Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / BeTV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: Karim Leklou. Ce comédien enchaine les succès. Il présente à Fabrice du Welz « Vincent doit mourir », premier film ambitieux et hors du commun de Stéphan Castang.
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Court métrageTranscription
00:00 ...
00:06 -Salut, Karim. -Salut.
00:08 -Karim Leclos, je suis vraiment content de te voir
00:11 pour un film qui est remarquable, "Vincent doit mourir",
00:14 de Stéphane Castin.
00:16 Musique épique
00:19 ...
00:21 Je vais juste revenir un peu sur ton parcours.
00:23 T'es né au cinéma avec Audiard, dans "Un prophète".
00:26 T'as enchaîné plusieurs films,
00:28 "Réparer les vivants", "Le monde est à toi", de Gavras,
00:31 "Hippocrate", la série télé, "La troisième guerre",
00:35 et forcément "Bac Nord".
00:36 Tu fais partie de cette nouvelle génération de gueules
00:40 dans le cinéma français.
00:41 Ici, tu as l'affiche de "Vincent doit mourir",
00:44 de Stéphane Castin, qui est un film très particulier,
00:47 à la croisée des chemins.
00:48 Peux-tu nous résumer un peu l'histoire du film ?
00:51 -On suit Vincent, un graphiste,
00:53 qui, du jour au lendemain, se fait agresser sans raison.
00:57 J'étais à mon poste de travail et on m'agressait.
01:00 Il y a une absence au niveau du regard,
01:02 et ils foncent sur moi.
01:03 J'ai l'impression qu'il y a un délire autour de moi.
01:06 -Le phénomène va s'amplifier.
01:08 Il va se faire agresser dans son entreprise,
01:10 et par la ville entière, il va fuir.
01:12 Il va plus que poser la question de pourquoi on essaie de me tuer,
01:16 mais comment je vais faire pour survivre.
01:19 -Je pense que vous cherchez l'attention
01:21 des gens qui vous agressent.
01:22 ...
01:25 -Vous êtes pas d'accord avec moi ?
01:27 -Il va rencontrer dans son exil une femme, Margot.
01:30 Ce qui m'a plu, c'est de jouer une histoire d'amour
01:33 dans un monde violent.
01:34 -Ça fait combien de temps pour toi ?
01:36 ...
01:37 Que des gens veulent te tuer.
01:39 Toi, ton chien, t'es n'importe quoi, ton chien.
01:42 Il devrait être à l'hôpital, c'est trop dangereux.
01:44 Personne peut t'aider.
01:46 ...
01:48 -Tu t'appelles comment ? -Vincent.
01:50 -C'est un film à la croisée des genres,
01:52 qui utilise le thriller paranoïaque,
01:55 le zombie... Il emprunte à plusieurs genres,
01:57 la comédie, la comédie noire.
01:58 Je trouvais que ça en faisait un objet jouissif.
02:02 Je me suis amusé quand je l'ai lu, et encore plus à le faire.
02:06 -Tu m'as agressé hier soir.
02:07 ...
02:13 -C'est vraiment chelou, toi.
02:15 -C'est le premier film de Stéphane Castin.
02:18 Qu'est-ce que tu as pensé du scénario ?
02:20 Comment tu t'es projeté dans ce film ?
02:22 -Je me suis dit, voilà tout ce qu'il ne faut pas faire
02:25 pour un premier film, car il y a tellement de défis.
02:28 Je me suis dit, c'est fou de proposer ça,
02:30 et c'est ça qui m'a plu.
02:31 De par toutes ces violences,
02:33 la violence faite aux enfants, aux femmes,
02:35 la violence en entreprise, la violence morale, physique...
02:38 C'est la croisée entre deux corps maltraités,
02:41 lui qui se fait agresser tout le long du film,
02:43 et le personnage de Vimala Pons,
02:45 dont on sent que c'est un personnage en souffrance.
02:48 C'est leur rencontre qui me plaisait,
02:50 et cette histoire d'amour que je trouvais atypique.
02:53 -Tu peux m'ouvrir la porte ? J'arrive pas à l'ouvrir.
02:56 C'est bloqué, je sais pas pourquoi.
02:58 -Je vais t'ouvrir. Je te ramène chez toi.
03:00 -La maladresse de ces corps et même de leur rencontre
03:04 m'a touché.
03:05 Il y a un truc au ciné que je trouvais être un don,
03:08 qui me gêne un peu.
03:09 Lors des premières rencontres,
03:11 j'ai l'impression que les mecs assurent à mort,
03:13 qu'il n'y a pas de rencontre physique.
03:15 J'aimais la maladresse et la tendresse qui se dégageaient.
03:19 -Ferme les yeux. -Pourquoi ?
03:21 -Si tu ouvres les yeux, tu vas me regarder
03:23 et tu vas vouloir m'agresser.
03:25 Je vais t'attacher, sinon c'est trop dangereux.
03:28 -Tu vas m'attacher ? -T'inquiète pas.
03:30 Je te détache après.
03:32 -C'est difficile de parler du film sans ta partenaire,
03:35 Vimala Pons. Tu la connaissais avant ?
03:37 On a l'impression que vous êtes frère et soeur.
03:40 -En fait, je la connaissais pas, mais je la connaissais artistiquement.
03:44 Et quand Stéphane m'a dit qu'il l'envisageait,
03:48 j'en ai fait une obsession. J'avais envie de faire ce film avec elle.
03:52 Je savais qu'elle avait cette gamme de jeux assez invraisemblable
03:56 qui va de la comédie au drame,
03:57 qui va de l'extrême sensibilité à un truc comme ça
04:01 qui peut être très drôle et en retenue.
04:03 Elle a des gammes d'émotions absolument dingues.
