Elu à seulement 21 ans, l'insoumis Louis Boyard écume les universités de France pour rencontrer les étudiants. Sa mission : alerter sur la précarité dans les campus et militer pour de meilleures conditions d'études. Pour faire passer ses messages, le député n'hésite pas à utiliser les réseaux sociaux, où ses vidéos rencontrent un public très large. Nous l'avons suivi à une distribution alimentaire réservée aux étudiants et dans une université aux locaux vétustes. Un reportage de Clément Perrouault et Marion Devauchelle.
C'est une partie essentielle du travail parlementaire qui est de nouveau mise en lumière à travers ce reportage où les journalistes de la rédaction suivent un député dans sa circonscription pour expliquer son travail sur le terrain. C'est aussi un voyage sur un territoire, avec ses enjeux locaux, et une rencontre avec ses habitants. Suivez votre député sur LCP !
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00:00 Moi avant j'étais étudiant aussi, mais franchement j'ai galéré aussi pendant mes études.
00:06 Et maintenant que je suis élu, j'ai pas le pouvoir de changer les choses parce que Macron
00:10 et Le Pen ils arrêtent pas de s'allier contre les étudiants, mais j'essaie quand même
00:13 de faire monter, enfin de continuer de défendre quoi.
00:15 J'ai une question, comment t'as fait pour te présenter etc ? C'est comment, je sais
00:20 pas, quoi les démarches que t'as fait ?
00:22 En fait, j'ai été candidat pour la France Insoumise, après ensuite il y a eu l'alliance
00:25 de tout le monde, et donc du coup tout le monde s'est allié et j'ai été élu comme
00:28 ça, mais ça a été un enchaînement de circonstances vraiment bizarre.
00:30 Parce qu'être élu à 21 ans quand on a juste le bac et 10 en plus, j'étais le premier
00:35 choqué.
00:36 Bonjour, je suis le député Louis Boyard, député de la 3ème circonscription du Val-de-Marne
00:47 et on est à Ville-Tanneuse pour parler de précarité étudiante, un sujet que j'essaie
00:51 de faire monter et sur lequel j'essaie d'obtenir des victoires depuis quelques mois à l'Assemblée
00:54 nationale, donc on va aller rencontrer les étudiants et parler de leur galère du quotidien.
00:58 De Montpellier 3 à Rennes 2, de Bordeaux-Montagnes à Amiens-Picardie, Louis Boyard écume les
01:06 universités de France depuis son élection.
01:09 Il est aujourd'hui sur un campus de Seine-Saint-Denis où l'Union étudiante, un syndicat de
01:15 gauche, organise une distribution alimentaire.
01:18 Vous avez quoi du coup ?
01:22 Des fruits, des cuisines, des concombres.
01:26 Vous avez trouvé où tout ça ?
01:28 Il y a section viennue du Cous.
01:32 Ok, trop bien.
01:33 Vous avez même des amandes.
01:35 Ça, ça va partir en 30 secondes.
01:38 Non vraiment, moi j'adore ça.
01:40 Heureusement que vous êtes là vraiment.
01:42 Et c'est quoi qui demande le plus en général les étudiants ? C'est quoi le plus difficile
01:46 pour eux à souvenir ?
01:47 Les fruits et les légumes par exemple, c'est quelque chose qui aide beaucoup les étudiants
01:52 parce que c'est quelque chose qui pèse dans leur… et pareil pour les conserves en fait.
01:56 Et les produits type amandes, cookies, des choses qui font plaisir et qui coûtent cher.
02:01 Parce que raffinés.
02:02 Ce qui n'a pas été épargné par l'inflation aussi, c'est les produits d'hygiène.
02:08 C'est compliqué d'acheter du savon, c'est de plus en plus cher.
02:11 Là on a quand même essayé de faire un truc un peu sympa avec des produits bio.
