Quelle est la place des aidants dans la Loire ? Accompagner un proche malade est pour certains un devoir, par tradition, par amour... Mais ce rôle est exténuant et les aidants ont besoin de vivre des parenthèses. Dans la Loire, le Département les accompagne et leur donne le droit au répit...
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00:00 Nous sommes à La Talaudière, au centre socio-culturel l'Horizon,
00:03 un lieu d'entraide, de partage, de rencontre.
00:06 Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition de Loire Magazine.
00:10 Bienvenue.
00:10 128 000, c'est le nombre d'aidants que compte le département de la Loire.
00:26 Vous le savez, ils accompagnent au quotidien des personnes en perte d'autonomie,
00:31 malades ou en situation de handicap.
00:32 On va en parler avec Valérie Pession,
00:34 elle est conseillère départementale en charge des personnes âgées.
00:37 Souvent, les aidants sont les enfants ou le conjoint de la personne dépendante.
00:41 Et leur mission est lourde.
00:43 Alors, pour les soulager et leur offrir quelques instants de répit,
00:46 il existe des centres d'accueil,
00:48 comme ce centre socio-culturel de La Talaudière.
00:51 Nous avons passé un après-midi avec des aidants.
00:53 Et dans un tout autre sujet,
00:55 Loire Magazine s'intéresse à l'enseignement supérieur dans le département de la Loire.
01:00 Zoom dans cette édition sur la faculté de droit installée au campus Tréfilerie
01:04 de l'université Jean Monnet à Saint-Etienne.
01:06 Une formation qui rayonne, vous allez le voir,
01:08 bien au-delà des frontières de la Loire.
01:10 Peut-être faites-vous partie du nombre d'aidants dans la Loire.
01:14 Vous êtes tenu d'accompagner un proche ou plusieurs dans leur quotidien
01:18 parce que vous avez fait le choix, aux familles souvent, du maintien à domicile.
01:22 C'est un défi de taille et pourtant dans l'air du temps
01:25 qu'on aborde avec vous, Valérie Peslon.
01:27 Bonjour, vous êtes conseillère départementale chargée des personnes âgées.
01:32 Alors, 84 768 Ligériens ont aujourd'hui plus de 75 ans.
01:38 Dans les prochaines années, ils seront deux fois plus nombreux.
01:41 Comment on s'y prépare dans la Loire ?
01:44 Est-ce qu'il y aura de nouveaux EHPAD, par exemple ?
01:46 Alors, c'est vrai qu'on doit faire face à des enjeux dans l'avenir
01:50 pour justement s'occuper de nos personnes âgées.
01:55 Et on doit pouvoir aussi apporter une diversification dans l'offre
01:59 que l'on peut proposer.
02:01 Donc, ça peut passer par des appels à projets,
02:04 l'habitat partagé, des résidences autonomies
02:07 et puis aussi accompagner des EHPAD
02:10 qui veulent faire des reconstructions, des restructurations.
02:13 Alors oui, aujourd'hui, effectivement, l'accent est mis sur le maintien à domicile
02:18 ou l'hébergement non médicalisé.
02:20 Pourquoi c'est important ?
02:22 Alors, c'est important parce qu'on constate que de nombreuses personnes
02:25 souhaitent rester à domicile.
02:28 Donc, c'est pour ça qu'il faut qu'on puisse pouvoir les accompagner au mieux
02:32 et mettre les dispositifs nécessaires en place.
02:35 Au département de la Loire, est-ce que vous avez de plus en plus d'appels à ce sujet
02:39 et des aidants qui demandent des renseignements aussi, de plus en plus ?
02:44 Oui, effectivement, nous accompagnons également les aidants
02:48 parce qu'on verse 165 000 euros à des structures ligériennes
02:55 qui sont spécialisées dans l'information et la formation des aidants.
03:00 On a signé aussi une convention avec l'association Danaker
03:05 qui rémunère une psychologue et une assistante sociale qui s'occupe des aidants.
03:10 Oui, donc on sait qu'il est aussi important d'aider les aidants, bien sûr.
03:14 Comment vous les intégrez, eux, et les professionnels de santé,
03:17 dans vos choix, dans vos décisions quant à l'accompagnement des personnes âgées ?
03:23 Alors, on le fait à travers une instance du département
03:26 qui est le Conseil départemental de la citoyenneté et de l'autonomie
03:30 où plusieurs usagers sont représentés et aussi les structures,
03:36 le personnel soignant, médical, est représenté également.
03:40 Et c'est à l'intérieur de cette instance qu'on peut échanger sur ces sujets.
03:44 Alors, le sujet de l'aidant est important parce que l'aidant apporte beaucoup à son entourage.
03:51 C'est beaucoup d'énergie, beaucoup de temps.
03:54 Et pour bien accompagner son proche et bien en prendre soin,
03:59 il faut aussi savoir prendre soin de soi.
04:02 Oui, c'est totalement important. C'est ce qu'on verra juste après.
04:05 Quel est le budget du département consacré à l'autonomie ?
04:09 Alors, c'est 251 millions d'euros.
