Une prière collective a eu lieu dans un terminal de l’Aéroport de Roissy

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 Je ne vais pas dire que je trouve ça très bien parce que légalement, il y a des lieux de prière dans le terminal 1 et le terminal 2 de Roissy,

00:05 donc ils auraient pu, ils auraient dû y aller. Mais enfin, ça choque qui ?

00:08 Et je trouve que les stigmatiser, les mettre en photo, en vidéo comme ça, c'est de l'islamophobie.

00:14 Moi, ça ne me dérange pas. Ils allaient à la Mecque, c'est des pèlerins, ils peuvent prier.

00:18 Qui ça dérange ? Personne. Voilà.

00:20 Ça ne vous dérange pas, vous ?

00:21 Non, moi, ça ne me dérange pas. Ça ne me dérange pas parce que comme le dit Gilles, en fait,

00:25 le seul truc, c'est que oui, ils pouvaient le faire, bien sûr, en intimité parce qu'il y a des endroits appropriés à ça.

00:30 Mais après, moi, je trouve que là, le monde part tellement en quéquette et qu'il n'y a rien qui va,

00:35 que là, je vois une image de paix et d'amour et ça ne me dérange pas parce que la religion,

00:39 que ce soit n'importe laquelle, c'est de la paix et de l'amour.

00:41 En vrai, donc, ça vous dérange ?

00:43 Moi, ce n'est pas choqué. Ce qui est marqué choqué. Je ne suis pas choqué. Je ne suis pas d'accord.

00:47 Parce que eux, ils ne me dérangent pas. Il n'y a personne dans l'aéroport.

00:50 Mais il y a des salles qui sont prévues pour ça. Gilles l'a dit. Donc, on fait dans les salles qui sont prévues pour ça.

00:54 Parce que si demain, vous avez 300 personnes qui font des prières comme ça parce qu'on l'a laissé faire,

00:59 moi, ce n'est pas choquant. Mais je ne suis pas d'accord parce que ce n'est pas l'endroit pour faire la prière.

01:04 Il y a des salles pour faire des prières, pas dans les lieux publics comme ça.

01:06 Je suis d'accord avec toi, mais là, apparemment, pas dans ce terminal-là précisément.

01:10 Donc, il aurait fallu qu'ils aillent beaucoup plus loin pour essayer de créer la salle en plus.

01:13 Moi, pourquoi je dis non aussi, c'est parce que je pense qu'en ce moment, il faut arrêter,

01:17 il faut essayer de ne pas instrumentaliser toutes les images possibles pour essayer de faire monter les camps les uns contre les autres,

01:23 pour essayer de mettre de la tension partout. Et donc, j'ai peur qu'à chaque fois qu'on ait une image, on essaie de l'instrumentaliser.

01:29 Moi aussi, je suis comme toi. Mais s'il y a 200 ou 300 personnes, tu n'es pas d'accord ?

01:32 200 ou 300, ils ne font pas la prière.

01:34 Comment tu le sais ?

01:35 Ils ne font pas la prière pour la simple et bonne raison. C'est que là, ils ne causent pas de troubles publics.

01:39 Et quand tu regardes bien, j'ai un ami à moi qui travaille justement dans ce terminal que j'ai eu.

01:43 Je lui ai dit, est-ce que les...

01:45 Non mais là, attendez, attendez, attendez.

01:46 Laisse-le finir.

01:47 Je ne suis pas d'accord.

01:48 Je fais comme vous. Alors, je fais comme vous. Ça y est. Arrêtez de me faire chier. Je fais comme vous.

01:51 Calme-toi.

01:52 Lundi ?

01:53 Laisse-moi finir.

01:54 C'est trop facile. Parce que ce terminal-là, la question, c'est dans l'aéroport.

01:58 Est-ce que tu permets que je finisse ?

01:59 Oui, mec. Sinon, on arrête.

02:00 Ça fait 7 ans que tu travailles ici. Tu me coupes ta parole. Je suis là que le lundi ou le mardi.

02:04 Laisse-moi finir. Tu me coupes.

02:05 Laisse-le finir.

02:06 Laisse-moi finir ma livraison.

02:07 Laisse-le finir.

02:08 Laisse-moi finir ma livraison. Comme ça, tu lis.

02:09 Laisse-le finir.

02:10 Laisse-le finir. D'accord ? Ça ne me choque pas. Pourquoi ? Il ne cause pas d'ordre au trouble public.

