Fanny, Régine, Joëlle et Jean-François sont bénévoles. Après leur travail et à côté de leur vie de famille, il et elles donnent de leur temps et de leur énergie pour les autres, pour faire évoluer les choses là où ils vivent, pour défendre une cause qui leur paraît noble et juste. Qu'est-ce qui les pousse à s'engager ainsi ? Que reçoivent-ils en échange ? Que trouvent-ils dans l'action bénévole qu'ils ne trouvent pas ailleurs ?
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TVTranscription
00:00 (Bruit de la mer)
00:10 ...
00:34 ...
00:44 ...
01:09 ...
01:14 -On est dans un territoire vraiment isolé.
01:17 On est à une heure de toute grande ville.
01:20 On est à une heure de la mer.
01:22 Je m'y suis très bien, là.
01:24 Il y a des gens qui pourraient dire "bon sang, bonsoir",
01:28 mais comment ils ont pu faire ça, là ?
01:31 C'est ça, la force du truc.
01:33 C'est que, pour tout ce qui est ce genre de gros événements,
01:37 on sent une force des habitants, une force du territoire,
01:42 une force d'un peu tout le monde qui dit "on va relever le défi
01:46 "et on va aller jusqu'au bout et on va le faire,
01:49 "on va vraiment le faire."
01:51 Le monde associatif est très développé,
01:55 l'esprit d'entraide est très développé,
01:58 et du coup, les gens, en fait, ils répondent oui.
02:02 ...
02:14 -Régine Abbéguilémescué.
02:17 Régine, tout court, c'est bien.
02:19 J'ai 66 ans.
02:21 Je suis bénévole aux Vieilles Charrues depuis 1995.
02:25 J'ai fait un peu tous les postes et tous les services
02:28 qui peuvent exister aux Vieilles Charrues.
02:31 ...
02:35 -Nous revoilà pour le festival des Vieilles Charrues 2022,
02:38 un festival 100 % associatif.
02:41 On est complet cette année.
02:43 270 000 personnes attendues, donc c'est vraiment très bien.
02:46 Pour un redémarrage, on est tous très contents.
02:48 La billetterie a bien fonctionné cette année,
02:50 la fiche a bien marché, donc on est complet cette année.
02:52 Donc on va retrouver aussi les plus de 7 000 bénévoles,
02:55 7 148 bénévoles.
02:57 Donc on repart sur une édition complète.
02:59 On est tous contents de repartir.
03:01 J'ai hâte que ça démarre. On est à J-20 du festival.
03:04 ...
03:08 -C'est bien, c'est chouette comme tout.
03:11 Dis-lui de me ramener le mail.
03:13 On va faire une vérification. Je vais le ramener aux Charrues.
03:16 On va voir s'il y a une erreur.
03:18 Quelquefois, c'est un point tiré. C'est pas grand-chose qui bloque.
03:21 D'accord ? Bon. Super.
03:23 Bon, écoute, bonne journée. A très bientôt, alors.
03:26 -A toi aussi. Merci. -Salut.
03:30 Erreur de mail.
03:32 Profitoire. Zut alors.
03:34 En fait, j'ai du bénévolat ponctuel et du bénévolat sur...
03:38 du long terme. -C'est drôle, ça.
03:41 -Le bénévolat ponctuel, c'est quand on t'appelle, par exemple.
03:44 "Est-ce que tu peux venir faire des crêpes ?" "Je vais faire des crêpes."
03:47 Si je m'écoute, si je réponds oui, c'est toutes les semaines.
03:51 Et alors, il y a le bénévolat de longue durée.
03:54 Il y a les Charrues, bien sûr.
03:56 On a monté, pendant le Covid, un groupe de scouts et guides de France.
04:00 C'est un gros investissement.
04:02 -Victoire tirée. A voir.
04:04 -Je ne veux pas être quelqu'un qui passe sa vieillesse dans le canapé.
04:08 C'est m'empêcher de vivre, ça.
04:10 -Bon. Eh ben...
04:12 -Il y a des moments où je suis épuisée, quoi.
04:15 Mais je sais pourquoi je suis épuisée.
04:17 Alors qu'il y en a qui sont épuisées à rien faire.
04:20 C'est ce que je dis toujours.
04:22 ...
04:26 -Allô ? -Salut, Anaïs et Régine.
04:28 -Ca va ? -Ouais, très bien. Et toi ?
04:30 -Ouais, ça va, nickel.
04:32 -Je suis en train de faire les plannings, finaliser les plannings des Charrues.
04:36 -Ah oui ? -Et donc, je voulais juste...
04:39 Voilà, on est en train de voir pour le dimanche.
04:42 J'ai un petit souci pour le dimanche.
04:44 Donc je me disais, est-ce que parmi vous,
04:46 il y en a qui accepterait de faire un créneau le dimanche ?
04:50 -Est-ce qu'on peut pas faire des créneaux de 2h chacun ?
04:54 -Ah si, très bien.
04:56 Et vous vous répartiriez les créneaux de...
04:59 C'est tout à fait possible. -Ouais ?
05:01 -Donc votre... Très bien.
05:03 -Bah oui.
05:05 Si c'est pour dépanner... Enfin, il faut bien dépanner.
05:08 -C'est génial. Je savais qu'en t'appelant, tu me dirais oui.
05:11 -Non mais Régine, attends, on est bénévole aux Charrues.
05:14 On a des sous sur nos trucs.
05:16 Et puis c'est convivial, c'est super.
05:18 Tu nous prends à chaque fois, je t'envoie du monde, tu les prends.
05:21 Là, les Lustig étaient super contents, ils avaient pas de billets.
05:24 Je disais, je vais voir avec Régine.
05:26 Tu les prends, on peut bien dépanner.
05:28 -Donc tous les... -On peut mettre 2h chacun ?
05:30 -OK, 2h chacun, en plus de dimanche.
05:32 Eh ben, c'est génial.
05:34 ...
06:04 ...
06:08 -Pour cette édition des vieilles Charrues,
06:10 moi, je suis responsable des bénévoles
06:14 au service végétarien,
06:17 fruits et frites de poulet.
