Bien que consciente que l'absence de sa rivale Julia Tolofua rendait ses championnats d'Europe moins décisifs dans la course olympique, Romane Dicko (+78kg, PSG Judo) tenait tout de même à montrer qu'elle n'avait toujours pas de rivale à sa mesure sur le Vieux Continent. Un quatrième titre conquis au terme d'une finale rondement mené contre la n°1 mondiale israélienne Raz Hershko.
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00:00 À Montpellier en France, c'est important pour moi de gagner aujourd'hui.
00:07 Et dans une année comme on la connaît, une année olympique, une course olympique, malheureusement
00:12 Julien n'était pas là à cette compétition.
00:13 Mais il fallait quand même que je montre que je suis encore là et que c'est moi qui
00:17 mérite entre guillemets ma sélection aux Jeux olympiques.
00:19 Pour moi on n'est pas en concurrence directe donc on ne peut pas vraiment faire un choix
00:23 objectif.
00:24 De toute façon je suis prête à encore faire des compétitions.
00:25 Il nous reste encore en début d'année prochaine donc je sais que la sélection va pouvoir
00:29 encore attendre.
00:30 Je suis prête à attendre et à performer pour montrer que c'est moi qui mérite d'aller
00:33 aux Jeux olympiques.
00:34 Comme on est en France, il y avait cette petite pression en plus, on va dire.
00:37 Je savais que ça allait compter donc un peu de pression que je me suis mise forcément
00:41 toute seule.
00:42 Combattre à la maison dans une compétition qui sait faire un peu la différence pour
00:46 la course aux Jeux olympiques, forcément on a envie de bien faire.
00:48 Mais je pense que j'ai fait des trucs pas trop mal donc c'est cool.
00:51 J'étais prête à faire un long combat parce que c'est un adversaire que j'ai vu plusieurs
00:54 fois et je sais que tactiquement il faut que je sois très précise.
00:58 Je suis prête à aller jusqu'au bout, à aller au grand score.
01:01 Quand je lance ma jambe et que je comprends qu'il faut que je sois très précis, je
01:05 suis pas très précis souvent quand je combat mais là c'était vraiment en fin et la compétition
01:09 est terminée et j'ai la médaille d'or devant le public montpellierré.
01:12 J'avais vraiment ma tactique et je me suis dit "Romane, il faut que tu le tiennes longtemps".
01:16 Je savais qu'elle allait chercher à prendre mes manches, il ne fallait pas qu'elle garde
01:20 mes manches.
01:21 Il fallait que je monte dès que je pouvais et être décide sur chaque attaque.
01:23 Et que soit faire monter les chis de dos ou alors essayer de faire tomber.
01:27 J'ai réussi à faire tomber, honnêtement je ne m'attendais pas à faire tomber aussi
01:29 vite.
01:30 Je suis contente, ça veut dire que ce que je fais en entraînement ça fonctionne.
01:32 On va continuer sur cette lancée pour avoir la sélection olympique.
01:34 Les liaisons de boussole par exemple, j'aimerais bien sur les filles qui se mettent à genoux
01:38 essayer d'être en grain un peu plus en compétition.
01:40 En entraînement je le fais mais moi en compétition aussi peut-être un autre schéma sur les
01:43 mains et avoir une technique de l'autre côté parce que souvent elles mettent leur
01:45 poche en arrière et il faut que j'aille sur le sac à haies mais elles n'osent pas
01:46 trop.
01:47 En compétition en tout cas, donc il y a plein de trucs à travailler encore.
01:49 Forcément en Doha, il n'y a pas si longtemps que ça, c'était en mai.
01:52 C'est une compétition qui m'a marquée, on ne va pas se mentir, c'était très très
01:54 compliqué.
01:55 Mais on va dire que j'ai eu le master entre temps qui m'a un peu remis dans le bain,
01:58 qui m'a un peu permis de me ragirer mentalement.
02:01 Après forcément c'est un championnat, les championnats d'Europe, donc quand tu ne veux
02:05 pas perdre, tu penses à la dernière fois que tu as perdu, ça faisait mal, c'était
02:08 les mondes.
02:09 Mais on n'y pense pas trop parce que c'est des mauvaises ondes, c'est des ondes négatives
02:12 et il fallait gagner et pour gagner il faut que les ondes positives.
02:15 J'étais bien physiquement à cette compétition, je pense que ça s'est vu.
02:19 [Musique]
02:25 Sous-titrage Société Radio-Canada