04:11 Donc, 67 millions pour l'APA, qui est l'Allocation personnalisée pour l'autonomie
04:18 pour financer des services à domicile pour les personnes âgées, 67 millions.
04:24 Pour le maintien des personnes handicapées, 44 millions.
04:28 Et puis, il y a aussi l'APA en hébergement,
04:32 c'est-à-dire l'hébergement en EHPAD, 62 millions.
04:35 Il représente quoi ce budget pour le département de la Loire ?
04:38 C'est un budget important. C'est le budget le plus important du département.
04:43 Et oui, le département, vous l'avez dit, Valérie Peslon,
04:46 verse plus de 165 000 euros par an aux structures ligériennes
04:49 qui sont spécialisées dans l'information et la formation des aidants,
04:54 comme ce centre, ici, ce centre socioculturel, l'Horizon à la Talaudière,
04:57 qui propose des activités détentes aux aidants
05:00 et une parenthèse plutôt reposante pendant laquelle ils peuvent s'informer, témoigner.
05:05 Voyez ce reportage sur place, signé Lisa Moulin.
05:09 - Bonjour !
05:10 J'ai besoin de parler, donc, comme je dis,
05:14 je viens ouvrir ma cocotte minute pour faire tomber la pression.
05:18 Malade et dépendante depuis plusieurs années,
05:21 le mari de Rosemary a besoin d'elle au quotidien.
05:24 Mais cela fait réellement deux ans qu'elle a conscience de son rôle aidante.
05:28 - Bon, j'avais pas conscience au début d'être aidante, je trouvais ça naturel.
05:33 On aide son mari, on aide ses parents âgés aussi.
05:37 Mes parents aussi avaient eu besoin d'aide.
05:39 Bon, je trouvais ça tout naturel.
05:41 Et puis un jour, soit par la presse, soit par d'autres revues,
05:46 on en parlait du travail des aidants, tout ça, tout ce qu'ils vivaient, leurs difficultés.
05:51 Alors je me suis dit, ben oui, moi aussi, je suis dans ce cas, je suis aidante.
05:55 Une mission menée naturellement, par amour, mais qui s'avère être éreintante.
05:59 Le centre socioculturel de la Talaudière offre aux aidants une pause, un droit au répit.
06:05 Une fois par mois, une dizaine de personnes, souvent des conjointes d'un malade,
06:09 se retrouvent autour d'un café pour échanger.
06:12 - C'est beaucoup plus simple de partager son ressenti avec des personnes
06:16 qui ont une histoire, une réalité qui est similaire.
06:21 - Vous en avez entendu parler comment, de la situation ?
06:24 - Le risque dans la situation d'aidant, c'est l'épuisement.
06:27 On sait qu'il y a une consommation de psychotropes qui est majorée chez les personnes aidantes,
06:31 des risques d'épuisement.
06:33 S'il y a épuisement de l'aidant, il peut y avoir hospitalisation de l'aidé,
06:36 ce qui est néfaste quand même pour l'aidé, pour l'aidant.
06:39 On essaye d'éviter les situations de crise.
06:41 Ces cafés des aidants sont coanimés avec une assistante sociale
06:45 qui conseille les proches des malades et les aide à déclencher leur droit.
06:49 - On se rend compte que c'est très compliqué, c'est souvent un parcours du combattant.
06:53 C'est aussi beaucoup de solitude au début.
06:57 Alors souvent, on a des parcours médicaux qui permettent des fois,
07:01 à la fois des diagnostics et puis certains droits et certaines démarches de pouvoir s'ouvrir.
07:08 Mais ça reste compliqué de chercher l'information.
07:12 Et jusqu'à arriver même au café des aidants,
07:15 ce n'est pas évident de trouver l'information correspondante.
07:20 Grâce au Centre socioculturel l'Horizon et au département de la Loire,
07:25 les aidants partagent aussi des sorties ou des ateliers comme la poterie ou la sophrologie.
07:31 - Voilà donc un bel exemple d'aide aux aidants, justement leur proposer un temps de répit.
07:37 Comment est-ce qu'on devient aidant dans la Loire ?
07:39 Vers qui on doit se tourner quand on décide que c'est le moment d'accompagner sérieusement et quotidiennement un proche ?
07:45 Quelle est la première chose à faire ?
07:47 - Alors on peut s'informer auprès de la maison Loire Autonomie.
07:50 Il y en a quatre dans le département, à Saint-Etienne, à Saint-Chamond, Montbrison et Rouen.
07:57 Donc on peut avoir les premières informations à ce niveau-là.
08:00 On peut se rapprocher d'associations qui sont spécialisées justement dans l'accompagnement des aidants.
08:07 Et sur le site du département, il y a aussi une rubrique aidants où on peut trouver aussi des conseils et des informations.
08:15 - Oui donc c'est important de dire à ces aidants qu'ils ne sont pas seuls.
08:18 - Oui effectivement, ils ne sont pas seuls.