06:20 -Moi, c'est Charles. -D'accord.
06:22 -Et je suis venu ici, c'est la 3e fois que je suis bénévole.
06:25 -Moi, c'est Ange, c'est la 1re fois. -D'accord.
06:28 -Moi, c'est Damien, c'est la 1re fois aussi. -D'accord.
06:32 -C'est Solveig, c'est la 4e fois. -Ouais.
06:34 -J'ai trop fait. -J'ai ramené la moitié de ce bouquin.
06:37 -Ouais, en plus, tu peux être fière, parce que t'en as ramené plein.
06:41 Bravo !
06:43 ...
06:45 -On leur laisse une grande autonomie.
06:47 S'ils respectent les consignes, vraiment, ils ont une grande autonomie.
06:50 Parce que moi, j'estime qu'en fait, ils sont bénévoles,
06:54 ils font un travail bénévole, on leur demande un travail quand même important,
06:59 et donc, du coup, la majorité, à part quelques-uns,
07:01 ont vraiment l'esprit bénévole.
07:03 Vraiment l'esprit de dire "je suis là pour rendre service,
07:07 je suis là au service des festivaliers, je fais le mieux que je peux".
07:11 Donc les bénévoles, c'est vraiment le socle de l'affaire.
07:15 Donc c'est vrai que le 1er jour, quand ils arrivent, on leur dit ça, quoi.
07:19 "Sans vous, vous n'aurez pas de festival."
07:22 -Les pâtes sans lardons, vous n'en avez pas ? -Non.
07:27 -Elles ne sont pas végétariennes, alors ? -Si, si.
07:29 -Mais comment elles peuvent être veganes avec des lardons ?
07:31 -C'est des lardons végétaux. -Oh, d'accord !
07:34 -Végétal. -Ah oui, d'accord.
07:36 Je me disais "des lardons", je n'avais pas pigé le truc.
07:39 OK.
07:40 Ce qui est bien au charru, c'est ce brassage, quoi.
07:45 À tous les âges.
07:48 Donc les anciens, ils transmettent au nouveau.
07:51 On explique comment ça fonctionne.
07:53 Et aussi, on transmet l'esprit festival, quoi.
07:56 C'est l'esprit de vivre ensemble, de faire la fête,
07:58 d'être sérieux quand il faut être sérieux,
08:00 de rigoler quand il faut rigoler,
08:02 de prendre des responsabilités, de transmettre aux autres,
08:06 d'être présent, de faire du lien social,
08:09 de se tourner aussi vers le caritatif.
08:12 ...
08:19 ...
08:44 -Ouais, mes deux parents étaient scouts.
08:48 Des guides, guides et scouts, en fait.
08:51 Ils ont fait des camps, ils sont allés en camp, en sortie,
08:54 et pourtant, c'était à l'époque de la guerre.
08:57 Ils sont nés en 1930, donc 44-45.
09:01 Impressionnant, hein ?
09:03 Donc je pense que ça a forgé la suite,
09:09 comme pour moi et comme pour ma fille, c'est ça.
09:12 Et donc le bénévolat, j'ai toujours connu ça dans ma vie.
09:15 Aider les autres et être bénévole.
09:17 Franchement, mais ça, c'est vrai, c'est incroyable, c'est vrai.
09:20 C'est peut-être pour ça que je suis comme ça, je sais pas.
09:23 Peut-être dans mes gènes.
09:25 On sait pas, hein ? Est-ce qu'il y a un gène du bénévolat ?
09:28 Question.
09:29 ...
09:31 Je sais pas.
09:32 Mes parents, par exemple, à l'époque, ils étaient pâtissiers,
09:39 et ils étaient très engagés au niveau syndical,
09:42 et ils étaient aussi du Nati.
09:44 Et donc les réunions avaient lieu chez moi, de ça,
09:47 dans la maison, je les voyais, j'étais toute petite.
09:50 Il y avait plein de monde et ça discutait.
09:52 Et alors là, c'était du vrai bénévolat,
09:54 mais du bénévolat où t'es engagé, quoi, tu vois, tu bats, quoi.
09:57 Et ils avaient arrêté de payer leurs cotisations,
10:00 Ursa fait tout, tout le monde.
10:02 Et quelquefois, on entendait du bruit, nous.
10:04 On se dit "Mais qu'est-ce qui se passe ?" On demandait après.
10:07 "Il faut jamais se laisser faire, il faut y aller,
10:09 il faut vous engager, les enfants, il faudra faire plus tard."
10:12 Bon, quand tu entends ça, bah tu y vas, hein, c'est sûr, hein.
10:15 [Rires]
10:17 On est sales, on a des grosses galoches.
10:35 On se dit "Tiens, on va manger", il est 16h et tu manges...
10:39 Certains, c'est le petit-déj, d'autres, c'est le repas de midi.
10:42 Tu vas boire un coup de champagne à 3h de l'après-midi
10:45 ou à 10h le matin, si tu veux.
10:47 Les choses que l'on fait sont des choses qui ne sont pas ordinaires,
10:51 elles sont un peu extraordinaires aussi, quoi.
10:54 Et c'est vraiment ce qu'on attend, de toute façon, on attend ce temps-là.
10:57 On attend de vivre ce temps un peu extraordinaire, quoi.
11:00 T'es hors du temps, hors du lieu, hors de la ville,
11:04 hors de la famille.
11:06 C'est impressionnant.
11:10 C'est ça, quoi, qui est important, cette vie,
11:13 ce temps qu'on partage.
11:16 On n'est pas devant des écrans,
11:18 on n'est pas dans le monde virtuel,
11:20 on est tous ensemble à faire un truc qui nous plaît.
11:23 En plus, pour ce qu'on fait, au charrues, c'est quand même intéressant.
11:27 On est dans la culture, dans la musique,
11:29 c'est quand même la pire comme bénévolat.
11:33 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
11:36 sous le froid, sous la gadoue.
11:38 C'était affreux.
11:40 Oh, il y a les grosses disputes, ça, il y a eu aussi,
11:43 les grosses disputes, les gros trucs.
