Le point sur la tempête Ciaran dans TPMP !

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Transcript
00:00 [Applaudissements]
00:06 - Merci Loïc d'être avec nous, Loïc Spadafora, expert météorologique et météorologue.
00:11 On dit méroto...
00:13 - De quoi ?
00:14 - Météorologue, météorologique.
00:15 - Météorologue, ouais.
00:16 - Merci. Loïc, c'était énorme ce que tu avais fait avec Rémi.
00:20 - Ouais, c'était un moment assez sympa de télévision, on va dire.
00:22 - C'était fou. C'est quoi une tempête ?
00:26 - Bah une tempête, on appelle tempête...
00:27 - C'est une question de Ségolène Royal.
00:29 - On appelle une tempête, donc un phénomène venteux,
00:32 qui produit des rafales de vent au moins supérieures à 100 km/h,
00:35 donc c'est le seuil pour parler de tempête en France.
00:38 Et donc là, jusqu'à 180 km/h attendus, on est sur une tempête de très forte intensité.
00:43 - Alors on rigolait il y a un instant, mais c'est quand même un truc de fou.
00:48 Alors est-ce que... Pourquoi on en parle autant ?
00:50 Parce que vraiment, à chaque fois, c'est vrai qu'on nous annonce souvent des tempêtes.
00:53 Et j'ai envie de dire, parfois c'est une tempête dans un verre d'eau.
00:56 Là, c'est une vraie tempête.
00:57 - Là, il parle de bombe météorologique, c'est un terme d'ailleurs ?
00:59 - Oui, alors c'est un terme un petit peu...
01:02 Ça n'a pas vraiment de signification scientifique,
01:04 mais on est effectivement sur un creusement dépressionnaire très creux.
01:08 Au moment d'ailleurs où l'on se parle, je crois qu'on a atteint les 960 hectopascales.
01:11 Donc en fait, plus la dépression est creuse, plus elle est potentiellement intense.
01:15 Là, on devrait atteindre, dans la nuit, un creusement autour des 950 hectopascales.
01:19 Donc ça générera des rafales de vent tempétueuses sur un large quart nord-ouest de la France,
01:24 notamment de la Bretagne et la Normandie.
01:26 Et on redoute des rafales qui atteindront, qui dépasseront sans doute les 150 km/h.
01:30 - Donc on va parler de ce que ça peut produire dans un astro.
01:33 Il commence à protéger, bien entendu.
01:34 Ça va toucher... Quelles zones seront les plus touchées ?
01:38 - Alors les zones les plus touchées, on le voit sur la carte,
01:39 c'est véritablement de la Bretagne à la Normandie.
01:41 Donc on a trois départements bien ciblés.
01:44 Dans ces départements-là, on peut atteindre des rafales de 130 à 140 km/h dans les terres.
01:50 Et sur les zones littorales, on dépassera sans doute les 150.
01:53 On peut atteindre jusqu'à 180 km/h au large des côtes.
01:56 Donc c'est véritablement sur cette zone du nord-ouest de la France,
01:58 mais vous le voyez aussi, ailleurs on a des rafales de vent tempétueuses également
02:02 dans le bassin parisien.
02:03 - Même à Paris cette nuit.
02:05 - Même à Paris cette nuit.
02:06 - Dans le sud-ouest.
02:07 Et puis surtout, ce qui est important aussi de souligner,
02:09 mais je pense qu'on y arrivera après,
02:10 les vagues et une deuxième voire une troisième tempête successive.
02:14 Ici ce week-end.
02:15 - Ce week-end encore ?
02:16 Ah ouais, qui sera dans la même région ?
02:18 - Qui sera exactement dans la même région,
02:19 qui touchera peut-être aussi davantage l'Occitanie qui est épargnée par cette première tempête.
02:23 - Qui sera aussi violente ?
02:24 - Alors, fort heureusement, elle sera quand même de moins forte intensité a priori,
02:29 mais du coup, évidemment, on redoute des dégâts sur cette première tempête,
02:32 ce qui veut dire que la deuxième et la troisième qui vont arriver derrière,
02:35 ça risque de faire de la casse sur la casse.
02:36 - Alors justement, quels sont les risques de cette tempête ?