02:15 Ça, c'est la première chose. La seconde chose, et ça, je vais te le dire à toi, bien évidemment, mon cher ami, c'est que...

02:20 C'est Raimaud.

02:21 Oui, c'est Raimaud. C'est mon ami. Déclaration des droits de l'homme. 1789. On n'était pas nés tous les deux.

02:26 Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses.

02:29 Tu sais, c'est Bernard Moselle qui l'a écrite.

02:31 Oui, exactement. Pourvu que la manifestation ne trouble pas l'ordre public.

02:34 Ça, je te répète, avant que tu t'énerves, c'est rare en plus.

02:37 Donc, pour le coup, j'appelle un ami qui travaille là-bas, je lui dis "écoute", parce que même moi, je me suis dit, à mon avis,

02:42 ils ont dû prendre soit les douaniers, soit les flics, sachant que dans les aéroports, avec ce qui se passe, le plan Vigipirate,

02:47 il suffit de la moindre chose, ça débarque de tous les côtés.

02:49 Donc, qu'est-ce qui s'est passé ? Il m'a dit qu'il ne causait absolument pas. Il y avait même des douaniers qui sont passés et qui n'ont rien dit.

02:56 Maintenant, là où je te rejoins, là où je te rejoins, parce que je prie moi aussi.

03:00 Effectivement, je préfère prier dans une salle, dans un quintet, que l'autre.

03:03 Mais là, en plus, c'est un groupe qui part pour un pèlerinage et à mon avis, tu as même les dames qui prient,

03:09 même les vieilles personnes qui ne peuvent pas s'allonger et qui sont sur ce siège et qui prient.

03:13 Ils ont vu qu'il n'y avait personne en face. Tu vois bien que le truc est vide.

03:16 La question, c'est une prière collective dans un terminal de l'aéroport de Roissy. Est-ce que vous êtes choqués ?

03:22 Je suis choqué, non. Je ne suis pas d'accord. La question, c'est pas "ils ont fait au terminal 6, la prochaine salle de prière..."

03:28 - Laissez-le finir, oh ! - La prochaine salle de prière, elle est à 420 km.

03:32 Là, ils sont 20, ils font de pas troubles à l'ordre public. La question, c'est "est-ce que vous acceptez qu'on prie dans un aéroport comme ça,

03:38 même s'ils sont 400, dans un autre jour, puisqu'on les a laissés, eux, prier ? Est-ce que vous acceptez qu'après, quand ils vont être 300, 400,

03:44 est-ce que vous acceptez qu'on prie dans un aéroport ? Ma question, c'est non. Si c'est pour dire "c'est pas l'aéroport, c'est pas ceci, c'est pas cela,

03:51 et là, ils avaient le droit, et là, ils n'avaient pas le droit, je fais comme vous, je prends pas mes couilles et je fais comme vous." Non !

03:55 - Tu gueules pour rien. - Non, je ne fais pas pour rien. - Si, si, tu gueules pour rien. - Je ne fais pas comme vous.

03:59 - Ne fais pas de politique, continue à livrer. - Mais c'est pas une question de politique. - Mais si, j'en fais comme vous.

04:03 - Ben oui. - C'est non, c'est non. Ils ont raison, ils ont le droit. - Géraldine, j'ai pas entendu parler de ce gamin.

04:07 - Je suis d'accord avec Raymond. Moi, je ne suis pas choquée, parce que je trouve que ça a l'air très calme, très apaisé.

04:12 Mais moi, je ne veux absolument pas, et je n'aime pas, qu'on voit la religion. La religion, c'est quelque chose d'intime, de privé.

04:19 Il y a des salles pour ça dans les aéroports, quelle que soit sa religion. Et moi, je voudrais, à ce moment-là, que tous les gens qui prient,

04:24 et on en voit de temps en temps dans les aéroports, aillent dans les salles qui sont à cet usage. Voilà.

04:29 Et je trouve qu'en fait, je suis d'accord avec Valéry et je suis d'accord avec Élie que, aujourd'hui, instrumentaliser cette image

04:34 pour encore, comment dire, jeter une sorte d'image un peu dégradante ou négative sur telle ou telle communauté, ça me déplaît.

04:43 Mais je ne veux pas qu'on prie dans un aéroport. Voilà. Quelle que soit la religion.