02:15 Vous avez des étudiants qui ont des parents qui peuvent leur donner de l'argent pour
02:19 pouvoir survivre et encore la plupart des étudiants qui sont aidés par leurs parents
02:23 vivent toujours sous le seuil de pauvreté et vous avez ceux qui n'ont pas d'aide.
02:25 Et quand vous prenez cette masse d'étudiants-là, vous découvrez l'océan de précarité étudiante
02:30 qu'on vit actuellement en France.
02:32 Quand vous allez à l'université, vous vivez avec 300, 400 euros par mois, vous devez payer
02:38 le loyer, la nourriture, les fournitures scolaires, les transports.
02:41 C'est invivable.
02:42 Et il y en a beaucoup qui craquent tout simplement et qui du coup arrêtent leurs études.
02:45 Et après on leur dit "vous êtes responsable de votre situation".
02:47 Non, c'est pas vrai.
02:48 Aujourd'hui, il y a une inégalité qui est flagrante à l'université et la distribution
02:52 alimentaire, c'est le plus grand symbole.
02:53 La précarité étudiante est une réalité chiffrée.
02:58 En France, un jeune sur quatre vit sous le seuil de pauvreté et les étudiants ne sont
03:04 pas épargnés.
03:05 Ils sont 36% assottés régulièrement à repas, selon une étude de l'association COP1.
03:12 Le travail de terrain de Louis Boyard consiste à mettre des visages sur ces chiffres, comme
03:17 avec cet étudiant fraîchement arrivé d'Angers.
03:19 Moi je suis venu, moi j'avais pas pensé, mais un oreiller, une couette, y avait pas.
03:25 Bah oui, les trucs de base.
03:26 Ah oui, les trucs de base, mais moi j'avais pas tout ça.
03:28 Vous savez, je suis arrivé, moi ça m'a surpris.
03:29 Après la Navigo, la fois où je devais juste acheter des céréales.
03:33 Les céréales c'était cher, le matin je mange pas le matin.
03:36 Les pâtes, là je mange tous les jours des pâtes.
03:38 Tous les jours, même en vrai de la viande, j'ai pas de viande, là je peux plus.
03:42 Et le gouvernement t'as l'impression qu'il te file un coup de main ou pas ?
03:44 Le prout c'est à un euro comme je suis boursier.
03:46 En vrai ça m'aide vraiment ça.
03:47 Ouais, mais tu peux l'avoir le soir ?
03:49 Le soir, bah non, y a pas dans mon secteur de pouces ouverts le soir.
03:53 Alors moi, à l'Assemblée j'ai proposé un revenu étudiant.
03:56 T'en penses quoi ?
03:57 Un revenu étudiant ?
03:58 Ouais.
03:59 En vrai ça m'aiderait beaucoup, pour mes études, pour vivre.
04:03 Même des fois, parce que je vais faire des sorties de ça, mais je peux pas les faire.
04:07 Louis Boyard milite pour une allocation d'autonomie qui permette à chaque étudiant de bénéficier
04:12 d'au moins 1100 euros par mois.
04:15 Le député a déposé l'année dernière une proposition de loi dans ce sens,
04:19 mais elle n'a pas été débattue dans l'hémicycle.
04:22 La principale barrière que nous on a à l'Assemblée nationale pour faire reconnaître un revenu étudiant,
04:27 c'est qu'à chaque fois qu'on dit "mais en fait, si vous voulez que tous les étudiants puissent étudier à égalité
04:31 et vivre au-dessus du seuil de pauvreté, faut arrêter avec votre système de bourse,
04:33 faut arrêter d'encourager le salarié étudiant, il faut un revenu étudiant quoi !
04:36 Et ça existe déjà dans d'autres pays.
04:38 Et à chaque fois ce qu'on nous répond c'est "salarié étudiant", "bourse salariat", "étudiant bourse".
04:41 Et en fait quand on parle aux étudiants, on se rend compte que c'est une très mauvaise solution,
04:44 ça les handicap plus qu'autre chose.
