Pollution aux PFAS: à Obourg, les habitants sont particulièrement inquiets
Pollution aux PFAS à Obourg
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00:00 Madame, vous avez vu le reportage d'hier à l'RTBF, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:06 Dégoutée.
00:07 Vous êtes dégoûtée ?
00:08 Complètement dégoûtée.
00:09 Vous doutiez que ça existait ?
00:12 Écoutez, depuis qu'on s'est rendu compte de ça, à partir du moment où on a vu les
00:19 fumées la nuit sortir des cheminées, surtout les week-ends, et alors on a commencé à
00:26 dégoûter, on pensait que c'était les cimenteries, mais apparemment ce n'est pas les cimenteries
00:31 parce qu'ils ont des nouveaux vides, mais c'est l'usine à côté de Méditerranée.
00:35 Alors la nuit, ça dérange, ça fait un boucan infernal, pas toutes les nuits, mais certaines
00:41 nuits.
00:42 Il y a énormément de gens malades ici au Bourg, des petites choses, des grosses choses,
00:49 comme des cancers.
00:50 Et vous pensez plus que dans d'autres villages ?
00:54 Oui, ici au Bourg, il y a énormément de gens malades.
00:57 Et c'est quelque chose qui vous inquiète, évidemment, j'imagine.
01:01 Vous-même, est-ce qu'il y a aussi une analyse au niveau des œufs et des légumes, des jardins,
01:08 parce que vous cultivez vos légumes ?
01:09 Nous, avant, on avait des poules, on faisait un jardin, et puis on a des arbres fruitiers
01:17 aussi.
01:18 On ne sait plus manger nos fruits parce qu'ils pourrissent, et les feuilles des arbustes
01:24 sont toutes recoupées, comme ça, elles avaient été brûlées.
01:28 Maintenant, on ne fait plus de jardin, on n'a plus de poules, le terrain est comme ça,
01:33 on ne mange plus les fruits, on les jette.
01:35 Vous n'osez plus le faire, en fait ?
01:37 On n'ose plus, non.
01:38 D'accord.
01:39 C'est depuis à peu près une dizaine d'années que c'est comme ça.
01:43 D'accord, ok.
01:44 Et ça se dégrade de plus en plus.
01:46 Et donc, vous pensez forcément, les analyses qui ont été faites hier par l'ARC-TBF,
01:51 ça vous confirme, conforme dans votre idée de ne plus consommer vos légumes et fruits
01:55 du jardin ?
01:56 Maintenant, on fera avec l'eau aussi la même chose.
01:59 Ah oui, vous allez ?
02:00 On mettra l'eau, oui.
02:01 Parce que ce n'est pas possible.
02:03 Ce n'est pas possible.
02:04 Ici, rien que dans le quartier, il y a eu énormément de malades, des personnes qui
02:10 nous sont proches, d'autres personnes, voilà.
02:13 Je ne dis pas que c'était énorme, mais il y a énormément de malades.
02:18 Il y a énormément d'essais ici au bourg aussi, de toutes sortes.
02:23 D'accord.
02:24 On n'est pas bien dans notre peau, on est tout le temps fatigué.
02:28 Mon mari et moi, on est à la retraite, on n'a aucune raison d'être fatigué.
02:33 Mais c'est tout le temps, c'est tout le temps.
02:36 Il y a toujours toutes sortes de choses, les odeurs aussi.
02:42 Il y a aussi une pollution d'odeurs.
02:45 Et c'est régulier ou c'est seulement à des moments particuliers ?
02:50 Ce n'est pas régulier, mais quand on voit les fumées noires qui sortent, ça sent mauvais.
03:00 Ça sent mauvais.
03:02 Puis en plus, ce pauvre fermier là, qui a dû abattre toute sa bête.
03:08 Ça a forcément touché beaucoup dans le village.
03:12 guillemage.
03:14 [Musique]