08:20 Ils peuvent se rapprocher de différentes structures, associations qui peuvent les aider,
08:25 les accompagner et les soulager dans l'accompagnement de leurs proches.
08:30 - Merci beaucoup Valérie Pesclon de nous avoir éclairé sur le rôle et les aides proposées aux aidants.
08:35 Je rappelle qu'ils sont 128 000 dans la Loire. Merci.
08:38 Allez, toute autre chose à présent.
08:41 Et ce dossier dont je vous parlais en titre sur l'enseignement supérieur dans la Loire.
08:46 On s'est intéressé à la faculté de droit à Saint-Etienne qui se trouve au sein de l'université Jean Monnet.
08:53 Un enseignement gratuit avec des intervenants de haut niveau.
08:57 Et sachez que le taux d'insertion professionnelle en troisième année de licence est de 100%.
09:03 Pas moins, reportage signé Lisa Moulin.
09:05 - Moi je pense que les deux mots d'ordre dans cette faculté c'est réussite et excellence.
09:13 - C'est à taille humaine, il n'y a pas trop d'étudiants donc les enseignants sont plus à notre écoute.
09:22 - Je pense que c'est une fac qui est vraiment à taille humaine, on a des profs qui sont super compétents.
09:26 Ils nous expliquent vraiment bien les cours, les gens sont vraiment dans le même fil de pensée.
09:32 - C'est une bonne faculté, il y a peu de concurrence.
09:35 C'est une faculté à taille humaine et franchement je suis ravi de cette faculté de droit.
09:41 - Quand j'entends que mes étudiants disent "oui c'est une faculté à taille humaine, on s'y sent bien",
09:47 pour moi c'est déjà une réussite.
09:48 - En licence, il y a deux ans nous avons été classés la meilleure licence française de réussite en licence.
09:55 Vous vous rendez compte ?
09:55 Donc ça veut dire que nous avons été capables à Saint-Etienne de créer le meilleur taux de réussite de nos étudiants.
10:01 Bientôt on aura à peu près 200 diplômés, 200 diplômés de master.
10:05 200 diplômés de master !
10:07 Vous voyez au début 800, à la fin quand même 200.
10:12 Donc il y a eu une sélection qui est très importante.
10:13 Mais ces 200 diplômés de master, évidemment, ils vont tous partir vers des professions de niveau supérieur.
10:19 Je crois que l'une de nos grandes forces, outre la qualité de nos collègues, la qualité de l'administration et de nos jeunes,
10:25 c'est que nous avons des liens avec le monde professionnel qui se sont tissés au fur et à mesure des années,
10:31 qui font qu'on a signé des conventions avec les avocats, avec les notaires, avec les entreprises,
10:37 bientôt avec la préfecture, le tribunal.
10:39 À chaque coup, il y a un professionnel de l'administration ou un avocat qui vient les faire travailler sur un dossier ou sur des éléments concrets.
10:47 Donc en fait, oui, ça c'est quand même une grande spécificité de Saint-Etienne.
10:50 Il y a beaucoup d'universités qui fonctionnent encore sur des vieux modèles
10:54 dans lesquels c'était essentiellement les enseignants-chercheurs qui enseignaient,
10:57 on voyait quelques professionnels à la marge.
10:59 Nous, c'est presque 50/50 maintenant.
11:00 Je vous assure que quand on regarde les étudiants en droit, ça donne une magnifique image de la jeunesse de ce pays
11:06 par rapport à ceux qui considèrent de manière décliniste qu'aujourd'hui les jeunes, ils ne savent plus écrire.
11:12 Ce n'est pas vrai du tout, on a des jeunes très talentueux.
11:13 Et avant de nous quitter, je vous propose de parcourir l'actualité du département de la Loire en une minute chrono.
11:24 Courir un 500 mètres avec un athlète de haut niveau,
11:28 c'est ce qu'ont pu réaliser les élèves du Collège Valdez-Crousseau à Firmini.
11:32 Ils ont eu une initiation avec Alexis Fellu, spécialiste du 3000 mètres steeple.
11:37 Début octobre, c'était l'Urban Athlée, 5 jours dédiés à la découverte de l'athlétisme pour les élèves de collège.
11:43 Et vous, quel est votre petit geste pour la planète ?
11:46 Si vous voulez des idées ou des conseils, retrouvez 230 professionnels au salon TATOUJUSTE,
11:52 le rendez-vous de la transition écologique.
11:54 La 18e édition aura lieu les 25 et 26 novembre 2023 au parc des expositions de Saint-Etienne.
12:02 Et puis pour garnir vos tables des fêtes de fin d'année,
12:05 vous trouverez de bons produits locaux au marché de Noël des producteurs.
12:09 Du 15 au 17 décembre à Andrézieux-Bouthéon, chaque année plus de 12 000 visiteurs défilent entre les 64 stands du marché.
12:17 C'est la fin de cette édition, merci de l'avoir suivie.
12:20 Retrouvez dès à présent la version papier de L'Oire magazine dans votre boîte aux lettres.
12:24 Je vous dis à très bientôt pour une nouvelle édition.
12:27 [Musique]