04:45 Un job étudiant dans les études, ça plombe quoi.
04:48 C'est la première cause d'échec en licence.
04:50 Alors que le député est là pour nous parler de précarité,
04:54 une demande inattendue lui tombe dessus.
04:57 Dans l'amphi ?
05:00 Ah vous voulez que j'aille dans l'amphi parler du Parlement ?
05:02 Parce que le prof elle est pas encore là pour le moment, donc...
05:04 Bah ouais mais la prof...
05:05 Faut diversifier.
05:06 Ouais mais est-ce que la prof elle va être d'accord ?
05:07 Ah c'est ça aussi, c'est vrai, elle a pas demandé.
05:09 Bon bah on y va.
05:10 Allez go.
05:11 Tu peux me prendre mon sandwich ?
05:14 Parce que je vais pas faire cours avec un sandwich le temps dans les mains.
05:16 Il y a pas de sandwich.
05:17 Elle est là ?
05:19 Elle vient d'arriver.
05:20 Moi du coup j'étais juste venu pour parler de distribution alimentaire,
05:23 mais les étudiants du coup ils sont venus me voir, ils m'ont dit "Viens..."
05:26 Oui oui il y en a déjà 3-4 qui ont montré leur star là.
05:29 Sauf que moi j'ai dit "Je vais pas faire le cours".
05:31 Alors j'ai 2h30 de cours sur le Conseil constitutionnel à faire et déjà 10 minutes de retard.
05:36 Mais je vous laisse un quart d'heure.
05:37 Ok pas de souci, avec grand plaisir.
05:39 Et voilà comment le député se transforme tout d'un coup en maître de conférence.
05:45 Bonjour, merci beaucoup de me laisser venir ici parler.
05:49 En fait de base c'était pas du tout prévu.
05:51 Et c'est parti pour une masterclass totalement improvisée.
05:55 Aujourd'hui Macron et sa première ministre, Borne, ils ont pas 289 députés.
06:01 Ils ont pas la majorité.
06:03 Donc du coup pour faire passer une loi c'est la galère.
06:06 Est-ce que d'après toi, une modification de la constitution ce serait bien ou mal ?
06:11 On peut modifier la constitution avec l'article 11.
06:14 C'est-à-dire Macron il arrive et il dit "Bon bah on va faire un changement dans la constitution".
06:18 C'est pas du tout le même constitution là où ça commence.
06:20 Bah l'article 11 où il peut modifier la constitution aussi.
06:23 C'est pas du tout le même constitution.
06:25 Moi j'ai pas terminé mes études de droit donc...
06:33 Non l'article 11 c'est le référendum.
06:36 C'est le référendum législatif.
06:38 Et en tout cas on fera l'assemblée constituante si jamais notre programme est appliqué.
06:42 Bon faut que j'aille à la distribution alimentaire.
06:44 Voilà bah c'était chouette, bisous !
06:46 Je vais faire des références à votre intervention au second semestre.
06:53 Ok pas de soucis, bon courage pour le Corée, merci.
06:55 C'est bien parce qu'ils sont intéressés aux questions de 6ème République, de 49.3,
06:59 de tout ce qui se passe autour de l'Assemblée Nationale et de la démocratie aujourd'hui en France.
07:03 Donc c'était ultra intéressant, c'était chouette comme échange.
07:05 Et puis bon bah c'est chouette de parler d'autre chose que de précarité étudiante
07:08 parce que tous les sujets les intéressent.
07:10 Passé cette parenthèse, Louis Boyard retourne à son combat pour les étudiants.
07:17 Il est cette fois au campus Pyramides de Créteil, toujours avec un représentant syndical.
07:23 Il y a un an, il s'était rendu dans cette fac pour dénoncer des conditions d'études délétères.
07:28 Un autre volet de la précarité étudiante.
07:31 Il revient sur les lieux pour voir si la situation a évolué.
07:35 Ici le plafond n'a pas été réparé.