04:06 -Monsieur !
04:07 S'il vous plaît, c'est un malade !
04:10 -C'est une actrice ultra investie sur un plateau,
04:13 que ce soit physiquement.
04:14 Elle se pose des questions à la fin des journées sur son rôle.
04:18 Et je trouve qu'elle est vibrante.
04:20 -Regarde-moi ! Là ! Ah ! Ah !
04:23 -Tout ce qu'elle propose, c'est d'une poésie et d'une mélancolie
04:27 assez folles. C'est une actrice exceptionnelle.
04:29 -Regarde ce qui va se passer.
04:31 Musique épique
04:33 ...
04:37 -Putain, mais t'es qui ?
04:38 ...
04:41 -Faut qu'on se casse. -Tu crois qu'on va y arriver ?
04:43 ...
04:46 -T'as pas l'impression, des fois, que le monde entier est en vue ?
04:49 -Ah ouais, ça m'arrive, ouais.
04:51 -Il y a aussi cette dimension.
04:53 C'est presque un film pré-apocalyptique.
04:55 -C'était complètement une volonté de Stéphane.
04:58 J'aimais beaucoup la thématique de la rumeur.
05:00 J'aimais le fait que Stéphane utilise ça
05:03 comme un élément de parano chez le personnage.
05:05 Il est isolé, puisqu'il... Son meilleur ami, c'est un chien,
05:08 qui est joué d'ailleurs par Suzy, qui a gagné, je tiens à le dire,
05:12 le prix de l'incroyable performance à Cannes.
05:15 Le prix le plus stylé de tous les films.
05:17 On a un prix pour Suzy. Elle a fait un travail formidable.
05:20 Il y a un moment où elle regarde le monde des humains
05:23 et elle a un regard assez terrifiant sur notre monde.
05:27 -On va terminer là-dessus. Je te remercie, Karim.
05:30 -Moi aussi. Salut. -That's it.
05:32 ...
05:36 -Le bruit du temps, la voix des sans voix,
05:38 le cri intérieur, la révolution des palais.
05:41 Odorat, ouïe, goût, vu et touché,
05:44 cette semaine, dans les salles, on fait le plein d'essence.
05:47 ...
05:49 -J'ai mis une annonce pour recruter un employé de maison.
05:52 -Trop la classe. On dirait un British.
05:54 -Je suis un British. -Qu'est-ce qu'il nous apportera ?
05:57 -Savez-vous pourquoi je suis ici, madame ?
06:02 Une femme que j'admire beaucoup m'a dit un jour
06:05 qu'il faut toujours garder l'espoir.
06:07 Même si on n'y croit plus.
06:10 -Inconsolable depuis le décès de sa femme,
06:13 Andrew Blake décide de retourner sur les lieux
06:15 de leur première rencontre.
06:17 Un voyage qui rimerait avec pèlerinage
06:19 si notre veuf éploré n'était l'objet d'un quiproquo
06:23 au coeur duquel on retrouve Emily Dequenne.
06:25 ...
06:29 Musique sombre
06:32 ...
06:33 ...
06:50 -Il ronge d'abord votre esprit,
06:52 puis il vous dévore lentement.
06:54 Ne vous endormez jamais avec un mauvais pressentiment,
06:57 il pourrait vous être fatal.
06:59 Plonger sans hésiter dans ce film d'épouvante
07:02 est 100 % terrifiant.
07:04 ...
07:14 -Les gens cherchent le léger,
07:16 car ils ne veulent pas voir le plus difficile.
07:18 ...
07:21 C'est pourquoi il y a cette légitimité.
07:23 ...
07:25 ...
07:35 -Avec "Anselme, le bruit du temps",
07:37 Wim Wenders réinvente le film documentaire.
07:41 Passionné de 3D, le réalisateur de "Paris, Texas"
07:44 retrace le parcours d'Anselme Kieffer,
07:47 célèbre artiste allemand né comme lui de la guerre et des ruines.
07:51 Un portrait fascinant présenté à Cannes cette année.
07:54 ...
07:55 -J'étais à vos côtés, sur les bords de l'Assemblée.
07:59 -Les malheureux souffrent et regardent vers vous.
08:02 Et vous ne faites rien !
08:03 -J'étais à vos côtés, dans la rue Lefroy.
08:06 ...
08:07 On m'a appelé "la voix des sans voix".
08:11 On m'a célébré, on m'a applaudi.
08:13 ...
08:15 Mais m'a-t-on seulement écouté ?
08:18 -As-tu faim ? As-tu sommeil ? Veux-tu te laver ?
08:21 -Derrière ces questions a priori anodines,
08:24 Henri Grouès, alias l'abbé Pierre, dénonce la misère humaine.
08:28 Le réalisateur Frédéric Teillet raconte avec force
08:31 le parcours du père d'Emmaüs,
08:33 que l'on avait coutume d'appeler "la voix des sans voix".
08:36 ...
08:40 -Tu connais cette sauce ? Tu saurais bien ce qu'il y a dedans ?
08:43 -Du lait refumé, des champignons.
08:46 -Je peux avoir la crème fraîche ? -Le carré de veau, s'il vous plaît.
08:50 -La gastronomie, le prince, le roi.
08:53 -Du persil.
08:54 -Et aussi du paprika et de la gelée de groserie.
08:57 -Pour Daudin Bouffan, le bonheur mijote depuis longtemps
09:00 au fond des casseroles grâce à Eugénie,
09:02 une cuisinière hors pair qu'il voudrait épouser.
09:05 Mais la belle résiste.
09:07 Une délicieuse histoire d'amoureuse et du prix de la mise en scène à Cannes
09:11 qui lie Benoît Magimel et Juliette Binoche.
09:14 ...