02:39 - Clairement, en fait, face à ces vents d'une telle intensité,
02:42 on peut avoir de nombreux arbres déracinés, des arbres couchés sur des maisons,
02:47 on peut avoir des toitures sévèrement endommagées,
02:51 et oui, tu en parlais des vagues,
02:53 l'ensemble du littoral en fait est exposé à des vagues de submersion,
02:57 des vagues de 6 à 8 mètres, parfois plus de 10 mètres aussi au large,
03:00 donc on a un risque de submersion marine sur l'ensemble du littoral.
03:05 - Alors, quand vous dites qu'il va y avoir des dégâts importants,
03:10 qu'est-ce qu'on peut faire ?
03:12 Parce qu'on nous dit de ne pas sortir de chez nous, etc.
03:14 Qu'est-ce qu'il faut faire même de chez nous ?
03:16 Est-ce qu'il y a des risques même pour les gens qui seraient chez eux, calfeutrés ?
03:20 - Oui, déjà il faut être sûr d'être dans un bâtiment suffisamment sécurisé,
03:23 si je puis dire, une maison évidemment avec un toit solide,
03:28 il faut éviter impérativement de prendre la route, ça c'est sûr,
03:31 éviter les zones boisées, éviter le bord de mer,
03:33 rester chez soi et ne se déplacer que vraiment en cas d'absolue nécessité.
03:38 - Sinon, il ne faut pas bouger du tout, il ne faut pas prendre la voiture ?
03:40 - Sinon, il ne faut pas bouger,
03:41 alors après ce n'est pas un événement qui va durer forcément très longtemps.
03:43 - Alors, ce serait vers quelle heure ?
03:44 - Alors justement, là c'est en train de se mettre en place,
03:47 l'Irlande a été touchée en fin d'après-midi, la dépression s'approche.
03:49 - Qu'est-ce qu'il y a eu en Irlande ? Il y a eu quoi comme dégâts en Irlande ?
03:51 - Il y a eu des dégâts sur des toitures, des arbres déracinés,
03:54 de nombreuses copures de courant, des inondations aussi,
03:56 et donc c'est surtout cette nuit, au cours de la nuit prochaine,
03:59 que ça sera le plus intense, on va dire entre minuit et 6h du matin.
04:02 - Là, cette nuit ?
04:03 - Oui, cette nuit-là, et ça peut perdurer jusqu'à 9h du matin au niveau des Hauts-de-France.
04:08 - D'accord, quelles sont les autorités en place et les différentes régions,
04:13 elles font quoi pour éviter des grosses inondations ou des choses comme ça ?
04:17 Qu'est-ce qu'elles peuvent faire ?
04:18 - Déjà, là, on a une information préventive, ce n'est pas toujours le cas, malheureusement,
04:23 parce que dans d'autres phénomènes météorologiques, en Occitanie ou ailleurs,
04:26 parfois la vigilance rouge, elle arrive quand le phénomène est terminé.
04:29 Là, on a la chance d'avoir une vigilance rouge préventive,
04:31 donc ça permet de communiquer, d'expliquer aux gens, justement,
04:34 qu'il faut se montrer particulièrement prudent,
04:37 et les autorités, je pense qu'elles ont réagi à conséquence.
04:39 Il y a des hélicoptères qui se sont mobilisés,
04:41 il y a énormément de dispositifs de pompiers déployés sur place
04:44 en prévention des éventuels dégâts.
04:46 - Alors, justement, oui, Gilles.
04:49 - Il y a 3 200 pompiers, ce qui est historique,
04:51 et moi, je voulais vous reposer une question sur la double tempête,
04:54 parce qu'en 1999, la gigantesque tempête en France,
04:57 rappelons-nous, 92 morts en France,
05:00 et énormément d'arbres déracinés qui étaient tombés sur des habitations.
05:04 C'était une tempête, puis l'autre, et là, vous avez évoqué donc cette double tempête.
05:08 Est-ce que vous craignez un phénomène comme cette tempête historique de 1999 ?
05:14 - Alors, en termes d'intensité et d'étendue,
05:16 on n'est pas sur un phénomène comme 1999.
05:17 1999, ça concerne les deux tiers de la France,
05:21 il y a énormément de dégâts sur de grandes superficies.
05:24 Là, on le voit, le phénomène très intense,
05:26 il est quand même très localisé sur 3-4 départements.
05:29 Évidemment, les autres départements seront aussi touchés,
05:32 mais de façon moins importante.
05:33 Et la deuxième tempête, sous surveillance,
05:35 c'est plutôt entre samedi et dimanche,
05:36 donc ça laissera quand même, si je peux dire,
05:39 quelques heures, voire quelques jours de répit avant de prendre la deuxième,
05:42 qui sera, on se le dit clairement, beaucoup moins forte quand même.
