La loi immigration, "une épreuve de vérité pour la majorité sénatoriale" dit le vice-président de LR

  • l’année dernière
Invité de "Bonjour chez vous" sur Public Sénat, mardi 7 novembre, Julien Aubert, vice-président des Républicains estime que l'examen de la loi immigration représente “une épreuve de vérité pour la majorité sénatoriale”. Selon lui, voter un texte avec l’article 3 sur la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension serait “un très mauvais signal”.

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Transcription
00:00 – Il n'y a pas qu'un problème au sein de la majorité présidentielle,
00:02 il y a aussi un problème au sein de la majorité sénatoriale,
00:04 entre les centristes et les républicains, autour de ce fameux article 3.
00:08 Est-ce que les débats pourraient conduire à une espèce de division,
00:11 une nouvelle fracture au sein du groupe ?
00:13 – Je crois que c'est aussi une épreuve de vérité, effectivement,
00:15 pour les gens qui se réclament de la majorité sénatoriale.
00:19 Nous avons des élections à venir, bientôt, dans 6 mois,
00:23 où Emmanuel Macron sera le principal opposant d'une droite
00:28 qui est aujourd'hui dans l'opposition.
00:31 Et je dirais qu'il ne s'agit pas d'être bête et méchant en disant
00:35 "parce que ça vient d'Emmanuel Macron, on est contre".
00:37 Il y a bien une règle de fond derrière.
00:39 Il y a un sujet, on ne peut pas, depuis des années,
00:42 expliquer que nous avons un problème d'immigration irrégulière,
00:44 expliquer que nous avons déjà 500 000 réfugiés sur notre territoire,
00:48 que nous avons 10% d'étrangers,
00:51 c'est-à-dire le double de ce qu'il y avait il y a 50 ans.
00:53 – Juste qu'on comprenne bien, Julien Verne, quand vous dites "moment de vérité",
00:56 ça veut dire que vous demandez aux sénateurs centristes
00:58 de clarifier leur position par rapport à Emmanuel Macron ?
01:00 – Non, moi je ne suis pas en état, si vous voulez,
01:02 de réclamer quoi que ce soit au Sénat.
01:03 C'est aux sénateurs, si vous voulez, de voter en leur amie conscience.
01:07 Mais je crois que ce serait un très mauvais signal
01:10 de voter un texte avec cet article 3, parce que cet article 3 dit l'un…
01:15 – Même vider de sa substance, parce que là, il y a un compromis
01:17 qui se dessine sur un article 3 un peu vidé de sa substance.
01:20 – Attention, alors, là encore, on garde le…
01:23 parce que d'abord, je vois deux inconvénients à ce qui est proposé actuellement.
01:27 Premièrement, cet article 3, il faut voir que nous ne vivons pas dans un monde clos.
01:31 Il y a des gens qui sont dans des pays d'immigration,
01:34 qui ont la télé, qui ont internet et qui suivent nos échanges.
01:36 Ils sont souvent d'ailleurs mieux informés que nous-mêmes sur la nature des débats.
01:41 Et donc pourquoi cet article est problématique ?
01:43 Parce qu'en fait, il dit "venez en France, nous avons des besoins,
01:46 nous avons des métiers en tension, et si vous venez sur ces métiers en tension,
01:48 nous allons vous régulariser".
01:50 C'est donc l'effet pompe à spirale.
01:51 Et puis deuxièmement, parce qu'on veut mettre dans la loi
01:53 un mécanisme qui aujourd'hui relève d'une circulaire,
01:56 ce qui va être un nid à contentieux.
01:58 Parce qu'à partir du moment où c'est fixé dans la loi
02:01 et que les préfets vont appliquer la loi,
02:02 eh bien vous aurez des recours, alors qu'une circulaire,
02:05 eh bien par définition, c'est une espèce de tolérance
02:07 qui est donnée par rapport à l'état du droit.
02:10 [Musique]

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