04:48 - Pareil pour toutes les religions. Attention. - Absolument.

04:50 - Demain, je vois des rabbas, des juifs prient. Comme ça, je vais pas être contente non plus.

04:54 - Mais ça arrive. - C'est pareil pour tout le monde.

04:56 - Même les catholiques. - Moi, je suis catholique et quand je prie...

04:59 Non mais moi, je suis catholique, je prie, mais ça n'intéresse personne. Donc je pars du principe que tout le monde,

05:05 parce que c'est un espace public, doit faire la même chose. Je ne condamne pas du tout cette image.

05:09 Effectivement, c'était un moment de prière, mais je rejoins aussi l'idée, effectivement, on ferait quoi s'il y avait 300, 400, 500 personnes

05:16 qui se mettaient à prier à l'aéroport de Boissy, vu le contexte ?

05:19 - Je vais vous donner une leçon de tolérance. - C'est compliqué.

05:20 - Je vais vous donner une leçon de tolérance. - Je vais vous donner une leçon de tolérance.

05:21 - J'ai pris 135 euros d'amende. Tu sais pourquoi ? Je voulais rentrer dans un Porsche.

05:23 - Ton blouson ? - Je voulais rentrer dans un Porsche. J'ai dit au mec, tu peux avancer de ton camion, parce que je rentre dans un Porsche.

05:29 Son collègue, il est descendu, il m'a dit qu'il ne peut pas bouger parce qu'il fait la prière. Il était au volant de son camion.

05:33 J'ai dit, d'accord, pas de problème. Il est au volant de son camion, il fait sa prière, ça va durer 5 minutes. Tu es d'accord avec moi ou pas ?

05:37 Il ne peut pas bouger de son camion, il est en train de faire la prière. J'ai pris la vidéo surveillance, 135 euros. Je m'en fous des 135 euros.

05:43 Il a fait la prière, il est en paix, il travaille, il a fait sa prière, il est en paix. Il n'y a pas de souci. J'ai pris.

05:48 Ne me faites pas dire des trucs que je n'ai pas dit. - Moi, je ne te fais pas dire des trucs. C'est toi qui t'énerve tout seul.

05:52 - Non, mais tu n'étais pas là. Ce n'est pas la première émission où on pose des questions et les gens disent oui, mais...

05:58 - Mais c'est vrai, parce que j'ai arrêté les mecs. - Non, mais c'est vrai que...

06:02 - Non, mais c'est vrai que... - Non, mais vous me mettez dans le merdier, là. Je n'ai rien dit, moi.

06:06 - Oui, parce que ce soir... - Oui, mais même quand tu ne dis rien, je ne peux pas te périder.

06:09 - Non, non, non. - Même quand tu ne dis rien, je ne peux pas te périder. Géraldine. Géraldine.

06:14 - Non, d'abord, je blère infiniment Gilles Verdez, mais juste parce que, évidemment, Raymond a raison. Ce soir, sur les réseaux,

06:19 il y aura marqué Raymond et Géraldine, moi, j'ai l'habitude, islamophobe. Voilà.

06:23 Donc en fait, on n'en peut plus de ça, en fait, parce qu'on est dans un monde à cause des réseaux sociaux, sans nuances,

06:27 où on est forcément dans un camp ou dans l'autre. Il ne s'agit pas d'être dans un camp ou dans l'autre.

06:31 Il s'agit d'être dans un pays où on ne montre pas sa religion et quand on veut... - Et qu'on respecte la loi.

06:35 - Mais la loi, pour moi... - Et la loi, c'est quoi ? - Mais ce n'est pas d'aller prier n'importe comment.

06:39 - Non, non, non. Ça, c'est ta loi, Géraldine. - La loi, c'est de trouver la loi ordinaire. - Voilà. Il ne faut pas d'autres politiques.

06:43 - Ils sont... - Donc tu as le droit de dire que ceux qui sont en équilibre avec leur foi, ils doivent faire leur foi dans les lieux de culte.

06:51 D'accord ? Parce que nous, il nous arrive, pendant le mois du ramadan, par exemple, où les mosquées sont blindées,

06:55 on est obligé de prier dehors parce que c'est blindé ou alors on va... - Oui, c'est ça. Tu vois. - Attends. Attends.

06:58 - Ou alors on va dans les stades, ce que je trouve honteux. D'accord ? On doit avoir des lieux de culte.