05:46 - Mais pardon, en termes d'intensité, localement, elle est aussi forte qu'en 1999 ?
05:50 - En termes d'intensité, en 1999, on a dépassé les 200 km/h,
05:53 donc c'est pareil, ce n'est pas vraiment comparable.
05:55 Par contre, sur ces territoires-là précisément,
05:58 on pourrait battre, oui, des records de rafales de ventes tempêteuses.
06:01 - Pour les voitures, est-ce qu'on peut essayer de les rentrer le plus possible
06:04 ou on peut les laisser dehors, etc. ?
06:06 - Ah ben oui, les voitures, l'idéal, si on a des garages, c'est le mieux.
06:08 Et si on est obligé de les laisser dehors,
06:10 de préférence, pas sous un arbre, évidemment.
06:11 - C'est ça, oui, donc c'est vraiment...
06:13 Ça peut être compliqué, on peut se réveiller demain
06:17 avec une France qui a été énormément touchée.
06:19 - Oui. - Vraiment ? Ah ouais, ouais.
06:20 - Ouais. - Oui.
06:21 - Là où il faut faire très attention, c'est que ce soir, on prévoit,
06:24 vous allez me le confirmer, de vagues, en fait, de moments.
06:27 Et il serait trop imprudent de considérer après le premier moment
06:32 que la tempête est passée, parce que j'ai compris que
06:34 la deuxième vague durant la nuit serait encore plus puissante
06:38 entre minuit, 1h du matin et 6h du matin.
06:41 - Oui, c'est ça, en fait.
06:42 Au moment où la dépression, en fait, circule,
06:43 on a un premier passage venteux,
06:45 puis un deuxième passage venteux à l'arrière.
06:47 Donc vraiment, le créneau, en fait,
06:49 où il faut être prudent, c'est à partir de maintenant
06:51 jusqu'à au moins demain, 9h du matin.
06:54 En réalité, il y aura même encore du vent soutenu
06:56 toute la matinée, jusqu'à midi.
06:58 - Et la grande différence avec 99,
06:59 c'est qu'à l'époque, il n'y avait pas les dispositifs de sécurité.
07:02 Tout le monde avait été très, très surpris.
07:03 Là, il y a une grande vigilance.
07:05 On a l'impression que vous utilisez les mêmes modes
07:08 que ce qui se passe aux États-Unis,
07:09 où on a tendance à faire très, très peur aux gens
07:11 pour les obliger à rester chez eux.
07:13 Et souvent, je ne veux pas envoyer le message contraire,
07:17 mais souvent, on en fait beaucoup plus que la réalité
07:20 pour justement faire en sorte que les gens soient très prudents.
07:22 - Mais il vaut mieux, évidemment.
07:23 Il vaut mieux en faire plus que la réalité, oui.
07:24 - Vous avez dit qu'on ne pouvait pas forcément anticiper les tempêtes.
07:26 Est-ce que ça veut dire que dans quelques jours,
07:27 on peut avoir une tempête qui arrive par surprise
07:30 et qui fait des dégâts monstrueux ?
07:31 Je crois que ça a été le cas à Acapulco,
07:32 où il y a eu des morts, là, il y a quelques jours.
07:34 Est-ce qu'en France, il peut y avoir une tempête surprise
07:35 sans prévenir comme ça ?
07:36 - Non, alors aujourd'hui, en France, et plus largement dans le monde,
07:39 on arrive à anticiper ce type de phénomène jusqu'à 5 à 7 jours.
07:43 On identifie le phénomène.
07:45 Après, pour être vraiment très précis,
07:46 on va dire à l'infra-locale dans des départements,
07:48 c'est plutôt 24 à 48 heures avant.
07:51 Là, on sait que celles de samedi et dimanche,
07:53 il y a très peu de chances que le phénomène s'intensifie d'ici là.
07:57 On parle plutôt de rafales voisines des 100 à 170 km/h
08:00 pour samedi et dimanche, contre 150 à 180.
08:03 - J'ai une question d'une amie qui me dit,
08:06 est-ce que ça ne touchera que la France métropole ?
08:10 Puisque c'est Anne Hidalgo qui demande si Tahiti pourrait être...
08:12 [Rires]
08:16 - Alors par celle-ci, non, mais peut-être par d'autres.