11:45 On oublie après.
11:47 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
11:53 sous le froid, sous la gadoue.
11:56 C'était affreux.
11:58 Oh, il y a les grosses disputes, ça, il y a eu aussi,
12:01 les grosses disputes, les gros trucs.
12:04 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:07 sous le froid, sous la gadoue.
12:10 C'était affreux.
12:12 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:15 sous le froid, sous la gadoue.
12:18 C'était affreux.
12:20 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:23 sous la gadoue.
12:25 C'était affreux.
12:27 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:30 sous la gadoue.
12:32 C'était affreux.
12:34 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:37 sous la gadoue.
12:39 C'était affreux.
12:41 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:44 sous la gadoue.
12:46 C'était affreux.
12:48 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:51 sous la gadoue.
12:53 C'était affreux.
12:55 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
12:58 sous la gadoue.
13:00 C'était affreux.
13:02 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:05 sous la gadoue.
13:07 C'était affreux.
13:09 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:12 sous la gadoue.
13:14 C'était affreux.
13:16 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:19 sous la gadoue.
13:21 C'était affreux.
13:23 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:26 sous la gadoue.
13:28 C'était affreux.
13:30 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:33 sous la gadoue.
13:35 C'était affreux.
13:37 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:40 sous la gadoue.
13:42 C'était affreux.
13:44 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:47 sous la gadoue.
13:49 C'était affreux.
13:51 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
13:54 sous la gadoue.
13:56 C'était affreux.
13:58 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:01 sous la gadoue.
14:03 C'était affreux.
14:05 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:08 sous la gadoue.
14:10 C'était affreux.
14:12 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:15 sous la gadoue.
14:17 C'était affreux.
14:19 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:22 sous la gadoue.
14:24 C'était affreux.
14:26 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:29 sous la gadoue.
14:31 C'était affreux.
14:33 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:36 sous la gadoue.
14:38 C'était affreux.
14:40 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:43 sous la gadoue.
14:45 C'était affreux.
14:47 On a fait une ou deux éditions sous la pluie,
14:50 sous la gadoue.
14:52 En fait, je me demande si c'était pas...
14:55 Enfin, on a envie de faire quelque chose pour la société,
14:59 mais on se rend compte que,
15:02 en faisant quelque chose pour la société,
15:05 je me demande si ça nous rapporte plus que pour la société.
15:10 ...
15:39 -Je m'appelle Joël.
15:40 Je vis à Chamonix depuis 1975.
15:43 J'ai travaillé au collège pendant de nombreuses années.
15:48 J'étais prof de SVT,
15:51 c'est-à-dire sciences de la vie et de la Terre.
15:54 Donc, toute ma vie,
15:56 j'ai été quand même sensible à l'environnement.
16:01 ...
16:17 Avec mes élèves,
16:19 j'ai participé à Phénoclyme.
16:22 C'est le suivi de la phénologie des arbres,
16:25 c'est-à-dire le moment où ils débourent au printemps,
16:30 c'est-à-dire que les bourgeons éclatent,
16:32 et puis, à l'automne,
16:34 le moment où les feuilles jaunissent et tombent.
16:38 ...
16:58 Ils ont mis en place ce projet
17:00 et ils ont mis en place en même temps
17:03 le phénomène des sciences participatives,
17:06 c'est-à-dire que les données
17:09 peuvent être enregistrées par tout le monde.
17:13 ...
17:18 Ça a l'air de rien d'avoir observé trois arbres, voilà.
17:22 Mais en tant que bénévole,
17:26 c'est pas un peu comme si on pouvait dire
17:28 que ce sont des petits maillons dans une chaîne.
17:32 Et puis c'est vrai que je pense qu'on s'y attache, à nos arbres.
17:38 ...
18:01 -On est 670 observateurs.
18:07 Donc on est, voilà, quand même très, très, très nombreux.
18:12 Ça va faire bientôt une vingtaine d'années de données.
18:16 Donc sur le nombre,
18:19 on va pouvoir, on peut tirer des conclusions
18:23 sur l'impact du changement climatique sur les espèces.
18:30 ...
18:34 -Je suis admirative de tous ces projets qui sont créés.
18:39 Ça fait une ouverture qui est énorme.
18:42 Ça ouvre l'esprit, hein, voilà.
18:45 Au départ, simplement bénévole pour regarder les arbres,
18:49 ça m'a ouverte sur des recherches, voilà, mondiales.
18:55 ...
19:03 À la retraite, j'avais un peu plus de temps.
19:06 J'ai décidé d'être bénévole
19:09 pour le Centre de recherche sur les écosystèmes alpins.
19:13 Et puis, je pars pour Planète Urgence.
19:17 ...
19:23 La première fois, c'était au Bénin,
19:26 pour des comptages de lions, d'éléphants, de gazelles, voilà.
19:33 ...
19:36 Après, je suis partie en Patagonie.
19:40 Là, c'était pour un arbre.
19:44 Oui, c'était vraiment pour un arbre,
19:47 une étude pour la protection du puma.
19:50 ...
19:54 Je suis partie au Zimbabwe.
19:57 Ça, c'était pour mettre des colliers au GPS à des léopards.
20:02 Je suis partie aussi deux fois
20:05 pour du soutien scolaire à Madagascar.
20:08 C'était autre chose.
20:10 C'était moins pour l'environnement, mais ça, c'était intéressant.
20:14 ...
20:19 Je pars en général avec 4, 5 personnes,
20:23 des gens de tous bords.
20:25 Et donc, ces échanges sont très enrichissants.
20:28 Je crois que le bénévolat, ça permet de rester
20:31 dans la vraie vie.
20:34 ...
20:41 Là.
20:43 Je pense que c'est un bon spot.
20:45 On les a entendus.
20:47 Ils doivent être là-dessus.
20:49 Sur la rête.
20:51 Là, on va être obligés de les...
20:54 Il faut s'approcher, mais on va les lever.
20:57 Après, on trouvera des crottes dans ce coin-là.
21:00 Ils ont changé de direction.
21:02 Ils ont été dérangés.
