Vulgariser les grands auteurs dans un one man show humoristique

  • l’année dernière
Éric Constantin, professeur de littérature et humoriste, relève le défi de rendre la littérature amusante et accessible dans son one-man-show.

Il utilise des chansons, des jouets pour enfants, et des idées inattendues pour donner vie aux grands textes et auteurs.

À travers un mélange de stand-up, de cours et de sketches, il partage des anecdotes de professeur, illustre des figures de style en musique, et s'efforce de transmettre sa passion pour la littérature.

L'objectif est de faire rire tout en cultivant, offrant une heure d'humour, d'énergie débordante, et de découverte littéraire, le tout avec un grand sourire.

Son spectacle relève le défi d'amuser avec un thème en apparence peu comique, tout en le rendant accessible grâce à l'humour.

Category

😹
Amusant
Transcription
00:00 Welcome to Morax, Morax World !
00:02 En fait, il y a des cons un peu partout, voilà.
00:04 Ça, c'est un prototype extrait pour vous que je vous ai amené là.
00:06 Vous allez l'amener à Charabeu, jusqu'à Lausanne.
00:09 Parce que je suis assez vieux pour m'en foutre un truc.
00:12 Bah, c'était une bonne soirée, voilà.
00:13 On va se le cacher, il est très très drôle.
00:15 Morax is back !
00:17 L'invité du matin.
00:18 Ce matin, je reçois un professeur de littérature et humoriste.
00:23 Mon invité relève le défi de rendre la littérature amusante et accessible
00:28 dans un one-man show. Il utilise des chansons, des jouets pour enfants
00:32 et des idées inattendues pour donner vie aux grands textes et aux grands auteurs.
00:36 À travers un mélange de stand-up, de cours et de sketch,
00:41 il partage des anecdotes de professeurs,
00:44 illustre des figures de style en musique
00:46 et s'efforce de transmettre sa passion pour la littérature.
00:50 L'objectif est de faire rire tout en cultivant,
00:53 offrant une heure d'humour, d'énergie débordante,
00:57 et de découverte de la littérature.
01:01 Le tout avec un grand sourire, et ça c'est le plus important.
01:04 Il prouve qu'il est possible de traiter un sujet en profondeur
01:07 tout en rendant divertissant, en l'occurrence, la littérature.
01:11 Une passion qu'il cultive depuis de nombreuses années,
01:14 son spectacle relève le défi d'amuser avec un thème en apparence peu comique
01:19 tout en rendant accessible grâce à l'humour, justement.
01:22 Bonjour Éric Constantin !
01:24 - Bonjour Philippe ! - Comment ça va ?
01:26 - Mais ça va très bien !
01:27 - Je me suis perdu dans mon prompteur,
01:29 mais je m'en suis pas trop mal sorti.
01:30 - Ah non, c'était extrêmement bien !
01:32 - J'ai pas dit de bêtises ?
01:33 - Alors pas une, déjà, donc ça bravo !
01:35 Et puis, c'est pas parce que je suis prof que je corrige les gens, de deux.
01:39 Et d'autre part, non, c'était très bien expliqué, voilà,
01:41 je pense que tout est là.
01:43 - Bon, bah merci d'être venu, c'était sympa !
01:44 - Merci ! Voilà, c'était tôt mais c'était bien !
01:48 - Très très content de te recevoir sur ce plateau,
01:50 ça fait longtemps qu'on s'est pas revus,
01:51 ça me fait donc très plaisir de...
01:53 Comment tu vas déjà, pour commencer ?
01:54 - Alors je vais très bien,
01:55 je pense que là, cette petite période de ma vie
01:58 où je monte sur scène et je parle littérature
02:00 et je fais rire les gens,
02:03 c'est vraiment une chouette période,
02:05 parce que c'est à mon âge,
02:08 j'ai eu un petit coup de blues parce que j'ai écouté tout à l'heure,
02:10 donc Bettina Arena a 56 ans.
02:12 - Ah oui, t'as vu ça ?
02:13 - "Au vieil Yessenomi", disait Cornel,
02:15 bah bim, dans ma tronche, là j'ai vraiment pris un petit coup.
02:18 Alors moi j'ai pas encore 46 ans,
02:20 mais je vous dirai pour quel âge j'ai d'ailleurs,
02:23 mais à cet âge-là, de pouvoir lier deux passions,
02:27 deux envies fondamentales dans ma vie,
02:29 c'est vraiment super.
