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00:00 Ça fait, je vais dire, 9 à 10 ans que je connais mon mari.
00:03 Ça fait 5 ans que nous sommes mariés.
00:05 Donc il y a eu 5 ans le 18 octobre.
00:07 C'est le vide, c'est le vide complet parce que je suis obligée de vivre toute seule.
00:13 J'ai été accusée par le Bourguemesse.
00:15 C'est un mariage gris.
00:16 Dans l'enquête de police, madame, j'ai donné deux fois un album en photo.
00:21 Tout ce que j'ai pu, je l'ai donné.
00:23 Les plus belles bien sûr parce que voilà, c'est le jour de mon mariage.
00:31 Voilà, ça ce sont les alliances.
00:33 En général, on loue les mariages blancs, ils louent leurs alliances.
00:36 Moi, je les ai payées.
00:38 J'ai même tous les papiers, toutes les preuves de ce que j'ai payé.
00:45 On voit bien qu'on a une complicité.
00:47 C'est pas du n'importe quoi comme les gens veulent le prédire.
00:55 Non, c'est quelque chose de sain, c'est quelque chose de bien.
01:00 Je ne suis pas conne à aller me jeter à la tête du premier venu déjà.
01:05 Ma rencontre se passe, je suis partie en République dominicaine, j'ai rencontré mon mari.
01:15 Il vient me voir, je suis avec ma soeur, il vient nous voir pour expliquer un peu le fonctionnement
01:20 de l'hôtel, mettre le bracelet avec un sourire très gentil, des gens très gentils, très
01:25 serviables.
01:26 Bon, trois, quatre jours après, je l'ai de nouveau rencontré à l'extérieur.
01:30 J'avais eu le temps par contre, tous les soirs pendant trois semaines, lui de m'expliquer
01:35 un peu sa vie là-bas et moi d'expliquer la mienne, ma situation et lui la sienne.
01:40 Donc, il sait très bien qu'il n'y a pas d'argent à la clé, qu'il n'y a pas de maison, qu'il
01:44 n'y a pas tout ce que les gens peuvent dire.
01:46 La seule chose qu'il y a, c'est qu'on a eu un coup de foot.
01:50 Je sais que certaines personnes n'y croient pas, je n'y croyais pas non plus.
01:55 Dans les jours qui ont suivi ma rentrée en Belgique, on s'est appelé et puis ça a
02:02 continué.
02:03 Tous les jours, tous les jours que je fais, j'ai des messages où on s'appelle au téléphone,
02:07 il m'écrit quand il a cinq minutes, quand il a un quart d'heure, quand il va dîner,
02:11 quand il va souper.
02:12 Donc, entre temps, vous décidez de vous marier.
02:14 Comment est-ce que ça se passe ?
02:15 Peut-être deux ans ou trois ans après qu'on se connaissait, il m'avait demandé pour
02:19 qu'on se marie.
02:20 Cinq ans après, on va chez ses parents et lui, il va faire une course à l'extérieur.
02:25 Je reste avec sa maman.
02:27 Il y a une personne qui parle le français qui me dit que sa maman me demande pourquoi
02:31 on ne se marie pas, nous deux.
02:33 Et puis voilà.
02:34 Donc, je lui ai posé la question, arrivé là-bas, ce que sa mère avait demandé.
02:37 Je lui ai dit « qu'est-ce que tu penses ? » Il m'a dit « moi, je t'ai déjà
02:40 demandé, mais je dis bon, ben, moi, je suis prête maintenant, si tu veux, on peut faire
02:45 les papiers, toi, de ton côté, moi, du mien.
02:47 Je suis allée à l'administration, bien sûr, demander les documents pour le mariage.
02:52 Alors, à partir de ce moment-là, je n'ai eu que des problèmes.
02:57 Que des problèmes, comme si le sort s'acharnait sur moi et sur mon mari.
03:02 Je pars en République Dominicaine, je me marie.
03:04 Et puis voilà, je reviens.
03:06 Je vais porter mon acte de mariage là-bas, à l'état civil.
03:10 Alors, elle me dit « ah ben non, je ne peux pas vous inscrire parce que vous devez faire
03:15 légaliser votre acte de mariage à Cuba.
03:17 » Je téléphone à Cuba, à l'ambassade de Belgique.
03:20 J'envoie, elle me dit « payer 40 euros.
03:24 » Je suis allée pour le faire inscrire à la commune, encore une fois, avec un grand
03:27 sourire.
03:28 « Ben non, madame, on ne peut pas vous l'inscrire parce que maintenant, on va avoir une enquête
03:32 de police.
03:33 » « Ok, moi, je suis d'accord pour l'enquête de police.
03:35 Moi, je n'ai rien à me reprocher.
03:37 Je peux recevoir mon mari, j'ai une maison, cinq chambres.
03:40 J'ai été accusée par le Bourguemesse.
03:42 C'est un mariage gris.
03:43 Il n'y a pas en Belgique, pour manger sur le cône des Belges, je suis suffisamment
03:47 vaillante que pour nourrir mon mari.
03:48 Je n'ai pas besoin de personne d'autre.
03:50 Je n'ai jamais rien demandé à personne.
03:52 Ce n'est pas aujourd'hui que je vais aller pleurer pour avoir quelque chose.
03:54 Mon mari, il va aller, s'il a bonheur de revenir, il ira en formation.
03:58 Il ira apprendre déjà le français plus correctement parce qu'il parle déjà pas
04:03 mal.
04:04 Il comprend bien tout ce que je lui dis.
04:05 Mais bon, il faut approfondir maintenant les choses.
04:08 Nous, nous sommes obligés de vivre séparés.
04:12 Moi, je pleure de mon côté.
04:13 Lui, il n'est pas bien de son côté.
04:14 Certains jours, ça passe.
04:15 Certains jours, ça ne passe pas.
04:16 Donc voilà, on est malheureux.
04:18 Et ça, tout le monde s'en fout.
04:20 On nous juge sans savoir ce qui se passe, sans connaître, sans prendre en considération
04:28 ce que moi, je dis.
04:30 Voilà.
04:31 Il ne me reste aucune solution.
04:32 Que si jamais il y a des oreilles qui sont bien placées et qui entendent, peut-être
04:38 qu'ils pourront faire quelque chose pour moi.
04:39 La seule chose à faire, ce serait d'inscrire mon mariage à l'état civil.
04:44 Ce qui permettrait à mon mari, vu qu'il serait inscrit à mon domicile, de pouvoir
04:48 revenir.
04:49 Parce qu'il y a déjà deux ans, quand j'avais téléphoné à l'Office des étrangers à
04:57 Bruxelles, elle m'a dit, Madame, si votre mari, il est inscrit à l'état civil, il
05:02 peut même revenir simplement avec une feuille de l'état civil qu'il reçoit là-bas, comme
05:07 quoi il est inscrit à la commune.
05:08 Merci.
05:09 Merci.
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