08:18 - On n'espère pas, parce qu'on abrace tous nos amis de Tahiti,
08:21 bien entendu, on n'espère pas.
08:22 Ils ont déjà Anne Hidalgo, ça ferait beaucoup.
08:24 - On voit dans les départements bretons, les Côtes d'Armor,
08:27 c'est la première alerte rouge de leur histoire.
08:29 Et on parlait tout à l'heure de vagues de submersion.
08:32 Est-ce que vous pensez qu'en Bretagne, notamment,
08:34 il y a une vague gigantesque qui pourrait envahir les ports ?
08:38 Parce qu'on a vu que dans les ports, ils se calfeutrent,
08:39 ils protègent les bateaux. Ça, on le craint vraiment ?
08:41 - Ça, on le craint vraiment, oui, parce qu'en fait,
08:45 pour vous dire, on est sur l'échelle de Beaufort,
08:48 sur les prévisions, on est sur le max d'intensité de l'échelle de Beaufort,
08:51 elle va de 1 jusqu'à 12. On est sur des vents de force douce,
08:53 c'est-à-dire des vents de force ouragan, au large,
08:56 avec des vents moyens...
08:57 - On sait qu'il faut en faire tout un fromage avec l'échelle de Beaufort.
08:59 - Oh non ! [Rires]
09:01 - Avec des vents moyens autour des 118 km/h, ce qui est énorme.
09:05 Et effectivement, on va dire les plusieurs facteurs,
09:08 parce qu'en plus de ça, on n'a pas parlé des précipitations,
09:09 mais il va aussi fortement pleuvoir.
09:11 Donc, on a les fortes pluies avec un risque de crues,
09:13 le phénomène de vague survection, de vague surmersion,
09:16 et en plus, la rafale-vent tempestueuse.
09:17 Donc, c'est un cocktail vraiment explosif.
09:19 - Dans les événements comme ça, pour les particuliers et les professionnels,
09:22 ça va être catastrophique, même si on peut s'y préparer.
09:24 En termes financiers, est-ce que vous, qui connaissez un peu tout ça,
09:27 parce que vous êtes dans le milieu, est-ce que vous pensez qu'on peut dire
09:29 aujourd'hui aux gens que les assurances vont vraiment tout couvrir
09:32 quand c'est des catastrophes comme ça, naturelles ?
09:34 - Effectivement, je suis bien placé pour le savoir.
09:36 Je sais qu'en général, c'est très compliqué de se faire indemniser.
09:39 - Ah oui ? - Même en cas de reconnaissance
09:40 de catastrophes naturelles, c'est des procédures qui durent plusieurs mois,
09:43 parfois même en année. Donc, ce qui est sûr, c'est que...
09:47 - Donc là, il y a des gens, s'ils... Pour... Non, je n'ai pas le mot.
09:51 Sans toi, peu... Non, pardon, je bug.
09:53 - You speak French ? [Rires]
09:57 - Non, non, non, non, non, non, non !
10:00 [Applaudissements]
10:03 - Pour le peu que quelqu'un... Pour le peu, c'est pas le mot,
10:06 mais pour peu que quelqu'un ait une assurance un peu légère,
10:09 vous pensez qu'ils peuvent, du coup, tout perdre ?
10:12 - Il y a un risque de perdre certaines choses, c'est-à-dire à l'intérieur de la maison.
10:15 Alors après, ce qui est infrastructure, en général, c'est couvert, dans tous les cas,
10:18 par l'assurance de risques naturels et de catastrophes naturelles.
10:22 Après, à l'intérieur, une maison qui est inondée,
10:24 vous perdez votre ordinateur qui a pris l'eau,
10:27 vous n'avez pas la facture, des choses comme ça.
10:28 Là, oui, évidemment, c'est toujours compliqué.
10:30 - Parce que généralement, dans votre cas, c'est la petite étoile qui est en bas du contrat.
10:33 - J'ai un ami... - On va perdre l'équilibre aussi.
10:34 - J'ai un ami qui me dit "Je suis étonné que votre expert météo, qui est excellent,
10:39 n'ait pas précisé que la France est très en retard sur la construction de Panic Room
10:42 et autres refuges contre les tempêtes.
10:44 À ce jour, aucun bâtiment civil n'est sécurisé à 100%,
10:46 mis à part la culotte de Daniel qui a su rester intact et infranchissable depuis 40 ans."