02:30 - Ces passions, justement, on va en parler,
02:32 parce qu'il y a la musique qui est toujours omniprésente,
02:35 qui t'accompagne toujours,
02:36 du stand-up sur scène, comme ça,
02:39 ce rapport entre la musique,
02:41 finalement ce côté un peu théâtral, j'ai envie de dire,
02:44 et le public, raconte-nous un petit peu
02:47 ce qu'on a à l'occasion de pouvoir vivre sur scène
02:49 en venant t'écouter, en venant te voir,
02:51 en venant assister à ce One Man Show.
02:53 - Alors l'idée c'est vraiment de faire aimer,
02:55 apprécier, comprendre aussi la littérature
02:57 par tous les moyens.
02:59 Alors d'abord il faut aller chercher les moyens que je connais,
03:01 c'est-à-dire les vieux moyens de profs
03:03 qu'on a tous vus,
03:05 il y a dans un teaser que j'ai mis sur internet,
03:08 il y a la présentation chiante,
03:10 vraiment le truc genre "alors nous allons voir ci, voir ça",
03:13 qui après, il doit y avoir d'autres moyens
03:15 beaucoup plus étonnants évidemment,
03:16 puisque on est dans le monde du spectacle, etc.
03:18 Alors oui, à un moment donné je danse,
03:21 à un moment donné je chante,
03:23 parce que c'est toujours quelque chose que j'ai aimé faire,
03:25 et puis j'essaye de varier avec des sketchs,
03:28 un peu de stand-up aussi, mais pas que,
03:30 pour que vraiment les gens partent à la fin
03:32 avec quelque chose en plus,
03:34 un lien qu'ils ont avec la littérature,
03:36 lié à un truc sympa, du divertissement,
03:39 je pense aussi que la littérature,
03:41 ça peut vraiment être connecté à la pop culture,
03:43 je pense qu'on peut vraiment faire des liens.
03:45 Du coup j'essaye aussi de voir,
03:46 par exemple les figures de style,
03:48 pas qu'avec des exemples un peu pompeux,
03:50 comme on a vu à l'école avec Victor Hugo et tout ça,
03:52 qui sont formidables, je ne critique pas,
03:54 mais par exemple je regarde un petit peu
03:56 qu'est-ce qu'il y a comme figure de style
03:57 chez Ayana Kamoura aussi,
03:58 parce que ça peut toucher plus de gens peut-être.
04:02 Oui c'est étonnant, je sais.
04:04 Il y a un jour Ayana Kamoura aura 56 ans,
04:06 et les gens ils arrêteront de faire des mots.
04:08 - Ceux qui ne lisent pas, ceux qui n'ont pas lu,
04:11 est-ce qu'ils se retrouvent quand même dans ton spectacle ?
04:14 Est-ce qu'ils passent aussi un bon moment ?
04:17 - Je ne sais pas, oui, je pense que oui.
04:18 - L'idée c'est vraiment de vulgariser un peu,
04:22 et puis surtout, à un moment donné,
04:24 je pense qu'après une demi-heure,
04:26 on ne sait pas si on parle de littérature
04:28 ou si on parle d'autre chose,
04:29 on est juste purement venu voir un spectacle d'humour.
04:32 Je pense qu'il y a pas mal de retours de gens
04:35 qui ne lisent pas, qui me disent
04:37 "Ah bah tiens, j'ai envie de lire maintenant
04:41 un des ouvrages dont je fais référence dans le spectacle,
04:44 juste à cause d'un petit truc de 30 secondes
04:46 ou de 5 minutes que j'ai passé dessus."
04:48 Je pense plutôt que c'est une porte d'entrée,
04:49 puis après il y a ceux qui ne liront pas,
04:50 parce que peut-être qu'ils n'ont pas envie.
04:52 Je ne suis pas là non plus pour...
04:53 C'est pas la messe, je ne suis pas là pour faire du prosélytisme,
04:57 mais je pense que c'est cool si déjà les gens
05:00 ont juste une petite étincelle.
05:02 Et là, une étincelle, je cite une star de pop-star
05:06 qui doit aussi avoir 56 ans maintenant.
05:09 Voilà. Tu te rappelles de cette période ?
05:11 - Je suis en train de réfléchir.
