BFM-TV-le-dimanche-29-octobre-2023

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Transcription
00:00 On évoquait tout à l'heure ce commentaire qui commence à poindre,
00:05 notamment dans les rues arabes, du deux poids deux mesures
00:06 entre les victimes israéliennes et les victimes palestiniennes.
00:08 Je voudrais vous faire écouter ce que disait cette semaine la reine Rania Jordani.
00:11 Nous sommes choqués et déçus par la réaction du monde face à cette catastrophe.
00:19 Lorsque le 7 octobre s'est produit,
00:22 le monde a immédiatement soutenu Israël et son droit à se défendre.
00:26 Puis il a condamné les attaques qui se sont produites.
00:30 En revanche, ces deux dernières semaines, il n'y a eu que du silence.
00:33 Il y a deux poids deux mesures et c'est choquant pour le monde arabe.
00:36 Il y a eu un deux poids deux mesures ?
00:42 Alors d'abord, la rhétorique du deux poids deux mesures,
00:44 il faut la mener avec précaution, surtout en France,
00:46 parce que c'est vraiment la rhétorique que Dieu Donné a utilisée
00:48 pour faire flamber l'antisémitisme dans notre pays,
00:50 avec peut-être encore plus de succès que même les réseaux des frères musulmans.
00:53 Et quand on est un des pays où il y a le plus nombre d'incidents antisémites,
00:57 d'agressions antisémites et même des crimes antisémites,
00:59 je pense qu'il faut le manier avec précaution.
01:02 Maintenant, Rania Jordani est une reine jordanienne d'origine palestinienne.
01:05 Et parle aux rues arabes qui, pour beaucoup, sont assez convaincus de cet argument.
01:08 Son discours est réellement inflammable.
01:10 En réalité, elle, elle parle avec son émotion.
01:12 On peut le comprendre, mais l'émotion est souvent mauvaise conseillère
01:18 et en tout cas, brouille le discernement.
01:19 Ce qui m'ennuie plus, c'est qu'il y a des enfants dans nos écoles
01:22 qui vont le reprendre et qui vont l'entendre et qui vont adhérer à ce
01:25 à cette relativisation qui essaie de renvoyer dos à dos les victimes
01:29 sans tenir compte des intentions et du contexte.
01:31 Or, c'est fondamental parce que d'abord, tout le monde regrette.
01:35 Il y a des voix qui regrettent les victimes civiles aujourd'hui à Gaza.
01:38 Absolument. On vient de le dire, mais de très nombreuses voix le disent.
01:41 Donc, c'est un mensonge que de dire qu'elle n'existe pas.
01:44 Mais surtout, on ne peut pas comparer
01:47 le fait d'avoir tué des enfants délibérément en attaquant,
01:51 comme le fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants
01:54 involontairement en se défendant, comme le fait Israël.
01:57 Cette différence-là, ce n'est pas pour dire que c'est plus grave ou moins grave
02:00 qu'un enfant meurt d'un côté ou de l'autre.
02:02 Un enfant qui meurt, c'est toujours grave.
02:03 C'est grave pour sa famille. C'est grave.
02:05 Mais en revanche, refuser ces distinctions intellectuelles et morales
02:09 entre l'intention de tuer pour attaquer quelqu'un en raison de qui il est,
02:14 ce qui est un acte raciste, qui est un pogrom, et encore une fois,
02:17 bombarder pour se défendre au risque de tuer des civils,
02:21 ce n'est pas la même démarche, ce n'est pas la même intention.
02:23 Et c'est normal que ça n'entraîne pas exactement les mêmes réactions.
02:26 Ça entraîne de la tristesse,
02:27 mais ça n'entraîne pas exactement les mêmes commentaires.
02:29 Et c'est normal parce que ça n'est pas la même chose en réalité.

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