07:03 Effectivement, là, ça a été très bref. Mais je peux comprendre aussi que ça... - Si c'est blindé, c'est bien qu'on te laisse rentrer dans un stade.

07:08 Si les mosquées sont blindées en temps de ramadan, c'est quand même bien qu'on te laisse rentrer dans un stade. - Non, non.

07:12 - C'est ça que tu me... Tu me parles du ramadan. Bien sûr que le ramadan, c'est tolérance mille. - Je te dis honnêtement.

07:17 Je pense que tu es mieux livreur que dans un... - Ça va, ça fait 3 fois que tu fais la vanne. - Et ça fait 7 ans que je suis là.

07:22 - Tu sais, toi, t'es sa copine. Tu veux faire de la vanne. Dis-moi, toi. - Non, non. - Non, non. - Bien sûr que je suis mieux livreur.

07:28 - Voilà. Oui, mais c'est ça. - Mais ça n'empêche pas que j'ai le droit de donner mon avis. - Mais t'as le droit de donner ton avis. Mais tu gueules.

07:33 - Mais chéri, j'aimerais qu'on voit le sondage, s'il vous plaît, avant d'avoir le reste de la table. - Un sondage.

07:36 - 80 % des gens sont choqués. 80 %. Bernard Montiel fait partie de ces 80 %. Pourquoi ?

07:41 - Oui, moi, je trouve ça formidable. Des gens qui prient et qui ont la foi, quoi qu'il en soit. Ça me gêne parce que c'est un pays...

07:47 - Il lui avait donné. - C'est un pays... Nous sommes en France. C'est un pays laïc. Je comprends que cette image puisse surprendre.

07:53 En plus, elle est toujours utilisée à dessein, c'est-à-dire pour stigmatiser les musulmans. Et c'est ça que je regrette. Voilà.

07:59 - Mais est-ce que t'es choqué ? - Mais c'est pas choquant. - Non. - Non, c'est pas choquant. - 80 % de nos téléspectateurs sont choqués.

08:04 - Je dis que c'est dérangeant parce qu'en public, comme ça, je répète, c'est un pays laïc. - Tous les deux, vous faites oui, mais en même temps.

08:11 - Mais non, d'accord. Le mot "choqué", c'est faux. - Mais ça me choque pas. J'ai déjà vu. - Réponds à ta question. Réponds à une question. T'es choqué ou t'es pas choqué ?

08:16 - Non, je suis pas d'accord. - Ça me choque pas. - T'as commencé en disant oui, puis après non. Je trouve que... - Qu'il passe dans le monde me choque.

08:20 - Là, c'est pareil. Il dit oui, mais en fait, c'est non. - Mais 20 personnes qui vont faire une prière à Roissy me choquent pas.

08:25 - Manimal, qu'est-ce qui t'importe ? - Qu'il passe dans le monde me choque. - Pardon ? - Manimal, oui. - Manimal.

08:29 - Manimal. - Je suis Jess.

08:37 - Je suis pas choqué pour 2 raisons. D'abord parce que ça n'arrive jamais. Il y a une salle de prière juste avant le filtre.

08:42 - Voilà. - Et la plupart du temps, les gens vont prier dans la salle de prière. Et ensuite, là, j'imagine que l'avion a dû avoir du retard et que c'était l'heure de la prière.

08:50 - Ah, je vois. J'imagine que l'avion a du retard. - Et ils ont prié pour cette raison. - Bah oui, mais non, mais c'est la réalité. - J'imagine que c'est pas le bon terminal.

08:54 - Ils sont tous seuls. - Non, mais c'est le bon terminal. - Attends, Raymond, moi, j'ai une question. Raymond, je peux rajouter un truc ?

08:59 Je suis très laïc. Et je pense qu'à un moment donné, il faut aussi choisir, entre guillemets, ses combats et stigmatiser les 15 personnes qui ont d'abord monté dans l'avion.

09:07 - Mais on est d'accord, on stigmatise pas. - C'est ce que je suis en train de dire. Et donc je veux dire que l'utilisation de cette image me dérange plus que la prière en elle-même.

09:14 Mais je suis évidemment pas pour ces prières comme ça, n'importe où. Et évidemment que je préfère que les prières aient lieu dans des espaces dédiés.

09:22 - Bah, t'es comme moi, en fait. - Merci. - Bah, voilà. T'es comme moi. - Merci. - Merci.

09:25 [Musique]

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