47:15 -Avec mon pote Anthony Joubert.
47:18 -A demain.
47:21 Portez-vous bien.
47:24 ...
47:27 [Musique]