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Gros plan sur la cellule de recrutement du Centre de Formation de l’OM dans ce numéro hors-série de « Au Cœur de l’OM » avec Randstad.

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Sport
Transcription
00:00 [Musique]
00:08 Yann Danielou, directeur du centre de formation de l'Olympique de Marseille,
00:12 responsable de l'organisation générale administrative et sportive du centre de formation.
00:16 Ludovic Paradinas, responsable du recrutement des U11 jusqu'à l'équipe réserve.
00:21 Et Johan Benège, coordinateur du recrutement des U11 jusqu'à la réserve également.
00:26 Et je suis partie sur le sud de la France.
00:29 On va lancer la première réunion de la saison.
00:34 L'objectif aujourd'hui c'est de fixer le cadre de la cellule.
00:37 Comment va fonctionner notre objectif ?
00:39 Alors déjà le recrutement c'est un département très intéressant pour nous et primordial.
00:44 Parce qu'on est dans l'évaluation des personnes.
00:47 Et on est sur des joueurs qui doivent en faire leur métier.
00:51 Ou qui peuvent en faire leur métier.
00:53 Après on part du principe qu'il y a une marge d'erreur très importante.
00:57 Étant donné qu'on recrute pour le centre de formation, voire même pour la préfaut à partir de 13 ans ou 14 ans.
01:05 Et là on est sur du potentiel.
01:07 On n'est pas sur des exigences et des contraintes de haut niveau.
01:10 C'est pas ce qu'est le joueur aujourd'hui qui est intéressant.
01:12 C'est ce qu'il va devenir demain.
01:13 En sachant que chaque année il y a une évolution par rapport à nos propres championnats auxquels on participe.
01:18 Les championnats U17 nationaux, U19 nationaux et l'équipe réserve.
01:22 Et après, selon l'évolution des uns et des autres, ils sont en capacité de pouvoir intégrer l'équipe professionnelle de l'OM.
01:31 Ou en faire leur métier ailleurs.
01:32 Et ça pour nous c'est très important.
01:34 - Jordi, je te laisse te présenter. - Oui, bonjour.
01:36 Nous on a un objectif, c'est d'avoir 80 à 90% de joueurs qui sont issus du grand sud de la France.
01:42 Donc entre Perpignan et Menton.
01:44 Donc ça c'est notre base de recrutement.
01:46 Sur ça, on a mis en place une équipe avec 10 recruteurs sur la région sud.
01:50 Ce qui nous permet de superviser un nombre important de matchs chaque week-end.
01:54 Les joueurs sont observés à plusieurs reprises par différents scouts.
01:57 Et une fois qu'il y a une unanimité sur un joueur, Yoann ou moi on se déplace pour valider ou pas le profil.
02:03 On fait venir le joueur, il est évalué au campus ou à la commanderie.
02:07 Et à ce moment là, on demande à Marco Otero et à Yann Danielou d'être présents.
02:12 Pour qu'on puisse avoir une position commune sur le joueur.
02:15 On évalue le joueur sur ses qualités de footballeur.
02:18 Mais aussi on essaie d'évaluer l'homme sur ce qu'il va devenir.
02:21 Parce que c'est le plus important pour nous.
02:23 Son comportement, comment ça va se passer au niveau scolaire, l'environnement familial.
02:27 Et une fois qu'on a tous ces éléments là, après on prend une position et on essaie d'avancer.
02:32 C'est de réduire cette marge d'erreur en ayant le maximum d'observations sur le terrain.
02:39 En allant voir le maximum de matchs.
02:42 C'est pour ça qu'on a une base d'observateurs qui est importante, notamment sur la région.
02:46 Et puis on essaie d'avoir plusieurs regards également.
02:49 Pour que ce soit toujours le même observateur qui soit présent.
02:52 Et derrière d'avoir le maximum d'informations sur le joueur.
02:56 Pour essayer de se projeter et d'aller vers les profils qu'on essaie de déterminer en amont.
03:03 Pour essayer de réduire cette marge d'erreur et d'aller vers le maximum de réussite.
03:08 En tout cas de se projeter le mieux possible.
03:11 Le choix le plus important c'est d'avoir une vraie lisibilité.
03:14 Un vrai projet.
03:16 Avec et sans le football.
03:18 Parce qu'on sait très bien que sur des jeunes qui intègrent un centre de formation.
03:22 Comme celui de l'Olympique de Marseille.
03:24 Il y en a très très peu qui réussissent à en faire leur métier.
03:27 C'est pour ça que pour nous la formation globale est importante.