05:12 - Une étincelle à l'éverelle,
05:14 je me demande si ce n'est pas les L5.
05:17 - Ah ! Ouh là là !
05:18 - Ouais.
05:18 - Oui, non, je n'écoutais pas moi les L5.
05:21 - Moi non plus, mais tout d'un coup,
05:23 je vois, j'ai dit le mot "étincelle",
05:25 je me suis dit...
05:25 - "Ouh là, ça fait..."
05:26 - "Oui, qu'est-ce qui se passe ?"
05:28 Les L5, voilà.
05:29 Autant pour moi, désolé, il est tôt le matin,
05:31 on s'amuse à des trucs, voilà.
05:32 - Mais comment est née cette idée de mélanger un petit peu tout ça,
05:36 de faire une espèce de patchwork,
05:38 un "making pot" de plein de trucs ?
05:40 C'est une idée assez originale d'ailleurs, assez sympa,
05:42 mais comment est née cette idée en fait ?
05:44 - Alors, je donne des cours de littérature,
05:45 donc ça, j'ai une formation,
05:48 le terreau de base, il est là.
05:51 Après, dans mes cours que je donne à Fribourg,
05:54 j'essaye d'apporter un peu d'humour, déjà.
05:57 Donc ça, c'est quelque chose qui est là.
05:59 Après, je voulais vraiment faire...
06:00 Enfin, c'était un rêve un peu de gamin,
06:02 pour de vrai, de faire un seul en scène,
06:04 de faire rire les gens, de faire ça comme ça.
06:06 Et ce truc-là, quand arrive le moment de l'écrire,
06:10 on se dit "mais il faut parler de quelque chose qu'on connaît".
06:12 Et, enfin, je pense qu'on a pas mal de gens
06:16 sur la scène de l'humour qui parlent d'eux,
06:18 qui parlent de leur vie, des vicissitudes de leur quotidien.
06:20 Je me suis dit "moi, je vais parler littérature,
06:22 et faire des liens aussi avec moi, mon époque,
06:26 parfois peut-être mes problèmes de prof aussi à la transmission,
06:29 parce que c'est pas toujours évident".
06:31 Et c'est de là, c'est de l'idée de ne parler finalement
06:34 que de ce qu'on connaît bien et de ce qu'on apprécie.
06:36 - Oui, c'est ça. Et tes élèves, ils viennent te voir ?
06:38 - Oui. Alors, des anciens élèves, comme des élèves que j'ai actuellement,
06:42 qui viennent me voir et qui trouvent ça, ça leur rappelle mes cours.
06:46 Je sais pas ce que ça veut dire.
06:47 C'est-à-dire que les gens sont d'accord de payer maintenant.
06:50 Parce qu'avant, ils payaient pas. Et alors ça, ça me fait plaisir.
06:53 - Oui, oui, oui. Alors, ça marche plutôt bien.
06:56 On aura l'occasion de te voir dès demain et jusqu'au 4 novembre
06:59 à la Grenette à Vevey, au Théâtre du Bilboquet à Fribourg,
07:03 les 24 et 25 novembre, il y a déjà une supplémentaire ?
07:06 - C'est ça, les 25, c'est déjà une supplémentaire.
07:08 - C'est carton, disons.
07:10 - Je sais pas s'il y a peut-être un petit espace dans le monde scénique pour ça,
07:15 pour la littérature et l'humour connectés.
07:17 C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de spectacles comme ça.
07:20 - Quand même, la dernière fois que je t'ai vu, on n'a parlé que de musique.
07:24 - Oui. - C'était le chanteur, l'artiste,
07:27 qui venait parler de ses projets.
07:32 - Le fan des L5. - Le fan des L5, avec ses pincelles.
07:36 - Toujours. Donc le feu est toujours là, ça c'est très bien.
07:39 - Belle métaphore, voilà. - Magnifique.
07:42 - Mais oui. - Donc voilà, mais quand même, passer de la...
07:45 j'ai envie de dire, et c'est pas péjoratif, tout simplement de la chanson
07:48 à ce côté où on apporte l'humour en plus,
07:51 c'est deux univers complètement différents quand même,
07:53 qui sont assez associés par la scène, mais autrement c'est quand même deux choses...
07:57 L'exercice est pas le même.
07:59 Il y a eu un déclic à un moment donné. Qu'est-ce qui a déclenché ça ?