21:04 -Je crois qu'ils sont un peu plus là-bas.
21:07 -Ca va être plus compliqué.
21:09 -Ouais.
21:11 On les entend.
21:13 -Ouais.
21:15 Ouais, là.
21:17 Ils sont tous à droite.
21:19 ...
21:22 Là, on sait...
21:24 Pas de problème.
21:26 ...
21:28 -C'est bien.
21:30 ...
21:32 -Bon.
21:34 ...
21:43 -C'est un peu bizarre.
21:45 -Oui, on va le dire.
21:47 -C'est vraiment...
21:49 -La tenue blanche.
21:51 -Lâchez les plumes.
21:53 ...
21:56 -Bon.
21:58 -On va essayer leur secteur.
22:00 -Ouh, mais ça, ça y est.
22:02 Regarde.
22:04 -Ah, ça y est, la plume.
22:06 -Ah, ben voilà.
22:08 -Il y en a une autre.
22:10 Je vais poser mes affaires.
22:12 -Ah, j'ai une crotte.
22:14 -On récolte les plumes et les crottes
22:17 pour des analyses génétiques.
22:19 -Il faut qu'elles soient fraîches.
22:21 ...
22:23 -Celle-ci, on voit bien que c'est une plume d'été.
22:27 Elles les ont lâchées
22:29 quand les gens les ont fait partir tout à l'heure.
22:33 -Le réchauffement climatique
22:35 va faire que l'enneigement va être modifié.
22:39 Et il y a certaines espèces,
22:42 telles que le lagopède alpin et le lièvre variable,
22:46 qui changent de couleur en hiver.
22:49 Donc, si l'enneigement est très fort,
22:52 il y a une chance de ne pas avoir de plumes d'été.
22:56 -Si l'enneigement change,
22:58 est-ce qu'ils vont être en phase avec la neige ?
23:02 C'est-à-dire, il ne faut pas qu'ils deviennent tout blanc
23:06 alors que la neige n'est pas encore là ?
23:09 -Dans la boîte.
23:11 -Et maintenant, on ne les entend plus.
23:14 Ils sont allés manger, les lagopèdes.
23:17 -Et nous, on n'a toujours pas mangé.
23:20 Bon, mission accomplie.
23:24 -Il faut faire gaffe, quand même.
23:27 -On va pas commencer à faire les trucs.
23:30 -Voilà. -Super.
23:32 -Les flasques fiches terrain.
23:35 -Les flasques fiches terrain.
23:38 Et puis, les plumes.
23:40 -Génial.
23:42 Anne vient de m'envoyer le nombre de plumes
23:45 qu'on avait récupérées et de relevés qu'on a récupérés.
23:49 C'est assez monstrueux.
23:51 -Avec tout ma sif confondue, on a mis bout à bout
23:54 toutes les distances qui avaient été faites.
23:57 On a 2700 km de balades.
23:59 -Ah ouais ? C'est énorme.
24:01 -Ouais, ça fait du...
24:03 -Et même pour quelqu'un qui, effectivement,
24:06 est peut-être sur un séjour court, le 15 jours,
24:09 comme tu dis, hop, ça lui ouvre l'horizon.
24:12 Au lieu d'avoir des œillères pour aller à son refuge,
24:15 il s'ouvre tout à coup sur une connaissance autre.
24:18 Et le soir, il va aller se voyager.
24:21 Il va voir les poêles de Mont-Blanc, regarder les animaux.
24:25 C'est comme ça qu'on devrait arriver à faire du tourisme.
24:29 -Moi, j'ai constaté que quand même,
24:32 chaque fois que je me balade et que j'observe de manière plus précise
24:36 les choses, ça crée un échange, obligatoirement.
24:40 -Ce qui nous intéresse, c'est de tester la méthodologie.
24:44 On parle de science par antipathie, mais la fiabilité des données.
24:48 On fait de la recherche différemment, mais avec les outils de la recherche.
24:52 On a fait cette analyse-là en regardant les données
24:55 que prennent des professionnels de la nature,
24:58 qui travaillent dans des parcs, dans des réserves.
25:01 On a fait la même analyse avec des particuliers
25:04 qui font ça dans leur jardin, et puis même avec des scolaires,
25:08 avec un a priori, en se disant que peut-être que les scolaires
25:12 feront des choses peut-être moins qualitatives.
25:15 Quand on a regardé ces tendances de décalage,
25:18 on s'est rendu compte que les professionnels voient ça,
25:21 les scolaires voient ça, les particuliers voient ça.
25:24 Il y a une cohérence globale, avec des niveaux de précision
25:27 qui n'étaient pas les mêmes, mais la tendance en tant que telle
25:30 était la même. Et ça, c'était hyper rassurant sur le principe
25:33 même de science participative et de ce qu'on est en capacité de dire.
25:37 -Il va y avoir des informations qui sont fiables.
25:40 -Oui, exactement.
25:42 ...
25:56 -Ça me permet quand même d'être liée à la recherche actuelle,
26:00 d'être en lien avec ce qui se passe actuellement.
26:04 ...
26:06 Ça a ouvert mon champ d'observation.
26:10 ...
26:16 Parce que sinon, on serait isolés.
26:20 Et puis, ça donne un sens.
26:23 Sinon, ta vie n'a plus de sens.
26:29 ...
26:36 ...
26:46 ...
26:56 ...
27:06 ...
27:17 -Je suis Fanny, 22 ans.
27:19 J'habite dans le Cluny-Zoua, chez mes parents encore pour l'instant.
27:23 Et voilà, je suis bénévole à la Croix-Rouge depuis quelques années.
27:27 ...
27:33 -Oui, bonsoir, c'est la Croix-Rouge.
27:36 -Voilà, c'est pour vous dire qu'on part en maraude.
27:39 -D'accord, rien de particulier.
27:41 Juste, monsieur a dit qu'il y a eu un signalisme
27:45 au début de l'après-midi.
27:47 Il était resté dans une porte, à se balayer devant la porte.
27:50 -Il est toujours par là.
