• il y a 2 ans
Le gros coup de gueule de Jean-Marc Morandini contre Instagram ce matin sur CNews: "Quand vous dénoncez des menaces de mort ou de haine, ils disent qu’ils n’ont pas le temps de s’en occuper !" - Regardez

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00:00 des mois, voire des années, nous dit "on va réguler les réseaux sociaux, on va intervenir", ils sont incapables de réguler quoi que ce soit.
00:08 C'est... alors j'allais dire c'est le bordel, donc c'est une pagaille monstre...
00:12 - On peut le dire, on peut le dire.
00:13 - C'est une pagaille monstre sur les réseaux sociaux.
00:15 Moi je vais vous donner un exemple personnel.
00:17 Moi depuis que Israël a été attaqué, je suis menacé sur les réseaux sociaux, voilà, menace de mort, etc.
00:24 comme beaucoup, je pense, beaucoup de gens.
00:26 Je voudrais juste vous montrer la réponse que j'ai reçue cette nuit de la part d'Instagram, à qui j'ai signalé plusieurs menaces de mort.
00:33 Regardez, on va la voir, je l'ai prise.
00:35 "Votre signalement a été fermé. En raison du volume élevé de signalements que nous recevons, nous n'avons pas pu examiner cette discussion.
00:42 Nous comprenons que cela puisse être frustrant et nous travaillons à l'amélioration du processus d'examen."
00:48 Ça c'est la réalité, là on n'est pas dans le discours politique, vous vous rendez compte ?
00:53 Non, parce que vous avez l'impression que vous avez voulu prendre une place pour la finale de la Coupe du monde de foot et qu'on vous explique que toutes les places ont été vendues.
00:59 Mais attendez, c'est hallucinant.
01:00 On vous dit "Allez vous faire boire, vous êtes le maître de la demande, allez vous faire boire, on a trop de boulot, vous vous rendez compte, on a trop de boulot."
01:04 Mais encore, c'était des messages privés.
01:06 Moi sur Twitter, c'est des messages lisibles, tout est clair.
01:09 Et sans arrêt on vous dit "ça n'emprunte pas les règles".
01:11 Mais non, menace de mort.
01:12 Et on vous dit "ça n'emprunte pas les règles".
01:13 Oui, je sais, mais j'ai la même chose.
01:14 Bien sûr.
01:15 Et donc c'est un échec du gouvernement.
01:16 C'est le problème.
01:17 La façon de juguler les réseaux sociaux, c'est sur tout ça.
01:21 Ce n'est pas tellement un problème du gouvernement.
01:24 C'est un problème de qui ?
01:26 Excusez-moi, vous avez Thierry Poton qui vient à la télé dans "C'est à vous" tous les 15 jours en train de nous expliquer que oui, il est fort, il est costaud, il est rapide et costaud.
01:35 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
01:36 Ça veut dire qu'en fait on a tellement sabordé notre souveraineté nationale, jusque ce que vous ayez compris, à des réseaux sociaux, qu'en réalité ceux qui dirigent le monde aujourd'hui ne sont pas les gouvernements.
01:46 Ce sont les réseaux sociaux.
01:47 Ce sont les réseaux sociaux et ceux qui dirigent les réseaux sociaux.
01:50 Il y a un côté Fortoise Imparable.
01:52 Il y a un côté Fortoise Imparable.
01:53 Ah oui, bah donc on rentre chez nous et on ferme.
01:55 J'ai peu de respect pour ce genre de messages.
01:58 Et j'ai peu de respect aussi pour Instagram, Twitter, parce que ce n'est pas à eux de faire la loi en fait.
02:02 Moi quand j'ai été menacé dernièrement par un gars de Daesh...
02:05 De supprimer les messages.
02:06 Oui, supprimer.
02:07 Vous vous rendez compte ? On vous dit "j'ai trop de boulot", vous la voyez cette réponse ?
02:09 Vous savez ce que je commence à de faire ? C'est de porter plainte en fait.
02:11 Mais non, mais...
02:12 Parce que moi j'ai porté plainte...
02:13 Non, non, non, non, excusez-moi.
02:14 Arrêtez.
02:15 Moi j'ai eu un partisan...
02:16 Mais j'ai porté 200 plaintes.
02:17 Écoutez, écoutez.
02:18 J'en ai 200 des messages, des menaces de mort, où on me dit qu'on va me suivre dans la rue, on va me gorger.
02:22 Excusez-moi, je vais porter 200 plaintes.
02:25 Je vous dis, je fais plus confiance dans nos fonctionnaires de police que dans les bureaucrates d'Instagram.
02:30 Moi quand j'ai été menacé par un gars de Daesh qui voulait me décapiter, je suis allé porter plainte.
02:34 La police, elle a fait son travail.
02:35 Vous savez cette police qu'on utilise...
02:36 Ils sont débordés aujourd'hui.
02:37 Ils sont débordés aussi.
02:38 Ils sont débordés, ils ne sont pas assez nombreux, ils n'ont pas assez de moyens.
02:41 Et donc c'est une réponse politique.
02:42 Attendez, pas de sang à l'encre.
02:43 Et donc c'est une réponse politique.
02:44 Pour s'attaquer aux messages antisémites et racistes sur les réseaux sociaux, ou parfois homophobes sur les réseaux sociaux.
02:49 Pour donner plus de moyens aux enquêteurs, pour donner plus de moyens à la police.
02:52 C'est une réponse politique.
02:53 Et ça c'est M. Darmanin qui doit y répondre, pas Instagram ou je ne sais qui.
02:57 Et islamophobe aussi.
02:58 Parce qu'il y en a aussi.
02:59 Oui, la haine en ligne.
03:00 Oui, la haine, on parle de la haine.
03:02 On parle de la haine en ligne.
03:03 La haine.
03:04 La haine contre l'islam.
03:05 Pas le droit de critiquer un texte sacré.
03:07 Après, il y a aussi le fossé entre les médias et ce qui se passe aussi sur ces réseaux.
03:12 Ah ben non, là le fossé il n'y est pas, justement.
03:14 Non, si.
03:15 Il y a le fossé entre ce qu'ils disent, les politiques.
03:17 Si, parce que les gens se font leur propre propagande.
03:19 Exactement.
03:20 Ça tourne et ça tourne et ça tourne.
03:22 Et carima, le fossé, il est entre ce que viennent nous dire les politiques en disant
03:25 "oui mais ça y est, on gère, vous allez voir, on maintient, attention, on a menacé
03:29 Instagram, on a menacé Twitter, on est forts, on roule des mécaniques".
03:31 Le résultat, vous l'avez devant vous.
03:33 Le résultat, c'est Instagram qui vous dit "on a trop de boulot, on ne peut rien faire,
03:37 on vous a menacé de mort, ben tant pis, faites attention".
03:39 Voilà, c'est ça la réalité.
03:41 Et c'est ça ce qu'on voit, c'est honteux.
03:43 Voilà, il n'y a pas d'autre mot.
03:44 On va faire une pause.

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