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00:00 Et parmi les concurrents, en 2010 à Vancouver, il y a votre frère.
00:04 - Alors c'est là où je commence à couper les oignons.
00:07 - Une séquence émotion en même temps.
00:09 - Simon en 2010 à Vancouver, il est numéro un mondial en arrivant au jeu.
00:13 Et moi je suis 15e.
00:15 C'est sur lui que les caméras sont braquées.
00:17 Et moi je suis le petit frère qui suis ça un petit peu protégé dans l'ombre.
00:20 Et jusqu'à cette course, ce 21 février, où je monte sur ce podium
00:28 et où lui il regarde d'en bas.
00:30 Donc jusque là, on ne s'est jamais considéré comme adversaire.
00:36 C'était mon grand frère, mon modèle.
00:38 On va mettre ça sur le compte des oignons.
00:41 - Qu'est-ce que vous ressentez quand vous pensez à cette scène-là, à cette situation-là en fait ?
00:45 - Ce podium, il est compliqué parce que du coup je monte sur ce podium olympique.
00:51 Je n'ai pas vu mon frère depuis la fin de la course.
00:54 Et je le cherche dans le public parce que j'ai envie de partager ce moment avec lui.
00:58 Et je ne le trouve pas.
01:00 Je vois tout le monde, les entraîneurs, les kinés.
01:03 Je vois ma famille qui a fait le déplacement à Vancouver.
01:06 Et je tombe sur mon frangin qui est en train de pleurer.
01:11 Parce qu'il est jaloux, parce qu'il voulait être à ma place.
01:16 Parce qu'il se fait battre par son petit frère pour la première fois.
01:20 Donc c'est un moment qui est dur.
01:23 Moi je passe de la joie d'un gamin de 21 ans sur un podium à d'un coup ce grand coup dans les jambes.
01:31 Où on se dit "Waouh, qu'est-ce qui se passe ?"
01:33 Et je comprends instantanément parce que je comprends trop ce qu'il vit.
01:37 De suite.
01:39 J'aurais réagi pareil à sa place.