27:52 -Une maraude, c'est un moment de lien social avec les personnes
27:56 qui sont dans le besoin, à la rue, comme on peut dire STF,
27:59 même des situations de précarité.
28:01 On rencontre tout type de personnes.
28:05 On peut aussi leur donner de la nourriture quand on en a,
28:07 des produits d'hygiène, des couvertures.
28:09 C'est être en contact avec les personnes.
28:12 ...
28:17 -T'as mangé à midi ? -Non.
28:19 -Non ? Tu vas pas à l'accueil manger ?
28:22 -Si, mais... -Si ? Non, c'est pas bien.
28:25 -On y va juste pour prendre notre douche et faire les paquets.
28:28 Y a plein de personnes qu'on veut pas voir.
28:30 -OK. -C'est parti.
28:33 ...
28:41 -Je vais quand même re-regarder si jamais je n'ai pas raté Serge.
28:44 -On va à la place de la barre, là, du coup ?
28:46 -Bah, on va aller... Ouais.
28:48 Attends, je regarde... -Non, il est pas là.
28:50 -Là, y a quelqu'un. C'est une femme.
28:53 -Ma première maraude, ça remonte y a 3 ans.
28:58 J'étais toute timide.
29:01 J'étais avec 3 personnes qui avaient l'habitude d'en faire.
29:04 Je me rappelle qu'il y avait même eu
29:06 une petite embrouille entre un bénévole et un bénéficiaire.
29:09 Avec l'alcool, les stupéfiants, les personnes,
29:11 des fois, ils se rendent pas compte de ce qu'ils font.
29:13 Et l'autre côté, le lien avec les personnes
29:16 qui apportent vraiment beaucoup de choses,
29:18 ils discutaient avec nous. C'était un bon souvenir.
29:21 Ça m'a tellement plu que je suis revenue le vendredi suivant,
29:24 puis le suivant, puis 3 ans après, je suis là,
29:28 et on occupe, avec les nouveaux maraudeurs,
29:30 les accueillir et faire d'autres maraudes.
29:32 -Jérôme ? Jérôme ? Jérôme ?
29:36 -On va pas insister.
29:38 -Jérôme, il est pas là. -Ah, voilà Olivier.
29:41 -Il a pris sa place. -D'accord.
29:43 -Olivier, tu veux quelque chose ? -Bonjour, Olivier.
29:45 -Tu veux quelque chose ? -La soupe.
29:49 -Tu veux une soupe ? -Passez-vous, les deux.
29:52 -On va chercher le camion, on revient, d'accord ?
29:55 ...
30:00 -Je vais regarder s'il y a...
30:02 Est-ce qu'il prend... Non, il prend pas de café, je crois.
30:05 -Non, Olivier, non. -Non.
30:07 ...
30:09 -J'ai vu que les palais, mais il y en a les mêmes.
30:12 -Ah oui, t'as raison. -J'ai commencé à me commander.
30:15 -Je te la pose où, ta soupe ? -Hein ?
30:18 -Ta soupe. -Ah, pardon.
30:20 -Je te la donne. -Ouais, bah, je vais sortir du bordel.
30:24 ...
30:26 -Nous, on va vraiment un peu partout.
30:28 On va en centre-ville, parce qu'il y a les commerces
30:30 et les personnes vont faire la marche là-bas.
30:32 On va aller dans les zones un peu plus reculées,
30:34 parce qu'il y a des squats là-bas,
30:36 où les personnes vont trouver un peu plus de calme.
30:39 On peut être amené, des fois, aller dans les quartiers,
30:41 parce qu'il y a un logement précaire, fin...
30:44 Il y a vraiment de tout, à Mâcon.
30:46 C'est vraiment par quartier.
30:48 Mais on peut être amené à aller dans les quartiers plus riches.
30:51 On n'a pas le même ressenti quand on va dans un quartier riche
30:54 qu'un quartier lambda, on va dire.
30:56 Parce que les regards sont pas les mêmes.
30:59 Souvent, j'ai des maraudeurs qui me disent...
31:01 Honnêtement, ça m'a ouvert les yeux,
31:03 parce que je pensais pas qu'il y avait tout ça à Mâcon,
31:05 alors qu'on pense que Mâcon, c'est une ville normale, quoi.
31:08 Mais dans toutes les villes, c'est comme ça.
31:10 ...
31:12 -Oui, bonsoir, c'est la Croix-Rouge de Mâcon.
31:15 Je vous appelle parce qu'on vient de croiser un jeune homme
31:18 qui voudrait savoir s'il y a une place ce soir pour dormir à l'abri.
31:22 C'est tout complet ?
31:24 Je lui dis de rappeler demain ?
31:26 -Oui, ouais, ouais.
31:28 ...
31:32 -Je viens d'appeler le 115, y a pas de place ce soir pour dormir ?
31:36 Faudrait essayer de rappeler demain, d'accord ?
31:39 Vous allez dormir où, ce soir ?
31:41 -Je vais dormir à l'abri.
31:43 -Est-ce que vous voulez une couverture, au moins ?
31:46 -Non. Vous savez quoi ?
31:48 Moi, je suis quelqu'un qui cherche ma vie.
31:50 Ca veut dire que je cherche ma vie...
31:52 Ca veut dire que moi, je suis contre la politique.
31:55 Et la politique, ça veut dire tout.
31:57 Tout est social.
31:59 Tous les socialistes, ils sont contre eux.
32:02 Comme vous, par exemple, je suis contre vous.
32:05 Et j'aimerais que ça, ça sorte.
32:09 Et que les gens écoutent ça.
32:11 Et vous savez quoi, pourquoi ?
32:13 Je vais vous montrer pourquoi.
32:15 Il faut pas aider comme ça.
32:18 C'est pas aider comme...
32:20 Aider tranquille comme ça.
32:22 Non, non, non.
32:24 On a besoin de travail.
32:26 On a besoin de voir un droit pour travail.
32:29 Si nous, on travaille, on a le droit de loyer à la maison.
32:32 ...
32:48 Il faut savoir prendre soin de soi.
32:51 Il y a des périodes où je vais être moins souvent à la Croix-Rouge.
32:55 Parce que c'est quand même lourd.
