Depuis le 1er novembre, la France est en période de trêve hivernale. Pourtant les expulsions se poursuivent, notamment à Saulx-les-Chartreux (DVD), où des familles roms sont délogées. Reportage en Essonne.
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00:00 Depuis le 1er novembre, c'est la trêve hivernale.
00:02 Pourtant, des expulsions ont encore lieu,
00:04 notamment ici, à la ville du Bois, en Essonne.
00:07 Nous sommes allés à la rencontre de ces familles roms,
00:10 balottées d'un endroit à l'autre depuis des années,
00:13 sans qu'aucune solution viable ne leur soit proposée.
00:15 Ils se sont installés depuis une semaine.
00:18 Ce sont des familles avec beaucoup d'enfants.
00:21 Et comme on ne leur a pas proposé d'hébergement,
00:23 ou très peu et pour 4 jours,
00:25 eh bien ils se sont installés ici.
00:26 Donc c'est construit sous la pluie.
00:28 Ces derniers jours, il y avait la tempête et la pluie.
00:31 Je ne suis pas totalement idiot de parler de catastrophe humanitaire.
00:34 De toute façon, ils étaient sur un terrain
00:36 où ils ont pu rester un moment.
00:38 Et quand ils sont à un endroit où ils peuvent rester un moment,
00:41 ils améliorent leur habitation.
00:42 Le bidonville là-bas a duré plusieurs années,
00:44 c'est donc qu'il n'y avait pas de péril particulier.
00:47 Ils ont été expulsés dans des conditions un peu étranges.
00:51 Donc il y a deux lois qui jouent ici.
00:52 D'abord, ils se sont installés depuis plus de 48 heures.
00:56 Il y a des photos et des attestations.
00:57 Et par ailleurs, c'est la trêve hivernale.
01:00 Et la police vient ici leur dire "vous devez repartir".
01:03 Vous savez qu'on est en pleine trêve hivernale,
01:05 que vous n'avez pas le droit d'expulser les gens comme cela.
01:07 Délogé d'un bidonville voisin de la ville de Saules-et-Chartreux,
01:10 quelques heures avant notre reportage,
01:12 ce nouveau camp a été installé en pleine tempête.
01:14 Il n'y a ni chauffage, ni accès à l'eau ou à l'électricité.
01:19 Non, on n'a pas y aller.
01:20 Hier ce soir, ils ont venu la police.
01:22 Ils ont dit pour dégager tout le monde,
01:24 ils ont cassé deux cabanes.
01:25 Ils ont dit soit on ne part pas,
01:27 ils vont prendre les gens aux gardes à vue
01:30 et tous les petits enfants, ils vont les mettre à fouiller.
01:32 Ici, c'est les cabanes pour dormir.
01:38 Et comment vous faites pour l'eau et pour l'électricité ?
01:40 On avait du générateur.
01:42 Et de l'eau, on l'a achetée au carrefour.
01:44 Ça se passe comment pour l'école avec les enfants ?
01:46 Les enfants sont inscrits sur l'échelle 3 à l'école.
01:49 Mais on va changer, on va mettre tout ici à Ville du Bois.
01:53 C'est une difficulté en plus ?
01:54 Oui.
01:54 Au quotidien, il y a combien de personnes ici ?
01:56 30 ou 35.
01:58 Ça sera mieux si la police nous laisse ici,
02:01 c'est très bien pour nous.
02:02 Il y a beaucoup de personnes ici,
02:04 des gens qui vont aller au travail.
02:06 Même mon mari est au travail maintenant.
02:08 Vous voulez juste pouvoir rester ici ?
02:09 Oui, parce que ça sera mieux de rester ici.
02:11 Parce qu'après on verra, on va faire même de nouvelles cabanes.
02:15 Parce que ça, on va faire comme ça pour rester normalement.
02:18 C'est mon fils.
02:20 Il dort.
02:22 Ici, c'est le frigo,
02:25 parce que ma belle-mère va faire du piqûre.
02:27 Et ses piqûres, elle a besoin de rester au frigo.
02:30 Diabète, hypathite, c'est très très grave.
02:33 En attendant d'être fixé sur leur sort,
02:35 ces quelques familles, une trentaine de personnes au total,
02:38 dont beaucoup d'enfants,
02:39 restent dans une précarité insécurisante.
02:41 [Musique]
02:46 [Sonnerie de fin]