03:30 Quand on parle de formation globale on parle de formation sportive bien entendu.
03:34 Mais aussi scolaire, ça c'est très important.
03:36 Et comportementale aussi.
03:38 C'est pour ça que tout le travail qui a été dit tout à l'heure.
03:41 Est mis en amont justement pour ne pas qu'on se trompe.
03:43 Après c'est les moyens mis à disposition.
03:46 Les moyens humains, les moyens structurels.
03:48 Les moyens financiers aussi.
03:50 Et à ce titre depuis notre arrivée il y a des grosses évolutions par rapport à ça.
03:54 Où le centre de formation est devenu un des piliers du club.
03:58 Et après c'est la respectabilité aussi qu'on peut avoir en termes de résultats.
04:01 En termes d'identité, de représentativité.
04:04 C'est pour ça que nous par rapport aux orientations de la direction du club.
04:08 De faire un ancrage local, départemental et régional très fort.
04:13 Ça c'est déjà important.
04:15 Nous on part du principe que le bon joueur de la région Grand Sud comme on l'appelle.
04:19 Doit faire la priorité de l'OM.
04:21 Parce que l'OM c'est un grand club.
04:23 Et on se doit de se donner les moyens pour pouvoir les attirer.
04:27 Et pour ça là on est en train de se mettre en entremarche.
04:29 Pour qu'on puisse répondre à ces attentes.
04:32 Aux attentes des familles mais aussi aux attentes et aux exigences du haut niveau.
04:36 Comme je vous l'expliquais tout à l'heure, on est sur un potentiel.
04:39 On ne connait pas l'avenir.
04:41 On ne sait pas si le joueur va réussir à répondre à toutes ces exigences et toutes ces contraintes là.
04:46 Mais en tous les cas on met tous les moyens afin qu'il réussisse avec ou sans le football.
04:50 Et ça c'est très très important pour nous.
04:52 Si il y a des joueurs que vous avez vu, on les signale.
04:55 Ce que préconise Yoann c'est de ne rentrer dans la base de données.
05:00 Pour lui que les joueurs sont top.
05:03 On part du principe que le foot professionnel c'est un milieu très instable.
05:07 Où il y a beaucoup de changements d'entraîneurs.
05:09 Où c'est difficile d'avoir une vision à moyen et à long terme.
05:12 Or à la formation, on individuise beaucoup le travail.
05:15 On met beaucoup l'accent sur l'individu.
05:17 Sur l'optimisation de son potentiel.
05:20 Aussi bien sportif, footballistique bien entendu.
05:23 Parce que c'est ce qui nous intéresse en premier lieu.
05:26 Mais aussi mental, comportemental et scolaire.
05:29 Parce qu'on réussit avec ou sans le football.
05:32 Après derrière, il y a des critères de haut niveau.
05:35 Qui sont indépendants de Ludovic, de Yoann, de moi-même, de Marco.
05:40 Enfin peu importe, même des coachs.
05:42 C'est que pour pouvoir jouer haut niveau, il y a des standards.
05:45 Aussi bien au niveau technique, physique, athlétique, mental.
05:49 Et c'est la compétition qui va nous permettre de voir
05:52 comment ils sont en capacité de pouvoir répondre à cette exigence là.
05:55 Donc en fin de compte, c'est un pari au départ.
05:58 Et après, le joueur est en capacité, ou non d'ailleurs,
06:01 de pouvoir emmagasiner tous ces savoirs là,
06:04 pour en faire leur métier ou pas.
06:06 Chez les jeunes, on ne va pas parler de data.
06:09 On parle vraiment plus d'analyse que l'on fait
06:11 sur les matchs et sur les séances d'entraînement.
06:13 Les joueurs à cet âge là, dans les clubs amateurs,
06:15 ils ne sont pas équipés de GPS, on ne peut pas récupérer de data.
06:18 Ce qu'on a fait par contre, on collabore depuis cette année
06:21 avec la société Eyeball, qui a mis des caméras dans beaucoup de terrains en France.
06:25 Donc on peut récupérer les images de chaque match.
06:28 Et sur certains matchs, eux, ils font de l'analyse avec des stats
06:31 que nous, on peut utiliser.
06:33 Mais ce n'est vraiment pas la data,
06:35 ce n'est pas la matière première qu'on va utiliser.
06:38 C'est vraiment l'œil et notre ressenti.
06:40 C'est pour ça qu'on veut le voir avec plusieurs recruteurs différents.
06:43 Parce qu'on n'a pas la science infuse.