32:58 ...
33:07 Comment je décompresse ?
33:09 Je sors avec des amis, je m'occupe ailleurs.
33:13 Je...
33:15 J'aime pas être restée à la maison.
33:18 J'aime pas être assise.
33:19 J'aime pas ne rien faire, donc il y a toujours quelque chose pour me décompresser.
33:23 ...
33:37 Je fais des études à Dijon.
33:39 Vu que je savais qu'il y allait être un moment sur Dijon, j'ai pris la Croix-Rouge aussi à Dijon.
33:43 Après, si par exemple, je pars dans une région où il n'y a pas la Croix-Rouge,
33:47 je vais trouver une autre association qui me fait à peu près la même chose.
33:50 Parce que moi, je me sens utile et j'adore faire ça.
33:53 Même si c'est du bénévolat.
33:55 En ce moment, j'y passe beaucoup de temps parce que j'ai beaucoup de choses à gérer.
33:59 En ce moment, je dois être à une ou deux heures de travail sur l'ordinateur pour la Croix-Rouge.
34:03 Mais moi, j'aime bien faire ça.
34:05 ...
34:07 Enfin, je le reconnais tout à fait. J'en fais trop.
34:10 Quand je vois tout ce que je fais à la Croix-Rouge,
34:13 du coup, je fais de la formation.
34:15 J'ai un appui qui est interne.
34:17 Je fais du coup chez les Maraudes, le secourisme.
34:20 J'ai été élue il n'y a pas très longtemps secrétaire de bureau.
34:24 J'ai pris la responsabilité de la communication.
34:27 Donc quand on accumule, c'est la fatiguée, là.
34:30 Mais bon, après, je fais des actions où je me suis engagée.
34:32 Puis ensuite, je prends du temps, je me repose et puis je repars.
34:35 ...
34:38 ...
34:45 ...
34:52 ...
34:59 ...
35:06 ...
35:13 ...
35:18 -Ca faisait un an que je faisais des Maraudes.
35:21 C'était une femme qui avait besoin de se confier.
35:24 Je me suis mise sur le côté avec elle et qui m'a raconté
35:27 qu'en fait, la matinée, elle s'était fait violer, frapper, séquestrer,
35:31 qu'elle avait réussi à s'échapper
35:33 et qu'elle se retrouvait là, qu'il n'y avait aucune solution.
35:36 La personne a été à l'accueil de nuit,
35:38 s'est mis à l'abri le soir et en fait, je l'ai recroisée quelques semaines après
35:42 et puis en fait, elle était sortie, elle s'était fait revioler.
35:45 Et puis en fait, ça me touche particulièrement,
35:48 les femmes victimes de violences.
35:50 Puis elle était attachante, cette dame.
35:52 Donc en guettant tout ça, je...
35:54 Après, c'est pour ça que c'est bien d'avoir une carapace aussi.
35:57 Ca permet de la développer.
35:59 Mais c'est assez touchant, des histoires.
36:02 ...
36:14 -Elle ne t'a pas tournée.
36:16 -Et être sur le terrain de la maraude,
36:18 ça m'a montré que moi, je ne pouvais pas être derrière un bureau,
36:21 rien faire, donc ça me paraissait évident d'être assistante sociale.
36:25 En fait, j'ai toujours voulu être assistante sociale au fond de moi,
36:28 mais j'ai jamais osé sauter le pas.
36:30 Et du coup, c'est grâce à la Croix-Rouge aussi
36:33 que je me suis dit, je vais me lancer.
36:35 ...
36:41 -Bonsoir.
36:43 ...
36:47 Il y a qui, là, de la boule ?
36:49 ...
36:54 Bonsoir.
36:56 ...
36:58 C'est nous. Bonsoir.
37:00 ...
37:03 -Actuellement, je suis en 2e année.
37:05 Il y a 103 ans, donc il me restera une 3e année à faire.
37:08 Et ensuite, travailler en tant qu'assistante sociale.
37:11 Je sais que ce sera avec les personnes en précarité
37:14 ou avec les personnes victimes de violences.
37:17 -Ca va, toi ? -Ca va, ça va ?
37:19 -Je suis un peu coincée.
37:21 -Il reste chaud, là.
37:23 -Je n'allais pas bouger.
37:25 Ca va ?
37:27 -Ah, j'adore. -Il est où ?
37:29 -Non.
37:31 -Il s'est capé.
37:33 -Bonjour, René. On se garde juste là.
37:35 -Ah ouais ? -On se garde juste là, d'accord ?
37:37 -D'accord. -À tout de suite ?
37:39 -Oui. -Attention que je t'écrase pas, René.
37:41 -Oui. -Allez.
37:43 -Il y a certaines personnes, oui, je les connais bien.
37:46 Quand on voit une personne toutes les semaines pendant 3 ans,
37:49 on commence à la connaître. Donc je vois leur évolution.
37:52 Et puis il y a un lien qui se crée, quand même.
37:55 -Tu passes un accueil de jour, de temps en temps ?
37:58 -Oui. -Tu touches sur les gens ?
38:00 -Une personne qu'on donne un café, ça se trouve, ça va l'aider.
38:03 Puis au fur et à mesure, au fil des cafés qu'on va lui donner,
38:06 elle va se confier à nous. On va pouvoir lui dire...
38:09 "Ce serait bien que t'ailles voir un travailleur social."
38:12 Enfin, voilà.
38:14 -C'est une grosse galère, en fait, ce métier.
38:16 -Vous l'avez aidé pas, votre tutelle ?
38:18 -Je lui laisse la voix, mais il me donne pas beaucoup d'argent.
38:21 -Quand je suis maraudeuse, je viens pas aller faire le boulot
38:24 de l'assistante sociale ou de la tutelle de la personne.
38:27 On a chacun ses missions, chacun son rôle.
38:30 Et vraiment, tous ensemble, ça aide la personne.
38:33 -Je vous mets ça devant le sein.
38:35 -Essaye-le.
38:37 Vas-y.
38:39 -Non, mais dans l'autre sens.
38:41 -Je crois pas, c'est... -Je te le mets dans ce sens-là.