08:02 C'est ce que tu nous expliquais tout à l'heure,
08:04 ce vouloir mélanger un petit peu toutes ces choses-là que tu connais,
08:07 que tu as envie d'exprimer,
08:09 qu'est-ce qui a fait qu'on passe du chanteur au stand-upper ?
08:13 - Il y a eu la radio, je dirais. - La radio, ça a déclenché ça.
08:16 - Le fait de faire de la radio plus souvent,
08:19 et de faire de l'humour à la radio,
08:22 m'a plutôt fait réfléchir dans un autre sens, en me disant
08:25 "En fait, il y a un truc à faire, il y a de l'humour à faire,
08:29 c'est l'objectif numéro un.
08:31 Quels moyens on peut trouver ?"
08:33 Encore toujours ces histoires de moyens pour être un peu originaux.
08:36 Alors moi, ce que je maîtrise, c'est effectivement, je joue de la guitare, je chante, etc.
08:39 Et puis c'est devenu ce lien-là, je crois qu'il vient beaucoup de la radio,
08:43 qui m'a beaucoup appris, et dans l'écriture,
08:45 et dans la gestion de ces différents moyens.
08:47 - Chez les décodeurs, notamment. - Oui, c'est ça, dans les décodeurs.
08:50 Pour me démarquer, déjà, et puis pour que le message passe bien.
08:55 Je pense que c'est ça.
08:56 - Très bien. En tout cas, ça me fait très plaisir de t'avoir sur le plateau.
08:58 On va marquer une petite pause, et on revient dans un instant.
09:00 On va parler de toi, on va creuser un peu.
09:02 Tu n'as pas peur ?
09:03 - Non, vraiment pas. J'ai dit beaucoup de choses déjà sur T'en Arénal et L5, j'ai peur de rien.
09:08 - Je cherche les tinceles, tout de suite.
09:09 - Et mon invité ce matin, Eric Constantin.
09:16 Merci d'être avec nous, Eric Constantin.
09:18 Ton spectacle à voir, Voltaire, Rimbaud, Internet, et moi, à voir,
09:23 donc demain, théâtre de la Grenette, demain, après-demain et samedi soir,
09:28 théâtre de la Grenette à Vevey, et puis au théâtre du Bilboquet, je regarde mes notes,
09:32 à Fribourg, les 24 et 25 novembre prochain.
09:35 Il y a d'autres dates qu'on peut retrouver sur ton site Internet, ericconstantin.ch.
09:40 Donc ça tourne. Comment tu arrives à associer la vie de la scène et puis la vie de professeur ?
09:45 Ça va, tu arrives à faire les deux ?
09:46 - C'est compliqué. D'aucun dirait que, comme je suis prof, j'ai beaucoup de temps libre.
09:50 Évidemment.
09:51 - Je ne vous aurais pas le dire.
09:52 - Non, mais je parle à la place de tous les gens qui nous regardent.
09:54 Mais non, c'est conciliable, mais c'est fatigant.
09:58 Alors, je pense que être prof fait que mon spectacle ne peut être qu'amélioré,
10:05 au point de vue littéraire, puis je pense que ça améliore aussi un peu mon côté prof.
10:09 Je pense que je suis un meilleur prof depuis que je m'éclate comme ça sur scène, je pense.
10:13 - Quand tu donnes un cours, c'est comme si tu montais sur scène ?
10:16 - Non, il ne faut pas.
10:17 Non, les gars qui disent ça, ils sont très seuls dans la vie,
10:22 parce que c'est loin d'être une scène.
10:24 Très vite, on se rend compte que ce n'est pas une scène.
10:26 Mais je pense qu'il faut gérer le timing, par exemple, l'ennui.
10:31 Ça doit faire.
10:32 Enfin, on n'a pas le choix parce qu'on a un programme,
10:34 mais ça nous apprend en tout cas à gérer l'attention du public.
10:38 - D'accord. Par contre, en montant sur scène, tu fais un peu le prof, là, du coup ?
10:41 - Un petit peu. Pas tout le temps, parce que des fois, je sors vraiment de ça.
10:45 Mais c'est vrai que c'est rigolo de se moquer un peu du postulat, du poste du prof qui sait tout
10:51 et qui impose un peu.
10:53 - Qu'est-ce qui te fait le lever le matin ?