06:46 Mais une fois qu'on a 3, 4 scouts qui se sont dépassés
06:48 et qui nous disent, oui, en fin de compte,
06:50 ce joueur là pour nous, il est vraiment intéressant.
06:52 Là, on avance.
06:53 Mais par contre, déjà, la première chose,
06:55 c'est de bien connaître nous, nos joueurs en interne.
06:57 Parce que tout ce qu'on doit aller chercher à l'extérieur du club
06:59 doit être au-dessus de ce qu'on a chez nous.
07:01 À l'OM, on est là pour faire du très haut niveau.
07:03 Donc on essaie de partir sur ce qui, pour nous,
07:05 vont être les top joueurs de demain.
07:07 Ce qui ne sont pas toujours les top joueurs d'aujourd'hui.
07:10 Donc la difficulté, elle est là.
07:12 Maintenant, ça fait un petit moment qu'on fait ça.
07:15 Donc on a un peu habitué.
07:17 Tout dépend des postes.
07:18 Après, on a des profils typiques sur des postes.
07:20 Et on se dit, tiens, celui-là, la base, elle est là.
07:23 On sait que si on travaille bien pendant 3-4 ans,
07:26 il y a peut-être une possibilité pour qu'il aille là-haut.
07:28 Donc on avance. On y va.
07:30 Il y a des exigences et des contraintes du haut niveau.
07:32 C'est-à-dire qu'il y a des prérequis.
07:34 Et donc, je vais prendre un exemple d'un point de vue technique.
07:37 Par exemple, sur le maniement du ballon,
07:39 il faut que le joueur soit en capacité de maîtriser le ballon,
07:41 pied droit, pied gauche, face au jeu, de côté, etc.
07:45 Au niveau tactique, qu'il soit en capacité
07:48 de pouvoir connaître les systèmes de jeu, etc.
07:50 On a des grilles d'observation, d'évaluation,
07:52 avec des items très précis par rapport à la spécificité
07:56 de ce qu'est l'Olympique de Marseille.
07:58 Parce que l'Olympique de Marseille n'est pas un club commun.
08:01 Et ça demande des spécificités particulières.
08:05 Surtout par rapport à l'environnement, par rapport au contexte,
08:07 par rapport à ce que représente le club,
08:09 le poids de l'écusson aussi, ça c'est important.
08:12 Et donc, on se doit d'être hyper exigeant avec ça.
08:15 À partir de ce moment-là, catégoriser par année d'âge,
08:18 parce que ce qui est encore très important au niveau du recrutement,
08:21 ce n'est pas ce qu'est le joueur aujourd'hui qui nous intéresse,
08:23 c'est ce qu'il va devenir demain.
08:25 S'il sera en capacité de pouvoir répondre aux exigences du haut niveau.
08:30 C'est ça qui nous intéresse et c'est ça qui est passionnant dans notre métier.
08:33 Parce qu'on part sur une base de départ,
08:35 et après on ne connaît pas l'évolution du joueur.
08:37 On ne sait pas comment il va évoluer les années futures.
08:40 Et justement, les meilleurs, c'est ceux qui arrivent à assimiler ça
08:44 et pouvoir répondre à ces exigences-là.
08:46 Dans le maillage du territoire, ce qui est important aussi,
08:50 c'est qu'on soit vraiment en lien et en direct avec les clubs sur notre territoire.
08:56 Et dans ce cas-là, le partenariat qui a été conclu avec OM Next Génération
09:01 est très très important.
09:03 Et l'objectif, c'est de travailler main dans la main avec OM Next,
09:07 avec les coachs et les éducateurs ici au club.
09:10 Mais surtout d'être vraiment dans une relation de confiance avec les clubs,
09:15 avec les présidents, avec les responsables techniques, avec les éducateurs de ces clubs.
09:19 Et qu'on puisse, avec eux, se projeter et essayer d'aller proposer à tous ces jeunes Marseillais,
09:28 ces jeunes Provençaux, de rejoindre le club.
09:31 Parce qu'il y a des valeurs qui leur correspondent.
09:34 Et c'est vrai que ces partenariats sont très importants pour nous,
09:37 en tout cas au niveau de la cellule du recrutement, au niveau du club.
09:39 Et on doit s'appuyer énormément là-dessus pour travailler main dans la main
09:43 et qu'on construise quelque chose qui soit solide et surtout pérenne pour les saisons à venir.
09:48 Donc on a quelque chose d'important à mettre en place là,
09:51 encore plus à renforcer les prochaines saisons.
09:54 [Musique]

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