38:44 -À 51 ans... -Mets ton bras, sœur.
38:47 -Là. Voilà.
38:49 -Je peux pas le brasser.
38:51 -Allez, viens.
38:53 -Ça permet de grandir, en fait, dans ma tête,
38:56 dans ma responsabilité. C'est vachement enrichissant.
38:59 -Eh ben, tant que c'est...
39:01 -Tu vois, ça va. Tiens, regarde.
39:03 -Moi, moralement,
39:05 c'est un grand rôle
39:07 que je dirais
39:10 qui remonte le moral.
39:12 Et franchement, c'est un bon rôle.
39:15 -C'est bien, mon petit sœur.
39:17 -Tiens, tu veux la bûche ? -Non.
39:19 Ah bah oui, en bûche !
39:21 -Je t'en ai mis deux morceaux.
39:24 Tu veux la manger maintenant ? -Non, non.
39:27 ...
39:34 -Je suis ancré dans ce système
39:36 parce que j'ai envie d'apporter ma petite touche,
39:39 mon aide, mes possibilités
39:42 à 100 % bénévole.
39:44 ...
39:48 Je suis Jean-François Théveniot.
39:51 Après avoir fait toute ma carrière commerciale en dehors,
39:55 j'avais qu'une idée en tête,
39:57 c'était de revenir à l'usine, prendre ma retraite.
40:00 ...
40:19 ...
40:24 Un jour, j'ai eu l'occasion, la chance
40:26 de pouvoir racheter la maison de mon grand-père.
40:29 Donc, c'était le déclic.
40:31 ...
40:39 C'est vrai que les deux premières années
40:42 où j'étais revenu à l'usine,
40:44 bon, je réfléchissais,
40:47 je m'isolais de ci et de là.
40:50 ...
40:54 Je suis revenu, il fallait bien que je fasse quelque chose.
40:58 Ce qui me nourrit le plus, c'est de mettre en avant notre histoire,
41:02 le passé, nos traditions, nos coutumes,
41:05 notre patrimoine,
41:07 et de rendre l'usine attractive par ce biais-là.
41:10 ...
41:14 Maintenant, impossible de me faire bouger de l'usine.
41:17 J'arrive à partir de temps en temps une dizaine de jours,
41:20 mais bon, c'est long, 10 jours.
41:22 Je suis toujours très content, et puis, j'ai pas le temps.
41:25 ...
41:30 Ma propre association, qui est le Comité Culture Patrimoine,
41:35 là, ça représente beaucoup de temps, beaucoup d'occupation.
41:40 Les projets, on en a plein.
41:44 -Tu as tous les documents ? -Oui, j'ai tout ce qu'il faut.
41:46 -OK. On est équipés, je pense qu'ils vont nous attendre.
41:50 -Je suis passionné, j'aime beaucoup les mots, les jeux de mots,
41:54 les calembours, et il m'est venu l'idée, il y a déjà un grand nombre d'années,
41:58 puisque j'ai l'âge que vous savez,
42:01 il m'est venu à l'idée de mettre des calembours en scène,
42:05 c'est-à-dire que le calembour, qui est à l'origine un jeu d'esprit,
42:08 d'en faire véritablement un projet concret.
42:12 C'est un projet qui ne m'appartient pas, qui appartient à Christian Godon,
42:15 qui voulait absolument réaliser quelque chose avec les enfants.
42:20 -Le violoncelle, tout le monde sait ce que c'est qu'un violon,
42:23 tout le monde sait ce que c'est qu'une scelle,
42:25 et c'est vrai que si vous l'avez, il faut voir qu'on lui trouve un titre,
42:28 et là, vous m'aiderez pour ce violoncelle.
42:30 Est-ce que ce sera, je sais pas, le cycliste musicien ?
42:34 -Donc, son idée est de faire réaliser par les enfants
42:40 des mini-scénettes.
42:42 -Si les tôles ondulaient, les vaches aussi.
42:45 Je sais pas qui avait cette phrase-là.
42:48 Quand deux poissons se fâchent, le ton monte.
42:51 Une personnalité, une personnalité.
42:55 À Lusie, j'ai mauvaise haleine,
42:59 avec la rivière qui passe à Lusie qui s'appelle l'Haleine.
43:02 À l'hôtel, lui, on dort.
43:05 Mon lit, on dort.
43:08 -Tu peux te prendre de plaisir.
43:10 Tu te lèves pas le matin avec une boule en vente
43:13 et te dire "ça y est, il faut que j'aille travailler".
43:17 Non.
43:19 T'es content de te réveiller parce que tu sais
43:22 que t'as plein de choses intéressantes à faire.
43:24 Avec des gens, avec qui tu as envie de les faire ?
43:27 C'est l'avantage un petit peu aussi de...
43:30 On ne t'impose personne, c'est toi qui choisis.
43:33 -Déjà, on le mettra le bol.
43:36 -Après, quand t'as réalisé ce que t'as fait,
43:38 on a fait un chouette boulot ensemble.
43:41 ...
43:56 J'avais aucune idée de ce que c'était d'une mairie.
44:00 On n'a jamais été...
44:03 ...
44:06 Et le jour où Jocelyne Guérin m'a dit
44:09 "Jean-François, est-ce que tu veux...
44:12 Tu nous rejoins à notre prochaine..."
44:15 J'ai dit "oui, je peux apporter quelque chose d'intéressant.
44:19 Donc allons-y, je vais être élu,
44:22 je vais faire partie de l'équipe de Jocelyne Guérin".
44:26 -Ca y est, on est parti sur ce collège de demain
44:31 et notamment sur le thème que je défends depuis quelques mois,
44:34 sur les entreprises et les jeunes.
44:36 -Trois ans sont écoulés, maintenant.
44:38 Tout ce qu'on est en train de faire, de mettre en place,
44:42 c'est tout à fait en phase avec ce que j'avais envie de faire.
44:45 -Une année importante, c'est le 15 juin,
44:47 c'est pour ça qu'on a mis dans les boîtes aux lettres
44:50 "Rendez-vous sur la fibre".