07:38 On a ce genre de ventilation un peu partout sur les étages et c'est complètement dégradé.
07:44 Et voilà, ça tombe assez souvent, on les retrouve par terre et donc c'est à nous deux de les remettre.
07:48 Et puis voilà, c'est réparé de juste de l'autre côté du mur aussi.
07:52 Là aussi il y a des travaux et donc le sol il est pas adapté.
07:57 Ok, et là c'est les toilettes où il n'y a pas de lavabo.
08:00 Là il y a des toilettes où il est même pas servi les mains.
08:03 Ah oui, il n'y a vraiment pas de lavabo.
08:06 Ils ont quand même été sympas, ils ont mis du savon, mais ils ont oublié les lavabos.
08:12 Il y a quand même des endroits ici où les garçons sont obligés d'aller dans les toilettes des filles.
08:17 Dans une université française.
08:19 Et aussi, je ne sais pas si ça va s'entendre dans la vidéo, mais il y a des travaux.
08:24 Et donc là il y a cours actuellement.
08:26 Et les étudiants sont censés travailler dans ces conditions-là.
08:30 On porte des doudounes là, parce que j'ai un cas de brûlé, il fait très froid en fait.
08:34 Ce n'est pas isolé, là l'hiver il n'a même pas vraiment commencé.
08:37 On cumule le froid, le fait qu'il n'y ait pas de lavabo, que dans certains étages il n'y a pas d'eau,
08:42 la peinture qui est faite que sur un mur, les faux plafonds qui s'effondrent,
08:46 les travaux au sol, le bruit, le manque d'informations.
08:49 C'est tout ça qui fait que vous n'êtes pas respecté.
08:53 Les syndicats étudiants de Créteil sont mobilisés depuis plusieurs mois pour obtenir des avancées.
08:58 Le genre de combat que le député, ancien représentant lycéen puis étudiant, connaît par cœur.
09:05 Il profite donc de sa visite, pour donner quelques conseils au délégué de l'UNEF.
09:11 Salut.
09:12 L'arrectrice nous a reçus, on a fait une mobilisation il y a quelques semaines.
09:15 On a pu tout lui dire sur le campus pyramide, sur le CRU, sur tout ce qu'on avait à dire.
09:19 Déjà vous avez réussi à ramener l'arrectrice, elle est sortie de son bureau, elle a fait 100 mètres, elle est venue vous voir.
09:24 Comment est-ce que vous avez fait pour la faire venir ?
09:26 On a lancé une mobilisation avec les étudiants, les personnels et les professeurs.
09:30 Une manifestation qui partait de base à la dalle, on a réussi à la décaler jusque devant le rectorat,
09:34 on a fait du bruit, on l'a fait sortir.
09:36 Ok, trop bien.
09:37 En vrai, vous montrez une chose, c'est que même si jamais vous n'avez pas encore gagné,
09:40 mais je sais que vous finirez par gagner, la mobilisation elle paye.
09:43 Tout est une question de rapport de force, la lutte paye.
09:46 Ce que je recommande toujours de faire, commencez par une assemblée générale,
09:49 parce que c'est le moment où vous avez tous les jeunes qui se retrouvent ensemble dans la même pièce,
09:52 et une fois qu'ils ont commencé à s'organiser en nombre, c'est là où il faut commencer à faire du bruit.
09:56 Et pour faire du bruit, il faut être visible.
09:58 Donc faites des vidéos, faites des manifestations, montrez-vous, alertez les gens,
10:01 dites "regardez ce qui se passe, c'est pas normal".
10:03 Il n'y a rien que le gouvernement et les hauts fonctionnaires détestent plus
10:06 que d'avoir l'opinion publique qui se monte contre eux.
10:08 Et ensuite, une fois que vous avez informé tout le monde, là vous commencez le bras de fer.
10:12 Et pour donner un dernier coup de main à la lutte avant de repartir,
10:16 la visite va se terminer par un incontournable de la méthode Boyard.