10:56 - Qu'est-ce qui me fait lever le matin ?
10:59 Je dirais que j'aime bien ce métier de prof, quand je vais faire le métier de prof.
11:04 J'aime bien la scène, j'aime bien la radio.
11:07 Je dirais qu'il y a ma famille avant tout, parce que je sais que c'est les premiers que je vais voir.
11:12 C'est ma femme et mes enfants.
11:13 Et en deuxième, c'est ce que je fais dans la vie qui me plaît.
11:17 Et c'est ça qui me fait me lever le matin.
11:19 - C'est ça qui te motive.
11:20 - Oui.
11:21 - Si tu devais admirer un homme ou une femme politique, qui choisirais-tu aujourd'hui ?
11:25 - Aujourd'hui ? Donc de vie vivante ?
11:26 - Oui.
11:27 - Suisse ?
11:28 - Oui, on va prendre des voix juste après les élections.
11:30 - Oui, oui, oui.
11:32 Moi, j'ai un certain respect quand même pour Alain Berset, pour la gestion de la crise, tout ça.
11:38 Moi-même, j'aurais fait un burn-out, minute 1.
11:42 Je pense qu'on m'aurait dit "Ecoute Alain, tu vas faire cette conférence de presse,
11:47 puis tu leur dis qu'il reste à la maison pendant trois mois."
11:49 Je pense que j'aurais démissionné là.
11:51 Je pense qu'il y a un petit côté inconscient, un petit côté mégalo chez ces gens-là.
11:56 Mais lui, je trouve qu'il concilie bien tout et j'aime bien.
11:59 Je dis ça d'autant plus de...
12:00 - Parce qu'il est fribourgeois ?
12:01 - Voilà.
12:02 Et cela commune à côté d'où j'habite.
12:04 Je ne prends pas beaucoup de risques.
12:06 - De quel sujet pourrais-tu parler pendant des heures ?
12:09 - Je crois que je pourrais vraiment parler littérature pendant des heures.
12:13 Et vraiment être pompeux là-dessus.
12:15 On me donne un verre, on est à l'abri de ça, parce qu'il est vraiment tôt le matin.
12:18 Je peux disserter sur Voltaire, Proust et puis être un peu pénible.
12:22 - Si tu devais manger le même repas jusqu'à la fin de tes jours, qu'est-ce que ça serait ?
12:27 - Je pense que ce serait des lasagnes.
12:30 Parce qu'il y a un truc de "Reviens-y" chez les lasagnes.
12:32 Puis je fais des lasagnes moi-même.
12:33 C'est un des seuls trucs que je fais moi-même, que je trouve vraiment bien à manger
12:37 et que je pourrais manger éternellement.
12:39 - Avec une petite harvine ou avec du fondant ?
12:41 - Alors...
12:42 - Il n'y a qu'un nom comme Constantin, on vient du Valais, non ?
12:45 - Mais bien sûr, avec une petite harvine, évidemment.
12:47 J'aurais pris du rouge avec ça, mais c'est pas grave.
12:51 - Quelle blague tu racontes quand on te dit "Tu peux nous faire un gag ? Tu peux nous faire une blague ?"
12:58 Souvent, quand on est humoriste, on te dit "Fais-moi une blague".
13:02 Raconte-moi, quelle est la blague que tu...
13:04 - C'est toujours frustrant, ce truc est toujours frustrant, parce que c'est toujours résumé.
13:07 C'est ça, c'est "Fais-nous rire".
13:09 Je ne pense pas qu'il y ait un chirurgien, quand il se balade, il fait "Tu me fais mon appendicite ?"
13:13 Enfin, je ne pense pas, mais là, dans ce cas-là...
13:17 Est-ce que tu sais, Philippe, comment s'appelait le capitaine Crochet avant son accident ?
13:21 - Non.
13:22 - Le capitaine main. Voilà.
13:24 - Bon, pourquoi...
13:26 - C'est ce qui me vient.
13:27 - Alors, ça marche ?
13:28 - Bien sûr.
13:29 - Ça marche une fois sur deux ?
13:30 - Une fois sur... Oui, il faut avoir la référence, mais je pense que ça va.
13:35 - Que voudrais-tu que les gens retiennent de toi ?