44:52 -En fait, qu'est-ce que c'est qu'un élu ?
44:55 C'est un bénévole, mal connu,
44:58 puisqu'on associe souvent "élu",
45:00 élu = politique = rémunération.
45:05 Ce qu'il faut, c'est une indemnité
45:08 qui me sert à acheter des choses pour le musée, pour tout ça.
45:12 Donc, en fait, c'est un rôle aussi de bénévole.
45:16 Après, tout dépend de l'engagement que l'on a.
45:19 Moi, c'était presque à temps complet.
45:21 -Bonjour, Jean-François. -Bonjour, Françoise.
45:27 -Bonjour à tous. -Tu viens nous présenter
45:28 une nouvelle recette ? -Tout à fait.
45:30 Cette semaine, on va faire un jambon coquillette.
45:34 C'est vraiment pour faire plaisir.
45:37 Ils ont envie que je leur donne des recettes de cuisine.
45:40 Donc, je leur donne des recettes de cuisine.
45:42 C'est vrai que j'aime beaucoup.
45:44 Ça fait partie également du patrimoine.
45:47 Donc, effectivement, je donne une recette
45:51 qui est diffusée tous les vendredis à la radio.
45:55 C'est marrant, parce que des fois, il y a des gens qui disent
45:57 "Tiens, on t'a entendu." "Ah bon ? Tu m'as entendu ?"
46:00 -Je vous en donne un plan. -Petit pose.
46:02 -C'est quoi, le tableau ? -Ah, OK.
46:05 -Qu'est-ce que tu veux faire avec ça ?
46:08 -C'est pour faire un tabouret, ça. -Ah !
46:11 Tiens.
46:14 -Je te vois comme ça ? -Tiens.
46:16 -Bon, on va aller dans le tabouret.
46:18 -Ça, c'est ma mamie. Donc, dimanche, le maire, elle,
46:24 avec son écharpe de mer, et sa mère,
46:27 la dame avec les cheveux gris, sont allés voir la mère.
46:31 Et puis là, c'est bon.
46:33 Par contre, tu la mets dans la mer.
46:36 Comme ça.
46:51 -Germain, Cambrioliette... -Oui, je l'ai eue.
46:54 Je l'ai eue.
46:56 -En fait, je viens quand on me demande,
46:59 mais c'est principalement des associations
47:02 qui sont en liaison avec le patrimoine,
47:07 la culture et aussi le festif.
47:10 Il doit y en avoir au maximum...
47:17 Une dizaine, un peu plus.
47:20 C'est déjà beaucoup.
47:22 -Eh bien, c'est gentil.
47:24 Puis en espérant vous voir au cours de la saison, quand même.
47:28 -Là, parce que là, on peut faire nos lises.
47:31 -Voilà, oui, oui.
47:33 -On va peut-être raccourcir un peu la ficelle.
47:36 On va le mettre par ici.
47:38 Par contre, j'ai pas de crayon.
47:40 -Si c'est les deux mêmes, il faut que tu les mets en cacance.
47:44 -Attends, il y en a un qui est en paysage
47:47 et l'autre en portrait.
47:49 -Ah, alors on s'en fout.
47:51 -Attends deux secondes.
47:53 Si on résume mon association
47:59 en vraiment membres actifs,
48:02 on est 24.
48:05 Sur les 24, on est un groupe de 6
48:09 qui vraiment passent énormément de temps
48:13 dans l'association.
48:15 -On va fusionner un peu ce collage.
48:18 -Bah si, on va faire ça.
48:20 -Vas-y.
48:22 -C'est que je suis une porte-à-la-fond.
48:25 -Voilà.
48:27 Le manque de bénévoles, c'est pas uniquement chez nous,
48:32 c'est partout.
48:34 Les bénévoles, tout le monde cherche des bénévoles.
48:37 -Samedi après-midi, de 14 h à 17 h,
48:40 j'ai quelqu'un qui va pouvoir regarder.
48:43 Et de même pour dimanche après-midi,
48:46 de 14 h à 17 h, Karine vient me regarder.
48:50 -D'accord. Pas de souci.
48:52 -Je me sauve.
48:54 -Bon courage.
48:56 -Au revoir.
48:58 Je fais un petit tour.
49:00 -Vas-y.
49:02 -Le programme culturel à l'usine est quelque chose d'énorme.
49:08 On ne peut pas faire revivre et continuer à vivre un pays
49:12 s'il n'y a pas de culture.
49:14 Pourquoi les gens prennent la décision de venir habiter
49:18 un pays comme l'Usine ?
49:20 C'est parce qu'on va leur proposer des tas de choses.
49:24 S'il n'y a rien, je ne vois pas l'intérêt,
49:27 à moins d'avoir envie de vivre en ermite.
49:31 Non.
49:33 Là, on a tout pour passer des moments fantastiques.
49:36 Mais ça, il faut l'alimenter.
49:39 ...
50:08 ...
50:13 C'est pas évident de faire la course au temps.
50:16 Surtout quand on arrive à un certain âge,
50:19 où on fatigue un peu plus.
50:21 C'est une sacrée revanche.
50:23 Les chats ont 9 vies.
50:25 Je crois que longtemps, elles sont dépassées.
50:28 ...
50:31 Un jour, je vais me faire avoir.
50:34 Mais bon, en attendant, je fonce.
50:37 Je fonce et je vais rapporter quelque chose.
50:41 Dans mon pays.
50:43 ...
50:54 -J'ai le sentiment de semer une petite graine.
50:57 Mais je crois qu'on arrive à la semer.
51:00 ...
51:03 -On commence par un petit truc, et on est pris dedans.
51:06 -Si vous voulez faire 2 heures de bénévolat par semaine,
51:09 je ferai que 2 heures.
51:11 J'en fais un peu plus, parce que je le veux bien.
51:14 C'est moi, quoi !
51:16 C'est intrinsèque, ma personne.
51:18 Je sais pas comment expliquer. Je ne pourrai pas ne pas faire ça.
51:22 ...
51:52 ...
52:01 Sous-titrage ST' 501
52:03 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org