Sécurité dans les écoles : faut-il généraliser les boutons d’appels ?

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 -C'est très bien, le problème c'est que ça ne suffit pas.

00:02 Moi j'ai l'impression qu'en France, il y a un souci, c'est qu'on est dans l'émotion.

00:04 C'est-à-dire que dès qu'il y a un drame, alors là on sort tout.

00:07 Il y a des portiques, il y a des vigiles, il y a des flics devant les établissements scolaires

00:11 et ensuite quand l'émotion s'étiole un petit peu, quelques mois après, il n'y a plus rien.

00:14 Le problème c'est qu'il faut prendre des mesures pérennes.

00:16 C'est-à-dire que les portiques devant les écoles, il faut les garder tout le temps.

00:20 Les vigiles, il faut qu'il y en ait tout le temps.

00:22 Les caméras de surveillance en dehors.

00:24 -Un peu d'argent aussi. -Oui d'accord, mais à un moment donné, il faut savoir où on investit.

00:29 -Vous savez, ça a déjà été abordé, l'histoire des portiques.

00:32 Le problème c'est qu'ils n'ont pas le temps de vérifier tous les enfants, de faire passer les enfants tous les matins.

00:36 -On passe quand même dans un endroit. On arrive, on passe.

00:39 -Oui, mais bien sûr, on est peut-être un peu moins nombreux qu'un établissement scolaire.

00:43 C'était l'argument en tout cas qui a été utilisé par les établissements scolaires pour dire

00:46 "mais attendez, un portique, on ne s'en sort pas".

00:48 -La caméra, les vigiles, il y a quand même des choses qu'on devrait pouvoir garder toute l'année.

00:53 -Moi je trouve que c'est une réponse rapide en cas d'urgence.

00:55 C'est vrai que si les secours peuvent intervenir beaucoup plus rapidement, c'est une bonne chose.

00:59 Et puis surtout, c'est dissuasif. La présence de tels dispositifs permet de dissuader des actes de violence,

01:04 des actes d'intrusion. Ça peut aider les choses.

01:07 -Moi je pense que surtout, ça peut rassurer les élèves.

01:10 Parce que moi, je vois mes enfants, ils sont extrêmement flippés depuis ce qui s'est passé.

01:13 En plus, il y a un canard que je ne citerai pas qui a rédigé la liste des établissements scolaires

01:20 dans lesquels il y avait le plus de juifs en France.

01:22 -Ah oui ?

01:23 -Oui, c'est pas mal. Je trouve que c'est bien fait.

01:25 -Quel canard ?

01:26 -Je ne le dirai pas parce que j'ai justement pas tellement envie qu'on regarde le truc.

01:30 Mais voilà, ça a été diffusé.

01:32 Attention les établissements scolaires qui sont mis sous surveillance, etc.

01:35 Parce qu'il y a une grosse communauté juive dans ces établissements-là.

01:38 -Oui, qui sont des établissements qui sont particulièrement surveillés en ce moment.

01:41 Et c'est bien normal.

01:42 -Des établissements qui sont particulièrement surveillés.

01:44 Alors il y a des policiers, c'est normal.

01:46 -Parce qu'il y a des menaces.

01:47 -Voilà, devant l'établissement.

01:48 Mais c'est vrai que les élèves, les enfants ont peur.

01:51 Il y a beaucoup d'effectifs dans les collèges.

01:53 Donc les portiques, c'est un peu compliqué.

01:55 Effectivement, ça a été mis en place.

01:57 Ils sont dans deux écoles différentes.

01:58 Et dans les deux écoles, il y a effectivement les portiques.

02:00 Et moi, mes enfants, ils ont assez peur.

02:02 Donc il y avait un de mes fils qui me disait, ce serait pas mal

02:05 si on pouvait en fait tout de suite déclencher...

02:08 Alors je ne sais pas si ça peut être possible.

02:10 Mais par exemple d'avoir une app.

02:11 On a des apps, nous les parents, par exemple, pour...

02:14 On a Pronote pour suivre les notes, les emplois du temps, etc.

02:16 Et ce serait pas mal de faire une application

02:18 qui puisse être reliée avec ce truc d'appel.

02:20 Parce que tous les gosses, ils ont leur portable.

02:22 En vérité, le portable, il n'est pas très loin.

02:24 Donc il suffit qu'il y ait un problème ou une menace d'attentat

02:27 pour qu'effectivement, si c'est relié,

02:29 l'enfant puisse prévenir qu'il y a un danger.

02:32 - C'est un peu le principe du bouton d'appel, de toute façon.

02:34 - Oui, mais que chacun individuellement...

02:35 - À croire qu'il a sécurité de tout le monde.

02:36 - En fait, là, le bouton d'appel, il est dans les communes

02:38 qui l'ont mis en place, là, Aix-en-Provence, Châteauroux, etc.

02:41 C'est des boutons d'appel qui se sont mis en place

02:43 dans les collèges ou dans les établissements scolaires.

02:45 Mais qui sont, en fait, à des endroits un peu stratégiques,

02:48 mais il t'en a 2, 3 par établissement.

02:50 - Mais ça va se démocratiser, ça ne coûte pas si cher que ça.

02:52 - Ça coûte des millions, quand même.

02:53 - Non, mais à l'unité, au gré d'un établissement,

02:56 je pense que la sécurité n'a pas de prix

02:58 pour la sécurité de nos élèves et de nos personnels enseignants.

03:01 - Par contre, vous n'êtes pas sérieux en disant qu'un bouton comme ça,

03:03 c'est dissuasif ou qu'un bouton comme ça, ça rassure les élèves.

03:06 Moi, je suis élève, j'ai besoin de savoir

03:08 qu'il y a une présence policière dehors, qu'il y a les portiques

03:10 et qu'ils sont là toute l'année, pas simplement quand il y a eu un drame.

03:13 - Là, n'empêche pas l'autre.

03:14 - Oui, d'accord, mais ce que je veux dire, c'est que ça, tout seul, c'est un gadget.

03:17 Ça, tout seul, c'est un gadget.

03:19 - C'est une bonne initiative, moi, je trouve, quand même.

03:21 C'est plutôt rassurant, même pour le corps professoral aussi,

03:24 parce qu'il y a un moment donné, même les profs sont flippés,

03:28 et c'est bien normal, il y a une espèce de tension en ce moment

03:31 dans les établissements scolaires, et je trouve que c'est un bon début.

03:34 - Regardez, faut-il généraliser les boutons d'appel ?

03:36 Oui à 82 %, non à 17 %.

03:39 - Qui va dire non, de toute façon ?

03:40 - Non, non, mais oui, oui, oui, bah si, quasiment.

03:42 - Qui va dire non à sécuriser les établissements scolaires ?

03:45 - Parce que ça coûte des millions d'euros, alors peut-être que certains pourront dire

03:48 que ça coûte excessivement cher.

03:49 Est-ce que vraiment c'est utile ?

03:51 Il y a tout un dispositif à mettre en place derrière

03:54 pour qu'il y ait une réaction, effectivement, rapide des forces de l'ordre.

03:57 En 2016, il y a 74 écoles d'Aix-en-Provence ont été équipées de ce genre de dispositifs.

04:04 C'est positif.

04:05 [Musique]

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