10:52 - Il y a vraiment un mec qui décrit ça.
10:54 - C'est Fabien Delêtre que j'embarque.
10:57 - Non mais alors... - Non mais c'est pas con, ça.
10:59 - Bien sûr. Alors après, là, on n'est plus sur des questions d'urbanisme.
11:02 Moi, mon domaine, c'est plus la météo, mais c'est vrai que c'est lié.
11:05 Mais on n'est pas en retard que sur ça.
11:07 On est aussi en retard sur beaucoup de choses,
11:08 sur l'aménagement du territoire face aux risques d'inondation.
11:11 Il y a ce facteur aussi de rafale de vent,
11:13 mais je pense que c'est des projets et des aménagements
11:16 qui coûtent des millions, voire des milliards d'euros.
11:18 - Alors, juste, on voit souvent des gens, pendant les tempêtes,
11:20 clouer des matelas sur les fenêtres, etc.
11:22 Est-ce que ça sert à quelque chose ?
11:23 - Des planches de bois, des sacs de sable osés...
11:25 - Des planches de bois, des trucs...
11:26 - On va dire que ça peut limiter la casse,
11:28 mais si les rafales de vent se confirment
11:31 et qu'on a du 140 km/h dans l'intérieur des terres...
11:34 - Quand on habite en hauteur, c'est un immeuble qui habite très haut,
11:37 ça doit faire flipper de fou si ça souffle à mort.
11:39 - Oui, alors après, normalement, les immeubles, ils sont quand même...
11:41 - Ah, les 130, 140 km/h, un immeuble, il résiste.
11:44 - Un peu, heureusement, mais en principe...
11:46 - En principe, oui. En principe.
11:48 - Ça dépend comment elle a été construite.
11:50 - Est-ce que le réchauffement climatique est responsable de ce genre de tempête
11:52 ou elle est juste normale, exceptionnelle, compte tenu de l'époque, de la période ?
11:56 - Très bonne question.
11:57 - C'est une question très passionnante.
11:59 - Non, mais ce qui est paradoxal, c'est que ça fait quand même quelques années
12:02 qu'on n'avait pas eu de phénomène aussi intense.
12:04 Il faut remonter à 2020 pour avoir une tempête comparable.
12:07 Alors, ce n'est pas au même endroit, c'est la tempête Alex
12:09 qui avait frappé plus tôt l'Occitanie et la Côte d'Azur, notamment.
12:13 - Mais il y a toujours eu des tempêtes, des grosses tempêtes comme ça, en hiver ?
12:16 - Oui, évidemment. Il y a toujours eu des tempêtes.
12:18 - Avec le réchauffement, c'est l'accélération et la puissance aussi des tempêtes ?
12:22 - Le réchauffement, j'ai même envie de dire plutôt même le dérèglement climatique,
12:26 c'est surtout qu'on va avoir des phénomènes potentiellement de plus en plus fréquents
12:30 et on a une récurrence de l'intensité.
12:33 Par exemple, moi, en Méditerranée, en Occitanie,
12:36 on a une recrudescence des phénomènes météorologiques type épisode sénéval, épisode méditerranéen.
12:41 C'est lié au fait que la température se réchauffe.
12:43 Plus on a d'air chaud dans l'atmosphère, plus on a d'évaporation de l'eau en Méditerranée,
12:47 plus on a potentiellement de carburant dans les orages.
12:49 C'est évidemment la chaleur, elle est liée à l'intensité des phénomènes.
12:52 - Donc elles ne sont pas plus violentes au fil des années ?
12:55 - Plus fréquentes ?
12:57 - Non, là, sur les 10 dernières années, on n'a pas forcément observé de tempête plus importante en France.
13:04 - Oui, Daniel ?
13:05 - Non, non, je disais peut-être plus fréquente que plus fréquente.
13:07 - C'est la récurrence, oui.
13:09 - Très bien. Bon, écoutez, donc ce soir, si vous avez un conseil à donner à nos téléspectateurs,
13:13 ce serait de ne pas sortir de chez soi.
13:15 Qu'est-ce qu'il y a de ministre de l'Intérieur ?
13:17 - Restez abrités au moins jusqu'à demain en fin de matinée.
13:21 Et évidemment, évitez au maximum de vous déplacer.
13:24 - Merci. Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
13:27 Et franchement, c'était très top.
13:29 [Applaudissements]
13:31 [Musique]
13:33 ♪ ♪ ♪

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