13:41 - Je pense... J'ai vu ça, quand Matthew Perry est mort ces derniers jours,
13:47 j'ai vu qu'il ne voulait pas qu'on retienne de lui forcément ce qu'il avait fait dans "Friends",
13:51 mais ce qu'il avait fait pour les autres, je trouve ça assez beau.
13:53 Ça ne marche absolument pas, parce que personne ne se rappelle de ce qu'il a fait pour les autres,
13:57 et tout le monde se rappelle de "Friends", malheureusement.
13:59 Moi, je dirais qu'il faudrait se rappeler de tout ce que j'ai fait,
14:02 du père au mari que j'ai été, jusqu'à ce spectacle à la radio.
14:06 J'aimerais bien que... Mon rêve, ce serait qu'on se souvienne de tout.
14:10 J'aimerais bien ça, que les gens se disent "Ah, il a fait ci, il a fait ça", etc.
14:14 Et que je ne sois pas cantonné à un truc.
14:16 À part père et mari, là, je trouve que ça peut résumer un homme, mais...
14:21 - La musique a une importance pour toi, fondamentale,
14:24 et il y a une chanson qui peut évoquer pas mal de choses.
14:27 Pourquoi tu as choisi cette chanson des Rolling Stones, qui font leur grand retour ?
14:31 Pourquoi ? Raconte-nous.
14:32 - C'est une affaire de famille. Je suis neveu de Bernie Constantin,
14:37 qui aurait pu très bien se retrouver dans ce clip avec ces mecs-là,
14:40 puisque c'est un Rolling Stone de poche, mon coton.
14:42 - Bigouane des Alpes. - Exactement.
14:44 Donc j'étais biberonné à ça.
14:46 Et il y a un truc, moi j'écoutais plus les Rolling Stones depuis deux ans,
14:50 en me disant "Oui, c'est bon".
14:51 Et quand ça est ressorti, là, mon Dieu, j'ai écouté ça,
14:54 mais j'ai écouté ça déjà trois fois ce matin dans la voiture en venant.
14:57 Je suis obsédé par ce titre et cet album,
15:00 et je trouve qu'il y a ce... J'ai parlé de Tina Arena au début de l'émission, là.
15:04 Ça nous renvoie à nous, comment on vieillit.
15:07 Quand on voit nos idoles, nos stars qu'on aimait bien quand on était jeune vieillir,
15:11 ça nous renvoie à nous-mêmes.
15:13 Et je disais "vieillesse ennemie" d'Ondièque dans "Cornel",
15:17 mais c'est vrai que dans le Cid, c'est ce flip de vieillir.
15:21 C'est-à-dire "Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce qui reste ?"
15:23 Et je trouve que ces gens-là, ils défient un peu le temps.
15:26 Plus la musique est fun,
15:28 je ne me dirais jamais qu'ils ont huit ans de moyenne d'âge,
15:32 à part la jeune fille du clip, évidemment, dont on voit clairement qu'elle n'a pas huit ans.
15:36 Ça, ça ne bouge pas.
15:38 Mais je trouve que c'est un tout qui me fascine.
15:41 - Tu vois, elle est là, l'étincelle. - Elle est là.
15:44 Et là, les gens se disent "On part loin des L5".
15:47 Comment le mec connaît les L5 et les Rolling Stones ?
15:51 C'est une diversité culturelle de fou.
15:53 - Merci Eric Constantin. Qu'est-ce que je peux te souhaiter aujourd'hui ?
15:56 - Que les trois soirs à la Grenette se passent bien.
16:00 - Dès demain et jusqu'à samedi à la Grenette.
16:03 - Au thème du Bilboquet 24 et 25.
16:05 - Que toutes ces dates se passent bien,
16:07 et qu'on reparle de ce spectacle encore dans une année ou deux,
16:11 et que je continue à sillonner les routes de Suisse romande
16:14 en faisant rire sur Victor Hugo.
16:16 - Tu sillonnes les routes de Suisse romande,
16:18 tu me fais une promesse d'écouter Mélomédia, sûr, en DAB ?
16:21 - Mais oui, mais clairement, bien sûr, mais évidemment.
16:24 - Tu reviens quand tu veux, merci beaucoup.
16:26 - Merci pour l'invitation et pour l'accueil, mon Dieu.
16:28 - Avec grand plaisir, à bientôt Eric.
16:30 - Prends soin de toi. - Merci.
16:31 - Ciao.
16:32 MNBK !
16:34 *Bruit de pet*