10:22 Pas de lavabo, des faux plafonds qui tombent, le fait qu'il fasse froid, bref, personne qui répond.
10:28 Une vidéo destinée aux réseaux sociaux, l'autre grand terrain de lutte du député.
10:34 Regardez jusqu'où doivent aller les étudiants pour se faire entendre.
10:37 Prends pas, il n'y a personne au lycée Christophe-Colomb.
10:41 Avec 584 000 abonnés sur TikTok et 105 000 sur Instagram,
10:47 il est l'un des députés les plus suivis sur les smartphones.
10:51 C'est à l'Assemblée, dans son bureau, que Louis Boyard et son équipe
10:55 concoctent ces vidéos souvent percutantes.
10:58 Tout se joue au montage.
11:01 Le secret, bien connaître les codes des réseaux sociaux.
11:04 L'enjeu, toucher un public jeune qui ne s'intéresse pas toujours à la politique.
11:08 C'est très très bien.
11:10 On balance ça à 18h. Let's go.
11:12 Des changements de plans très dynamiques, des plans progressifs,
11:17 beaucoup de cut tout le temps, et des sous-titres très courts à chaque fois
11:20 pour que le mot soit le plus court possible, pour que toujours l'œil soit dynamique.
11:25 Là, il y a la rectrice qui est à 100 mètres.
11:27 Alors parfois, on est caricaturé, on est moqué.
11:29 Moi, il y a certaines personnes qui m'appellent député TikTok,
11:31 mais en soi, je n'en ai pas honte du tout.
11:33 Je suis fier justement de porter la culture internet de ma génération à l'Assemblée nationale.
11:37 Et les jeunes, ils attendent ça.
11:38 Et là, vous regardez un petit peu, même le gouvernement commence à s'y mettre.
11:41 Elisabeth Borne, elle aussi, elle commence à faire la même chose.
11:43 Pourquoi ? Parce qu'ils comprennent qu'aujourd'hui, c'est cette nouvelle manière de communiquer en politique.
11:47 Donc, ils peuvent dire ce qu'ils veulent, mais ils critiquent, mais ils cliquent.
11:51 Influenceur, lanceur d'alerte, meneur de lutte,
11:56 Louis Boyard est très actif dans les facs qu'est devant son écran.
12:00 Mais qu'en est-il de son travail à l'Assemblée ?
12:03 Député de l'opposition, il s'est illustré par des prises de parole incisives.
12:07 Face au fil d'étudiants devant les distributions alimentaires,
12:10 pourquoi l'action du gouvernement est-elle aussi pauvre qu'un sandwich du Crousse ?
12:13 Mais pour l'instant, il n'a pas obtenu de victoire législative significative.
12:19 Quand on a des moments où je peux utiliser le travail législatif pour essayer de gagner des choses,
12:24 ça tombe à l'eau à cause du 49.3.
12:27 Et quand je dois m'appuyer sur d'autres textes pour essayer de gagner des choses,
12:31 ces textes n'apparaissent pas, parce qu'aujourd'hui le Parlement ne débat pas de précarité étudiante.
12:35 Alors puisque je sais que sur ce combat-là, à l'Assemblée nationale, c'est perdu d'avance,
12:39 je vais mener le combat dans la société et je vais convaincre d'autres personnes.
12:42 Et ces personnes, elles feront pression sur le gouvernement,
12:45 et si ça ne fonctionne pas, elles voteront pour nous.
12:47 Et là, ensuite, on le mettra en place.
12:49 Le groupe parlementaire de la France Insoumise
12:52 prépare une nouvelle proposition de loi qui concerne les étudiants.
12:56 Elle vise à répondre à la crise du logement chez les jeunes,
12:59 notamment en augmentant les APL, Louis Boyard et Signataire.
13:04 Le texte pourrait être étudié dans les prochains mois.
13:08 [Musique]